Kathya de Brinon écoute les prostituées du Bois de Boulogne

Kathya de Brinon, victime de l’inceste et Présidente fondatrice de S.O.S. Violenfance Prévention de l’inceste et de la pédocriminalité, tient depuis le début du confinement une « petite permanence téléphonique » pour aider tous ceux qui souffrent ou sont témoins de VIOLENCES de toutes natures liées à cette situation inédite de confinement. (tout savoir sur Kathya de Brinon et son association : https://guilaine-depis.com/category/actu-kathya-de-brinon/)
L’Obs vient de lui consacrer un reportage de 6 pages où elle évoque notamment ses conversations téléphoniques avec des prostituées du Bois de Boulogne qui l’ont jointe, désespérées, durant le confinement. https://guilaine-depis.com/dans-lobs-emmanuelle-anizon-rend-hommage-a-la-generosite-de-kathya-de-brinon-presidente-de-s-o-s-violenfance-qui-tient-une-petite-permanence-telephonique-durant-le-confinement-et-sauve-ainsi/
Elle reste prête à informer sur les diverses violences subies par ces prostituées (qui continuent à exercer leur métier malgré le confinement, et qui trouvent des clients), comme par les femmes et les enfants. 
Contact presse : guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85  (ci-dessous son texte sur les prostituées) :
« Depuis le début du confinement, j’ai été amenée à répondre, grâce à ma « petite permanence », à des appels de plusieurs prostituées, toutes originaires des pays de l’Est.
À Paris, celles que j’ai appelée « les oubliées du Bois de Boulogne », et en Région, une survivante de maison close.
Délaissées par leurs proxénètes, les prostituées du Bois de Boulogne se regroupent « en meute », et utilisent un carnet d’adresses commun. Il faut bien manger…
Et des clients, elles en trouvent.
À croire que les obsédés du sexe se croient protégés du coronavirus !
Certaines travaillaient dans des hôtels et ont été jetées à la rue, (les prostituées de La Jonquera à la frontière franco-espagnole), d’autres étaient regroupées dans des maisons closes.
Ces dernières ont fermé et les ont rejetées. Elles ne rapportaient plus et étaient devenues dangereuses.
Ces femmes, j’en ai écouté quatre, ne demandent aucune aide. Seulement une écoute.
Inutile d’essayer de les convaincre de contacter une association, ou un hôpital si elles sont malades.
Ces femmes de l’ombre n’ont bien souvent aucune existence administrative.
Elles ont pour la plupart été exploitées par des proxénètes depuis leur plus jeune âge.
Elles ne veulent surtout pas être reconduites hors de France. Elles n’ont aucune envie de revoir leurs familles. Elles ont honte !
Au début du confinement et de mon écoute téléphonique, je me suis battue pour tenter de les sauver de la rue.
Puis j’ai compris…
Les femmes de l’ombre ne veulent qu’une seule chose : être écoutées.
Elles m’ont demandé une seule chose : ne pas être jugées, ne pas être ignorées. Pas longtemps. Juste le temps d’un échange bienveillant à travers un téléphone à carte et à durée limitée.
J’ai alors ressenti comme un devoir de mémoire, de transmission de vies perdues… »
Kathya de Brinon
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