Sur le sentiment de compassion : un important dossier signé Martha Nussbaum dans Le Magazine Littéraire de décembre 2009

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Le Magazine littéraire – Décembre 2009

Ils ont participé à ce numéro

Martha Nussbaum. Née en 1947 à New-York, spécialiste de philosophie antique et de philosophie antique et de philosophie du droit, elle est professeur émérite à l’Université de Chicago. Elle a publié une douzaine d’ouvrages, dont « The Fragility of Goodness, The Therapy of Desire, et, en français, Femmes et développement humain. L’Approche des capabilités » (éd. des Femmes)

*** Dossier « Un monde sans pitié » – sur George Orwell

Extraits inédits d’une méditation parfois critique sur 1984, par une influente philosophe américaine. Elle interroge ici, à travers Orwell, les fondements du sentiment de compassion.

(…) par Martha Nussbaum (trad. par Camille Chaplain, éd. des Femmes, 400 p., 25 euros)

L’IVG, une victoire du MLF à protéger. (émission « Ca vous regarde » sur La Chaîne Parlementaire, le 30.11.09) – Avec Michèle Idels, Vice-Présidente de l’Alliance des Femmes pour la Démocratie

historique_IVG.jpgLundi 30 novembre 2009 de 20 h à 20 h 40, Arnaud Ardouin consacre son émission « Ca vous regarde » sur La Chaîne Parlementaire à « L’IVG un droit à protéger ? ».

Michèle Idels, Vice-Présidente de l’Alliance des Femmes pour la Démocratie, qui a rejoint le MLF derrière Antoinette Fouque dès 1971, était sur le plateau réunissant quatre invitées. Notez que Michèle Idels raconte son parcours dans un livre collectif « Génération MLF de 1968 à 2008 » paru aux éditions Des femmes et qu’Antoinette Fouque, qui préside l’Alliance pour la Démocratie, a écrit un livre d’entretien avec Christophe Bourseiller (Bourin-Editeur).

Les autres invitées sont Bérangère Poletti, députée UMP des Ardennes et sage-femme ; Marie-Pierre Martinet, Secrétaire Générale du Planning familial ; Joëlle Bellaïche-Allard, gynécologue, du Comité Consultatif National d’Ethique. Durant l’émission un reportage sur un centre hospitalier est diffusé.

Pour voir l’émission, c’est ici : http://www.lcpan.fr/emission/78066/video

 

Alan Argoul n’aime pas Marguerite Duras, mais notre coffret, SI !!! – 1er décembre 2009 (blog du Monde.fr)

Mardi 01 décembre 2009

Par Alan Argoul http://argoul.blog.lemonde.fr/2009/12/01/marguerite-duras-ecrire/)

Benoît Jacquot filme à Paris Marguerite Duras dans son appartement, lui racontant la mort du jeune aviateur anglais de vingt ans. Dans un second film, elle parle de l’écriture dans sa maison de Neauphle-le-Château. Fanny Ardant lit les deux textes sur un CD à part ; elle y ajoute la nouvelle ‘Roma’. marguerite-duras-la-mort-du-jeune-aviateur-anglais-dvd-et-cd-lus.1259166181.jpg

Je n’aime guère Marguerite Donnadieu dite Duras. Née au début de l’autre siècle de deux profs, petite-bourgeoise égocentrique dans le monde colonial, enamourée d’hormones au point de n’écouter que son vagin avec le premier venu, une liaison avec un riche homme d’affaires asiatique pour s’en sortir, tour à tour publiant dans la collaboration puis activiste dans la Résistance in extremis aux côtés de François Mitterrand, évidemment communiste en 1944 pour se faire pardonner ses hésitations, mariée à Robert Antelme mais amante de Dionys Mascolo durant la déportation de Robert, avant de larguer Dinys pour Yann Andréa Steiner (un plus jeune) – on a là tous les retournements de veste d’une parfaite égoïste qui suit ses émois et surtout la mode des autres.

Regardez comme je suis belle en ce miroir ! Elle sera bien évidemment contre la guerre d’Algérie, contre de Gaulle, pour Mai 68, féministe Villemain dans ‘Libération’, éprise de cinéma – toujours où « il faut » être. C’est l’onction ciné qui fera d’elle l’égérie du gauchisme intello féministe. Tout un monde… étroit, germanopratin (quartier qu’elle habitait), épris d’alcool et de fumée. Une intellectuelle à la mode qui fait la Morale – avec la légèreté des croyants pour les pires dictatures, du moment qu’elles sont estampillées « progressistes ».

De façon quelque peu névrotique, elle recycle indéfiniment ses amours transgressifs dans ‘Un barrage contre le Pacifique’, ‘L’amour’, ‘L’amant’ (son meilleur livre), ‘Hiroshima mon amour’, ‘L’amant de la Chine du nord’, etc. Elle plaît non pour ce qu’elle a fait ou écrit, mais beaucoup plus pour ce qu’elle a représenté symboliquement pour les résistants de la dernière heure, les féministes, les gendegôch, les zartistes de ciné. Tout se petit monde qui se gonfle comme la grenouille, se croiyant maître à penser de la French Kultur – admis à l’universel. Quelque chose comme la voix de Dieu sur la terre.

« Ecrire, c’est ne pas parler », dit la Duras. Dire à haute voix les textes écrits, c’est faire parler l’écriture, ce qui est différent. On ne parle pas comme on écrit, en français. C’est plus lent, plus réfléchi, avec des mots plus compliqués et plus précis. Parler est un spectacle, pas écrire, qui est plutôt une intimité. Quand la confession redevient théâtre par la magie du livre lu, c’est une autre expérience qui commence. Et c’est intéressant malgré le côté peu recommandable de la dame.

L’écrit, l’image, la voix, vous avez tout dans ce Durrassique Pack aux éditions des Femmes. Il faut aimer mais, si c’est le cas, régalez-vous car le pack est très bien fait pour un prix serré !

Marguerite Duras, Ecrire – La mort du jeune aviateur anglais – Roma, 1 DVD et 2 CD lus par Fanny Ardant, éditions Montparnasse et Des Femmes – Antoinette Fouque, novembre 2009, 29.99€