« Des larmes dans les yeux et un monstre par la main », le récit témoignage choc de Kathya de Brinon, aux éditions Maïa (parution 2018)
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Année 1948. Âgée de quelques mois, Muriel sera confiée à ses grands-parents paternels. Aimée tendrement pendant neuf belles années, elle ne retrouvera le foyer parental que pour son malheur. Son grand-père maternel, le Monstre, la violera et la prostituera. Parler lui sera impossible : son Monstre menace de mort ceux qu’elle aime le plus. A onze ans, elle se confiera enfin. Son père l’aidera peu, sa mère la culpabilisera sa vie durant. Elle sombrera dans la dépression, la boulimie, l’anorexie. Adulte, sous l’emprise d’un homme alcoolique et violent, elle sera violée. Enceinte, elle deviendra maman d’un enfant qui deviendra le seul sourire de sa vie. Un psychiatre hors du commun lui permettra de tuer Muriel et de faire naître Kathya…
Au fil des ans, elle aura connu l’inceste, la prostitution infantile, les maltraitantes physiques et morales, l’abandon, une IVG, puis le viol. Confrontée à l’homophobie, elle soutiendra jusqu’à son décès un ami atteint du SIDA. Elle devra faire face au racisme et à l’antisémitisme.
L’auteur : Après des études de Droit et de Psychologie, Kathya de Brinon a étudié le journalisme. Elle enseignera pendant plusieurs années avant de trouver sa voie dans la presse professionnelle lorsqu’elle sera nommée rédactrice en chef d’une revue spécialisée en électronique. Puis elle créera sa Société d’édition afin de lancer la première revue bilingue dans ce domaine.
19€ ttc
Kathya de Brinon (membre de la Société des Gens de Lettres)
Mes motivations
« Mon récit est un cri d’alerte destiné en priorité aux parents de jeunes enfants et aux futurs parents. Et plus généralement à toutes les personnes concernées par la « sécurité sexuelle » des enfants.
Un cri d’espoir aussi pour qu’il n’y ait jamais plus, et en premier lieu au sein des familles, de « non-assistance à enfant en danger » comme j’en ai été l’innocente victime.
En décidant enfin d’écrire mon histoire, après plusieurs tentatives restées inachevées, je ne recherche aucune compassion, aucune pitié non plus. Ma seule motivation, au travers de ma triste expérience, est de montrer comment les enfants peuvent devenir victimes de prédateurs sexuels au sein même de leur milieu familial. Ces pervers font très souvent partie de leur environnement familier : famille, voisins, personnel soignant, enseignants, prêtres… Certains de ceux qui sont censés les protéger et les rassurer se transforment parfois insidieusement en bourreaux. Les enfants ne sauront pas vous alerter à temps. Sachez trouver les mots qui les mettront en garde, sans pour autant les traumatiser. Il n’est jamais trop tôt pour les informer des dangers encourus, en adaptant naturellement le vocabulaire à leur jeune âge. Restez attentifs, en permanence, ouvrez les yeux, écoutez-les, et défendez-les envers et contre « tous », même et surtout si le pervers s’avère être un « très proche ».
À l’âge de neuf ans, j’ai été victime d’inceste et de prostitution infantile.
Mon Monstre, le père de ma mère, avait menacé d’assassiner mes grands-parents paternels tant aimés, car, sous ses menaces, je lui avais affirmé que ma propre mort serait une délivrance.
Après ma confession, vers onze ans, l’indifférence de mes parents, puis leur coupable inaction m’ont fait vivre un enfer dont les conséquences psychologiques et physiques ne s’éteindront qu’avec moi.
J’ai été constamment accusée de mensonges par ma mère, et peu soutenue par mon père. Ma famille, notre médecin, mes enseignants, celles et ceux qui avaient des raisons objectives pour avoir des doutes sur les maltraitances que je subissais, sont responsables, par leur coupable silence, de n’avoir rien tenté pour me protéger et me sauver.
Leur lâcheté a fait mon malheur. Un enfant ne devient ni boulimique ni anorexique, par hasard…
Qui que vous soyez, parents, famille proche, voisins, enseignants, médecins, psychiatres, psychologues, policiers, osez parler, alerter, dès qu’un soupçon de maltraitance sexuelle sur un enfant vous effleure : un changement d’attitude, des ecchymoses injustifiées, des résultats scolaires en berne et des absences répétées, des peurs et des pleurs injustifiés doivent vous alerter.
Une fois devenues adultes, ces jeunes victimes se feront parfois à nouveau violer et maltraiter, incapables de se défendre, car se sentant encore et toujours « coupable ».
De nombreux témoignages montrent en outre que nombre d’entre elles seront, comme je l’ai été, en proie à des amnésies post-traumatiques, parfois brèves, parfois très longues.
Et une fois devenues parents, ces victimes sont tellement fragilisées par leur enfance détruite que cela aura un impact inévitable sur toute leur vie d’adulte et de parents, et il est alors possible qu’elles se fassent encore juger, et même détruire, par leurs propres enfants.
Ce sont ces séquelles à long terme que je décris dans mon second livre
« La femme aux cicatrices. Survivante de l’inceste »
Mon fils, premier enfant tellement chéri, m’a accusée, adolescent, de jouer de sinistres comédies lors de mes amnésies. Ma fille, devenue psychologue clinicienne, m’a rejetée de sa vie. Aujourd’hui, et dix-neuf ans après son départ du foyer familial, elle est mariée et ne veut ni me voir ni me laisser approcher ses deux jeunes enfants par crainte que je ne les blesse par des paroles, des écrits ou je ne sais quels actes malveillants. Elle a mis définitivement fin à notre relation en écrivant récemment à son père : « Je ne doute pas de la victime qu’elle a été enfant. Mais nous n’avions pas à être à notre tour victime de cette victime. Les choses ne se reproduiront pas. Pas avec mes enfants en tout cas. Le drame familial s’arrête à ma génération, car je décide justement d’interrompre la transmission traumatique transgénérationnelle (sic) ». Quel beau jargon de psy !
N’ai-je pas su être une « bonne mère » ? Les ai-je un jour maltraités ? Aurais-je eu des propos blessants lors de mes amnésies ? Malgré les dénégations de mon mari, je m’interroge et me culpabilise, encore et toujours. Que me reste-t-il d’eux aujourd’hui ? D’innombrables photos et de doux souvenirs d’enfants heureux… Et toujours, des larmes dans les yeux !
Dans tous les débats traitant des conséquences des maltraitances sexuelles infantiles, on parle de souffrance, de honte, et de culpabilité. Mais parle-t-on suffisamment de cette horrible sensation que l’on éprouve de se sentir, « à vie », coupable ? Il ne faut pas oublier qu’un(e) enfant victime de sévices sexuels pensera très longtemps, si ce n’est toujours, l’avoir bien « mérité » !
Je refuse aujourd’hui de continuer à me sentir honteuse et toujours coupable. Et pourtant, je suis toujours hantée par les images sordides de mon enfance. Horribles cauchemars et amnésies se font plus rares, mais me poursuivront sans doute jusqu’à la fin de mes jours…
J’aborde également dans mon récit le problème de la frigidité, rarement évoquée dans les débats sur les conséquences de l’inceste. Et pourtant, bien rares sont les femmes qui y échappent après avoir subi, enfant, des abus sexuels. Encore plus rares sont celles qui reconnaissent ouvertement en souffrir. Est-ce honteux d’avouer que l’on est atteinte de frigidité ? Ces femmes finissent par devenir d’excellentes comédiennes pour conserver leurs compagnons. Pendant l’acte sexuel, et surgis de leur passé lointain, émergent souvent dégoût et peur de la souffrance physique, et ce malheureusement même avec l’être aimé… Aimer son compagnon et ne rien éprouver physiquement, voilà généralement la destinée des « petites victimes » d’abus sexuels. Le plaisir nous est interdit. Est-ce notre punition pour n’avoir pas pu résister, enfants, à un viol ou à des attouchements ? J’ai regardé maints films et débats sur ce sujet… J’ai lu quantité d’ouvrages… J’ai consulté plusieurs sexologues… Et je n’ai jamais trouvé de réponses à mon questionnement sur ce mal qui me ronge toujours : la frigidité.
Toujours des larmes dans les yeux, et aujourd’hui à soixante-et-onze ans, j’ai décidé de vous livrer sans concession et parfois avec des mots très (trop ?) crus, difficiles à écrire, et certainement à lire, l’histoire d’une vie brisée par un Monstre à seulement neuf ans, et surtout par l’inaction coupable de mes parents au fil des années.
Et sans oublier leurs diverses actions néfastes visant à me faire abandonner mes études à plusieurs reprises… Mais là, ils n’ont pas réussi !
Mais encore une fois, ce récit ne vise pas à me faire plaindre, mais à attirer l’attention des parents ou futurs parents sur les risques sexuels encourus par leurs jeunes enfants, et sur les traumatismes qui les poursuivront leur vie durant s’ils ne réagissent pas à temps ».
Table des chapitres du 1erlivre (avec quelques éclaircissements)
« Des larmes dans les yeux et un monstre par la main » (Editions Maïa)
Prologue (mes motivations, mes objectifs…)
*Saint-Ouen, mes années soleil (mes 9 premières années, chez mes chers grands-parents paternels)
*Le Raincy, un monstre à domicile (ce prédateur, le père de ma mère, sous le toit de mes parents…)
*Les bons amis du pépé Henri (victime de prostitution infantile dans un hôtel miteux de banlieue…)
*Fontclaire, des vacances en enfer (à mon grand désespoir, j’y retrouve le Monstre chez son fils, mon oncle, le frère de ma mère…)
*De retour au Raincy, enfin la confession (à 11 ans, auprès de ma chère grand-mère paternelle qui m’a élevée avec amour, et qui sera pour toujours « ma Maman »)
*Jetée en classe de fin d’études, revenue au collège (pré-ado, je dois lutter contre « le système scolaire», mais je serai soutenue et encouragée par une institutrice géniale…)
*Enfin au lycée, mais pas pour longtemps (et je continue de lutter, contre mes parents cette fois-ci)
*Ma vie folle à Paris, Secrétariat, Bac philo et Fac de Droit. Et un nouveau monstre (mon premier employeur, qui abuse de moi la veille de mes 19 ans)
*Etudiante à Paris, et Prof en banlieue (apprendre, enseigner et diriger de nombreuses colonies de vacances en même temps pour gagner ma vie , fallait le faire…)
*Bondy, une impensable cohabitation avec ma mère (comment cohabiter avec la fille du Monstre ?)
*Aulnay, enfin libre, amoureuse, et chez moi (enfin un grand amour, la fin du martyre ?)
*Avorter en 1975, pas si facile malgré la Loi Veil (même dans un hôpital, une IVG traumatisante et culpabilisante, et c’est toujours d’actualité…)
*Ma drôle de vengeance avec un autre monstre (je découvre les violences au sein du couple)
*Mickaël, mon fils, mon rayon de soleil (je décide de faire tous les sacrifices pour son bien-être…)
*Daniel, ou la violence dans la peau (je continue de faire face aux ravages de l’alcoolisme…)
*Tragique Noël 1977 (et la violence continue à domicile, même un jour de fête…)
*Le Professeur Mandelieu, mon sauveur (enfin la rencontre avec un Psychiatre désintéressé, humain avant tout, et qui ne comptait pas ses heures !)
*Mérange, une parenthèse enchantée (chez les adorables parents du père de mon fils, près d’Alger)
*Un premier anniversaire ensanglanté (drogue et alcool, sous mon propre toit…)
*La naissance de Kathya (grâce aux compétences, et à la patience, de mon cher Psychiatre…)
*La disparition de mon cher ami Luc (je dois faire face à l’homophobie, au racisme, à l’obscurantisme de la religion catholique, et aux premiers ravages du SIDA… Toujours d’actualité !)
*Mes dernières années de célibat. Ma première victoire sur un monstre (à 30 ans, enfin !)
*En route vers ma nouvelle vie (femme mariée et mère de famille recomposée, ce qui sera loin d’être un long fleuve tranquille… Ce sera l’objet de mon prochain livre en cours d’écriture…)
Table des chapitres du 2èmelivre
« La femme aux cicatrices. Survivante de l’inceste » (Editions Maïa)
Page 5 PROLOGUE
Ma nouvelle vie, de nouveaux monstres, et toujours des larmes dans les yeux…
Page 9 QUAND KATHYA RENCONTRE JULIEN, LE GRAND CHAMBARDEMENT.
Page 20 6 JUIN 1980, MON DÉBARQUEMENT À SCEAUX.
Page 32 FOLLE CAVALCADE ENTRE SCEAUX, SAINT-MALO, SOUILLAC, ET SAINTE-MAXIME.
Page 44 MES 32 ANS AU RAINCY, JOUR DE FÊTE ET JOUR DE DEUIL.
Page 50 MES TRISTES FIANÇAILLES A SAINTE-MAXIME.
Page 54 PROSTITUÉE SUR LE RÉSEAU TÉLÉPHONIQUE À SCEAUX.
Page 59 L’AUTRICHE, KATHYA AU PAYS DE SISSI.
Page 62 DE RETOUR À SCEAUX, LA MORT AU RENDEZ-VOUS.
Page 67 NOTRE FAMILLE RECOMPOSÉE EN COLO.
Page 72 LA MORT EN FACE, ET UNE NAISSANCE A L’HORIZON.
Page 77 MICKAËL SILVERMAN, ET MOI TOUJOURS KATHYA X.
Page 83 MOI, DIRECTRICE DE COLO ENCEINTE, LE PARI DE L’IMPOSSIBLE.
Page 97 EN SARDAIGNE AVEC JULIEN, ET L’ANTISÉMITISME AU MENU.
Page 104 HEUREUSE À GENÈVE, ET SI MALHEUREUSE À CRESSY.
Page 110 LA NAISSANCE D’ALEXANDRA, LA FÉE DES GLACES.
Page 115 LE MARIAGE DE CENDRILLON, MES BEAUX RÊVES AUX OUBLIETTES.
Page 119 LA FILLE DE L’ATLANTIQUE A PLOGOFF, UN VOYAGE DE NOCES ATYPIQUE EN GRÈCE.
Page 129 DE RETOUR À CRESSY, DU SANG ET DES LARMES AU RENDEZ-VOUS.
Page 134 « À NOUSCOGNACQ-JAY ! », MON RÊVE DEVENU RÉALITÉ.
Page 145 LE FERRET, NOS VACANCES BONHEUR AU PAYS DE L’HUÎTRE.
Page 148 MON LICENCIEMENT, UN VRAI COUP DE TONNERRE.
Page 151 LA NAISSANCE DE MON NOUVEAU BÉBÉ, ADIEU MAÉVA.
Page 160 VACANCES CAUCHEMARDESQUES À JUAN-LES-PINS, ADIEU ADRIEN.
Page 165 MON ENFER EN CLINIQUE PSYCHIATRIQUE, MAIS SI PRES DE JÉSUS.
Page 173 MA GUERRE CONTRE L’ÉDUCATION NATIONALE POUR ALEXANDRA.
Page 175 PALMA DE MAJORQUE, NOTRE VIE DE RÊVE AU SOLEIL.
Page 179 RETOUR ENDEUILLE A LA VILLA ROSE, UN HÉRITAGE EMPOISONNE.
Page 187 MA VIE DE MAMAN FOUDROYÉE, ADIEU ALEXANDRA.
Page 194 PLONGEE AU CŒUR DE MON AMNÉSIE, ADIEU MAJORQUE, ADIEU MICKAËL.
Page 220 DEUX SDF DE RETOUR EN FRANCE, LA TRAHISON FAMILIALE AU RENDEZ-VOUS.
Page 224 UN NOUVEAU MONSTRE DANS MA VIE, ALZHEIMER.
Page 228 JUNKIE SANS LE SAVOIR, RETOUR EN ENFER PSYCHIATRIQUE.
Page 232 MES INCROYABLES RETROUVAILLES AVEC JEAN-FRANÇOIS.
Page 235 RETOUR À PARIS. UNE AUTRE VIE, UNE VIE COMME J’AIME.
Page 238 ÉPILOGUE. MES SÉQUELLES INSURMONTABLES DE L’INCESTE.