Sophie Bassouls à Istanbul…
L’expo « Istanbul/Paris » a eu lieu en mars 2009 à Istanbul pour fêter l’année France Turquie.
Le regard qui là prend possession d’une ville au lieu d’un corps et le morcellement des images…
On dirait que la ville hésite entre être une ville sur l’eau ou une ville sur la pierre et qu’elle ne sait pas choisir. Elle s’est construite comme elle a pu sous le vent d’Est ou le vent d’ouest. Que préfère-t-elle, l’eau ou la terre ? Je ne sais pas . La ville franchit des ponts, court dans des ruelles, va d’une mosquée à l’échope, entre dans des palais . Je fis de même. La ville est sur l’eau, elle navigue, mille bateaux la traversent, mille bateaux l’emportent. On peut la voir de loin sur des vagues. Elle est orientale sans indolence, elle brille entre gris et or. Une perle. J’ai longé le Bosphore aussi la Corne d’Or. La ville grimpe sur ses collines, elle se batie en bois par prudence, elle se sait fragile car la terre peut trembler, elle se bâtie en pierre quand elle n’a plus peur, elle se met à l’abri et pense à tous les Dieux et souvent les oublie. J’ai beaucoup marché. Mais, pour les photographies, je ne parvenais pas à prendre une unique image qui donnerait réunies toutes les émotions que je ressentais, mon regard saisissait bien les états fulgurants de la beauté, comme les réalités plus amères, pauvreté, ruines et le mouvement insensé de foules chamarées et de nuages sur ciel gris. Sur une seule photographie tous ces éclats réunis ne se donnaient pas à voir.
Alors, comme les souvenirs qui affluent tous ensemble, ces images sont venues.
Elles sont mon poème à Istanbul.
Eudes Panel
…et Sophie Bassouls à Paris !