Blessures physiques ou psychologiques de l’enfance : mêmes séquelles, même combat pour y survivre…..
On parle beaucoup aujourd’hui des scandales de l’inceste vécu par de nombreuses personnalités connues issues de milieux plutôt favorisés, et tout autant de la violence régnant dans certains foyers de milieu social défavorisé, encore accentuée par le contexte sanitaire et économique actuel.
Si l’ont sait que ces blessures du corps sont souvent indélébiles et modifient le cours d’une vie d’adulte, il me semble utile de rappeler que les blessures psychologiques de l’enfance, plus sournoises et invisibles au monde extérieur, peuvent être tout aussi, voire plus profondément destructrices.
Je peux en parler car c’est l’histoire de mon chemin de vie que je raconte, au crépuscule de celle-ci, dans mon 1er livre « La vie, envers, contre et pour tout. La vie à l’envers. ».
C’est effectivement dans la 1ère enfance que se construisent tous les repères, les modèles, le sens du bien et du mal, du plaisir ou du déplaisir …
C’est effectivement à l’adolescence que toutes ces données s’organisent et déterminent les aspirations positives et négatives de sa prise d’indépendance et de pouvoir pour dessiner sa vie d’adulte.
Quand ces repères, ces modèles ont été ceux d’un père dominant sur tous les plans, d’une mère soumise, quand toutes les aspirations naturelles au plaisir, à l’indépendance personnelle et financière, au besoin de sentir belle et par là même séduisante, à la réussite professionnelle sont interdites parce que l’on est une femme, que peut-on faire ?
Mourir ou vivre ? c’est la question que je me suis posée à 17 ans et qui m’a conduite à l’anorexie, la tentative de suicide dont par miracle, je me suis réveillée en entendant une voix venue d’ailleurs qui me disait « je vais réapprendre à vivre ».
Un long parcours de reconstruction physique d’abord, puis mentale pour redevenir ce que j’avais le droit d’être et par la même redessiner ma vie de femme, de maman et de femme d’affaires….dont toutes les méandres sont dans mon livre que j’ai écrit avant tout pour laisser une « trace « de ma vie à mes enfants et petits enfants.
Un long parcours de construction pour prendre ma revanche et redessiner ma vie telle que je le voulais et démontrer par là même à tous ceux qui ont eu une enfance meurtrie que « tout est possible », « rien impossible », à condition de ne pas se considérer comme « une victime » avec les excuses que cela sous-tend.
Danièle Yzerman