J’ai lu hier soir « Nouvelles bartlebyennes » d’Emmanuel Steiner (éditions Chroniques du çà et là, 10€). Une découverte. Le titre fait référence à Melville, mais on pense aussi à Borges en lisant ce jeune écrivain de grand talent. Ces nouvelles sont d’une maîtrise technique et émotionnelle impressionnante, quasi japonaise (les lecteurs comprendront le clin d’œil). Je crois que cet auteur est, littérairement et dans le tour d’esprit, proche de Félix Fénéon. Si j’ai bien compris, il s’agit de son premier livre. Emmanuel Steiner va devenir un « grand » écrivain, un vrai, pas un à breloques et à prix décoratifs, et ce livre restera comme son galop d’essai réussi. Je remercie son attachée de presse, Guilaine Depis, d’avoir eu l’amabilité de m’envoyer cet ouvrage.
Robert Redeker, écrivain agrégé de philosophie (La Revue des Deux Mondes, Marianne, Valeurs actuelles…) le 9 octobre 2013 sur sa page facebook