Des femmes célèbrent « Lire en fête » !
Vendredi 19 octobre
A l’invitation d’Antoinette Fouque, Marie Darrieussecq, Christine Orban, Chantal Chawaf, Catherine Rihoit, Wassyla Tamzali, Pomme Jouffroy, Patricia Rodriguez et Catherine David vont lire des textes de leur choix, sélectionné dans leurs œuvres respectives.
Avec au piano, tout au long de la soirée, Catherine David.
18 h 45 : Christine Orban : J’étais l’origine du monde
Musique : Jean-Sébastien Bach, Prélude en si bémol majeur, extrait de la première Partita pour clavier.
Le livre audio Deux fois par semaine (roman paru chez Albin Michel en 2005) sortira en février 2008 aux éditions Des femmes. Passionnée par Virginia Woolf, par la psychanalyse et par l’élégance, Christine Orban a publié de nombreux livres parmi lesquels Les petites filles ne meurent jamais, Le silence des hommes… et, récemment, Petites phrases pour traverser la vie en cas de tempête… et par beau temps aussi.
Christine Orban va lire des extraits de son roman J’étais l’origine du monde : une histoire du célèbre tableau de Courbet… du point de vue du modèle !
Christine Orban :
« J’étais l’origine du monde (Albin Michel, 2000) est un roman qui raconte la relation entre Gustave Courbet et Joanna Hifferman (le modèle) pendant les séances de poses de » L’Origine du monde « . L’idée de ce livre est née du choc visuel, que constitue ce tableau : son » cadrage », quarante six centimètres sur cinquante cinq de chair, et du choc moral qu’il continue de susciter. Mais aussi de mon étonnement : » comment une femme a t-elle pu accepter de poser dans cette position et pourquoi ? » Pourquoi Courbet a t-il déclaré une fois le tableau fini : « le Con c’est moi » et Jacques Lacan en l’acquérant : » le phallus est dans le tableau » ? Une oeuvre mystérieuse, toujours d’actualité. »
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20 h 30, Pomme Jouffroy : Res Nullius
Musique : Chopin, étude n° 7 en do dièse mineur, op. 25.
Pomme Jouffroy mène parallèlement deux carrières professionnelles, chirurgienne et écrivain, auxquelles elle accorde autant d’importance. Res Nullius est son quatrième livre, le second publié aux éditions Des femmes, après Rue de Rome (2005). Un régal de sensualité.
JC Hazéra dit de Res Nullius dans Les Echos : « L’important n’est pas dans l’intrigue, mais dans l’épaisseur des moments, des présents successifs, car le sujet de « Res Nullius », c’est la vie, tout simplement. « Votre prochaine étape est prévue ? Rien n’est prévu. Sauf le voyage. » Et au cours du voyage, Pomme Jouffroy nous arrête où elle a envie, évoquant des univers qu’elle connaît manifestement bien ».
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21 h : Patricia Rodriguez : A la recherche de l’utérus perdu
Musique : Johannes Brahms, intermezzo n° 2 en si bémol mineur, op. 117.
Patricia Rodriguez Saravia, née à Mexico en 1945, est psychiatre, psychanalyste, professeur, et a publié huit textes, romans ou nouvelles. Elle a obtenu un prix littéraire au Mexique pour Cuando tu estes muerta, et vient d’en obtenir un second.
A la recherche de l’utérus perdu :
La disparition d’un utérus va entraîner la narratrice dans l’univers terrifiant des expérimentations médicales secrètes, de trafics d’embryons et d’organes, où les questions d’identité sexuelle, de désir de maternité… et de domination économique se mêlent d’une bien étrange manière…
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21 h 30 : Catherine David : Crescendo, Avis aux amateurs
Musique : Rachmaninov, prélude n° 12 en sol dièse mineur.
Romancière, essayiste, critique littéraire et pianiste amateur, Catherine David vit à Montmartre et partage son temps entre le journalisme, la littérature et la musique. Elle a publié plusieurs livres, parmi lesquels La Beauté du geste, un essai sur le piano et le tai chi chuan, (Calmann-Lévy, 1994), ainsi qu’un roman historique, L’Homme qui savait tout, le roman de Pic de la Mirandole, (Seuil, 2001). Son livre audio Simone Signoret ou la mémoire partagée est réédité ce mois-ci aux éditions Des femmes.
Catherine David
« Crescendo, Avis aux amateurs (Actes Sud, 2006) est un petit livre plein d’espoir sur mes deux claviers, mes deux passions concurrentes. Quand je circule dans Chopin ou Schumann, j’oublie jusqu’à l’existence de mon ordinateur. Quand j’écris ces lignes sur mon G4 plastifié, je suis sevrée de mon Feurich de bois blond. En vain, j’essaie de rassembler ces deux univers qui s’ignorent. Quand j’écris la musique se tient à l’écart. Quand je joue du piano, les mots se taisent, et c’est très bien. Couchés, les mots ! »
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Wassyla Tamzali : Une éducation algérienne
Née en Algérie, Wassyla Tamzali a été avocate à Alger pendant dix ans. À partir de 1980, et pendant vingt ans, elle a dirigé le programme sur la condition des femmes de l’Unesco. Retournée vivre à Alger, elle continue de mener de nombreux combats pour l’égalité des femmes, la laïcité, la démocratie et le dialogue méditerranéen.
Une éducation algérienne, c’est le récit de la guerre de libération de l’Algérie, et des années qui ont suivi cette guerre. Années de désillusions pour ceux qui, au moment de la conquête de l’indépendance, avaient fait le double pari de l’indépendance et du maintien de l’héritage de la colonisation.
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Marie Darrieussecq : Tom est mort
Auteure de nombreux livres, Marie Darrieussecq s’est fait connaître dès son premier roman, Truismes, qui a été un énorme succès. Elle vient de publier Tom est mort, un roman bouleversant sur la mort d’un enfant.
Présentation de l’éditeur :
Un simple récit, phrase après phrase sur un cahier, pour raconter la mort de Tom, quatre ans et demi, à Sydney, en Australie. Tom a un grand frère et une petite sœur, il a un père et une mère. C’est elle qui raconte, dix ans plus tard, Française en exil, cherchant se mots dans les Montagnes Bleues.
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Catherine Rihoit : Au bonheur des chats
Catherine Rihoit a publié son premier roman, Portrait de Gabriel, en 1977. Romancière prolifique, elle a notamment reçu le Prix des Deux-Magots en 1983 pour son roman La Favorite.
Au bonheur des chats
Les chats ont joué un rôle important dans la vie de Catherine Rihoit. Elle leur rend hommage dans cet essai qui mêle souvenirs personnels et réflexions sur le rôle du chat dans la société actuelle.
Conclusion au piano : Chopin, Nocturne n° 1 en si bémol mineur.
Je vous rappelle que demain, samedi 20 octobre, dès 17 heures, une autre soirée aura lieu à l’Espace Des femmes.
Cette fois-ci, la séance de lectures sera dédiée à Aung San Suu Kyi : des femmes, des comédiennes (Philippine Leroy-Beaulieu, Julie Debazac…), liront des extraits de Se libérer de la peur, publié aux éditions Des femmes en 1991.
Geneviève Brisac lira 52 ou la seconde vie (éditions de l’Olivier, 2007), qui paraît en livre audio aux éditions Des femmes ce mois-ci et qui se prête spécialement au thème.
Présentation de l’éditeur :
52 semaines. 52 histoires, comme les morceaux d’une mosaïque, les fragments d’une fresque. Ou les chapitres d’un roman. Ce roman, c’est d’abord ce que disent les femmes – Akka, Mélissa, Nouk, Carlotta et les autres – quand elles se retrouvent au café ou qu’elles se téléphonent. De quoi parlent-elles ? De tout : un général tortionnaire, un bébé qui pleure, les cheveux frisés, Rosa Luxemburg, un terrible 15 août, a las cinco de la tarde. De rien : une fille muette, Bruce Chatwin, l’amour en fuite, les tombes à deux places, un homme, le goût à jamais perdu de l’enfance. Car nous sommes des êtres amphibies. Nous sommes d’ici et d’ailleurs, les pieds sur terre et la tête dans nos rêves, comme des arbres déracinés, immergés dans le flot incessant de nos fantasmes, de nos utopies. C’est cela, la seconde vie : cet espace où nous passons la majeure partie de notre existence, où le dedans et le dehors, l’intime et le politique ne cessent de se mêler. Inépuisable champ d’exploration que Geneviève Brisac propose à notre regard, dans ce livre d’une extraordinaire virtuosité, empruntant à chaque genre littéraire tout ce qui peut servir son propos : dévoiler ce qui nous meut et nous émeut, à notre insu.
Dimanche 21 octobre, la librairie Des femmes, 35 rue Jacob, sera exceptionnellement ouverte toute la journée de « Lire en fête » et un cahier d’écriture vous sera offert pour tout achat.