Le Courrier de l’Ouest annonce une interview de Frédéric Bizard (11 novembre 2013)

Deux-Sèvres. Un livre sans concession sur les complémentaires santé

Un Niortais, Frédéric Bizard, économiste de la santé et maître de conférences à Sciences Po Paris, vient de publier un livre, « Complémentaires santé : le scandale !« , dans lequel il essaie de guider son lecteur dans ce qu’il baptise « les dysfonctionnements d’un secteur économique ». Il explique : « Dans cet ouvrage, j’ai voulu procéder à l’analyse du financement de notre système de santé et plus précisément au rôle des complémentaires santé, ce qui n’avait jamais été vraiment réalisé ».

A lire dans le Courrier de l’Ouest de ce mardi, édition Deux-Sèvres. (lundi 11 novembre 2013)

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Planning du PLFSS qui arrive au Sénat le 12 novembre 2013

Recommandation de lecture : Complémentaires santé : le SCANDALE ! de Frédéric BIZARD paru le 9 octobre 2013 aux Éditions DUNOD.

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Le PLFSS  passe mardi 12 novembre au Sénat, voici le planning :

  • 12 novembre 2013 : 

    Examen du PLFSS au Sénat

  • 25 novembre 2013 : 

    Nouvel examen du PLFSS modifié à l’Assemblée nationale

  • 28 novembre 2013 : 

    Nouvel examen du PLFSS modifié au Sénat

  • 3 décembre 2013 : 

    Examen définitif du PLFSS à l’Assemblée nationale

  • mi-décembre 2013 : Publication au Journal officiel

Alan Argoul nous explique pourquoi lire « Complémentaires santé : le SCANDALE ! » de Frédéric Bizard aux Éditions Dunod

Publié le 7 novembre 2013 par argoul

À propos de Complémentaires santé : le SCANDALE ! de Frédéric BIZARD paru le 9 octobre 2013 aux Éditions DUNOD.
 
Les complémentaires santé sont-elles utiles ? Frédéric Bizard n’hésite pas à répondre le plus souvent NON.

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Il analyse trois cas emblématiques : un célibataire de 35 ans, un couple de 45 ans avec deux enfants ayant besoin de soins dentaires et optiques, un couple de retraités de 65 ans. Même avec une hospitalisation de sept jours et opération de la cataracte, le paiement durant cinq ans d’une complémentaire santé n’est pas intéressant pour les retraités. Mieux vaut conserver une épargne de précaution que cotiser ! Sauf pour les contrats de groupe, moins chers et mieux gérés, mais qui sont réservés à ceux qui travaillent dans les grandes entreprises ou administrations.

Le mutualisme est une idée généreuse ; or les mutuelles santé aujourd’hui sont le fromage de francs-maçons et de politiciens dont la solidarité n’est pas le premier souci. Frédéric Bizard, maître de conférence à Science Po et spécialiste de la santé, en fait le constat implacable : « Comment parler aujourd’hui de valeurs mutualistes lorsque la Mutualité française promeut l’opacité des frais de gestion, le militantisme politique et le militantisme mutualiste, ferme les yeux sur le laxisme gestionnaire de certains de ses membres… » p.114.

Trop nombreuses, nids politiques ou vaches à lait de quelques cooptés (ex-MNEF, MGEN, Mutuelle des sportifs, MATMUT…), les mutuelles sont surtout très mal gérées : « Les mutuelles ont le niveau de charges d’administration (personnel, informatique, immobilier) le plus élevé du secteur » p.45. « Sans parler du train de vie de certains conseils d’administration qui feraient rêver bon nombre d’entreprises du CAC 40 qui ont abandonné de telles pratiques depuis des années » p.47. Mais elles refusent la transparence des comptes, approuvées par Marisol Touraine, pourtant ministre qu’on croyait en charge de l’intérêt général. L’obligation de la Directive européenne Solvabilité 2 a été « repoussée » sine die le 18 octobre 2012.

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Non seulement les mutuelles des complémentaires santé compensent mal les soins délaissés par l’Assurance maladie (dentaire et optique surtout), mais elles masquent leur carence par des publicités de remboursement « à 100 % » ou « 200 % » qui ne veulent rien dire, dans la mesure où c’est le seul ticket modérateur qui est pris en compte et non pas les frais réels.

Seule une assurance chirurgie et hospitalisation est vraiment utile, mais ni les soins de ville, ni le dentaire, ni l’optique, très mal remboursés par les mutuelles. Les complémentaires santé exploitent la peur d’être malade mais se gardent bien de vous dire : qu’« en cas de maladie grave ou d’opération coûteuse, tout citoyen français verra ses soins pris en charge quasi intégralement par la Sécurité sociale » p.87. Intégralement : à quoi servent donc les mutuelles sur ces cas graves ?

Une enquête auprès de 30 mutuelles, réalisée à la demande de l’Union des chirurgiens de France, montre que « le seul critère demandé systématiquement par les mutuelles est le budget que la personne ou la famille peut consacrer par mois à sa complémentaire santé (…) et non pas ses besoins de garanties » p.88 ! Ce constat confirme les enquêtes successives de la revue de consommateurs Que Choisir ? de 2010, 2011 et 2012 : le fric d’abord, pas la solidarité…

L’hypocrisie politique apparaît en pleine lumière : discours généreux et fraternels, réalité grippe-sous et très inégalitaire : les cadres des grands groupes et administrations sont les mieux protégés, les chômeurs, les étudiants et les retraités les moins bien remboursés et accompagnés en prévention. Bien que l’État subventionne… La promesse Hollande d’une complémentaire santé « pour tous » ne fera que conforter ces inégalités, alors que la transparence et l’adaptation aux vrais besoins seraient la priorité.

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Très pédagogique, le livre de Frédéric Bizard est rempli de faits et de sources, notamment les rapports publics de la Cour des comptes, de l’HCAAM, du fonds CMU, de la Drees, de l’IRDES, de l’IGAS et de l’OCDE. Il offre un historique du mutualisme santé en France (très en retard sur l’Allemagne et le Royaume-Uni), un résumé à la fin de tout chapitre et des annexes copieuses sur les coûts des mutuelles, les tarifs opposables et le détail de la consommation des ménages français en soins de santé.

Il donne surtout page 91 « quelques conseils pour bien choisir sa complémentaire santé » (hors contrat groupe obligatoire de son employeur) :
– évaluer ses dépenses de santé sur les 3 dernières années,
– évaluer son besoin de couverture,
– faire jouer la concurrence,
– évaluer en euros (et pas en %) les garanties proposées,
– privilégier les risques garantis les plus coûteux et les contrats les plus flexibles.

A lire en urgence avant d’aller aux Urgences, en complément de la revue Que Choisir ? pour vraiment savoir ce qu’on achète comme « protection » santé…

Frédéric Bizard, Complémentaires santé : le scandale !octobre 2013, éditions Dunod, 167 pages, €14.16

 
Rencontrez l’auteur via son attachée de presse : Guilaine Depis 06 84 36 31 85 guilaine_depis@yahoo.com

Frédéric Bizard dénonce le scandale de l’intervention des pouvoirs publics sur Économie Matin.fr (8 novembre 2013)

couvBIZARD.jpgComplémentaires santé : le scandale de l’intervention des pouvoirs publics

sur Économie Matin.fr

Par Frédéric Bizard, qui vient de publier Complémentaires santé : le SCANDALE ! aux Éditions Dunod.

vendredi 8 novembre 2013 

Les nouvelles mesures du gouvernement amènent les assurés à souscrire une sur-complémentaire qui sera hors de prix car taxée à 15% afin de conserver une qualité de soins. cc/flickr/worldbankphotocollection

Capture d’écran 2013-11-08 à 14.56.05.pngNous sommes aujourd’hui à un tournant historique en matière de protection sociale, où le secteur privé de l’assurance santé cherche à se voir confier un rôle structurant dans le fonctionnement de notre système de santé.

Dès lors la question se pose : 

est ce que cette évolution est réellement dans l’intérêt général en matière de couverture du risque santé et d’égalité d’accès à des soins de qualité pour tous ? Dans les conditions actuelles du marché, la réponse est clairement négative.

Quotidiennement dans leur pratique, les médecins sont interrogés par leurs patients sur la prise en charge des frais médicaux dont le maquis des offres de contrats leur est indéchiffrable. La liberté de choix de sa complémentaire santé exige du citoyen qu’il comprenne mieux au préalable le secteur des organismes complémentaires, ses acteurs, son fonctionnement…

La liberté de choix de mutuelle menacée

L’article 45 du PLFSS 2014 prévoit pour les contrats responsables (98% du marché) de plafonner le remboursement des lunettes et des compléments d’honoraires des médecins spécialistes. On peut se demander ce que viennent faire les pouvoirs publics dans le plafonnement de remboursement de contrats privés.

– Cotisations en hausse et remboursements en baisse: les complémentaires 100% gagnantes, les assurés 100% perdants. Alors que les cotisations vont augmenter d’un milliard€ en 2014 (+3%), les assurés vont voir leurs dépenses d’optiques et de médecins spécialistes moins bien remboursés.

– Une des raisons de confier ce marché de l’assurance au secteur privé est de faire jouer la concurrence pour obtenir un optimum coût/qualité/prix. Déjà que la concurrence est minimale du fait de l’opacité du marché (cf le livre), cet article 45 réduit encore plus la concurrence en plafonnant les remboursements. Cet article est le ferment de la disparition à terme des complémentaires santé (autant mettre une complémentaire publique identique pour tout le monde et moins chère)

Capture d’écran 2013-11-08 à 14.56.27.pngLa qualité de la couverture santé va baisser

– C’est la garantie d’une baisse de qualité des produits et services de santé: si les opticiens et médecins spécialistes doivent baisser leurs prix, ils baisseront la qualité de ces mêmes produits (les lunettes) et services (réduction du temps de consultation pour voir plus de patients, entre autres);

 

– C’est enfin et surtout le creusement des inégalités puisque le seul moyen pour l’assuré de conserver la qualité des soins sera de payer soit directement (out of the pocket) soit en souscrivant une sur-complémentaire qui sera hors de prix car taxée à 15% et non à 7% comme les contrats responsables.

Article 45 du PLFSS 2014 : Complémentaires santé 100% gagnantes, Assurés 100% perdants (note de Frédéric Bizard du 6 octobre 2013 concernant l’actualité)

couvBIZARD.jpgbizardid.jpgPour approfondir les questions d’actualité autour du PLFSS (Projet de loi de financement de la Sécurité sociale), il faut lire Complémentaires santé : le SCANDALE ! de Frédéric BIZARD paru le 9 octobre 2013 aux Éditions DUNOD.

Cet article 45 du PLFSS 2014  prévoit pour les contrats responsables (98% du marché) de plafonner le remboursement des lunettes et des compléments d’honoraires des médecins spécialistes.

On peut se demander ce que viennent faire les pouvoirs publics dans le plafonnement de remboursement de contrats publics.

En tout cas, les conséquences sont majeures:

– Cotisations en hausse et remboursements en baisse: les complémentaires 100% gagnantes, les assurés 100% perdants.  Alors que les cotisations vont augmenter d’un milliard€ en 2014 (+3%), les assurés vont voir leurs dépenses d’optiques et de médecins spécialistes moins bien remboursés.

– Une des raisons de confier ce marché de l’assurance au secteur privé est de faire jouer la concurrence pour obtenir un optimum coût/qualité/prix. Déjà que la concurrence est minimale du fait de l’opacité du marché (cf le livre), cet article 45 réduit encore plus la concurrence en plafonnant les remboursements. Cet article est le ferment de la disparition à terme des complémentaires santé (autant mettre une complémentaire publique identique pour tout le monde et moins chère)

– C’est la garantie d’une baisse de qualité des produits et services de santé: si les opticiens et médecins spécialistes doivent baisser leurs prix, ils baisseront la qualité de ces mêmes produits (les lunettes) et services (réduction du temps de consult pour voir plus de patients, entre autres) ;

– c’est enfin et surtout le creusement des inégalités puisque le seul moyen pour l’assuré de conserver la qualité des soins sera de payer soit directement (out of the pocket) soit en souscrivant une sur-complémentaire qui sera hors de prix car taxée à 15% et non à 7% comme les contrats responsables.

Les remboursements des mutuelles seront plafonnés (actualité PLFSS 2014)

L’article du Parisien du 29 octobre 2013 sur l’article 45 voté par les députés.
Cet article prévoit de plafonner les remboursements des contrats responsables ce qui va créer un problème d’accès aux médecins spécialistes pour la classe moyenne. Les grands gagnants de cet article sont les Complémentaires Santé, comme l’atteste la satisfaction d’Etienne Caniard. On peut aussi se demander ce que vient faire l’Etat dans la régulation à la baisse des remboursements de soins ! 
 
Le Parisien – Mardi 29 octobre 2013
Économie
Santé : les remboursements des mutuelles seront plafonnés
 
Le principe est acté, mais le plus dur reste à faire. Dans une ambiance électrique, la majorité des députés ont voté vendredi soir l’article 45 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) qui instaure un encadrement des remboursements par les mutuelles et assureurs sur les contrats dits solidaires et responsables (soit 98% des contrats).
 
Que cela va t-il changer ? Beaucoup de choses, à la fois pour les médecins et les patients, puisque les seuils minimaux et…maximaux de remboursement seront fixés au plus tard le 1er janvier 2015. Adieu, paires de lunettes à 800€, prothèses auditives à 1500€ pièce remboursées à 100% par la complémentaire santé. Même les dépassements d’honoraires des médecins ne pourront plus être pris en charge en totalité. Cette réforme vise à mettre fin à l’inflation des prix et des honoraires favorisés par des remboursements toujours plus importants.
 
Un exercice périlleux
 
Quels seront les plafonds ? La question reste ouverte. Pour les lunettes (aujourd’hui remboursées en moyenne à 68%) et les prothèses dentaires (aujourd’hui à 32%), ces seuils seront discutés avec les complémentaires. S’agissant des consultations des médecins, un amendement avait été défendu par le député PS de la Nièvre, Christian Paul, prévoyant un plafond de remboursement à 150% du tarif de la Sécu (soit 42€ pour un spécialiste), puis un plafond à 100%. Finalement, l’Assemblée a suivi le gouvernement, qui préconisait « une discussion » avec les partenaires, puis un décret.
 
Un article, passé inaperçu dans le projet de loi sur la Sécu, prévoit de limiter en 2015 le montant des remboursements.
« Globalement, ça nous convient, mais nous souhaitons que les seuils retenus nous laissent des marges de manoeuvre », explique le Président de la Mutualité française, Etienne Caniard. Pour la Ministre de la Santé, Marisol Touraine, l’exercice est périlleux. Car, à trop encadrer les remboursements, voilà qui pourrait favoriser le développement de « surcomplémentaires », symbole d’une santé à deux vitesses. Les médecins ont très peu réagi au texte voté. Mais pour Michel Chassang, président de la CSME, premier syndicat de médecins « Il serait très mal venu d’instaurer un plafond au moment où 9000 médecins volontaires s’engagent à limiter leurs dépassements (NDLR : à travers les contrats d’accès aux soins) ».
 
Daniel Rosenweg
 
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BFM Business reçoit Frédéric Bizard, une interview de Stéphane Soumier dans « Good Morning Business » (21 octobre 2013)

LES COMPLÉMENTAIRES SANTÉ, SOUS L’OEIL DE FRÉDÉRIC BIZARD, DANS GMB – 21/GOOD MORNING BUSINESS – Revoir l’émission ici.

Le 21 octobre, Frédéric Bizard, auteur du livre Complémentaires santé : le scandale ! (paru le 9 octobre 2013 aux éditions Dunod, attachée de presse Guilaine Depis 06 84 36 31 85) revient sur les grandes lignes de son bouquin,interviewé par Stéphane Soumier, dans Good Morning Business, sur BFM Business. Chaque matin, Good Morning Business présenté par Stéphane Soumier, le plus grand show matinal consacré à l’économie. Dès 6h, la garantie de tout savoir, tout connaître grâce à BFMBusiness, première chaîne d’informations économiques en France. Retrouvez toute l’actualité économique et financière sur BFMBusiness.com. 

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