L’écrivain Jean-Yves Tadié parle de Marcel Proust. Itw de celui-ci. Il évoque notamment le livre d’Hélène Waysbord, « La chambre de Léonie » paru aux éditions Le Vistemboir. Réécouter ici : https://www.franceculture.fr/emissions/a-voix-nue/en-attendant-vos-memoires
Et s’il n’y avait pas eu Proust… ? Et s’il n’y avait plus Proust ? Et comment expliquer la réapparition-étrange-des fameux « 75 Feuillets et autres manuscrits inédits »….après des décennies d’absence ? S’ils avaient resurgi plus tôt, le travail de Jean-Yves Tadié en eût-il été changé ?
…Où l’on revient-sans conclusion précise et définitive…- sur le mystère des 75 feuillets inédits de Marcel Proust, que l’éditeur Bernard de Fallois conservait depuis plusieurs décennies.75 feuillets qui pourraient évidemment, selon Jean-Yves Tadié, trouver trace dans une édition complétée d’ A la Recherche du Temps Perdu, dans la Bibliothèque de la Pléiade.
Une vie sans Proust serait-elle possible ? Eût-elle été possible ? Proust, que Céleste Albaret, qui fut à son service de longues années, jour après jour, nuit après nuit, qualifiait d’ange gardien. Proust fut-il l’ange gardien de Jean-Yves Tadié ? La question n’a sans doute guère de sens : l’essentiel, pour l’universitaire et éditeur, est de faire lire Proust : « on peut ouvrir à n’importe quelle page, lire un passage et l’expliquer, le faire aimer à son auditoire…même à des enfants de l’école primaire ! Cela dit, chacun est libre de ne pas aimer Proust ! Ce qui est triste, c’est de n’aimer personne, de n’apprécier aucun écrivain ».
Jean-Yves Tadié aime rencontrer des « proustiens », mais ne déteste pas la confrontation avec des lecteurs réticents, voire hostiles à l’œuvre de Proust. Une œuvre, encore une fois, qu’il ne raconte pas, mais dont il aime dire la genèse, sa vision de la société- : le peuple de Proust, par exemple, est « celui de Michelet et des cathédrales, des vitraux, des bas-reliefs ».