Le fidèle Argoul vous recommande une seconde fois ( ! ) le coffret Sarraute pour Noël sur son blog « Fugues et fougue » et sur « Medium4you » (18 décembre 2009)

sarrauteblog.jpgVendredi 18 décembre 2009 http://argoul.blog.lemonde.fr/2009/12/18/le-noel-des-livres-sur-fugues/

Article repris par Medium4You. 
Quelques idées de cadeaux pour les fêtes, à destination de ceux qui ne dédaignent pas de lire (ni, donc, de prendre un peu de temps pour penser sans bruits ambiants). Tous les livres ont été chroniqués cette année sur Fugues et vous pouvez en retrouver les notes en cliquant sur le lien souligné.
 
L’événement 2009 a été « la crise ». L’économie répugne aux Français pas snobisme aristo contre l’argent. C’est bien dommage parce qu’ils ne comprennent pas grand-chose au monde comme il va et que n’importe quel démagogue peut les manipuler. Pour comprendre, lisez ce court et percutant texte d’un économiste de renom : Michel Aglietta, La crise. Lisez aussi la très claire analyse de Lionel Jospin. Le capitalisme va-t-il disparaître ? Mais non, Amartya Sen ne condamne pas le capitalisme. D’ailleurs, par quoi le remplacer ? La dictature du parti unique ? Capitalisme et socialisme sont comparés, une note utile pour comprendre. Vous pourrez prolonger par les analyses régulières d’un ami de ce blog, à retrouver dans la catégorie « invités ». Et par exemple offrir à vos amis inquiets pour leur épargne son dernier livre, ‘Gestion de fortune’. C’est un bon investissement. Comprendre les marchés ? Lisez ‘D’où va venir la reprise’, ‘Rebond de mars à juillet’, et surtout ‘Sommes-nous au printemps du grand cycle Kondratiev ?’ C’est tout simplement notre avenir qui se prépare sous nos yeux.
Mais place au rêve et à l’évasion. Le prix Nobel de Littérature de l’an dernier était français. Il faut lire Le Clézio. Nombre de ses livres ont été chroniqués sur Fugues, vous les trouverez dans la catégorie « relire les classiques ». Parmi ses meilleures œuvres : L’inconnu sur la terre’. Ou encore, ‘La quarantaine’ qui conte le déracinement du métis à Paris et du Blanc à Maurice.
Vous pouvez poursuivre dans la voie classique, bien abandonnée au profit des modes. C’est dommage là encore, Flaubert par exemple, avait tout dit des comédies des hommes, et notamment de la bêtise du bourgeois content de lui. Il fustige la médiocrité, déplore l’ennui du collège (déjà…), observe impitoyablement ‘l’homme qui paie’, et débat en son temps de l’identité nationale ! Une ‘Sociologie de la bourgeoisie’ alerte et édifiante (sans jargon à la con) est parue récemment en poche, n’hésitez pas à vous documenter !
Parmi les contemporains, Alain Finkielkraut est incontournable avec ce magnifique livre qui dit ses émotions qui font penser, à lir
e de la bonne littérature.
‘Un coeur intelligent’ est bien ce qui est paru de meilleur ces temps-ci ! Rappelons, en ces temps de débat identitaire, la suite de romans de Georges Simenon, rassemblés par la Pléiade dans ‘Pedigree’ (qui peut se lire tout seul en poche). Pour être modernes, écoutez plutôt que lire. Nathalie Sarraute, aux éditions des Femmes, sort en CD ‘Tropisme et autres textes lus’.
Vous pouvez aborder le monde contemporain par de bons livres, très différents. La mer, Moitessier en a parlé sans égal dans ‘La longue route’, récit mythique de son tour du monde et demi en solitaire. David Ignatius a analysé la lutte naïve et sans fin des Américains contre le terrorisme, dans un Moyen-Orient très compliqué. ‘Une vie de mensonge’ est instructif, rempli d’action et de rebondissements. Les immigrés ? Donna Leon à Venise évoque leur existence exploitée, le regard des gens et les actes symboliques des bonnes âmes dans un roman policier récent. C’est une autre société, l’américaine, qu’évoque Michael Connelly dans ‘La blonde en béton’ ou dans ‘A genoux’ : pas très séduisant mais édifiant… Passons à l’Angleterre de l’intérieur, de nos jours, dans cette ‘Étrange affaire’ de Peter Robinson. Encore un policier mais qui a la densité des romans classiques avec une psychologie fouillée. Ou encore ‘L’été qui ne s’achève jamais’, sur les turpitudes d’une bourgeoisie friquée et les jeunes garçons fascinés par le sexe. Ian McEwan évoque tout simplement un ‘ Samedi’, tranche de vie dans une Grande-Bretagne d’aujourd’hui. Petit rappel de l’Afghanistan, ce célèbre livre devenu film, sentimental et qui se lit bien : ‘Les cerfs-volants de Kaboul’, de Khaled Hosseini est réédité en poche.
Vous aimez voyager ? Ou du moins vous évader par les récits de voyages ? Outre ceux publiés dans Fugues (catégorie « fugues en… »), Wilfred Thesiger vous raconte ‘Dans les montagnes d’Asie’. Paul Theroux vous dit l’Inde et le choc des cultures dans son superbe ‘Suite indienne’. Tandis qu’Alain Fleischer se souvient de l’année de ses 13 ans, en séjour linguistique en Angleterre, lorsqu’il était ‘L’amant en culottes courtes’. C’est mignon, sans doute exagéré, mais rempli de vie et d’émois. Si vous voulez en savoir plus sur les relations entre les sexes, Alain Braconnier vous dit tout dans ‘Le sexe des émotions’ : indispensable pour relativiser les querelles de couple… Per Petterson, le suédois, évoque son enfance mouvementée dans ‘Pas facile de voler des chevaux’. Et Troy Blacklaws, le sud-africain, la sienne avec la mort de son jumeau dans le beau ‘Karoo boy’.
En histoire, rien ne vaut le roman pour l’atmosphère, et le policier pour l’intérêt. Sophie Chauveau vous emmène dans ‘Le rêve Botticelli’, roman reconstitué de la vie du peintre. Viviane Moore dans la Sicile médiévale, tenue par les Normands, avec ‘Le sang des ombres’. Paul Doherty, éminent professeur d’histoire médiévale, met en scène Robin des bois dans son roman policier ‘L’assassin de Sherwood’ ; vous y apprendrez plein de choses dont l’enseignement ne vous parle jamais. Peter Tremayne dit ‘Le châtiment de l’au-delà’ dans l’Irlande chrétienne. Anne Perry, spécialiste du monde victorien, décrit une ‘Mémoire coupable’.
Et s’il vous prend l’envie de réfléchir, de quitter un peu ce monde impatient et émotionnel qui vit au jour le jour, branché en permanence sur le futile et l’insignifiant, posez-vous un moment. Seul, au calme, lisez les grands philosophes. Ils ne sont pas si compliqués que ça. Nietzsche a dit beaucoup dans le Prologue d’Ainsi parlait Zarathoustra. Il a analysé la science, le mythe de la « vérité » scientifique qui serait la seule dans ‘Le gai savoir’. Le risque, au fond que tous les « spécialistes » autoproclamés du système d’enseignement prennent le pouvoir pour eux tout seul. Un peu comme sur le climat ou l’absence de « débat » frise l’escroquerie démocratique au profit d’une nouvelle religion… Après cela, vous pouvez toujours revenir au roman policier historique avec Peter Tremayne et ‘Les mystères de la lune’ !
Bonnes lectures, la joie d’offrir ce qui est bon et… de bonnes fêtes !

Alan Argoul a écouté le coffret Nathalie Sarrraute et nous en livre ses impressions sur ses deux blogs (12/11/2009) – Merci !

Nathalie Sarraute, Tropismes…lus

publié sur ses deux blogs très fréquentés par Alan Argoul, jeudi 12 novembre 2009 (Argoul)

http://www.medium4you.be/Nathalie-Sarraute-Tropismes-et.html

http://argoul.blog.lemonde.fr/2009/11/12/nathalie-sarraute-tropismes-et-autres-textes-lus/

nathalie-sar345b-43b1e.jpgLes livres audio sont loin d’être des livres idiots. Vous me direz : « Mais la lecture se fait par le regard, prononcer les mots qu’on lit est archaïque et freine la pensée ! » Certes, mais rien ne vous empêche de lire, puis d’écouter ; ou d’écouter d’abord, puis de lire. Les deux démarches ne s’excluent en rien, elles sont complémentaires.

Surtout pour un auteur amoureux des mots, qu’elle aime à lentement prononcer en les laissant rouler sur la langue. Vous accédez alors à une autre dimension de l’œuvre, celle du conte, de la réflexion en causant, comme jadis le soir à la veillée. Nathalie Sarraute lit de sa voix lente, détachée, un peu traînante. Avec une pointe d’accent social du siècle dernier qui n’est pas le français standard mais un usage léger de salon. Elle rythme la lecture à haute voix comme si elle désirait ralentir la pensée pour bien faire pénétrer. Massage des mots, crème des idées, huile des formules. Le vibrato de la sensation pénètre la lecture, ce qui est impossible avec le seul regard.

Pour Nathalie Sarraute, les mots sont faits pour être dits.

Sur les 15h18 d’enregistrement, l’auteur partage la lecture avec Madeleine Renaud et Isabelle Huppert. Les œuvres suivantes sont lues à haute voix : Tropisme, Entre la vie et la mort, L’usage de la parole, Tu ne t’aimes pas, Ici. Deux CD Mp3, lisibles non en voiture mais sur ordinateur et tout autre lecteur Mp3, offrent des heures de mots lus. Et vous pouvez toujours emporter l’édition de la Pléiade en plus.

Nous sommes dans l’intime de la sensation première où mots et impressions se répondent. « Eh bien, quoi, c’est dingue ! » Ce leitmotiv qui revient dans L’Usage de la parole dit l’étonnement de l’auteur face à cette expérience inouïe.

Nathalie Sarraute, Tropismes et autres textes lus, éditions des Femmes Antoinette Fouque, La bibliothèque des Voix, novembre 2009

Nathalie Sarraute, Oeuvres complètes, Pléiade Gallimard, 67.15€

La Quinzaine Littéraire remarque notre coffret Nathalie Sarraute (1er au 15 novembre 2009)

sarraute4.jpgsarraute.jpgLa Quinzaine Littéraire du 1er au 15 novembre 2009
Nathalie Sarraute
 
La librairie Des femmes-Antoinette Fouque a eu l’excellente idée d’éditer un coffret des oeuvres de Nathalie Sarraute. Les auditeurs peuvent ainsi écouter Nathalie Sarraute lisant elle-même ses propres textes. « Il y a dans ces enregistrements, dans ces lectures à voix haute, un échantillon de ce que j’ai ressenti en écrivant le texte, de ma lecture intérieure. » Pour lire Tropismes, Madeleine Renaud et Isabelle Huppert se sont jointes à l’auteur. L’ensemble publié en deux CD offre près de 15 heures d’écoute. Des femmes-Antoinette Fouque, 35 rue Jacob, Paris 6ème. Tél : 01.42.22.96.38

Christine Clerc remarque la première notre coffret Nathalie Sarraute (Valeurs actuelles du 22 octobre 2009)

caillou.jpgValeurs Actuelles – du 22 au 28 octobre 2009 (Carnet de Christine Clerc)

Sisyphe et son fils
 
(…) Pour le dixième anniversaire de la mort de Nathalie Sarraute, Antoinette Fouque, la créatrice de la Bibliothèque des voix ressort un enregistrement de Tropismes. De loin, on prenait Sarraute, figure emblématique du « nouveau roman », pour une intellectuelle inaccessible. Sa voix et celle de son amie Madeleine Renaud nous la rendent infiniment proche et sensible quand elle évoque les anonymes – ceux dont on dit aujourd’hui qu’ils nhe « passent pas à la télé ». A la fin, son texte « Le Mot amour » résonne comme un long poème aussi bouleversant que du Péguy. Bonne nouvelle : il n’est pas encore interdit d’écouter un CD en voiture ! (…)
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Aujourd’hui, le 10ème anniversaire de la mort de Nathalie Sarraute (19 octobre 2009)

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…et la sortie d’un

coffret

exceptionnel de

15 heures de

ses textes lus par elle-même (à 90%), Madeleine Renaud et Isabelle Huppert dans la collection Bibliothèque des Voix des éditions Des femmes-Antoinette Fouque.

Entre 1980 et 1999, les éditions Des femmes ont eu le bonheur d’accueillir Nathalie Sarraute lisant certaines de ses oeuvres majeures pour la Bibliothèque des voix.

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Nathalie Sarraute lit

Tropismes avec Madeleine Renaud et Isabelle Huppert

Entre la vie et la mort

L’usage de la parole

Tu ne t’aimes pas

Ici

 

Coffret de 15 heures de lectures de textes de Nathalie Sarraute (par Nathalie Sarraute elle-même, Isabelle Huppert et Madeleine Renaud) (A paraître le 15 octobre 2009 : 10ème anniversaire de la mort de l’écrivain le 19 octobre 2009)

Pour le dixième anniversaire de sa mort……
Œuvres

De Nathalie Sarraute

 

Lues par l’auteur – Durée 15 heures !

EAN : 3328140021203

2 CD MP3, 29 €

 

Office : 15/10/2009

 

Entre 1980 et 1999, les éditions Des femmes ont eu le bonheur d’accueillir Nathalie Sarraute lisant certaines de ses oeuvres majeures pour la Bibliothèque des voix.

Tropismes. L'usage de la parole.jpg

Nathalie Sarraute lit

Tropismes avec Madeleine Renaud et Isabelle Huppert

Entre la vie et la mort

L’usage de la parole

Tu ne t’aimes pas

Ici

 

Antoinette Fouque présente…

La Bibliothèque des Voix

 

« Les Tropismes sont les premiers textes que j’ai jamais écrits. Commencés en 1932, ils contiennent l’embryon de tout ce que j’ai développé par la suite dans mes romans. Ces textes étaient entièrement construits et propulsés par un mouvement intérieur qui ne me paraissait pas encore avoir été pris dans du langage, avoir été encore l’objet d’une attention exclusive d’un écrivain. C’étaient des sortes de mouvements difficiles à déceler, à définir parce qu’ils n’entraient dans aucune catégorie psychologique, je ne savais pas ce que c’était, c’étaient des mouvements qui poussaient le langage, qui donnaient naissance au rythme du morceau, des mouvements qui constituaient de petites actions dramatiques. Ils se passaient tout à fait de personnages nommés, ils se passaient de temps chronologique, ils étaient écrits au présent ou à un imparfait qui était un présent et ils étaient, me semblait-il en dehors de toutes les catégories littéraires. »

N.S.

 

2 CD MP3 – Durée : 15 heures

 

Ici.jpg

 

Réalisation : MM

Photos : Des femmes / Opale

 

 

  

             En hommage à Nathalie Sarraute, Des femmes réédite, en un coffret de deux CD-MP3, l’ensemble des textes lus par l’auteur pour « La Bibliothèque des voix » entre 1981 et 1995. Soit une quinzaine d’heures qui constituent un document sonore exceptionnel.

 

Nathalie Sarraute a pu dire : « Il y a là, dans ces enregistrements, dans ces lectures à voix haute, un échantillon de ce que j’ai ressenti en écrivant le texte, de ma lecture intérieure ».

 

Figurent dans cet ensemble appelé à faire référence, réalisé et diffusé pour célébrer le 10e anniversaire de la disparition de l’immense écrivain (19 octobre 1999) :

             Tropismes, lu par l’auteur, Madeleine Renaud et Isabelle Huppert, dans une mise en scène sonore de Simone Benmussa, édité en cassette en 1981 et réédité en 2004 (texte intégral, 36 minutes). Nathalie Sarraute définit ainsi sa première oeuvre, parue en 1939 : « Il me semble qu’au départ de tout il y a ce que l’on sent, le  « ressenti« , cette vibration, ce tremblement, cette chose qui ne porte aucun nom, qu’il s’agit de transformer en langage » ;

   

             Entre la vie et la mort (1968), lu par Nathalie Sarraute, première édition sonore en cassettes en 1987 (texte intégral, 5h36) ;

             L’usage de la parole (1980), lu par Nathalie Sarraute. Après la publication d’une cassette d’extraits sonores en 1981, voici la première édition de l’intégrale de ce texte lu par l’auteure (3 heures) ;

             Tu ne t’aimes pas (1989), lu par Nathalie Sarraute, première édition en cassettes en 1990  (texte intégral, 4h24) ;

             Ici (1995) , lu par Nathalie Sarraute, première édition sonore en 1995, réédition en 2005 (texte intégral, 1h06). Les vingt courts textes qui composent Ici, avant-dernier livre de Nathalie Sarraute, sont autant d’investigations autour de mots oubliés, perdus, de  conversations ou d’expressions banales ; des mots qui viennent d
e là-bas, et qui font intrusion «
ici , dans une conscience qui ne se dit pas dans cet espace mental qui n’est ni je, ni nous».