
CONCOURS DE POEMES ET SOIREE POESIE DU 2 OCTOBRE 2025 (inscription par sms)

Guilaine Depis, attachée de presse (Balustrade)
Rampe de lancement ! Appuyez-vous sur la balustrade !
Les abécédaires digressent autour d’un sujet au rythme de l’alphabet et, lorsque ledit sujet est apocalyptique, il se nourrit du désespoir générationnel de notre époque. Bertrand Carroy pose un regard critique lourd sur une société en dégénérescence, une société devenue folle d’elle-même, promise à un acheminement vers la ruine. Son regard est dur… intuitif… fulgurant… parfois philosophique… mais toujours drôle malgré la violence de propos on ne peut plus lucides.
Le plaisir de la forme
Bertrand Carroy motive le lecteur avec un style néo-moderniste usant d’abréviations, ruptures et contractions orales dont il maitrise l’usage tel un maestro du verbe. Exemples. Page 31 : « Vous savez quoi ? je regarde plus les films, c’est pas possible. » Page 32 : […] « après la période tu-as-vu-mes-abdo-musclés-et-mon-corps-épilé (pour les hommes)et ma-bouche-pulpeuse-physique-de-rêve-y-a-du-monde-au-balcon (pour ces dames), z’arrivent les indéfinis, les vagues silhouettes, les qu’on a sorti du métro à cinq heures du matin, tout blafard, tout cafard » […] Page 60 : « Le marketing, vous savez, c’est une belle invention… Que ça vous appâte pire que les miettes de thon pour mon chat ! » Allez ! Une dernière. Page 90 : « Dans le pétrin qu’on s’est mis, tout au fond, bien gentiment, en douceur, la pilule est passée, année par année. »
L’oralité du style relève d’une quasi prophétie eschatologique : les constats (parfois sous forme d’accusation) ironiques introduisent la venue d’un monde nouveau, non seulement comme une destinée de l’homme, mais aussi comme une destinée de la vie toute entière ; terrible monde dont l’horizon se rapproche chaque jour davantage d’un royaume farfelu bientôt sous la couronne d’un roi nu. Rien de bien engageant. Certes. Mais c’est tellement bien vu ! Raison pour laquelle il est possible de lire chacun des vingt-six chapitres en fonction d’une vaste amplitude qui mène de l’humour grinçant à la sociologie messianique. Plaisir de la forme en dénonciation d’une actualité moribonde.
Second bonheur
Au plaisir de la forme s’ajoute celui du propos. Les thèmes choisis par Bertrand Carroy sont avant tout ceux d’une actualité rugissante. Il commence par poser le décor sociétal actuel avant de le développer quelques pages plus loin. Page 11 : « J’vois venir, avec de gros sabots, les savants engommés, l’air suffisant complice, la pupille gauche abaissée de celui à qui on ne la fait pas : contempteurs des « c’était mieux avant » ! […] « Ma grand-mère avec son certificat d’études avait plus de connaissances, des vraies et bien utiles, que les bacheliers d’aujourd’hui : les rivières, les départements de France et leurs préfectures et sous-préfectures, les ères géologiques, le nom des champignons, les vénéneux et ceux qui rentrent dans une bonne omelette, les dates fondatrices de l’histoire, ( …), Villon, La Fontaine, Corneille, tous par cœur ! »
Ce prélude introduit ce que dit l’auteur à propos des banlieues. Page 15 : « Ah la belle France que voilà, mon doux et beau pays, sa capitale scintillante ! Paname et les centres-villes historiques devenus vides, propres, aseptisés ; reléguons la racaille loin des touristes… Qu’ils dépensent sereinement leur argent dans les boutiques Louis Vuitton, Chanel, Gucci… En banlieue, les survêtements abrutis informes, les couloirs suitant, l’urine sur les poubelles, les grèves des transports… » Puis s’agissant du jeunisme. Page 47 : « Passé les quarante-cinq ans, z’êtes finis les amis, votre date limite d’usage est dépassée, z’êtes phacochère fatigué, votre vilebrequin cassé, tout juste bon ratiociner dans une chaire universitaire (pour ceux qui ont des lettres ou des relations haut placées), et encore ! » Ou encore du narcissisme. Page 64 « Pour s’éduquer, ça sert à rien d’aller à l’école, faut aller sur les réseaux, là l’instruction véritable sur la nature humaine, l’apprentissage accéléré de la sagesse (en dix vidéos s’il vous plaît), z’en savez plus sur le psychisme de l’homme et de la femme qu’en suivant les séminaires de Lacan pendant dix ans ! »
Contrepoint philosophique
On l’aura compris, Bertrand Carroy dénonce les maux sociétaux en malmenant d’autres mots, les siens ; une déconstruction de la langue qui vise à révéler de manière encore plus flagrante les confusions et la folie du monde actuel ; déconstruction répétitive et inversement (répétition déconstructive) où l’ironie s’impose comme une superposition à la vérité. De fait, y entrapercevoit-on un raisonnement philosophie, un peu comme si Heidegger s’imposait en contrepoint de Pierre dac. Alors ! Faut-il lire le l’Abécédaire Philosophique de Bertrand Carroy ? Oui. Doublement. Son dictionnaire dit tout haut ce que beaucoup pensent trop bas. En outre, Bertrand Carroy est aussi poète, son dernier recueil, Poèmes de la nuit, est édité chez l’Harmattan, et le second bonheur évoqué plus haut vaut aussi pour sa poésie.
« Les mots me parlent
Et je me réunis
Conciliabule de minuit
Harangués mes rêves hagards
Se perdent dans l’alphabet nocturne
Autant se rendormir
Une tâche noire sur la feuille fatiguée
Et quelques vers abandonnés. »
Jérôme ENEZ-VRIAD
© Février 2025 –Esperluette Publishing & Bretagne Actuelle
ABECEDAIRE APOCALYPTIQUE, un livre de Bertrand Carroy aux éditions Le Lys Bleu – 118 pages – 13,40 €
POÈMES DE LA NUIT, un recueil de Bertrand Carroy aux éditions L’Harmattan – 143 pages – 15,00€
« Abécédaire apocalyptique », de Bertrand Carroy, est un pamphlet total, entre colère et vertige dans lequel l’auteur orchestre un réquisitoire implacable contre notre époque, disséquant de A à Z les travers d’un monde en perdition. D’une plume rageuse, érudite et caustique, il démonte méthodiquement les illusions contemporaines : démocratie frelatée, réseaux sociaux aliénants, obésité généralisée, capitalisme carnassier, wokisme débridé… Rien ni personne n’est épargné. Ce livre-fleuve, qui évoque aussi bien Céline, Bernanos et Orwell que Debord, Huxley et Muray, est une descente aux enfers littéraire, un cri de révolte où se mêlent ironie ravageuse et lucidité désespérée.
Un alphabet de la fin du monde
Comme son titre l’indique, l’ouvrage adopte une structure abécédaire, chaque lettre devenant le prétexte à une diatribe contre une facette du désastre contemporain. L’auteur ouvre le bal avec “Avant”, où il dresse un constat implacable : nous vivons une époque malade de son propre progrès, qui a troqué la sagesse contre l’hystérie consumériste. Puis viennent les “Banlieues”, symbole d’une fragmentation sociale irrémédiable, le “Catholicisme”, vidé de sa substance spirituelle, la “Démocratie”, devenue une mascarade… Jusqu’au “Zut” final, ultime soupir d’un écrivain qui sait que tout est perdu mais qui, par une ultime bravade, refuse de se taire.
Ce choix formel rappelle le « Dictionnaire du diable » d’Ambrose Bierce, où chaque mot devenait un prétexte à un sarcasme impitoyable. Mais ici, l’ironie laisse souvent place à un sentiment d’urgence, une rage presque prophétique, à la manière de Georges Bernanos, qui écrivait dans La France contre les robots : “Nous allons à la catastrophe en dansant.”
Un style en fusion
Dès les premières pages, le style de Carroy claque comme un fouet. Sa phrase est longue, haletante, syncopée, truffée d’anaphores et de ruptures brutales. Céline n’est pas loin, avec son rythme scandé, ses exclamations et ses tournures orales. L’auteur pousse l’art du pamphlet jusqu’à ses limites, maniant avec brio l’hyperbole et la satire.
Prenons ce passage sur la consommation de masse : »Tout est en surpoids ! Les balances craquent ! Les chiffres s’affolent ! L’obésité universelle ! C’est métaphysique tout ça… » Cette inflation verbale mime la démesure du monde qu’il décrit, où l’excès est devenu la norme et la mesure une anomalie. Jonathan Swift, dans son « Modeste Proposition », usait déjà de cette stratégie : l’outrance comme révélateur du réel.
Une société en état de mort cérébrale
Ce que Carroy décrit, c’est avant tout un monde qui a perdu le sens. L’individu n’est plus qu’un avatar numérique « Demain, notre identité remplacée par l’URL, voilà le programme ! »), la culture est un divertissement creux (« On est passé de Racine à Koh-Lanta en une génération ! »), et la démocratie un simulacre où l’on confond communication et politique.
Ce constat rappelle celui de Guy Debord dans « La Société du Spectacle » : « Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux ». Carroy montre comment la surinformation nous a rendus aveugles, noyant l’intelligence sous un flot de contenus insignifiants. À ce titre, son chapitre sur les réseaux sociaux est un chef-d’œuvre d’ironie assassine : « L’occupation un tantinet honteuse, addictive en diable, qui vampirise nos instants disponibles, grignote même tortueusement sur le temps laborieux… »
Le sport, la télé, le wokisme : le grand nivellement
L’un des moments les plus jouissifs du livre est sans doute son chapitre sur le sport, où Carroy s’attaque à la religion contemporaine du corps performant. « Faut pédaler, glisser plus vite ! Ça démontre qu’on est meilleur que ceux d’avant ! » On pense ici à Roland Barthes, qui voyait dans « Le Tour de France » une mythologie moderne. Mais chez Carroy, il ne reste plus que le culte du muscle et du dopage généralisé.
De même, son chapitre sur le wokisme (« Wokisme éducatif ») est une charge féroce contre une idéologie qui, sous prétexte d’inclusion, détruit la pensée critique et infantilise la société : « Qu’on nous veut tous avachis hypnotisés par nos écrans, les doigts érectiles ! Du prêt à consommer ! Dans les deux sens ! » On retrouve ici l’influence d’auteurs comme Philippe Muray, qui dénonçait dans L’Empire du Bienl’avènement d’un monde aseptisé où plus rien ne peut être discuté sans être immédiatement taxé de crime de pensée.
Un monde sans retour ?
Carroy laisse peu de place à l’espoir. Son « Zut » final est un soupir plus qu’un sursaut, un constat d’impuissance face à l’accélération d’une société devenue folle. Il rêve d’un retour à la lenteur, à la contemplation, au plaisir des choses simples : « Le bonheur ? C’est Aristote, un feu de cheminée, du vin de Bourgogne et des œufs façon Meurette ».
Mais peut-on encore espérer ce retour en arrière ? Carroy semble aussi sceptique que Cioran, qui écrivait dans De l’inconvénient d’être né : « Toute l’histoire converge vers une catastrophe ». À ses yeux, le progrès technique n’a pas enrichi l’homme, il l’a vidé. Il ne nous reste plus qu’à attendre l’effondrement.
Un livre à lire… avant la fin du monde
« Abécédaire apocalyptique » est un livre coup de poing, un pamphlet d’une puissance rare. À la fois drôle et terrifiant, érudit et trivial, il rappelle les plus grandes satires de la littérature, de Swift à Debord, en passant par Céline et Muray. Il est de ces textes qui ne laissent pas indemne, qui font rire jaune et qui réveillent les consciences anesthésiées.
On pourra lui reprocher son pessimisme absolu, son refus de toute alternative, son goût pour la provocation. Mais peut-être faut-il lire ce livre comme un électrochoc, une secousse salutaire dans un monde où tout s’englue dans le consensus mou. Un livre nécessaire, pour ceux qui ont encore le courage de penser.
© Yves-Alexandre Julien
Soirée de la Saint-Valentin en présence de Noémie Halioua – puis visuel des régles du concours de poèmes
Versions en différentes couleurs, rectangles puis carrées
Les émeutes récentes ont été d’une intensité inédite et ont stupéfié l’ensemble de la société. Loin d’être un phénomène isolé, ces rébellions urbaines sont le miroir d’une problématique complexe, alimentant des polarisations extrêmes. Les sentiments de peur et d’urgence poussent à des réactions impulsives, souvent dictées par un besoin instinctif de protection ou d’intérêt pour ceux qui les utilisent. Plus que jamais, le besoin d’analyse se fait sentir, pour éviter de céder à l’immédiateté et aux fausses solutions. Se restreindre aux causes ne suffit pas et la situation exige une mise en perspective systématique, afin de clarifier le tableau, d’apporter une certaine sagesse et, surtout, de redonner du champ aux possibilités inaperçues.
Notre cerveau oscille entre quatre modes de résolution de problèmes, pas toujours adaptés :
Causalité : Il est tentant d’attribuer ces émeutes à l’échec des politiques de la ville, à l’abandon des banlieues. Cette approche permet de comprendre certains facteurs déclenchants.
Effectuation : Cette approche cherche à comprendre les effets produits par les émeutes. Par exemple, elles peuvent engendrer de la xénophobie, un repli sur sa communauté, une compétition médiatisée entre quartiers, une récupération politique par des partis extrémistes, ou encore un renforcement du sentiment d’insécurité avec la recherche d’un « sauveur ».
Similitude : Les émeutes actuelles peuvent rappeler celles de 2005, et pousser à reproduire les mêmes solutions, comme la réforme de la formation des forces de l’ordre pour faire face aux violences urbaines.
Appartenance : Enfin, la situation peut être analysée à travers différents ensembles concentriques, comme le maintien de l’ordre dans les banlieues ou la violence des mineurs déscolarisés de ces mêmes banlieues. Cette approche peut aider à cibler les interventions.
Chaque mode de pensée a ses avantages et inconvénients :
Causalité : Cette approche offre une compréhension des événements, mais les causes se situent dans le passé, ce qui fait que les solutions peuvent être difficiles à mettre en œuvre. Par exemple, le manque de citoyenneté de certains quartiers ne date pas d’hier et il faut du temps pour éduquer une population. De plus, les causes sont souvent imbriquées et difficilement dissociables, au risque de rendre l’action partielle voire anecdotique.
Similitude : Si elle permet de capitaliser sur des solutions ayant fait leurs preuves, elle n’est pas toujours adaptée aux nouveaux contextes. Les lois et règles de maintien de l’ordre ont évolué depuis 2005, notamment avec la loi de 2017 sur l’usage des armes par les forces de l’ordre. Toute différence du contexte historique peut rendre certaines stratégies obsolètes.
Effectuation : Cette méthode se concentre sur les conséquences immédiates de la situation. Elle offre ainsi des points d’intervention directs au présent sans une débauche de moyens pour changer le passé. Bien que très efficace, ce mode de raisonnement peut laisser penser de ne traiter que les symptômes.
Appartenance : Si elle permet d’adapter la taille du problème en l’analysant par ensemble ou sous-ensemble, elle peut aussi mener à une vision fragmentée, ne traitant qu’une partie du problème et négligeant les interactions entre ces sous-ensembles.
Face à une situation aussi complexe que les émeutes urbaines, la mise en perspective à travers quatre angles de vue devient essentielle. Elle offre une meilleure capacité d’analyse du problème et permet de comparer des solutions. Elle favorise une prise de recul salutaire et permet d’entrevoir des solutions qui auraient pu rester invisibles.
En situation complexe et incertaine, penser selon la logique effectuale s’avère très efficace. En retenant un des effets directs de la situation qui est le développement d’une compétition entre les quartiers via les réseaux sociaux, on pourrait ainsi imaginer organiser un concours entre banlieues lancé par une figure d’autorité comme Mbappé, impliquant les parents dans des actions produisant des bénéfices collectifs. Ces actions, en agissant directement grâce aux effets générés par la situation, pourraient contribuer à apaiser les tensions, favoriser l’entraide et recréer du lien social.
Finalement, loin de céder à l’immédiateté et à l’impulsivité, prenons le temps de l’analyse. En travaillant selon quatre choix de résolution de problème, apprenons que ces événements peuvent être des opportunités pour bâtir des solutions pérennes originales et justes pour notre société.
Dominique Vian et Quentin Tousart, auteurs de « Partir de soi pour changer le monde à son échelle avec les méthodes effectuales »
Dominique Vian et Quentin Tousart, auteurs de « Effectual impact, Partir de soi pour changer le monde »
Dominique Vian, professeur associé en cognition entrepreneuriale à SKEMA Business School. Docteur en sciences de gestion de Telecom ParisTech, Dominique Vian est l’auteur de six méthodes effectuales déjà utilisées dans une soixantaine d’incubateurs, pépinières, technopoles, mais aussi par des consultants en stratégie d’entreprise, des directions générales et d’innovation (notamment ISMA360, qui permet de choisir rationnellement un marché accessible pour une invention, et FOCAL, qui permet d’envisager des actions originales et pertinentes).
Quentin Tousart, entrepreneur passionné dans l’innovation numérique – Quentin Tousart a créé à l’âge de 22 ans, la startup e-commerce Webdistrib qu’il a pu revendre prospère en 2006. Avec un esprit créatif et novateur, il a alors créé Webpulser, une agence e-commerce qui connaît également un joli succès. Ses valeurs principales sont la coopération, l’espoir et la liberté.
Pour télécharger la version PDF de l’argumentaire du 40ème Marché de la Poésie, merci de cliquer ICI
Site officiel : https://www.marche-poesie.com/
Pour télécharger la version PDF de l’argumentaire du 40ème Marché de la Poésie, merci de cliquer ICI
Une page dense et entière consacrée à l’admirable travail de Colette Portelance dans L’Hebdo Bourse Plus
(lire « Au coeur de l’intelligence » aux Editions du CRAM)
Le sujet des fins de vie inhumaines de nos vieux vous intéresse ?
Vous cherchez à savoir ce qui peut leur redonner l’envie d’avoir l’envie de vivre ?
Pour redonner de la joie aux vieux, ruez vous sur « 101 ans, Mémé part en vadrouille » (argumentaire ci-dessous), l’HISTOIRE VRAIE de Fiona Lauriol qui en sortant sa grand-mère de l’EHPAD où elle dépérissait à vue d’oeil et était condamnée à mourir dans la semaine à cause d’une inhumaine fin de vie, lui a fait vivre de 101 ans à 103 ans les deux plus belles années de sa vie en lui faisant faire le tour de l’Europe en camping-car.
Un livre qui redonne l’espoir : argumentaire ci-dessous dans ce mail : interviews, photos libres de droits sur simples demandes par mail guilaine_depis@yahoo.com ou sms 06 84 36 31 85