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Guilaine Depis, attachée de presse (Balustrade)
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Le journal intime d’Édith Piaf
Piaf comme un oiseau… Piaf aux mille goualantes… Piaf d’hier et d’aujourd’hui… Petit bout de femme qui aura chanté ses amours sur les scènes du monde entier… Personne ne prononce désormais son nom sans une pointe d’émotion. Le journal intime d’Édith Piaf invite à découvrir le quotidien de la chanteuse, mais aussi et surtout l’intimité d’une femme ; ainsi pénétrons-nous sa vie à travers les principaux évènements qui l’ont jalonnée. Le livre de Marianne Vourch relève d’une biographie en sept chapitres écrite pour France Musique et lue par Josiane Balasko… C’est Édith tout entière qui revit sous nos yeux au fil des mots.
Un oisillon tombé du nid
Elle est tombée du nid comme un oisillon fragile. Le 19 décembre 1915. C’était un dimanche. Jour du Seigneur dont elle portera en permanence la croix autour du cou. Édith Piaf entra dans la vie avec l’évidence amer des existences difficiles ; il n’est toutefois pas de grand destin qui soit facile, mais le sien sera très compliqué, même s’il fut également heureux, et l’essentiel n’est-il précisément pas dans ce bonheur qui est parfois une arme cruelle offerte aux mains calleuses du temps ? Le Journal intime d’Édith Piaf évoque ces petits bonheurs à vivre spontanément, plaisirs de chaque jour en opposition aux malheurs qui, eux, doivent systématiquement être raisonnés afin de pouvoir les définir : le bonheur ne se définit pas, il s’attrape au moment où il passe.
Une petite dame fluette
Le choix de Josiane Balasko semble une évidence tant sa voix se prête magistralement à la lecture de ce journal. Elle n’a, certes, pas la même tessiture qu’avait Piaf. Qu’importe ! Leurs persiflages faubouriens sont identiques. L’une et l’autre ont vécu dans le Xe arrondissement de Paris. L’actrice alterne la lecture avec l’incarnation du personnage, manière de créer du relief et du rythme à travers sa gouaille qui, naturellement, se superpose à celle de la chanteuse. Elle ne joue pas. Mieux ! Elle incarne. La qualité de son interprétation couplée à celle du texte justifient ce livre gratifié de nombreuses photographies dont certaines étaient jusqu’à présent inconnues du grand public. Josiane Balasko raconte mieux que personne les joies et les peines d’une artiste de music-hall devenue icône nationale. Rien d’étonnant à cela. Elle connaît Piaf depuis l’enfance, lorsque les clients du bar-restaurant familial glissaient un franc dans le juke-box afin d’écouter L’Hymne à l’amour ; puis un jour, Édith Piaf entra dans l’estaminet, une petite dame fluette, presque famélique, Josiane étaient aux anges, sans imaginer que cette rencontre marquerait sa mémoire à plusieurs générations de distance.
Lire… Écouter… Apprendre…
Sous la plume de Marianne Vourch, et grâce à la voix de Josiane Balasko, Le journal intime d’Édith Piaf se découvre par le mérite de lire, celui d’écouter, mais également celui d’apprendre. L’auteur ne se contente pas d’évoquer les traits biographiques habituels de la chanteuse (c’est à dire les plus célèbres), tels ses histoires d’amour avec Yves Montand… Marcel Cerdan… et quelques autres rencontres notables : Charles Aznavour… Marlène Dietrich… Françoise Sagan. Il est aussi question de Mermoz et Cocteau… d’Eisenhower et Garbo… d’Orson Welles et Judy Garland… etc. ; tout un aréopage de célébrités culturels et politiques qui mènent de Paris à la France… de la France vers l’Europe… et de l’Europe jusqu’aux États-Unis.
Ad vitam aeternam
Le journal intime d’Édith Piaf atteste d’une évidence : elle n’est en fait morte pour personne. Toujours là. Parmi nous. Sans doute est-elle partie en tournée contre l’avis de ses médecins ; ainsi le retrouverons-nous bientôt sur la route : la scène, encore… le public, toujours… Oui. Ce doit-être cela. Après tout, l’on peut rêver ! Piaf chanta bel et bien jusqu’à son dernier souffle qui, hélas ! pris date le jeudi 10 octobre 1963, il y a tout juste soixante ans. C’est ici qu’interviennent le livre de Marianne Vourch et la voix de Josiane Balasko, l’un et l’autre au format d’un souvenir destiné à perpétuer la mémoire de la plus célèbre chanteuse française du XXe siècle. Quant au public, il lui est resté fidèle. Ad vitam.
Jérôme ENEZ-VRIAD
© Octobre 2024 – Bretagne Actuelle & J.E.-V. Publishing
Le journal intime d’Édith Piaf, un livre de Marianne Vourch aux éditions Villannelle. Texte avec illustrations noir & blanc – 24,00€
Podcasts France Musique (Texte interprété par Josiane Balasko)
Pour télécharger le PDF des 5 soirées de juin, merci de cliquer ICI
« Le Journal intime de Rudolf Noureev » dans « Service littéraire » de mai 2024
Pourquoi a-t-elle choisi cette chanson ? Qu’évoque-t-elle pour la comédienne ?
Josiane Balasko nous raconte également sa rencontre avec la chanteuse.
La comédienne a enregistré Le Journal intime de la chanteuse, pour un podcast de Radio France. Une grande réussite.
Seule face au micro dans un studio de Radio France, Josiane Balasko est concentrée. «J’aime bien imaginer que je suis tombée du nid le 19 décembre 1915. (…) Ma grand-mère, elle est marocaine. On l’appelle Aïcha. Elle travaillait dans un cirque où elle faisait un numéro de puces sauteuses! Ma mère, elle chante dans des cabarets. Il paraît qu’elle a une très belle voix. J’sais pas, j’la connais pas.»
D’emblée, Josiane Balasko se glisse dans le personnage d’Édith Piaf. Elle s’efface même. Elles n’ont pas la même voix mais leur gouaille de titi parisienne est identique. À quelques décennies d’intervalle, ces deux artistes populaires ont vécu dans les mêmes quartiers de Belleville et de Montmartre. «Édith Piaf me rappelle mon enfance dans les années 1950-1960. Dans le café de mes parents, ses chansons étaient souvent diffusées sur le juke-box. Josiane Balasko avait 13 ans quand Édith Piaf est décédée à 48 ans. L’habillage sonore de l’enfance de Piaf nous plonge dans les années 1915-1930. Quand résonne Nuits de Chine (1922), on imagine un film en noir et blanc.
Avec 2 millions d’écoutes à la demande, le podcast «Le Journal intime de…» est l’un des grands succès de Radio France. D’Édith Piaf, les auditeurs retiendront qu’il ne faut jamais rien lâcher quand on a une passion mais qu’il faut beaucoup travailler. Après Rudolf Noureev raconté par Lambert Wilson, Maria Callas par Carole Bouquet ou encore Bach par Denis Podalydès, avoir été choisie pour incarner la Môme fait infiniment plaisir à Josiane Balasko.
C’est une jolie expérience pour ses 50 ans de carrière. Un défi artistique aussi, tant l’exercice sur la ligne de crête. «Sans bouger, sans décor, sans lumière, sans personne à qui donner la réplique, il faut rendre le texte vivant, explique l’actrice. Il faut alterner la lecture du texte et d’un coup s’incarner dans la personne sans faire d’imitation.»
Josiane Balasko a travaillé les textes chez elle et a réécouté les chansons comme Non, je ne regrette rien. Pas question de chanter les airs de la Môme pour autant. «Je suis actrice et réalisatrice, pas une chanteuse même si j’ai chanté dans Tratala, film des frères Larrieu sorti en 2021. Les chansons de Piaf, je vais les scander, les fredonner.» Ses sept épisodes de dix minutes chacun seront diffusés sur francemusique.fr et sur l’appli Radio France dès le 10 avril avec la sortie d’un livre en complément (*).
Il faut alterner la lecture du texte et d’un coup s’incarner dans la personne sans faire d’imitation
Josiane Balasko
Destinés à perpétuer la mémoire de grands artistes, «le journal intime de…» a eu un succès immédiat. «Spécialiste des concert pour le jeune public où je reliais leurs cours d’Histoire à celle des Arts pour qu’ils aient un panorama complet», la productrice Marianne Vourch a d’abord écrit Le journal intime de Mozart à la demande d’un éditeur. «Je rédigeais en l’entendant, d’où l’idée du podcast», se souvient-elle. À la radio, la production si élaborée est conçue par un quatuor. Jean Brémont se charge des archives. Marianne Vourch produit et écrit le texte. Après avoir enregistré la voix nue du comédien, la réalisatrice Sophie Pichon fait le montage en ajoutant les bruitages et la musique. «Je fais sortir les reliefs, je crée un rythme pour susciter des émotions. Je tricote puis le preneur de son Valentin Azan colorie mon tableau.» Et d’ajouter: «Chaque série est chronologique puisqu’il s’agit d’un journal intime mais ils ne vont pas systématiquement de la naissance à la mort. Celui sur Piaf s’arrête à sa rencontre avec Théo Sarapo.»
La réalisatrice a une coquetterie: elle glisse un gimmick sonore qui revient dans chaque épisode. À chaque fois que Chopin tombe malade, le générique de La Quatrième dimension revient et se déforme de plus en plus. Pour Rudoph Noureev, ce sont des chants traditionnels associés aux frottements de pointes sur un parquet de danse. Les prochains journaux intimes seront ceux de Leonard Bernstein, Charlie Chaplin et de Marilyn Monroe. Reste à trouver les voix associées.
Sept épisodes (dix minutes chacun) sur francemusique.fr et sur l’appli Radio France dès le 10 avril. À lire Le Journal d’Édith Piaf, de Marianne Vourch, 84 pages, 24 €, Éditions Villanelle.
Par Yves-Alexandre Julien – Journaliste Culturel
Depuis plusieurs années, Marianne Vourch captive les auditeurs et les lecteurs avec ses journaux intimes uniques, publiés aux éditions Villanelle et adaptés en podcast. À travers ses écrits, elle révèle les pensées intimes et les émotions profondes de grandes personnalités telles que Rudolf Noureev, mais aussi Edith Piaf, Maria Callas, et bien d’autres. Avec une sensibilité artistique et une compréhension aiguisée des âmes humaines, Marianne Vourch nous transporte dans les univers fascinants de ces icônes, offrant un regard intime sur leur vie et leur héritage. Grâce à ses récits captivants, elle nous permet de découvrir les hommes et femmes derrière la légende, révélant leur humanité et leur vulnérabilité avec une profonde empathie.
II. La révolution commence
Le journal intime de Rudolf Noureev écrit par Marianne Vourch nous fait traverser les univers familiers du danseur du lac Baïkal, de sa naissance « je suis en train de naître. Je suis malckik kotorii ridilsaï v poezde, le garçon qui est né dans un train », en passant par son enfance ; ses images sont tout à la fois dures et laissent poindre la sensibilité naissante du futur danseur : « tout le monde souffre de privations mais je crois que nous sommes les plus pauvres du village … », « la musique est comme une amie qui me conduit vers le bonheur. Je chante et je danse avec elle […] le gopak, la lezguinka et beaucoup d’autres pas folkloriques ».
L’enfance de Noureev est très bien décrite dans ce journal intime, jusqu’à l’analyse psychologique avec l’absence du père dans les premières années puis sa présence au sortir de la guerre contrariant de manière machiste et violemment homophobe le plaisir de danser de son fils : « au yeux de mon père la danse n’est pas un métier d’hommes […] quand mon père me voit partir pour aller danser il me frappe. Il dit qu’il ne veut pas de garçon efféminé ». Dès les premiers pas de Noureev sur scène, son art révolutionnaire bouleverse le monde de la danse. Comme l’évoque l’écrivain Joseph Conrad, « il était un être à part, un artiste qui transcendait les frontières physiques et culturelles, un véritable révolutionnaire de la scène ». Sa passion ardente pour la danse et son désir insatiable de liberté captivent les spectateurs et inspirent les générations futures de danseurs.
III. Le tourbillon de la vie
Il n’est pas fait référence très ouvertement dans le journal intime de Marianne Vourch à l’homosexualité de Rudolf Noureev, mais de ces allusions nombreuses au KGB qui le pourchassera toute sa vie ; ces petites allusions à un pays de contraintes, d’autorités abusives sont bien présentes dans toute la vie de Rudolf Noureev et nous ramènent à cette actualité anxiogène sur les menaces de guerre qui pèsent entre la France et la Russie actuelle de Poutine qui ne cache pas dans sa politique son mépris pour la question LGBT.
Noureev est d’ailleurs de manière posthume au cœur d’une censure soviétique récente. La politique homophobe, toujours plus dure, de l’État russe dirigé par Vladimir Poutine, frappe tous azimuts. Accusé de « propagande LGBT », le ballet de Kirill Serebrennikov retraçant la vie du célèbre Rudolf Noureev a été interdit le 19 avril 2023 au théâtre Bolchoï de Moscou en raison de l’homosexualité du danseur disparu il y a trente ans.
À travers le podcast Le journal intime de Rudolf Noureev de Marianne Vourch, on est littéralement en immersion dans l’univers fascinant d’un des plus grands danseurs du XXe siècle. Ce podcast nous fait voyager dans le monde entier, de la Russie à la France, en passant par l’Angleterre et les États Unis, avec des descriptions mémorables de Jackie Kennedy saluant son talent. L’héritage laissé par Noureev continue d’inspirer et de captiver, rappelant à chacun la force transformative de l’art et la persévérance face à l’adversité.
Et Marianne Vourch et Yezza Mehira dans « Service littéraire » d’avril 2024