Trois soirées sinon rien : invitation pour le 29 janvier, le 1er et le 7 février (à partir de 18 h 30, au bout de l’allée fleurie, 35 rue Jacob à chaque fois)

Antoinette Fouque vous invite à l’Espace des femmes (35 rue Jacob, Paris 6ème) à assister dès 18 h 30 à trois soirées de lectures, à la rencontre de femmes qui pensent, agissent et écrivent…

Des sujets aussi captivants que différents (histoire, politique, art) permettront aux intervenantes de débattre devant vous ainsi que de vous dédicacer leurs livres.

Mardi 29 janvier : Spéciale Danielle Mitterrand – Avec Danielle Mitterrand, fondatrice de France-Libertés, auteur de Le livre de ma mémoire (Jean-Claude Gawsewitch, 2007)

Vendredi 1er février : Quel espoir pour les femmes en terre d’Islam ? – Avec Martine Gozlan, journaliste à Marianne et auteur de Le désir d’Islam (Grasset, 2005) et Le sexe d’Allah (Grasset, 2004) et Sophie Bessis, auteur de Les arabes, les femmes, la liberté (Albin Michel, 2007)

Jeudi 7 février : Les frères Giacometti, avec Claude Delay, auteur de Giacometti, Alberto et Diego (Fayard, 2007) et France Huser, journaliste au Nouvel Observateur et auteur de La fille à lèvre d’orange (Gallimard, 2006)

Patrizia Cavalli par Pascal Gibourg ((www.inventaire-invention.com) 21.01.08

http://www.inventaire-invention.com/lectures/gibourg_cavalli.htm

Mes poèmes
ne changeront pas le monde
Patrizia Cavalli
éditions Des Femmes, bilingue,
2007, 489 pages, 23 €

Lectures

Jusqu’à il y a encore peu, comme aux enfants, on interdisait la parole aux femmes, et la maîtrise qui va de pair, en tout cas qu’on lui associe souvent. Bien sûr, l’exercice de la parole est en partie lié à l’exercice d’un pouvoir, mais en donnant la parole aux femmes – plutôt en acceptant progressivement de les voir se l’approprier – on (c’est-à-dire les hommes mais aussi les femmes qui pouvaient ne pas trouver très bien de dire ce que l’on pense, a fortiori quand ça dérange – il y a des choses qu’on ne dit pas, n’est-ce pas ?) s’est donné la possibilité de faire une découverte, notamment dans le domaine de la littérature ou de la poésie, nouveauté qui consiste à voir dans l’usage de la parole non pas l’occasion d’exercer une forme de domination mais d’encourir un risque dont la forme ultime serait comme l’envers de la conquête : je veux parler de la reconnaissance d’une perte. Pourquoi est-ce aux femmes que nous devons de redécouvrir cette vérité première – elle est ancienne, hors d’âge, la culture n’a jamais fait que travailler à sa dissimulation –, eh bien pour la raison qu’elles ont l’art d’aborder le domaine des sentiments et du vécu amoureux avec une sensibilité, voire une simplicité, qui généralement font défaut aux hommes, plus fiers, et davantage coupés de leurs émotions au nom d’une éducation privilégiant la froideur et la raison, le calcul, et encore une fois la maîtrise, la poigne. Oui, à nous autres garçons ce n’est que depuis peu qu’il nous est permis de faire cas de nos larmes, et encore cela passe-t-il souvent pour de la mièvrerie. Un homme ça mange de la viande et ça ne pleure pas. Pour ma part, je considère comme précieuse l’œuvre qui ouvre des voies à des pensées ou des affects bloqués quelque part dans les circuits du corps, qui libère et fait circuler en moi (voire au dehors) ce qui ne demandait qu’à être, qu’à sortir du néant.

Patrizia Cavalli est une de ces voix conduisant à l’essentiel. Ce n’est pas un hasard si l’amour occupe une place si cruciale au sein de ses écrits. Ce qui existe à peine, ce qui est rêvé, désiré tout autant que perçu ou palpé. Mais comment le saisir, l’approcher sans le faire fuir ? Un jeune chevreuil sortant à peine du bois ne serait pas plus saisissable. Les poèmes de Cavalli ont cette fulgurance, cette fugacité, cette immédiateté qui expriment à la fois l’intensité et l’illusion, l’ambiguïté de ce qui est. Abstraite sa poésie, métaphysique ? Oui, à force de parler des corps, des désirs et des émotions. Ce n’est pas là le moindre des paradoxes et la moindre des énigmes de la vie que d’adjoindre ou de mêler le plus consistant au plus éthéré, le plus vital au moins évident. Paradoxe de l’instant, fait de rêve et de bouleversement, de vacillement, d’émerveillement. Patrizia effleure, pique ou épingle. Elle est parfois cruelle, mais toujours délicate. Telle est la nature de son travail, et encore ce mot de « travail » ne convient-il guère. Il dit trop l’effort, la contrainte et la sueur, bien qu’il ait le mérite de mettre l’accent sur la part physique, concrète, de l’activité poétique, sa part rythmique et nerveuse. Sans oublier une dimension ludique, présente dans l’esprit espiègle de l’auteur, mais aussi dans une pratique non systématique du jeu de mots. Poésie ironique ou humoristique pour ne pas être trop sentimentale, voire pathétique, se faisant légère pour ne pas être trop grave, distante pour ne pas paraître trop blessée, poésie directe sans être toujours explicite, courageuse, sans chichi et sans fioritures, poésie dense, philosophique et vagabonde, instruite de l’éphémère comme de l’infime, poésie en équilibre, funambule, maître en vertige et en figures peintes au-dessus du vide :

« Chaque jour maintenant dans chaque instant
dans chaque mot il y a toute ma vie,
gloire ou ruine me vainquent à l’excès.
L’amour est présomption de son état. »

En 2002, Lidia Breda a eu la lumineuse idée de publier le « Toujours ouvert théâtre » de Patrizia Cavalli dans la Petite bibliothèque Rivages. C’est comme ça que je l’ai découverte. Par chance. Il est vrai que la signature d’Agamben en quatrième de couverture ne pouvait que m’encourager à aller plus loin. On retrouve le philosophe dans « Mes poèmes ne changeront pas le monde », cette fois comme préfacier. Patrizia Cavalli serait-elle une poétesse pour intellectuels ? Certes pas, ce serait très réducteur que de penser cela, même si le noyau intime de sa poésie est je crois en puissance d’attirer des intelligences moins émotives, comme si cette poésie à la fois singulière, franche et économe, dévoilait un envers à des êtres moins capables de simplicité (je me répète) et leur fournissait comme un complément inespéré, un double salutaire.
Une des forces de Patrizia Cavalli consiste à exposer une intimité, une « domesticité » même, sans jamais se raconter. Un coup de projecteur éclaire une scène, ou une pensée, mais toujours rapidement et incomplètement. Au lecteur de recomposer ou de laisser son imagination vagabonder à la suite de la vérité échappée. Pas d’explication, pas d’analyse, pas de discours, mais des traits saillants ou des fragments colorés. Le poète est moins proche du romancier que du peintre ou du photographe. Il décrit et exploite son sens averti du détail. Son « moi » n’est pas tant la matière de son inspiration qu’un point de vue privilégié. Le « je » remplace l’objectif ou la caméra, le pinceau ou le couteau. Aussi nulle saturation narcissique mais plutôt la générosité de quelqu’un qui accepte de dévoiler des pans d’une réalité à la fois intime et personnelle en même temps que commune et banale. « Je » dissous et traversé, dépassé, surmonté, oublié.
Un poème long toutefois, le seul avec La journée atlantique à porter un titre, les autres désignant des ensembles qui sont autant de mouvements d’un chant général. Et qui s’appelle : Le moi singulier qui n’est qu’à moi. Pour une fois, la poétesse s’explique et répond indirectement aux critiques de ses amis qui lui reprochent précisément de ne plus voir les autres à force de s’observer soi-même.

« …
Si quand je parle je dis toujours moi
ce n’est pas attention particulière et malsaine
à moi-même, ce n’est pas complaisance,
bien au contraire je ne me considère
qu’un exemple quelconque de l’espèce,
et donc ce moi verbal n’est autre
qu’un moi grammatical.
Et quand bien même ce moi
serait mon moi charnel, me voici encore
exemple, certes peu enviable, plutôt
mal réussi, du corps primordial.
… »

Mais on ne convaincra pas ceux qui vivent et sentent autrement. Mes poèmes ne changeront ni le monde ni les gens.

Le « moi » est comme une loi, une convention, psychologique, philosophique, grammaticale, on pourrait ajouter juridique, la question de la responsabilité (du responsum , de la réponse) lui étant consubstantiellement associée. Mais que se passe-t-il quand cette loi ne vaut plus, quand dans cet adagio que serait la vie la loi s’est perdue (la formule est de Cavalli) ? Peut-être entre-t-on en poésie ou en tout cas s’est-on suffisamment dépouillé de soi pour pouvoir y entrer. Mais ce « je » alors, qui traditionnellement célèbre ou se plaint ? Un reste, un résidu, un vestige conventionnel à partir de quoi la langue est ressuscitée. Ce n’est pas même une main, plutôt un gant, mais cela suffit pour redistribuer le monde et ses catégories, à ceci près que dès que le poème rencontre le monde ordinaire qui prend volontairement les conventions pour des faits bruts, alors le malentendu commence, et le débat, et la fatigue. Le poète est en équilibre entre un monde conventionnel auquel il fait, pour les bienfaits de son œuvre, peu ou prou semblant de croire, et un monde de choses et d’êtres physiques et métaphysiques difficilement contestable, qu’il soit prodigue en bonheurs ou en déceptions. Le poème vacille, et s’il détient une vérité, elle est là, dans le fait de tituber, de chanceler, dans cet espace, ce théâtre.
Une chose restera toujours difficile à accepter, c’est que la scène de l’art puisse peser autant dans la balance que la scène dite de la vraie vie. A fortiori un art de signes, de traces, comme l’écriture ou la peinture (c’est plus ambigu avec le spectacle vivant). On voudrait que la vie soit poétique et l’art vivant, on ne veut pas voir le prix à payer d’une telle accolade, le brouillage des catégories, l’abandon de quelque chose qui doit bien remonter jusqu’à la croyance (et pas seulement au sens religieux du terme, je le dis au sens où la croyance est le ciment de nos représentations).
La poésie la plus fragile devient alors la plus subversive, mais d’une subversion douce que beaucoup ne voient pas, et pour cause, ils n’entendent pas le silence entre les mots qui défait les nœuds qui retenaient l’embarcation.
C’est parti, on s’en va, il n’y a plus qu’à suivre le mouvement de la dislocation et de l’enchantement. Il y a bien une forme de renoncement au fondement de cette élévation, de cette libération qui parfois est si étouffante, une forme d’acquiescement. Et que dit-elle ? Elle ne promet rien, elle est comme libérée de l’engagement. On trouvera cela léger, insignifiant. A moins que cela laisse songeur et qu’on éprouve en même temps qu’une forte empathie une sorte d’inquiétude, presque agréable, étrangement consolatrice. La voix des prophètes s’est tue, il reste celle des éléments et des origines balbutiantes, le fondement désagrégé de nos rêves de construction les plus fous et les plus ordinaires :

« Sylvie, Valérie, Stéphanie, Anne-Marie,
connais même pas, qui c’est ?
Laissons tomber, je renonce, pas la peine.
Si ça se trouve elles sont belles, douces et hardies.
Mais j’y crois pas. Et puis qu’est-ce que j’en ferais ? »

« Une chambre à soi » de Virginia Woolf (livre audio)

Maria Mauban lit Une chambre à soi de Virginia Woolf
1 Cassette – 16,50 € / 1 CD – 18 €

Une chambre à soi.jpgPartant de l’analyse des interdits misogynes, solides remparts d’une supériorité masculine dont la réalité paraît sérieusement ébranlée, Virginia Woolf définit les conditions d’existence et la spécificité de la création pour les femmes. Il faut d’abord « une chambre à soi », dont la portée va bien au delà du matériel. « Il suffit d’entrer dans n’importe quelle chambre de n’importe quelle rue pour que se jette à votre face toute cette force extrêmement complexe de la féminité … Car les femmes sont restées assises à l’intérieur de leurs maisons pendant des millions d’années, si bien qu’à présent les murs mêmes sont imprégnés de leur force créatrice. »

Animaux de combat par Christine Clerc (Valeurs actuelles du 11/17.01.08)

LE CARNET DE CHRISTINE CLERC

ANIMAUX DE COMBAT

(…)

Ma génération doit beaucoup, paraît-il, à Simone de Beauvoir dont on célèbre le centenaire : elle fut une femme libre, vivant sans entraves ses liaisons avec Sartre, Lanzmann et Algren ; elle milita pour l’avortement et écrivit : « On ne naît pas femme, on le devient. » Je trouvais cela très fort. Aujourd’hui, je crois au contraire avec Antoinette Fouque la fondatrice du MLF, qu’il est « impossible de se libérer en niant la différence des sexes » – et d’abord, la maternité. Pour l’avoir oubliée, nous avons pris beaucoup de retard dans le combat qui devrait être prioritaire : afin que des millions de mères seules aient les moyens matériels et intellectuels d’élever leurs enfants. Simone de Beauvoir s’en souciait-elle seulement ? Je relis « La force des choses » et n’y trouve qu’une bourgeoise intello préoccupée de sa propre personne, confessant dans les années 1940 : « Ce que je n’ai pas découvert, c’est la manière de traduire par des actes mon opposition au nazisme » et partant, en 1945 – année de rationnement en France – , effectuer une tournée de conférences en Espagne et au Portugal. Là-bas, elle trouve des magasins « au luxe d’un autre âge » et s’achète tenues de cocktail et manteaux de fourrure. Dans la rue, cependant, elle voit des enfants nus et « scrofuleux ». « La bourgeoisie portugaise, note t-elle, supportait très sereinement la misère des autres. » Elle aussi. Sa règle d’or : « Je ne m’appliquais pas au dégoût, ni à la compassion. » En sept cents pages, pas une once de générosité ! Beauvoir aura incarné, en somme, la « gauche ragondin ».

(…)

Louise Blanquart par Catherine Simon (Le Monde et www.lemonde.fr du 11.10.08)

LOUISE BLANQUART

Elevée dans la tradition chrétienne, elle s’engage dans les années 1940 au PCF et restera fidèle toute sa vie à la cause ouvrière, au combat féministe et à la poésie.

(…)

PASSIONNEE DE PHILOSOPHIE

La découverte du mouvement féministe, l’apprentissage de la « conscience sociale du sexe » l’amènent non seulement à militer (au sein du groupe Ruptures notamment), mais aussi à s’ouvrir à des courants de pensée longtemps stigmatisés par les cadres du PCF. En 1974, elle publie « Femmes, l’âge politique » (Editions sociales) et se passionne pour les débats qui soulèvent et déchirent le mouvement des femmes. Les théories d’Antoinette Fouque l’intéressent ; elle se lie d’amitié avec l’écrivain Nancy Huston.

Autodidacte (elle a quitté l’école à la fin du primaire), passionnée de philosophie, elle dévore Marx et Althusser, mais aussi Spinoza, plus tard Deleuze et Guattari aussi bien que Foucault, Derrida, Balibar… Son minuscule appartement de Montmartre, à Paris, en témoignera longtemps, tapissé de livres. Quelques semaines avant sa mort, elle avait entamé la lecture de la biographie de Hannah Arendt par Laure Adler.

Humaniste rigoureuse, fidèle à la « classe ouvrière, même si on ne dit plus comme ça », Louise Blanquart s’était rapprochée, dans les années 1990, du mouvement écologiste. Elle avait adhéré au Parti des Verts. Lectrice du Monde, elle regardait beaucoup la télévision, mais retournait sans cesse à ses livres de poésie.

Catherine Simon

100 ans de féminisme dans lefigaro.fr (11.01.08)

www.lefigaro.fr (11.01.08)

100 ANS DE FEMINISME par Laure Daussy

A l’occasion des 100 ans de la naissance de Simone de Beauvoir, retrouvez en photo les principaux événements du féminisme et de l’histoire des femmes en France

07.03.06. Anniversaire du manifeste des 343. Des féministes se réunissent pour les 20 ans du manifeste paru dans le Nouvel Observateur, signé par 343 femmes affirmant avoir pratiqué un avortement. Parmi elles, Antoinette Fouque, une des fondatrices du MLF, au premier plan. Simone de Beauvoir était parmi les signataires. AFP

Simone de Beauvoir, une oeuvre-vie par Josyane Savigneau (Le Monde des Livres du 11.01.08)

SIMONE DE BEAUVOIR, UNE OEUVRE-VIE

Si l’on aime Simone de Beauvoir, on admire son honnêteté, sa lucidité, son souci de vérité, sa volonté de liberté. Voici un livre sur elle, « Castor de guerre », de Danièle Sallenave, qui possède ces qualités. Et le désir de montrer plutôt que de juger.

La haine de Simone de Beauvoir a été constante chez les féministes dites « différentialistes », qui prêtent aux femmes des qualités particulières et une supériorité sur les hommes, la maternité. Au lendemain de sa mort, en avril 1986, Antoinette Fouque, la fondatrice du Mouvement Psychanalyse et Politique, dénonçait, dans Libération, ses idées « égalisatrices, assimilatrices, normalisatrices », son « universalisme intolérant ».

A cette opposition, fondée sur le rejet des thèses du « Deuxième Sexe » (1949), se sont ajoutés, depuis, des écrits de supposées féministes – tardives – expliquant à longueur de pages à quel point elles avaient « dépassé » Beauvoir, qu’elles semblaient ne pas avoir lue.

(…)

Elle aurait eu 100 ans le 9 janvier. Depuis sa mort, le 14 avril 1986, plusieurs publications posthumes sont venues éclairer le parcours et l’oeuvre de Simone de Beauvoir. Son centenaire suscite de passionnants livres, notamment les essais de Danièle Sallenave et de Jean-Luc Moreau. C’est aussi l’occasion pour Liliane Kandel de se souvenir des rencontres des féministes des années 1970 avec l’auteur du « Deuxième Sexe », et pour Juliette Rennes d’évoquer sa « présence-absence » dans les études universitaires.

(…)

Josyane Savigneau

Espace Des femmes, 08.01.08 (Femmes Plus par Amandine Cauchy)

http://www.femmesplus.fr/femme/diaporama/l-espace-des-femmes-d-antoinette-fouque.18899.fr.html

« Impasse des deux anges », en plein coeur de Saint Germain des Près. On ne pouvait rêver mieux. C’est ici que vient d’ouvrir l’Espace des Femmes. Un endroit pour nous, simplement, pour une création libre, des échanges, de l’art et de la musique encore et encore. Et derrière ce joli projet, Antoinette Fouque. Visite en images !