Commentaire Amazon : Nombreux sont les romans et essais littéraires plus ou moins heureusement inspirés par Wagner (cf.l’excellente « toxicologie wagnérienne » de Philippe Berthier). »La défense d’aimer » de Domitille Marbeau Funck-Brentano nous fait partager une passion aussi intense qu’éphémère dont Bayreuth est le cadre idéal,pendant le cycle 1978 du Ring Boulez/Chéreau.
Ce roman traduit un amour sincère pour l’auteur de la Tétralogie, et il est rare de voir réussi comme ici l’exercice si difficile d’écrire sur et à propos de la musique.L’auteure le fait avec simplicité, sans apprêt, et avec une grande sensibilité.Son grand-père, qui lui a transmis son goût pour Wagner dès son plus jeune âge, est très présent tout au long du livre, qui nous montre avec beaucoup de finesse l’évolution sentimentale d’une jeune femme tout au long du parcours initiatique de « l’or du Rhin » au « Crépuscule des dieux », et l’attirance qu’elle éprouve pour « Fasolt » est subtilement décrite…amour et humour n’étant pas incompatibles. La scène se déroulant dans la cathédrale de Bamberg est très réussie, et l’on est touché par la qualité littéraire avec laquelle sont évoqués les méandres des pensées de la narratrice…le titre « la défense d’aimer »est particulièrement adapté, et de plus il est éminemment wagnérien.
L’on reconnaîtra sans peine en « Fasolt » Pierre-Jean Remy, auquel Domitille Marbeau rend ici le plus bel hommage qui soit.
« La défense d’aimer » est un livre émouvant, dont la qualité littéraire est réelle et ne le destine pas qu’aux seuls wagnérolâtres, loin de là.