Communiqué de Kathya de Brinon, Présidente de S.O.S. Violenfance sur le consentement

Communiqué de KATHYA DE BRINON, Présidente fondatrice de l’association 

« SOS Violenfance. Prévention de l’inceste et de la pédocriminalité ».

Soirée de lancement jeudi 6 février 2020 de 19h à 21h au François Coppée en présence du psychiatre Gérard Lopez : inscriptions auprès de l’attachée de presse guilaine_depis@yahoo.com et informations ici  https://guilaine-depis.com/reunion-de-lancement-de-s-o-s-violenfance-le-23-janvier-2020-prevention-de-la-pedociminalite-au-francois-coppee/

 INCESTE et PÉDOCRIMINALITÉ : CONSENTEMENT ZÉRO ET TOLÉRANCE ZÉRO

De nombreux témoignages d’anciennes petites victimes de pédocriminels ont déjà fait la Une de l’actualité par le passé. 

Kathya de Brinon, journaliste et ancienne rédactrice en chef, a décidé de livrer sa propre histoire de petite fille violée et prostituée par le père de sa mère, toujours dans le déni à ce jour. 

 

Elle a publié deux ouvrages aux Editions Maïa en août 2018 et novembre 2019.

Le premier expliquant « cliniquement » l’horreur d’un viol sur enfant et de la prostitution infantile, le second décrivant les séquelles massacrant la vie de la fillette devenue adulte, épouse puis mère de famille.

 

AUJOURD’HUI, VANESSA SPRINGORA, AVEC LE TITRE DE SON LIVRE, ATTIRE A SON TOUR L’ATTENTION DES ADULTES SUR LE CONSENTEMENT SEXUEL D’UN MINEUR

 

« SOS Violenfance », jeune association fondée en septembre 2019, souhaite apporter sa pierre à l’édifice juridique qui est en train d’être repensé. Cette notion de « consentement » est au cœur de nos réflexions et de nos préoccupations. 

Mais après mûre réflexion, nous avons décidé de nous concentrer sur des actions de Prévention complémentaires à celles des associations déjà existantes.

 

Au moment où la toile s’affole sur l’affaire Matzneff*, ne serait-il pas plutôt grand temps que nous nous recentrions sur l’essentiel de ce qui devrait, Nous, les adultes responsables de nos enfants, nous affoler…

 

 *Nous ne défendrons JAMAIS un pédocriminel quel qu’il soit, jeune ou vieux, incestueux ou pas, connu ou pas, talentueux ou pas : Pour « SOS Violenfance », face à la pédocriminalité, c’est la tolérance ZÉRO.

 

FAIRE ÉVOLUER LE DROIT POUR PROTÉGER NOS ENFANTS

 

Nous nous inquiétons en priorité pour tous les innombrables enfants qui seront, ce soir, cette nuit, demain, agressés ou violés par un adulte.

 

Notre association veut s’entourer des meilleurs spécialistes pour mener une vaste et ambitieuse action de prévention. 

 

RAPPELER LA BASE DE NOS VALEURS SUR CE QU’EST L’ENFANCE

 

Un enfant ne peut et ne doit être soumis à aucun consentement sexuel. 

Un enfant est par définition « asexuel ». 

Un enfant ne doit en aucun cas être exposé aux « désirs » et autres fantasmes des adultes. 

Un enfant doit être, toujours et partout, en sécurité et protégé par les adultes.

 

CONSENTEMENT ZÉRO ET TOLÉRANCE ZÉRO

 

Pour reprendre d’anciens concepts : « Joue aux petites voitures, ou à la poupée, ou aux deux ! » Épanouis-toi sereinement, vis ta vie d’enfant, le monde des adultes, de ses préoccupations et autres folies ne doit en aucun cas te préoccuper ! Tendre doit être le monde de l’enfance. 

 

LE DÉNI DE L’INCESTE


Kathya de Brinon, Présidente fondatrice de l’association « SOS Violenfance. Prévention de l’inceste et de la pédocriminalité » sait de quoi elle parle, et l’a écrit sans concession dans ses deux livres autobiographiques (Editions Maïa). 

 

LE TÉMOIGNAGE POIGNANT DE KATHYA DE BRINON LEVE LA CHAPE DE PLOMB

 

Kathya de Brinon a fait partie de ce que l’on nomme aujourd’hui « l’enfance massacrée ». 

Violée et prostituée par le père de ma mère entre 9 et 12 ans.Un âge où un enfant est ignorant de la sexualité et n’est pas en mesure de décider si tel ou tel geste affectueux ou intime dispensé par un adulte aimé et/ou ayant autorité sur lui est acceptable ou pas, toxique ou pas.

 

Dans le doute, notre position est on ne peut plus claire : Consentement ZÉRO.Un nourrisson, un petit enfant, un jeune adolescent peuvent-ils être consentants aux travers et autres délires sexuels de certains adultes ? JAMAIS

 

UNE INSOUTENABLE CÉCITE AU SEIN DU COCON FAMILIAL

 

De récents sondages révèlent que 80 % des viols sur enfants se passeraient dans le cadre familial.
Il y aurait entre 3 à 6 % des enfants victimes d’agressions sexuelles et/ou de viols. 

 

Les enfants et jeunes adolescents doivent être protégés par l’adulte, et en aucun cas devenir leur « sextoy ». 


Un adulte doit être un protecteur, et non un violeur. 

 

Une mère ou un père ne devrait JAMAIS présenter son enfant à un adulte connu pour ses perversités sexuelles, ou être dans le déni (que Kathya de Brinon a connu et dont elle souffre encore, ce qui équivaut à une double peine) après que l’indicible se soit produit.

Mais hélas, il n’en est pas ainsi…

 

CONSIDÉRER L’ENFANT COMME SUJET ET NON COMME OBJET


Un mineur ne doit EN AUCUN CASêtre approché sexuellement par un « majeur ».

Rappelons ici qu’une atteinte sexuelle sur mineur produit des troubles graves et irréparables de sa personnalité : honte, culpabilité, dépréciation, dépression, anorexie/boulimie, tentatives de suicide etc 


La réflexion actuelle porte sur la définition de l’âge du consentement à l’acte sexuel par un mineur. 


Nous continuerons à dire que le mot « mineur » a un sens, et que nos lois se doivent de les protéger jusqu’à ce qu’ils soient en âge de se définir sexuellement. 

 

De nombreuses associations se battent depuis longtemps pour faire évoluer les lois, et nous les en félicitons.

 

Le « NON » d’un mineur doit être respecté, qu’il soit prononcé, chuchoté ou hurlé par un enfant, ou par un adulte !

 

LE REGARD DE LA CONSEILLERE JURIDIQUE DE L’ASSOCIATION 

« SOS VIOLENFANCE » : 

 

Maître Elisabeth Pontvianne précise que :

 

En droit français, c’est à la victime de faire la preuve de la culpabilité de son agresseur, un accusé est présumé innocent jusqu’à ce que la justice en décide autrement et le condamne, ou pas.

C’est donc au procureur de prouver la culpabilité du présumé innocent.

 

Sauf en matière de recel où le receleur est présumé coupable, et donc doit prouver son innocence, sa bonne foi.

 

Un receleur est quelqu’un supposé avoir bénéficié d’un vol.

 

Alors, j’estime qu’un pédophile, un pédocriminel doit être considéré comme un receleur et présumé coupable.

 

C’est à lui de prouver son innocence, et non à la victime mineur(e) de prouver son agression. 

 

La loi doit être changée !

 

Et le problème du consentement de la victime ne se posera plus, les tribunaux n’auront plus à s’interroger à ce sujet et ne rendront plus des décisions scandaleuses capables de déclarer consentante une enfant de 5 ans !

 

Le présumé violeur pédocriminel doit être désormais obligé de prouver son innocence, et non la présumée victime son agression, son viol.

 

La route sera longue et semée d’embûches, nous le savons bien, mais il ne faudra jamais, et en aucun cas, baisser les bras !

 

 

 

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