EXPOSITION COLETTE DEBLE A L’ESPACE DES FEMMES !! EN CE MOMENT !!

La Quinzaine littéraire, 16 au 31 décembre 2007

Art Press, Esprit, Trafic

Tels sont les titres des principales revues où le philosophe Jean-Joseph Goux a donné des articles aujourd’hui repris en volume. Il s’intitule « Accrochages » (éd. des femmes, 170 P., 15 E). Sont-ce là des tableaux que l’on accroche ou des tableaux qui nous accrochent ? Un sous-titre, « Conflits du visuel », vient nous renseigner sur quelle sorte d’accrochage il s’agit : le second. L’auteur s’y emploie à décrocher quelques vieilles lunes quand il montre que Hitler n’était pas tout à fait ignare d’associer le cubisme à de l' »art bolchévique » (car avant 1926 le réalisme soviétique n’avait pas encore écrasé les avant-gardes).

Le précédent livre de J.-J. Goux était consacré à Colette Deblé dont une exposition libre d’accès se tient jusqu’au 16 février à l’espace des femmes (33-35 rue Jacob 75006 Paris, tél : 01.42.22.60.74). Elle propose des aquarelles de femmes de lettres, d’Olympe de Gouge à Gertrude Stein, reprises dans un luxueux agenda 2008 en vente sur le même lieu.

Magistrale Antoinette ! (sur Parenthèse Radio le 12 décembre 2007)

MAGISTRALE Antoinette ! et bien surprenante émission sur Parenthèse Radio de 13 à 15 h, ce mercredi 12 décembre..!

On nous avait annoncé, à nous, que Madame Fouque, invitée à débattre sur le thème « Que reste t-il du MLF ? », serait questionnée par des « auditeurs » dans le cadre d’un « talk show 100% famille »… Il est même inscrit que Alain Cazenave, Président de S.O.S. Papa serait son contradicteur – l’unique. cf http://www.parentheseradio.fr/-Sujet-du-jour-?id_article=379

Quel ne fût pas dès lors notre ébahissement à l’écoute de ce direct, où sont intervenus dans l’ordre une jeune Amélie, un évêque de l’Opus Dei et Marine Le Pen..! Nul n’étant capable d’impressionner Antoinette Fouque, grande force qui va, intelligence superbe et rapide, exemplaire courtoisie, la fondatrice des éditions Des femmes ressort grandie de ce flagrant piège évité.

Et nous, et moi, plus fières que jamais de travailler aux côtés d’une personne tellement belle, d’une dame aussi exceptionnelle.

C’est pourquoi je me réjouis de cette émission, « Féminin singulier », de Denis Florent, qui a permis à Antoinette Fouque de révéler son courage, d’éblouir par l’éclat de sa pensée, de subjuguer par sa vivacité d’esprit et de répartie, et de faire battre des records d’audience (et d’appels téléphoniques ! – du jamais vu !!!) à Parenthèse Radio.

Un bémol sur la fin, lamentable, où on a volé le mot de la fin à l’invitée (oui, oui, c’est inouï….), qui avait fait l’honneur d’accepter la proposition de cette jeune radio. Dommage qu’une émission, par ailleurs passionnante, et que vous pouvez entendre ici http://www.parentheseradio.fr/-Sujet-du-jour-?id_article=379, se soit terminée dans la haine. (« haïssable » est carrément le terme employé par l’ultime voix intervenante, je n’exagère rien)

En territoire hostile, il est beaucoup plus difficile de s’affirmer (car Antoinette Fouque incarne le contraire exact de la guerre) que face à ses ami(e)s. Elle a déjoué avec panache, équilibre, générosité et lumière tous les traquenards dans lesquels on a voulu l’entraîner pour la réduire. Non, le mouvement de libération des femmes n’est pas enterré ! Grâce à son incroyable co-fondatrice, il est même tout ce qu’il reste, ce qui perdure, de mai 68. « Davantage de progrès accomplis en 40 ans sur les droits des femmes qu’en 4000 ans d’histoire de l’humanité », a remarqué la bienfaitrice – élevée à la dignité de Commandeur dans l’Ordre de la Légion d’Honneur depuis le 14 juillet 2006. Grâce à elle. Merci. La marche vers la civilisation ne s’arrêtera pas. Derrière Antoinette Fouque, des femmes continuent d’espérer, de penser, d’agir et de se battre pacifiquement.

Je tire mon chapeau à cette femme d’honneur, qui a quelque chose d’une Sainte. Et qui est capable de TOUT.

CE JEUDI SOIR !!! Vernissage de l’exposition L’Agenda 2008 – Lavis de Colette deblé – à partir de 18 h 30, à l’Espace des femmes, 35 rue Jacob, Paris 6ème – Venez nombreuses et nombreux !!

Antoinette Fouque et Colette Deblé,
Des femmes
,

seraient heureuses de vous accueillir
jeudi 13 décembre 2007 à partir de 18 h 30
pour le vernissage de l’exposition de

L’Agenda 2008
Lavis de Colette Deblé

Le vernissage de cette exposition de peintures de Colette Deblé sera l’occasion, pour celles et ceux qui ne le connaissent pas encore, de découvrir notre Espace-Galerie Des femmes, situé 35 rue Jacob, 75006 Paris. (métro Saint-Germain des Prés). Il vous permettra en outre de croiser des auteurs de la maison, comme Jean-Joseph Goux – philosophe professeur aux Etats-Unis ayant publié Accrochages en 2007 aux éditions des femmes et très vieil ami de la prodigieuse illustratrice, séjournant quelques semaines dans l’Hexagone. (Oui, le monde est tout petit ! Et Antoinette Fouque a beaucoup d’amis ! Partout dans le monde !)

Sur une idée d’Antoinette Fouque (auteur de Gravidanza, éditions Des femmes, 2007 – monument de la pensée pour les siècles à venir) et suite à une rencontre humaine artistiquement féconde entre ces deux très grandes dames, Colette Deblé – cette peintre fabuleuse à qui Jacques Derrida a consacré tout un livre, Prégnances – Lavis de Colette Deblé. Peintures. (L’Atelier des Brisants, 2004) – vient de finir d’illustrer l’Agenda 2008 Des femmes.

Cette oeuvre supplémentaire de la créatrice d’images publiée dans notre belle maison prolonge sa relation construite sur l’amitié et l’admiration réciproques avec Antoinette Fouque – qui avait déjà fait naître un livre sublime en 2006 – L’envol des femmes, porté par des textes de Jean-Joseph Goux.

L’AGENDA 2008 DES FEMMES (Illustrations de Colette Deblé)

Il s’agit d’un semainier de bureau en édition unique et au tirage limité, un objet aussi utile que d’une beauté à couper le souffle. D’un format pratique 16 x 17 cm, sa couverture en simili cuir vert amande lui donne un aspect sobre, pourtant d’une élégance extrême, avec une touche d’originalité certaine.

Long de 160 pages, il se présente sous la forme d’une semaine par double page illustrée de lavis de Colette Deblé. Une citation littéraire hebdomadaire vous nourrira l’esprit et le coeur. Destiné à la permanence à travers les années (la couverture est de taille standart) et à être regarni chaque 1er janvier, il vous accompagnera tout au long de l’année civile 2008.

On pourra se le procurer dans toutes les librairies dès le 6 décembre 2007.

Les éditions Des femmes espèrent avoir la joie de vous recevoir lors de la soirée du jeudi 13 décembre – ainsi que jusqu’au 15 février 2008 pour admirer l’exposition Colette Deblé dans le cas où vous ne seriez pas disponible à la date du vernissage.

Me tenant à votre disposition pour tout complément d’information, je vous renouvelle ma vive sympathie et mon désir de vous voir souvent à l’Espace-Galerie Des femmes.

Chaleureusement,

Posez vos questions en direct à Antoinette Fouque sur Parenthèse Radio, de 13 à 14 h ce 12 décembre !! Thème : « Que reste t-il du MLF ? »

Antoinette Fouque sera CE mercredi 12 décembre, de 13 à 14 h l’invitée par téléphone et en direct de Denis Florent sur Parenthèse Radio, dans une émission talk-show avec le public dont le thème est « Que reste t-il du MLF ? » L’assistant de Denis Florent qui m’a contactée est Nicolas Mollaret.

Parenthèse Radio est une nouvelle radio nationale, dédiée à la parentalité et à la famille, née le 1er octobre 2007, qui émet 24 h sur 24, dont l’objectif est de donner le maximum la parole aux auditeurs. CE mercredi 12 décembre, de 13 à 14 h, vous pourrez donc poser vos questions à Antoinette Fouque en appelant le 0892 69 11 33. Parenthèse Radio vous rappellera pour passer à l’antenne.
Le site : http://www.parentheseradio.fr/

Ecoutez Parenthèse Radio en FM dans l’Est parisien, à Creil (101.3 MHz), Meaux (101.3 MHz) et Melun (97.6 MHz) et à Clermont-Ferrand (88.1 MHz) et Limoges (90.5 MHz) en janvier à Dijon (94.1 MHz), en février à Marseille (103.1 MHz) et en mars à Troyes (90.3 MHz)

Bien à vous,

Monia Haddaoui parmi Les cent qui font bouger la France (Béatrice Schönberg, france 2), le 11 décembre !! A vos postes !!

403218069_small.jpgLe SEUL témoignage de la maman d’une jeune femme lapidée en France en 2004 : « Ils ont lapidé Ghofrane » de Monia Haddaoui

Les 100 qui font bouger la France, nouveau magazine événement de France 2 présenté par Béatrice Schönberg le 11 décembre 07

Diffusion d’un reportage sur Monia Haddaoui de 15 minutes, coordonné par Esther Goldman au tout début de l’émission (première partie de soirée, 20 h 50) du 11 décembre. + Monia Haddaoui sera sur le plateau !!

Octobre 2004, le corps de Ghofrane Haddaoui, vingt-trois ans, est découvert sur un terrain vague de Marseille, recouvert de multiples blessures, le crâne défoncé.

Monia Haddaoui est la mère de Ghofrane Haddaoui, retrouvée morte dans un terrain vague des quartiers Nord de Marseille. Ghofrane avait 23 ans. Elle fut lapidée par trois garçons mineurs dans la nuit du 17 octobre 2004.

Pour accéder au site de l’association : http://ghofrane.ifrance.com

Venez fêter l’anniversaire de Thérèse Clerc, ce samedi 8 décembre à la Maison des Femmes de Montreuil !! (à partir de 15 h)

therese.jpg« Non, La vieillesse n’est pas un naufrage. « La vieillesse est un bel âge et j’entends bien le vivre jusqu’à la fin comme cela », c’est subversif. N’importe quel humain de sa naissance à sa mort doit pouvoir souhaiter son autonomie : c’est l’essence même de la liberté et l’essence même de la responsabilité. » Thérèse Clerc, Présidente et fondatrice de la Maison des Babayagas (concept atypique de maison de retraite autogérée entre des femmes âgées, solidaires, écologiques et citoyennes), fondatrice de la Maison des Femmes de Montreuil. http://www.maisondesfemmesdemontreuil.org/

Chaud, chaud…!!!! Emotion droit devant !!! … Thérèse Clerc a 80 ans… et elle NOUS (VOUS !) invite* TOUS le samedi 8 décembre à venir célébrer son anniversaire. (*sous réserve que vous apportiez un plat, genre quiche, pizza, cake, salade, viandes froides, poissons fumés, fruits, gâteaux) ( …du boeuf mironton, si vous vous en sentez capable, c’est encore mieux !) (évitez simplement les soufflés !)

L’événement aura lieu à partir de 15 h (jusqu’à minuit !) à la Maison des Femmes, 26 rue de l’Eglise, à Montreuil, dans le 93. Métro terminus ligne 9, Mairie de Montreuil.

Tout le monde est le (la) bienvenu (e), pourvu qu’il (elle) apporte un met (de préférence délicieux et/ ou original). Non, ce n’est pas une blague, car la très charismatique Maman des Babayagas attend des centaines d’amis ! A vos fourneaux !

Le plus beau cadeau de la Maman des Baba, c’est sûrement la gratitude infinie que toutes celles et tous ceux qui ont eu le privilège de croiser sa route étoilée lui vouent, mais c’est également, sur un plan plus modeste mais tout aussi sérieux, la sortie d’un livre, le 29 novembre (Le choix de la date n’aurait – m’a t-on assuré – aucun lien avec l’anniversaire de Jacques Chirac, frère Jupiterien, à qui on rajoute une bougie ce même jour !), Thérèse Clerc, Antigone aux cheveux blancs, de Danielle Michel-Chich aux éditions Des femmes-Antoinette Fouque.

Une biographie… J’étais sceptique, j’appréhendais… Je redoutais le côtré froid, clinique de ce genre d’ouvrage… Mais j’ai lu… Et Danielle Michel-Chich, l’auteur de ce bijou, m’a véritablement bouleversée par son talent d’écrivain. Son sujet était beau, mais pas forcément facile. Je tire mon chapeau à Danielle Michel-Chich (l’autre excellente amie de Jean-Joseph Goux – avec Colette Deblé) pour avoir su évoquer Thérèse avec fougue et feu (ça tombe bien pour une sagittaire ascendant sagittaire !!), restituant dans le récit la passion qui l’anime, l’énergie titanesque et la verve qui – telles des phoenix la consument – autant qu’elles la régénèrent.

Spectacle « VIVRE ! » autour de Taslima Nasreen du 4 au 9 décembre à Levallois (en partenariat avec les éditions Des femmes-Antoinette Fouque)

« Une femme seule peut grandir, se déployer et faire croître toute une forêt ». (…) « Le doute et la peur sont les pires ennemis des femmes… Le doute enchaîne leurs pieds et la peur envahit leurs cerveaux. » Taslima Nasreen

Bien chères toutes et tous, en tant qu’attachée de presse des éditions Des femmes, partenaire du spectacle de Xavier Carrar, je vous recommande avec ferveur de faire le déplacement pour y assister ! C’est à Levallois, mais pas si sorcier d’accès finalement : à seulement dix minutes de train de la Gare Saint-Lazare ! Remuez-vous un peu ! Cette représentation, joliment appelée « Vivre ! », très rare par sa qualité comme par son thème, a donc lieu chaque soir – et ce jusqu’au 9 décembre – à 20 h 30, au Petit Théâtre Odyssée, 25 rue de la Gare, Levallois. Sauf dimanche 9 décembre, à 16 h. Tarif classique 10 euros, tarif chanceux 5 euros. Renseignements 01.42.70.83.84. (Infos fichiers PDF de la Compagnie Théâtre des Hommes en pièces jointes.)

Comme vous le savez, Taslima Nasreen est, avec Aung San Suu Kyi, l’autre principale amie étrangère oppressée d’Antoinette Fouque pour laquelle l’Alliance des Femmes pour la Démocratie se mobilise ces derniers mois. D’une fidélité sans faille pour les causes qui la touchent et lui semblent importantes et justes, Antoinette Fouque a une nouvelle fois mis en lumière la détresse de sa soeur du Bangladesh avec un communiqué qui a eu énormément d’échos dans la presse, repris par quasiment tous les média, le 3 octobre dernier. (et que vous pourrez retrouver ici : http://editionsdesfemmes.blogspirit.com/archive/2007/10/03/taslima-nasreen-une-autre-femme-qui-a-besoin-de-nous.html )

Souvenons-nous qu’Antoinette Fouque avait réussi à sauver Taslima Nasreen en 1994. Le livre de la résistante orientale alors publié dans notre maison d’édition, reste disponible sous le titre Femmes, manifestez-vous ! (argumentaire en pièce jointe) ; il marque le début d’une solide amitié entre ces deux combattantes de la liberté.

Quant au spectacle, il est mis en scène par Xavier Carrar et constitue un vibrant hommage supplémentaire à Taslima Nasreen, je vous laisse l’écouter en cliquant lààààà :

http://www.ville-levallois.fr/videos-culture/vivre-video336.html

et vous abreuver de ses paroles ici : « Vivre ! veut faire entendre les souffrances, les combats et les résistances de femmes dans le monde, aujourd’hui. Vivre !, c’est cette rencontre forte avec le combat de Taslima Nasreen et la puissance poétique de son écriture, mais aussi avec les voix passées et présentes – plus vivantes que jamais d’Olympe de Gouges, Louise Michel, Nadia Tuéni, Annie Leclerc, Andrée Chedid, Antoinette Fouque et tant d’autres merveilleuses. – « droites sur le chemin ». Xavier Carrar

Vivre ! est d’ores et déjà passé sur Radio Fréquence Protestante http://www.frequenceprotestante.com/ et est annoncé dans le guide Paris – agenda du Elle http://www.elle.fr/elle/ de cette semaine.

Mise en scène par le Levalloisien Xavier Carrar, cette œuvre a été écrite autour des poèmes de Taslima Nasreen. Cette pièce poétique est portée par trois voix, trois femmes, trois langues, en Français, en Arabe et dans la langue des signes.

Constituée d’articles, de portraits et de témoignages, Vivre ! fait entendre la souffrance et le combat de femmes dans le monde d’aujourd’hui. Un message qui s’adresse à toutes les femmes qui souffrent et se résume en une phrase : « Résistez car votre combat n’est pas vain, votre parole sera entendue ».

Enfin, une mini intro sur Taslima Nasreen pour les (éventuels !) béotiens :

Cri du cœur

Taslima Nasreen évoque la condition des femmes et dénonce leur inégalité face aux hommes, leur soumission dans l’amour et leur esclavage dans la société.
Des thèmes très forts et ancrés en elle depuis qu’elle a été condamnée à mort par une fatwa et à la prison par contumace au Bengladesh, son pays natal.

En exil depuis douze ans, elle est accusée d’avoir osé s’élever contre l’oppression des
femmes. « Je crois que je dois utiliser la littérature comme un moyen pour transmettre un message, pour dire quelque chose de plus » témoigne Taslima Nasreen. Une pièce de théâtre qui ouvre les portes de la réflexion sur la condition de la femme dans les différentes sociétés. Un cri d’humanité, sincère et émouvant…

Belle soirée à vous,

Thérèse Clerc, par Danielle Michel-Chich

danielle et thérèse 2.JPGSi Thérèse Clerc était un objet, elle serait sans aucun doute une lampe tempête. Une lampe car Thérèse brille et éclaire tous ceux qu’elle rencontre et une tempête car c’est une femme de plein vent. Mais si elle se savait présentée ainsi en « femme objet », elle serait folle de rage, elle qui se bat depuis plus de 40 ans pour les droits des femmes…

Si elle était un personnage biblique, elle serait sans doute prophétesse, non parce qu’elle prophétise au nom de Dieu ou prédit l’avenir – encore qu’elle soit souvent visionnaire dans ses projets – mais parce qu’elle vit un présent inspiré qui ouvre des chemins inattendus dans un système cloisonné et peureux.

Et si elle était un personnage de la mythologie, ce serait Antigone, une femme libre qui a cherché sans peur à se débarrasser de ses entraves et à lutter contre une loi injuste.

Thérèse est féministe. Sans pic ni tranchant, son féminisme a plutôt des allures de tendresse, parfois modérément anti-mâle mais plutôt anti-système. Sopn féminisme est double : il révèle chez les hommes leur part de féminité, sans honte ni appréhension, et donne aux femmes qui ne l’ont pas encore la conscience de leur être, l’énergie de retrouver une souveraine liberté, de se remettre au monde infiniment.

Thérèse dit qu’elle est « une artiste en vie ». Il est vrai que sa vie est son oeuvre, qu’elle la cisèle tous les jours avec des outils qui lui donnent un sens.

Texte écrit par Thérèse Clerc pour ses 60 ans

tc.jpg« Sagittaire, ascendant sagittaire, un bel âge se pointe à l’horizon du 9 décembre. Je rentre en sex-agénaire, le second âge ingrat : celui qui ne suscite plus tout à fait le désir et n’inspire pas encore la pitié.

Qu’importe ! J’ai l’âge des vieilles peaux qui peuvent nidifier la peine des autres et leur faire des enfants d’espérance.

Je n’ai qu’une seule morale : l’authenticité. Je ne supporte plus le double discours. Nomade de longs voyages intérieurs, je suis plus créature de résonance que de raisonnement, je cours toujours après quelque Chanaan, mais je sais depuis un bout de temps que la promesse, c’est le voyage, et non le but.

Tâcheronne du quotidien, artisane de la minute présente, de l’instant vécu en plénitude, comme une fête.

Je ne sais très bien faire qu’une chose : je suis artiste en vie. »

Cette annonce matrimoniale, texte-boutade écrit le jour de ses 60 ans, garde encore toute son actualité 19 ans plus tard.

Thérèse est bien tout cela : un brin de poésie, deux notes d’humour, une dose d’autodérision, un doigt de mégalomanie, beaucoup de sagesse et de philosophie et de générosité. Et encore et toujours une combativité intacte.

Forme de l’ouvrage de Danielle Michel-Chich sur Thérèse Clerc

clerc.jpgThérèse fait des récits animés, vivants et colorés. Elle émaille l’histoire de sa vie et le récit de ses expériences de formules hautes en couleur dont elle a le secret : « J’ai rencontré Marx à l’Eglise » « Après mon divorce, la diminution de l’avoir a été une augmentation de l’être » « La rue et l’alcôve ont été mes seules universités » « La mort pour moi est un projet d’avenir » « Il faut être dans la civilisation du regard et non dans la civilisation du mépris »

Il faut donc émailler les chapitres de ses propos qui dénotent un tempérament hors du commun, un grand charisme, une générosité inépuisable assortis d’un cabotinage et d’une verve jouisseuse…

Extrait d’entretien avec Thérèse :

« Le troisième âge, c’est un âge superbe. Le corps passe à l’esthétique de ce que l’on est à l’intérieur. On a de l’expérience, du temps et une grâce de vivre. Il nous faut trouver en nous la force d’inventer une nouvelle société. Nous pourrions devenir une avant-garde éclairée…

Parler de temps retrouvé de la vieillesse comme d’un paradis apparaît sûrement comme une incongruité. Pourtant, pour l’avoir expérimenté depuis plus de deux décennies, j’affirme que rien n’est plus heureux que ces journées rondes et profondes comme un puits d’où sort l’authenticité d’une vie. C’est le temps délicieux où je n’ai plus rien à prouver à la société, où ma carte de visite et vmon CV n’ont plus de valeur : mon être a plus d’importance que mon avoir. »