« Le Journal intime de Leonard Bernstein », sur France Musique : sur les traces d’un enchanteur, avec Charles Berling
Dans un podcast à destination des jeunes oreilles, le comédien prête son enthousiasme pour nous faire entendre la vie et l’œuvre du compositeur.
Par Emilie Grangeray
Temps deLecture 2 min.
FRANCE MUSIQUE – À LA DEMANDE –PODCAST
Disons-le d’emblée : Charles Berling fait un merveilleux Leonard Bernstein (1918-1990). Et ce nouvel opus, tiré de la collection « Le Journal intime de », inaugurée avec Mozart en 2021, à destination des plus jeunes auditeurs de France Musique, est particulièrement réussi. D’autant que sa mission − donner envie, faire connaître, transmettre − fut au cœur de la vie du compositeur, pianiste et chef d’orchestre. D’une voix pleine de chaleur et d’enthousiasme, Charles Berling donne ainsi à entendre ce que fut la vie de celui qui a su réinventer la musique et enchanter le monde.
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Episode 1. Comme tous les vendredis soir, celui qui est né dans le Massachusetts se rend à la synagogue avec son père. En entendant les chants en hébreu (qu’il ne parle pas encore), il frémit − et nous avec. Il a 10 ans quand sa tante Clara lui offre son piano : il joue Chopin, Bach et les hits de la radio. Il découvre − et adore − Gershwin.
Bien que pour son père, un musicien, ne soit qu’un saltimbanque, ce dernier lui offre un piano quart de queue pour sa bar-mitsva et l’emmène bientôt au concert. A Harvard, Leonard Bernstein étudie piano et littérature, mais, en tant que juif, n’est pas autorisé à rejoindre le groupe d’étudiants en art.
Montrer un autre visage
La guerre gronde (épisodes 3 et 4). Pour lutter contre le fascisme et soutenir les siens, Leonard Bernstein écrit sa Symphonie n° 1 dite « Jeremiah » en 1942. Deux ans plus tard, c’est On the Town, comédie musicale qui est jouée à Broadway. Entre-temps, appelé en urgence pour remplacer le chef Bruno Walter tombé malade, il relève le défi et dirige l’Orchestre philharmonique de New York. A star is born. Leonard Bernstein a 25 ans et souhaite montrer un autre visage du chef d’orchestre : intégrer de plus jeunes musiciens et imaginer d’autres manières de faire venir le jeune public dans les salles de concert.
L’importance du compositeur Gustav Mahler comme celle de la chanteuse Billie Holiday, son mariage avec l’actrice Felicia Montealegre et ses amours avec les hommes montrent à quel point Leonard Bernstein était inclassable. C’est ce à quoi s’attache, et avant tout peut-être, ce podcast qui revient sur les épisodes marquants de la vie de celui qui est encore largement connu pour avoir composé West Side Story (1957) et, peut-être un peu moins, pour avoir été surveillé par le FBI, notamment pour avoir pris position en faveur de l’égalité des droits civiques dans les années 1960.
Parfait pour les jeunes oreilles, qui pourraient tout de même supporter quelques extraits plus larges. Pour les plus accros, les éditions Villanelle en proposent une version papier largement illustrée (100 pages, 24 euros)
« Le Journal intime de Leonard Bernstein », de Marianne Vourch, réalisé par Sophie Pichon (Fr., 2024, 7 × 13 min). A retrouver sur Radiofrance.fr et toutes les plateformes d’écoute habituelles.