David Pouyanne élu entrepreneur de l’année 2018
Le patron d’ESSOR succède à Philippe Cazes-Carrère comme entrepreneur de l’année. Recevant son prix, il a salué le dynamisme local et loué les vertus de l’entrepreneuriat.
Portrait
Son patronyme renvoie à une longue lignée d’entrepreneurs orthéziens et une banque béarnaise toujours indépendante près de 115 ans après sa création. Patron d’Essor, David Pouyanne succède donc, pour les plus récents, à Philippe Cazes-Carrère (2016, APR), Vincent Michaud (2014, Famille Michaud Apiculteurs) et Michel Brisson (2012, Toray) comme entrepreneur de l’année.
Immobilier professionnel
Un trophée, très applaudi par la salle, qui couronne un parcours singulier, looin d’être encore terminé puisque notre homme est tout juste quinquagénaire, et a une appétence marquée pour tout ce qui relève de l’entrepreneuriat, de la création, de la prise d’initiative.
Après ses études, diplômé d’une école de commerce, David Pouyanne travaille quelques années à Paris, notamment dans la publicité avant de revenir au pays pour prendre la direction de la banque. Un établissement qu’il dirige jusqu’en 2004 avant de laisser la place à son frère Christian.
Il souhaite alors, comme il le dit lui-même, s’exprimer différemment, être « celui qui crée, bâtit et se multiplie ». David Pouyanne crée DPG à Pau en 2006. Objectif, se consacrer à l’immobilier professionnel.
Fibre de l’entrepreneuriat
Les premières années ne sont pas faciles mais peu à peu l’entreprise trouve ses marques, décroche de nouveaux marchés, séduit des collaborateurs performants. Parallèlement, il ne néglige pas la transmission, présidant le Réseau Entreprendre localement, puis nationalement.
Ces dernières années, DPG grandit aussi par croissance externe, en reprenant notamment l’entreprise nantaise Delta début 2016. La société devient Essor en 2017 avec un rayonnement national, comme en témoignent ses dernières données : 72 millions de chiffre d’affaires et 150 salariés.
La société intègre tous les métiers de la construction et assure à ses clients des prestations clés en main. Et vise les 200 millions de CA à l’horizon 2020. En plus de ses activités avec Essor, il a aussi lancé la Financière Pouyanne, fonds d’investissement ouvert aux acteurs territoriaux.
« Avec Essor, ce que j’ai voulu impulser, c’est de l’enthousiasme, pour les gens qui m’accompagnent. Pour qu’une boite grandisse et vive bien, il faut des valeurs de base, que l’on partage tous. En s’appuyant notamment sur le bien-être au travail » a souligné David Pouyanne une première fois sur scène, lors de sa nomination pour la catégorie « croissance et développement ».
En fin de soirée, alors que le maire de Pau François Bayrou, accompagné du directeur général de Pyrénées Presse Jean-Pierre Barjou et du rédacteur en chef Nicolas Rebière, lui remettait son prix d’entrepreneur de l’année, c’est encore le mot enthousiasme qui venait aux lèvres de David Pouyanne.
Ici pour saluer cette édition des Etoiles de l’économie et « toutes ces boites qui se créent. Le dynamisme économique n’est pas mal. Cela manque seulement un peu d’ETI (entreprises de taille intermédiaire, entre 300 et 5000 salariés, NDLR) » a relevé le patron d’Essor, en encourageant le travail sur la marque Béarn et en appelant à de meilleures infrastructures.
Sur l’origine de son implication entreprenariale, David Pouyanne la situe sans surprise à Orthez, berceau familial : « Quand on sort d’une famille protestante orthézienne, ça vous fait un mec » plaisantera t-il alors que plusieurs de ses frères éyaient dans la salle. Relevant aussi qu’il avait toujours vécu avec un nom qui était déjà une marque. Il pouvait conclure en remerciant pour ce prix qui comme les autres ce même soir « booste sans conteste la crédibilité d’une entreprise ».