Ne ratez pas Sophie Freud ! En France pour 24 heures seulement !! (soirée le 14 mai, 18h30)

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A l’ombre de la famille Freud

Sophie Freud

En espérant que les nombreux ponts du mois de mai vous donnent l’occasion de profiter de tous les petits bonheurs de l’existence dont la dévorante vie professionnelle ne vous laisse pas le loisir, je me manifeste discrètement, par un petit émile, pour vous faire part du séjour de 24 heures à Paris (elle vit aux Etats-Unis) de Sophie Freud…. (24 heures chrono du mercredi 14 mai, 16 h top départ au jeudi 15 mai, 16 h ligne d’arrivée !!) Être réactif(ve) ! Ne pas la louper ! L’occasion de rencontrer une descendante directe du grand Sigmund (fille de son second fils – Martin Freud – avec son épouse Esti)

FREUD… Un nom qui invite à rêver…. Et une suggestion de son attachée de presse aux éditions Des femmes pour éventuellement vous mettre en contact avec elle pour toute idée médiatique… En plus, sa photo (ci-jointe, ainsi que l’argumentaire de son livre à paraître aux éditions Des femmes le 22 mai), avec ce sourire si humain, ce rayonnement absolu, devrait vous rassurer sur sa personnalité, et vous désinhiber face à une aussi grande dame ! N’hésitez donc pas à m’appeler de toute urgence pour toute interview d’elle ! 06.84.36.31.85

Par ailleurs, pour les non-journalistes, qu’ils soient pleinement rassurés : ils pourront également « voir » et entendre Sophie Freud, ce mercredi 14 mai, de 18h30 à 21h30 lors d’une soirée organisée en son honneur par Antoinette Fouque dans son Espace des Femmes (35 rue Jacob, Paris 6ème, métro Saint-Germain-des-Prés, bus 63, vélib rue Saint-Benoit). Merci, par avance, de votre présence – et de faire circuler l’information sur ce qui EST un événement autant dans le domaine de la psychanalyse (fatalement, bien que « A l’ombre de la famille Freud », notre nouveauté éditoriale, ne soit en rien un ouvrage de psy) que dans ceux de l’histoire du XXème siècle et des femmes.)

Homoparentalité : Christophe Girard et Emmanuel Pierrat, Mercredi 16 avril, 18h30 (Rencontre rare !!!)

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Aux éditions Des femmes, nous aimons Paris et nous exécrons la censure. Voilà pourquoi nous serons fières et enchantées de recevoir ce mercredi 16 avril dès 18 h 30 entre nos murs l’un des artisans essentiels du rayonnement de la première, Christophe Girard, accompagné de l’auteur du Livre Noir de la seconde, Emmanuel Pierrat. (Seuil, février 2008)

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Antoinette Fouque ayant toujours été du côté de la liberté, elle prouve une fois supplémentaire, en accueillant ces deux hommes de gauche, victorieux aux Municipales et côte à côte dans le progrès, pour un débat autour de l’homoparentalité sa grande ouverture d’esprit, son courage à briser les tabous et son extraordinaire éveil à toutes les questions politiques de son temps. (notez d’ores et déjà la sortie le 24 avril prochain de Penser avec Antoinette Fouque, recueil de textes de onze intellectuels/écrivains/universitaires aussi célèbres que différents les uns des autres sur l’écho de la pensée d’Antoinette Fouque dans leurs vies et oeuvres respectives… Je vous en reparle très vite. Pour les demandes urgentes, merci de me contacter 06.84.36.31.85)

d8cbbf465beefddc2ac22f3365c75f51.jpg L’idée de départ de cette prometteuse réunion, à laquelle tout le monde est le bienvenu, mercredi soir, fut certainement l’essai de Christophe Girard, Père comme les autres (Hachette Littérature, mai 2006) – la première confession intime d’un homme politique d’envergure nationale à poser avec force les termes d’un débat qui nous concerne tous.

b768cf5fd6360b03b6dbeaee64e0aa11.jpg Quant à Emmanuel Pierrat, il est spécialiste de ses questions, et notamment depuis sa préface de La folle histoire du mariage gay (Daniel Garcia, Flammarion, octobre 2004).

A l’Espace des Femmes, au 35 rue Jacob, au bout de l’allée fleurie, métro Saint-Germain des Prés, vous avez donc l’opportunité exceptionnelle de les rencontrer tous les deux sur le thème « Quel espoir pour les nouvelles familles ? », de les écouter dialoguer, de les observer confronter leurs points de vue et de vous mêler à leur débat sur les parents du futur !! Un verre de vin vous sera offert à l’issue de la conversation.

Merci de diffuser l’information de cette soirée à tous ceux de vos contacts potentiellement intéressés/concernés par le sujet.

Christophe Girard, que l’on ne présente plus, mais dont on peut suivre l’actualité sur son blog http://christophe-girard.over-blog.org/ a aussi publié un joli roman, La défaillance des pudeurs (Seuil, mai 2006)

Son ami et autre élu parisien, Emmanuel Pierrat http://www.cabinet-pierrat.com/ est peut-être actuellement l’avocat le plus médiatique du milieu de l’édition. Il enseigne le droit d’auteur et de la communication, à l’Université de Paris XIII. Il dispense également un cours sur la littérature érotique (cf Son livre de la littérature érotique, Chêne, octobre 2007) à l’Institut National de Formation de la Librairie. Outre ces activités, il tient des chroniques juridiques dans plusieurs périodiques, dont Livres Hebdo.

A très vite, n’oubliez pas de prévenir vos ami(e)s ! Amoureuses des hommes, amoureuses des femmes, amoureux des hommes, amoureux des femmes et même pas amoureu(ses)x du tout, venez partager vos rêves sur le difficile métier de parent (quelle que soit sa libido !)….

A bientôt,

Décolonisation : confrontez vos points de vue avec Hélé Béji et Claude Imbert, mardi 8 avril 18h30 à l’Espace des femmes, 35 rue Jacob !!

Chers admirateurs de Hélé Béji de726c229d60ec45e08bc125445e0971.jpg , j’ai le plaisir de vous inviter ce mardi 8 avril dès 18h30 (Espace des Femmes, 35 rue Jacob – au bout de l’allée de camélias – Paris 6e) à une rencontre exceptionnelle autour de l’un des récents ouvrages ayant le plus « marqué » Antoinette Fouque en ce début d’année : « Nous, décolonisés » (Arléa, 2008).

f89bd6b0e053b7343a593c82d7f12282.jpg A son tour, à la suite de son amie Wassyla Tamzali au même endroit l’automne dernier, Hélé Béji sera la Reine de la conférence. Son Roi d’un soir sera Claude Imbert, puisque l’éditorialiste du Point a accepté avec enthousiasme de mener la danse de l’entretien portant sur cette décolonisation – et en particulier sur les humains qui en sont les bébés – dialoguant avec la belle auteure dont l’intelligence l’a ébloui.

Merveilleux hasard que cet engouement profond et simultané de la femme de gauche (Antoinette Fouque) et de l’homme de droite (Claude Imbert) pour le même trésor philosophique et historique : Nous, décolonisés. 2d46b8855f721ec918564791511662a1.jpg Complicité du Destin qui a fait en sorte, le roublard, que les deux m’évoquent avec ferveur la sortie de ce livre dans l’intervalle d’une même matinée.

Bien entendu, si vous lisez cette annonce, c’est sûrement parce que vous avez déjà manifesté votre goût éveillé pour le travail de votre Tunisienne préférée.

Je vous remercie par avance de transmettre l’invitation de l’Espace des Femmes au maximum de vos connaissances. Car les grains de sable, rapprochés les uns des autres, constituent l’infini. J’espère que vous assisterez à ce débat, suivi d’une dédicace et d’un traditionnel cocktail, dans un nombre et avec la passion corrélés à l’intérêt du thème développé. Les interventions du public seront non seulement bienvenues, mais au-delà désirées, pour faire de cette soirée politique un inoubliable moment de partage dans le respect des différences, de l’écoute et de la construction.

Je vous dis à demain, à très très très vite, et vous laisse un complément d’information sur le sujet en guise de post-scriptum (sur le livre « Nous, décolonisés », sur Hélé Béji, sur Claude Imbert… Piochez !), quelques alléchantes photos en pièces jointes et l’annonce de la prochaine soirée programmée à l’Espace des Femmes : mercredi 16 avril, (même heure 18h30-21h30 tout compris, même principe) avec comme autres « stars » politiques Christophe Girard et Emmanuel Pierrat… Rien que ça ( ! )

Bisous, main tendue, doigts écrasés, sourire, éclat de rire, regard, génuflexion, etc (Cochez la case de votre choix )

Guilaine Depis, attachée de presse de l’Espace des Femmes, 06.84.36.31.85

La décolonisation est la forme la plus instinctive et la plus avancée de la liberté. Elle est l’avant-garde de toutes les libertés. Mais elle est la plus malheureuse de toutes, car elle n’a pas tenu ses promesses. J’avais annoncé que je ferais mieux que les Européens mais, un demi-siècle après, je ne sais toujours pas où j’en suis, si j’avance ou si je recule, si je suis un primitif ou un moderne, un sauvage ou un civilisé, si j’aime la patrie ou si je l’exècre. Suis-je encore le jouet de forces extérieures qui me dépassent ? Ou bien est-ce moi qui précipite ma perte par mes erreurs et mes aveuglements ? Mais j’ai beau me chercher des excuses, elles ne me convainquent pas. Quoi, encore victime, moi ? Non, c’est trop facile. Je ne suis plus cet objet hébété, inconscient, subissant les effets sans être pour rien dans les causes, dépouillé de ses facultés de penser et d’agir. Je ne suis plus sous tutelle. Je suis souverain.

D’emblée, Hélé Béji donne le ton : « liberté » est le maître mot de sa brillante analyse sur la fin du colonialisme, l’Indépendance et la démocratie dans son pays, la Tunisie – qui est ici parangon de tous les jeunes États ayant gagné leur indépendance de haute lutte dans les années 1950-1960. Si, parmi les causes des errements et des incuries des « jeunes pays », elle n’oublie pas les crimes et les injustices des ex-puissances coloniales, ce sont surtout les responsabilités de ces jeunes nations qu’elle entend stigmatiser dans cet essai.

Comparant l’état actuel de son pays avec les rêves et les espoirs qui ont alimenté les diverses luttes anticoloniales, Hélé Béji constate à quel point les ambitions des « combattants de la liberté » ont été déçues.

Après son remarquable travail sur la place de la femme dans le monde musulman moderne (Une force qui demeure, Arléa, 2006), Hélé Béji prend de la hauteur et étend son analyse à l’ensemble des jeunes États, refusant de voir une fatalité dans leurs dysfonctionnements. Elle met ainsi en évidence les responsabilités des intellectuels et des politiques, et, entre la maîtrise d’un passé assumé, une pratique tolérante de la religion, l’instauration d’une « laïcité » originale et réellement démocratique, elle ouvre la voie à quelques perspectives capables d’apporter des solutions aux problèmes de ces jeunes nations.

Quoi que nous fassions ou que nous pensions, nous, décolonisés, la liberté est désormais l’air invisible que nous respirons sans nous en rendre compte. Maladive ou vigoureuse, elle est déjà en nous, même si nous ne la voyons pas. Fantôme insaisissable sorti d’un monde devant lequel nous nous sentons impuissants et chétifs, elle exige un courage dont il faudra bien que nous trouvions un jour la force. Elle est là, même si nous détournons le regard pour ne pas la voir. Elle est un devoir dont nous nous acquitterons vis-à-vis de nos enfants, même si nous ne l’avons pas reçue de nos ancêtres. L’héritage n’est pas seulement quelque chose qui remonte du passé, c’est un bien qui dévale du futur.

acf0a4dd808f95a763be4ec4097e500d.jpg Hélé Béji est née à Tunis en 1948. Agrégée de lettres modernes, elle a enseigné la littérature à l’Université de Tunis, puis a occupé un poste de fonctionnaire international à l’UNESCO. Elle a fondé en 1998 le Collège international de Tunis. Elle est l’auteur de plusieurs livres dont Le Désenchantement national, essai sur la décolonisation, Maspéro 1982, L’Œil du jour, roman, Nadeau, 1985 et L’Imposture culturelle, essai, Stock, 1997. Elle a également collaboré à de nombreux ouvrages collectifs sur le tiers-monde et sur les questions du monde arabe.

Pas de poisson pour le 1er avril : venez vite admirer nos Sirènes Christine Orban et Marisa Berenson à l’Espace des femmes (35 rue Jacob, 18h30) !!

Précipitez-vous nombreux pour assister à la Soirée spéciale Bibliothèque des Voix à l’Espace des femmes ! beae466e95a92ad9feb7726d9aa26c69.jpg80a5253155127926d96251ac21007d06.jpg

Au 35 rue Jacob, Paris 6ème (c’est l’adresse, pour ce mardi dès 18h30 – Comptez jusqu’à 21h30 cocktail compris, mais chacun est libre d’arriver plus tard et/ou de partir plus tôt comme un courant d’air), plutôt que de faire des poissons, nous avons choisi de recevoir deux Sirènes 614a52faeca577bb19ae032c402208ca.jpgle 1er avril……. Et de vous inviter aussi nombreux que vous êtes à recevoir mes colorés émiles à les rencontrer !

Oui, DEUX Sirènes en chair et sans écailles sous VOS yeux et situées à deux pas seulement de VOTRE confortable chaise blanche aimablement déployée par nos attentionnés soins à VOTRE arrivée ! (Ah ! Le talent de bien recevoir chez Antoinette Fouque ! Qui se transmet, qui se transmet sans relâche aux plus jeunes recrues… Rendre nos visiteurs heureux, tel est le credo de la maison ! Je crois qu’Isabelle Juppé, Michèle Fitoussi et tout leur public du 25 mars l’ont été ! Nous étions toutes dans l’ivresse de la communion pédagogue et dans l’appétit de nous élever… Et si nous remettions les mêmes couverts demain, avec comme nouveaux delicieux plats Christine Orban et Marisa Berenson)

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DEUX Sirènes……. Et pas des moindres……….! La Sirène écrivain est peut-être la plus belle âme que j’aie jamais rencontrée dans toute ma vie (carrément et sans blaguer !) et la Sirène actrice (dont je n’ai pas encore eu l’occasion de regarder le coeur-bijou) l’une des plus grandes stars mondiales……… Une brune et une blonde, elles sont splendides et elles s’adorent , elles nous font simultanément le cadeau de leur émouvante et lumineuse entrée dans notre catalogue audio des éditions Des femmes en ce printemps 2008……..

Christine Orban (pour « Deux fois par semaine » lu par l’auteur) et Marisa Berenson (pour « Le Voyage » de Luigi Pirandello texte élu-désiré et lu – Whaouah ! le jeu de mot ! On applaudit Clap clap clap !!! – par l’actrice) se sont prêtées au jeu des interviews-dédicaces (avec de gros marqueurs indélébiles sur les jaquettes de CD, c’est nickel !), elles seront là avec vous, devant vous, dialogueront ensemble, partageront leurs souvenirs d’enregistrement de leurs lectures, avant de répondre à vos questions ! Il faut les encourager (elles sont aussi éblouissantes que timides) et les remercier de nous faire cette joie ! Elles seront là pour vous, par amour pour leurs lecteurs, auditeurs (il s’agit de leurs nouveautés audio respectives !) et admirateurs ! Et par sensible don de leurs généreuses personnes ! Un immense MERCI à elles !

Fans en tout genre, manifestez-vous ! (Coucou Taslima ! – Taslima Nasreen bien sûr ! – Livre « Femmes, manifestez-vous ! » aux éditions Des femmes) + Toute ma reconnaissance anticipée pour diffuser l’information de cet événement autour de vous ! (tout le monde est le bienvenu) – Transférez, transférez……….. Emmenez vos femmes/maîtresses (prenez garde à ne pas les convier en même temps !), maris/amants (idem, mélange dangereux !), amis etc

Et n’oubliez pas de venir vous introduire à moi si vous nous/me faites le plaisir de passer…

Amitiés,

Guilaine 06.84.36.31.85 http://editionsdesfemmes.blogspirit.com

PS : Pas d’excuse recevable en matière de timidité pour justifier une absence : la timidité pour ce soir-là a déjà été « vendue » à nos deux vedettes !!!

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565b7cce483f327522983fc9318ddd01.jpg Deux fois par semaine – Christine Orban (version papier, Albin Michel 2005 ; version audio lu par l’auteure, éditions Des femmes 2008)

Elle a 20 ans, se dit anesthésiée du cœur et cherche du soutien auprès d’ un psy, le lundi et le jeudi. Non pour des secrets d’enfance ou un mal-être de jeunesse. Elle est mariée depuis peu et sait le diagnostic sur la maladie de son mari irréversible . Ce dont elle ne peut parler tant elle est fermée sur sa douleur, enfermée dans un bloc de silence.
Au cours des séances une relation se crée, faite de provocations, de mille détails qu’elle note comme un entomologiste (le divan, les « Hum… » du psychiatre, les quelques évocations de son quotidien d’étudiante) et peu à peu cette immense douleur qui ne peut pas se dire affleure en notations rapides et d’autant plus émouvantes. Comment admettre et dire l’irréparable quand on est dans l’éternité de la jeunesse, comment vivre dans l’imminence de la mort quand on a 20 ans et qu’on aime pour la première fois ?
Dans ce rapport presque muet entre la jeune patiente et le vieux psy, de la provocation à la confidence, de l’irritation au désarroi, de la souffrance muette à la frivolité, tout est évoqué de ce qui se tisse de si fragile et essentiel dans la relation à l’autre : cette présence-là, fondamentale, qui agit comme rempart à l’irréparable.

Christine Orban a déjà publié aux Editions Albin Michel : Le Collectionneur, L’âme sœur, L’Attente, J’étais l’Origine du monde, Fringues, Le Silence des hommes et La Mélancolie du dimanche, Petites phrases pour traverser la vie en cas de tempête… et par beau temps aussi.
2 CD, éditions Des femmes – 27 €

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9f10d9f4d37b4d18ff49ffd48140cff4.jpg Le Voyage – Luigi Pirandello lu par Marisa Berenson

À la fin du XIXe siècle, une jeune femme, Adriana Braggi, veuve depuis ses vingt-deux ans, est cloîtrée dans une grande maison austère d’un petit bourg italien « aux mœurs rigoureuses ». À la suite d’un important malaise, son médecin l’incite à partir à Palerme consulter un spécialiste. Son beau-frère (le frère de son mari décédé), dans la maison duquel elle vit avec ses deux fils, va faire le voyage avec elle.
Adriana est toujours restée enfermée dans sa maison. Ses années de mariage ont été marquées par la méchanceté et la brutalité de son mari, et ses années de deuil n’ont jusqu’ici guère été plus gaies : ce voyage, qui fait voler en éclats les barrières de son environnement, est un enchantement… mais qui distille un poison mordant : qu’il est cruel de découvrir le monde si tard !
À Palerme, le médecin lui annonce qu’elle va mourir. Son beau-frère décide alors de lui faire poursuivre le voyage. Ils visitent Naples, Milan, Venise… et découvrent l’attachement qui les lie : la mort les libère, et son imminence leur permet de vivre l’amour qu’ils ont toujours éprouvé l’un pour l’autre, mais que la rigueur morale qui leur était imposée les a toujours forcé à cacher.
Découverte du monde et de soi, de ses sentiments les plus enfouis, ce voyage offre à Adriana, au seuil de la mort, l’existence dont elle rêvait sans le savoir.

Parmi les plus fameux films dans lesquels a joué Marisa Berenson, figurent : Mort à Venise de Luchino Visconti (1971) et Barry Lyndon de Stanley Kubrick (1975)
1 CD , éditions Des femmes -18 €

1238b721646c2d6b3c867bae3d8f3707.jpgQui est Luigi Pirandello ?
Luigi Pirandello est un écrivain italien, poète et dramaturge, né le 28 juin 1867 à Agrigente et mort à Rome le 10 décembre 1936. Lauréat du Prix Nobel de littérature en 1934.
La renommée de ces pièces s’imposa sur la scène internationale après de furieuses polémiques et des jugements très contrastés de la critique et du public. L’attitude critique de Pirandello à l’égard de la culture du 19 ème siècle s’inscrit dans l’atmosphère avant-gardiste de l’époque et dans le désarroi d’un après-guerre qui paressait sceller la fin d’un monde en pleine décadence.
Pour défendre sa conception du théâtre, l’auteur décoche quelques flèches contre les auteurs de pièces récentes écrites dans l’esprit vieillot du théâtre bourgeois.
Avant l’oeuvre théâtrale de Brecht, celle de Pirandello a pour ressort dramatique le dédoublement. C’est ce qui caractérise le Pirandellisme. L’oeuvre de Pirandello est donc à lire comme un rigoureux système du double, ordonné autour de deux grand thèmes : le miroir (symbole d’une expérience de dédoublement vécue par Pirandello à la fois comme horreur de son propre corps et comme aliénation au discours d’autrui, particulièrement au délire paranoïaque de sa femme psychotique et internée) et la gémellité (à la fois inversion et récupération de l’expérience biographique du dédoublement). Ce système culmine dans la trilogie du « théâtre dans le théâtre » avec Six personnages en quête d’auteur (1921), Comme ci ou comme ça (1924), Ce soir on improvise (1930).
Prix Nobel de littérature en 1934, il meurt à Rome en 1936, avant d’avoir achevé sa dernière pièce Les Géants de la montagne.

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Le programme des deux prochains Mardi de l’Espace Des femmes :

Mardi 8 avril : Hélé Béji et Claude Imbert (autour du livre « Nous, décolonisés » de Hélé Béji, Arléa, 2008) – SÛR

Mardi 15 avril : Christophe Girard (« Père, comme les autres », Hachette Littérature, 2006) et Emmanuel Pierrat (« La folle histoire du mariage gay », Flammarion, 2004) sur le thème : Quel avenir pour les nouvelles familles ? – ENCORE INCERTAIN à cause d’un souci de date pour l’un des deux invités : je vous le confirmerai….

Mardi 25 mars, Soyez digitales !! Avec Isabelle Juppé et Michèle Fitoussi ! (18 h 30, 35 rue Jacob !!)

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Mardi 25 mars de 18h30 à 21h30
L’Espace des Femmes vous invite à rencontrer

Isabelle Juppé (auteur de La femme digitale) et Michèle Fitoussi (éditorialiste à Elle)

autour des rapports que les femmes entretiennent avec Internet et les nouvelles technologies

A l’ère de la révolution numérique, dont l’Homme expérimente tous les jours les changements fondamentaux, quelle influence exerce le genre féminin ? En quoi le fait d’être une femme donne-t-il une forme singulière à la sphère numérique ? Après deux années d’enquête, les réalités dégagées par Isabelle Juppé dans La Femme digitale (JCLattès) sont proprement passionnantes. Et parce que les femmes sont épouses, mères, amies, professionnelles, pourquoi ne pas engager une réflexion sur les dérives du digital et la transmission d’un usage réfléchi de ces nouveaux médias aux prochaines générations.

Michèle Fitoussi, journaliste à ELLE, engagera le débat avec Isabelle Juppé.

« Au moment de conclure ce livre, je suis plus que jamais convaincue que le temps des femmes est en train de croiser celui de l’Internet». Isabelle Juppé

Remerciements à Louise Labib, attachée de presse chez Lattès pour ce texte…

Ce mardi 4 mars, soirée IRENE FRAIN !! Emmenez vos zamis !!!

ed773611d35a3561c840a87b23686aa6.jpg vez-vous déjà pensé être exceptionnel (le) et par là-même mériter de rencontrer les auteurs de vos rêves en dehors de la cohue du Salon du Livre..?

Dans un lieu-miracle, au bout d’une allée fleurie de camélias, où vous pourriez dévorer des yeux la reine Irène et boire ses paroles en attendant de tenter de la croquer quand, timide ou plein d’allant, vous lui présenterez son nouveau livre audio, « Au Royaume des Femmes », à dédicacer….?

Pour ceux qui aiment être les premiers, voir les gens, faire et posséder les choses AVANT tout le monde (le splendide livre audio d’Irène Frain ne sort pour le commun des mortels que le 13 mars et elle honorera le stand des éditions des femmes de sa rayonnante présence le dimanche du Salon du Livre de Paris, le 16 mars, de 18 à 20 h), je vous invite à rencontrer Irène Frain CE MARDI 4 MARS, dès 18 h 30 (Adresse : 35 rue Jacob, métro Saint-Germain des Prés), lors d’une prometteuse soirée spéciale « Au Royaume des Femmes ».

Alors que les livres audio, inventés par les Editions Des femmes dans les années 80, sont en plein essor, Antoinette Fouque ne pouvait pas ne pas songer à capturer la voix tellement spéciale et si charismatique d’Irène Frain…. Un livre qui s’appelle « Au Royaume des Femmes » !!! C’était tellement incontournable pour nous !!!

« Le travail de titan » encensé par le Figaro de celle que Pépita Dupont a baptisée la « reine des curieuses » dans Paris-Match pénètre dans la plus ancienne « Bibliothèque des Voix » de l’édition !

LIV7951M.jpgSur son « Royaume des Femmes », les éloges n’ont pas tari, puisse notre CD connaître le même franc succès et les lecteurs la suivre une nouvelle fois ! Les nombreux admirateurs de la grande écrivaine-journaliste pourront la retrouver avec bonheur sur son site refondé http://www.irenefrain.com/ – le plus complet de tous – agrémenté d’un super blog, « Les yeux d’Irène », particulièrement VIVANT, qui lui ressemble : engagements politiques (beaucoup de combats communs avec Antoinette Fouque, comme Aung San Suu Kyi et Taslima Nasreen) et humour !!! On s’y régale !!! Foncez : Les yeux d’Irène http://www.irenefrain.com/blog.php Chaque mardi, vous vous y délecterez de vidéos insolites et inédites collant à l’actualité, dans lesquelles Irène nous donne son point de vue en images !

Célèbre pour n’économiser rien d’elle-même, Irène s’est « vidée » dans son oeuvre sonore, avec une générosité similaire à celle de son labeur quotidien… Le résultat est époustouflant ! La voix ajoute à la beauté du texte ; elle sied incroyablement bien à ce truculent récit autour d’un personnage baroque digne de sa créatrice !

Je laisse le mot de la fin à Jacques Gantié (Nice Matin) : « Irène Frain sait être écrivain des horizons lointains.. Une vie de grands chemins où le romanesque rejoint la quête ethnographique. Une résurrection passionnante ». et vous retranscris le résumé depuis le site officiel.

A noter enfin que la soirée de mardi 4 mars à l’Espace Des femmes sera animée, en première partie (avant vos questions), dès 18 h 30 par la blonde Marie Gamory, à qui a incombé la lourde tâcha de capter la voix d’Irène.

Je me tiens à votre disposition pour vous envoyer le livre audio, et j’espère que vous en parlerez autour de vous ! A demain soir, venez nombreux ! Cela pourra être aussi l’occasion d’admirer AVANT tout le monde l’exposition juste accrochée de Catherine Lopes-Curval, « Les métamorphoses d’Alice », que nous hébergerons jusqu’au 17 mai.

Au Royaume des Femmes, Livre audio aux éditions Des femmes, sortie le 13 mars, lu d’après le livre du même nom paru chez Fayard en 2007

Joseph Francis Rock, escroc de génie, botaniste, photographe, journaliste, a sauvé des plantes, des livres, une écriture et toute une culture de l’anéantissement. « Il y a quelque chose de perdu par-delà les montagnes. Perdu et qui t’attend. Tu dois partir ! » Botaniste et linguiste de génie, Joseph Francis Rock connaissait sans doute cette injonction de Kipling lorsqu’en 1925, sur la seule foi du récit d’un voyageur-espion et de vieux textes impériaux, il se lança à la recherche d’une montagne plus haute que l’Everest et de l’étrange tribu matriarcale qui, selon la rumeur, occupait encore ses vallées et formait l’ultime vestige du peuple des Amazones. Depuis sa Vienne natale, ce séducteur tortueux, opportuniste mais tourmenté par une incurable soif d’amour, avait déjà bien roulé sa bosse. Entré comme assistant de botanique à l’université d’Hawaï sans rien connaître aux plantes mais faux diplôme en main, il avait réussi, grâce à son authentique talent scientifique, à s’infiltrer à Harvard puis à la célèbre revue National Geographic. Il est parvenu à les embobiner pour qu’ils financent sa long et coûteux voyage vers le mystérieux « Royaume des femmes »… C’est dans cette fabuleuse expédition que nous entraîne Irène Frain, vallées vertigineuses, princes décadents, moines visionnaires, missionnaires intolérants, lamasseries en transes, bibliothécaires cauteleux, collectionneurs de pivoines rares, royaumes figés dans le froid et un temps immuable. Enfin des femmes, occidentales, chinoises ou tibétaines, toutes plus fascinées par l’arrivée du beau Viennois… Entre 1923 et 1926, fidèlement accompagné de ses douze Na-khis, membres d’une ethnie quasi-disparue, il ne renonce à aucune de ses excentricités, même à 4500 mètres d’altitude et par les pires blizzards : baignoire gonflable, pommes de l’Oregon en conserve, bouteilles de grands crus et gramophone pour écouter Don Giovanni… Et quand, au seuil de la montagne, il découvre la vraie nature de la « Reine des Femmes » — et par la même occasion la face de son propre secret — il continue infatigablement à observer, noter, photographier et transmettre en Occident manuscrits en voie de disparition et fleurs uniques, les faisant ainsi échapper aux ravages des guerres qui s’annoncent. Rock devient ainsi « l’homme qui sauva les livres et les plantes », héros d’un roman vrai qu’Irène Frain ressuscite sur le Toit du Monde, dans un récit dont le souffle rappelle Le Nabab et Devi, au coeur d’une réalité si inventive qu’elle ne cesse de surpasser la fiction.

Trois soirées sinon rien : invitation pour le 29 janvier, le 1er et le 7 février (à partir de 18 h 30, au bout de l’allée fleurie, 35 rue Jacob à chaque fois)

Antoinette Fouque vous invite à l’Espace des femmes (35 rue Jacob, Paris 6ème) à assister dès 18 h 30 à trois soirées de lectures, à la rencontre de femmes qui pensent, agissent et écrivent…

Des sujets aussi captivants que différents (histoire, politique, art) permettront aux intervenantes de débattre devant vous ainsi que de vous dédicacer leurs livres.

Mardi 29 janvier : Spéciale Danielle Mitterrand – Avec Danielle Mitterrand, fondatrice de France-Libertés, auteur de Le livre de ma mémoire (Jean-Claude Gawsewitch, 2007)

Vendredi 1er février : Quel espoir pour les femmes en terre d’Islam ? – Avec Martine Gozlan, journaliste à Marianne et auteur de Le désir d’Islam (Grasset, 2005) et Le sexe d’Allah (Grasset, 2004) et Sophie Bessis, auteur de Les arabes, les femmes, la liberté (Albin Michel, 2007)

Jeudi 7 février : Les frères Giacometti, avec Claude Delay, auteur de Giacometti, Alberto et Diego (Fayard, 2007) et France Huser, journaliste au Nouvel Observateur et auteur de La fille à lèvre d’orange (Gallimard, 2006)

Natalie Mei

Exposition de broderies de Natalie Mei 

« Le fil et la main », « les tapis minuscules » et « autres fils de la pensée »

à la Galerie Des femmes-Antoinette Fouque, 35 rue Jacob, 75006 Paris
du 3 juin (vernissage dès 18 h 30) au 31 juillet 2010
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Caresses_print.jpgPrésentation de Natalie Mei

 

NATALIE MEI

Née le 17 octobre 1948

Diplômée de l’Université de Vincennes, en philosophie et sociologie.

Restauratrice de tableaux depuis 1980.

Première exposition de dessins à l’encre de Chine, en 1978, au Centre Buref, La Défense 2, avec Christian Vallerin et Thomas Stern.

Deuxième exposition en 1989, de portraits, collages et travaux sur papier, à la galerie de Dona Levy à Paris.

Collaboratrice et area revue)s(, des premiers jours de la création de la revue, jusqu’en 2009.

Six livres faits de textes et d’entretiens, avec des artistes, Claude Yvel, Christian Sabas, Hervé Half, Marianne Le Vexier, Benjamin Lévêque, Bruno Durieux.

Troisième exposition de broderies à l’Espace des femmes-Antoinette Fouque, 35 rue Jacob à Paris en juin et juillet 2010.

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Skoura, le Haut-Atlas marocain 1948-1952

Les étendues fictives, premier souvenir

…De la terrasse de la casbah, j’ai vu un homme s’éloigner. L’air brûlant traversait son corps, en dessinait les contours. Son vêtement flottant disparaissait dans le paysage. Au-delà de la perspective, je tendais les bras vers lui. Un son proche, sourd et strident m’affolait. Derrière les murs de la maison, des femmes chantaient et dansaient l’houache, balançaient leurs corps et leurs visages encerclés de bijoux d’argent.

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Sana_web.jpgCasablanca 1953-1957 Cendrillons. Taffetas, soieries, dentelles et broderies. Nos jeunes mères créent des robes merveilleuses, sous la direction de l’une d’entre elles, créatrice de haute-couture.

Corse 1976-Paris 1978

 

 

Les infinis minuscules, que d’alvéoles dans les encres et les mères de Chine !

La dessinatrice mise à nu par sa quasiment épouse même

Je suis donc sa future, songeait-elle, ignorant qu’elle s’était quelque part prise au pied de la lettre et que, future, elle le resterait toujours. Médusée, il lui fallut pourtant reconnaître assez vite qu’elle ondoyait et girait entre deux eaux autour d’un commandement émanant directement du Grand Agitateur des Flots. Ce commandement, en forme de tourbillon vertigineux, n’énonçait rien – le Grand Agitateur des Flots négligeait la parole – mais il rayonnait d’une lumière suffisamment aveuglante pour conférer à toute présence, fût-elle passionnée et dense, une consistance opaline.

En deça des banquises, la petite marquise. Peut-on crier terre quand lèvres, gorge, langue et dents n’engendrent qu’évanescentes échappées de bulles, chenilles cristallines, bousculades d’éboulis miriphiques et diaphanes, vermine transparent et sans suite – à peine éclose, déjà usée et disparue ? Toujours promise, la reine mère automatique de l’aphasie amoureuse fait pulluler le silence de l’onde qui gonfle et soulève la corolle blanche de la robe nuptiale. L’engouffrement sous elle du courant liquide la métamorphose à contre temps ; dénudée jusqu’au ventre, la voici papillon puis encapuchonnée de la taille aux cheveux, semblable à celle qui garantit, immense et blême, la fécondité des termites.

Entre-deux_web.jpg

« Que d’alvéoles sans larve ! », s’exclame, sidérée l’étoile des mers de Chine. « Bois l’encre pesante de nos seiches, armes-toi de l’acier des grands axes, hérisses et métallises les canules innombrables de ta longue chevelure, tu gagneras la chance de te désengloutir… »

 

 

De sa nacelle, la demoiselle déploie vers la terre le faisceau de tiges souples et creuses qui orne désormais sa tête. Un foisonnement trouble, identique au frisson, parcourt le système quand l’encre s’écoule dans chacune des seringues qui tracent toutes ensemble des cercles et des lignes, aux dimensions multiples. Mais gardez-vous de convoler ou de solliciter la caresse, même passagère, d’une telle chevelure. Ces aiguilles refoulantes peuvent choisir d’aspirer : en matière de globules, elles ne laissent que les blancs.

On dit pourtant qu’au sol ils ont, depuis longtemps, secoué l’arbre ancien. Le goût du sang leur revient parfois à la bouche, qu’ils parlent ou qu’ils se taisent. Mais d’aimables taureaux leur ont enseigné l’art de l’esquive. Nul mammifère n’ignore en effet que la danseuse doit, fût-ce à coup de cornes, se trouver pour danser, délivrée du diamant.

Juin 1978 Thomas Stern

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Paris 1982

Court-métrage « Le théâtre de Salomé »

Mise en scène et réalisation Natalie Mei, Déa Villarreal, Bernard Henriot.

Découverte de l’Amérique – 1985

…Rien, absolument rien ne nous sépare. Derrière cette façade d’indifférence, peut-être suis-je un monstre de tendresse et elle un monstre de sensualité ? Ou l’inverse. Qui sait ? Ceci s’achèvera peut-être dans un autre monde, ou dans une vie antérieure, par une orgie ou un délicieux chaos sentimental. Mais pour l’instant nous sommes plutôt Tristan et Yseult, entre nous Dieu a placé une épée en signe de chasteté.

Etant partie dix heures avant, elle en sort déjà du côté de l’Islande. Ainsi, en ce moment même, l’espace géographique d’une nuit nous sépare. Bien d’autres nuits nous ont séparés, qui n’avaient rien de géographique. Cette dernière séparation nocturne par les fuseaux horaires, elle, heureusement, est poétique et rachète les autres. Cette nuit-là, fut la dernière, nous l’avons réussie. Jean.

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< span style="font-size: small;">Paris 1989 – galerie de Dona Levy

Portraits de papiers collés de… Arthur Rimbaud, Fernando Pessoa, Samuel Beckett, Delphine Seyrig, Van Gogh, Malévitch et… d’autres…

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Paris 1990-1991-1992

Les espaces intérieurs monochromes

Commandes de grand format, trois couleurs

Traversée de la mer rouge

L’être aimé dans le bleu

La maison en feu

…La vieille dame disait, le Rouge perdure, le Jaune évolue, le Vert disparaît. Assise sur la margelle d’un puits, coiffée d’un chapeau de paille, habillée d’une robe grise d’écolière, ô nolches, ô nolches, chantait-elle…

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Texte de Dona Levy, 14 mai 1992

L’âme animale aime le lin

La liane et le matin

Aime le lit et la taie

Le miel et le lait

Le malt et la mie

L’amante en a manie

 

Même l’amie et la lie

A l’Italie la Mei

Ni ment, n’imite

Ni mante ni natale

Latine

 

En mai

L’an mil le lien

A l’intime amant

Mâtiné malien-anamite

Il lit l’âme en ta main

Laminant, minant

Lame en main

Le malin, l’âne

Ta mine nie le mal

Tel le mien, tel le mien

Animé, la mâle

Entâme net la mâne

Natalie, ne te lie,

 

Anti-mite matinale

A la lente mite alitée

Aimant la laine

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Paris 1993

Autres portraits de papier et exercices de disparition, dans les blancs.

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Paris 2001-2003

Textes

… « une femme doit restaurer un inédit de Blanchot. Une peinture, un texte, des pierres précieuses incrustées dans la toile. Elle lave le tout. Le texte s’efface. La peinture disparaît. Le papier est devenu glacé, vierge…

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Reminiscences_web.jpgParis 2008-2009-2010

Le fil et la main.

Les tapis minuscules et autres fils de la pensée

Mes tableaux brodés sont tels de petits jardins clos dans lesquels, au fil des sentiments, au fil de la pensée, je brode à la main, point par point, du centre à la périphérie, de la périphérie au centre, les lignes et les courbes, les arabesques qui dessinent mes paysages mentaux, allusions à des lieux d’apparition, lieux de méditation active.

Comment faut-il faire advenir ce qui peut rester invisible ?

J’ai adopté le travail à la main, du fil et de l’aiguille, parce qu’il oblige à la lenteur, la patience, la réserve, le silence.

Recluse entre mes quatre murs, je scrute par la fenêtre le
s ouvertures de l’immeuble qui me fait face et suis les envolées de mouettes parisiennes entre le canal et la gare de l’Est…

Recluse entre les quatre murs de Jeanne que j’accompagne depuis quatre ans, en son très grand âge, jusqu’à son dernier sourire qu’elle m’a esquissé en mai…

Je choisis les couleurs des fils qui s’enrouleront en points les uns dans les autres pour former les dessins qui me sortiront de l’obscurité d’où l’on vient et feront découvrir les joies qui nous donnent vie.

Je recherche assidûment ce qui peut m’ouvrir à la réflexion, sans précipitation.

L’utilisation que je fais librement du fil et de l’aiguille, sans machine, rejoint sans doute chez moi un goût certain pour le paradoxe qui me semble nécessaire et vital en cette époque si agitée.