Michèle Venard 6/11/2017
Je viens de lire en chambre le recueil de Nouvelles dont le titre Oui et nonm’évoquait Sarraute. Mais son auteur, Adriana Langer, a son univers propre, élégant et précis. Les dégradés de blancs et de gris sont les couleurs de sa palette et la densité du contraste dessine des tableaux subtilement transparents. Ainsi, elle colore les journées et ébahit les sens. Avec minutie et délicatesse Adriana Langer capture des images, examine les intérieurs, cadres de vie et corps en mouvements restreints, explore de légères démangeaisons contre les peaux et dans les âmes. Il lui arrive de suspendre sa respiration pour être à l’écoute d’autrui et saisir son rayonnement, saisir des moments précieux de beauté de lumière et de vie : tendresse pour les mères attentives à leurs filles, pour les hommes vieillissants dont les capacités s’émoussent, pour les femmes artistes aux enfances éblouies, …
Adriana Langer a choisi d’écrire des textes brefs juxtaposés dans ce recueil publié aux éditions Valensin et présenté aux journalistes et au public par son attachée de presse Guilaine Depis.
Je pense qu’Adriana Langer a le souffle la matière et le style pour passer au plus vite à l’écriture du roman. Et rédiger un très grand roman.