Jacques Fiorentino : Médecin et consultant auteur « Père passe et manque » aux éditions Assyelle et auteur d’un petit texte sur le confinement en famille
Christian Spitz : pédiatre, il était le Doc dans l’émission culte « Lovin’ Fun » sur Fun Radio dans les années 1990. Christian Spitz publie un livre à quatre mains avec son fils Valentin. Les deux hommes racontent leur histoire et leur arrivée tardive dans la vie de l’autre dans « L’éloge de l’imperfection » editions Flammarion
Sébastien Galland: Psychologue notamment spécialisé en psychologie du travail
Mon assistante Mademoiselle Jasmine Catou vous informe que le 85ème Prix Cazes qui devait être remis à la Brasserie Lipp lors du déjeuner d’aujourd’hui, jeudi 19 mars 2020 (pour lequel Balustrade était chargée d’inviter les journalistes) a pour lauréat Alexandre Postelpour son roman « Un automne de Flaubert » (Gallimard).
De la musique pour se changer les idées, pour rêver, pour déconnecter, pour travailler… C’est important, la musique, en ces temps de confinement. Voici une sélection d’albums récents, par les chroniqueurs de La Voix du Nord, que nous mettrons à jour régulièrement…
Simon Caenen, Laurent Decotte, Adrien Delerue, David Derieux, Pauline Drouet, Natalie Grosskopf, Jean-Marc Petit, Stéphane Pralat, Béatrice Quintin, Reno Vatain, Christian Vincent |
Ce nouvel album des Hurlements d’Léo se présente comme une œuvre collective… et d’intérêt général. Laurent Kebous et ses amis ont travaillé avec des enfants, des structures culturelles et de nombreux artistes (Aldebert, Babylon Circus, La Rue Kétanou, Les Ogres…) sur la thématique de la situation des migrants. Il en ressort un disque coloré aux multiples inspirations musicales, sur des textes réalistes, souvent graves, mais jamais dénués d’espoir. Un conte musical à mettre entre toutes les oreilles, et pas seulement celles des enfants. D. D.
« Je suis un homme tout à fait ordinaire, un simple passant de l’existence, un observateur, un témoin » écrit Marc Lumbroso dans son livre Itinéraire d’un Juif français ordinaire.
Ordinaire ? Sans doute. Et c’est peut-être cela qui fait l’intérêt de ce livre : l’histoire d’un homme ordinaire du siècle dernier, devenu un témoin inquiet de la France du XXIe siècle, empêtrée dans des communautaristes étouffants, ces « identités meurtrières » que déplorait Amin Maalouf il y a déjà 20 ans.
Car ce sont ses propres identités multiples, ouvertes et joyeuses dont traite essentiellement Marc Lumbroso et du temps où il était facile d’être un homme, un Français, un juif, sans peur et sans reproches.
C’est fini. « Les juifs français, comme moi, ne sont pas seulement tristes ; ils sont inquiets pour eux-mêmes et pour la France ».
On n’est pourtant pas dans le 9-3 mais dans le XVIe arrondissement de Paris où vit Marc Lumbroso et dont il est maire adjoint. Chef d’entreprise et ancien président du B’nai B’rith France, si lui a peur, il y a de quoi s’alarmer. D’autant qu’il est « Homme de modération et de nuances » comme l’écrit son maire, Claude Goasguen dans la préface du livre.
Marc Lumbroso est né à Tunis en 1943. La Tunisie est alors sous protectorat français. Musulmans, Maltais, Siciliens, Sardes, Français – dont beaucoup de Corses -, Juifs y vivent côte à côte.
La communauté juive est double, d’une part les Touansas, dont la présence, antérieure à la conquête arabe, remonte aux Phéniciens, d’autre part les Granas, les juifs chassés d’Espagne et du Portugal en 1492 et qui se réfugièrent en Italie (Le mot Grana vient de la déformation de Livourne, Ligourna, donnant Grana).
Cette distinction entre Touansas et Granas était profonde. Les premiers considérant les autres comme des presque goys, les seconds regardant de haut les Touansas, trop orientaux et pas assez occidentaux pour eux.
C’était il y a fort longtemps bien sûr ! Mais cet antagonisme a donné lieu à des récits et blagues qui se racontent encore dans les familles. Les Lumbroso sont Grana de Livourne justement. Ils sont viscéralement attachés à la France. Sans doute parlent-ils italien ? Le jeune Marc fréquente un collège jésuite qui fut son « apprentissage de l’universalité… » et où il ne s’est jamais senti autant Français, écrit-il, c’est là qu’il approche le monde chrétien.
Il rencontre l’Hachomer Hatzaïr, la Jeune garde, un mouvement scout juif dont le but est d’envoyer les enfants vivre en Terre Sainte. Il ne fera pas son alya mais devient sioniste à tout jamais.
Il perd sa mère très jeune et rêve de France où il part après le bac pour faire ses études. Il y rencontre une jeune Polonaise, juive, qui deviendra sa femme et la mère de ses enfants.
Marc Lumbroso vit Mai 68 comme étudiant, en couple avec Annette. Politiquement il se sent plutôt « centre droit », très opposé aux valeurs de droite. Un humaniste pour le progrès social, mais aux antipodes de la pensée marxiste. Modéré et nuancé.
1969 : Seize mois de service militaire. Il est vite affecté au TGPE (tableau général des propriétés de l’État). Il n’y connaît rien mais se voit chargé de la mise à jour des ouvrages appartenant à l’armée de terre. L’expérience de l’armée le rend « plus républicain et patriote que jamais, fier d’être Français, et soulagé d’avoir été reconnu comme tel en dépit de [s]es différences de juif d’Afrique du Nord », écrit-il. Ses identités se portent bien.
Marc Lumbroso va trouver chez les francs-maçons du Grand Orient de France un écho à ses valeurs : « un chemin initiatique sur fonds de solidarité et de fraternité… mais chez les êtres humains le sentiment de fraternité n’est pas naturel ». Lucide, il cite Caïn. « Je ne suis pas le gardien de mon frère ».
Marc Lumbroso finira par choisir le B’nai Brith, « les Fils de l’Alliance », association juive équivalente des francs-maçons et il en deviendra le président.
À la Mairie du XVIe, il s’occupe du logement, avec compassion et rigueur. Il veut aider les gens en détresse. Pendant son mandat, il rencontre huit à dix mille personnes en demande de logement. Et en tant que maire adjoint, il marie. Même des personnes du même sexe ou une transsexuelle.
Pour lui ce n’est pas plus insolite qu’un vieillard qui épouse une jeunette, comme ces couples de circonstance pour obtenir la nationalité française… Marc Lumbroso ne juge pas. La pluralité des identités. Sa crainte vient d’ailleurs, de « l’identité obsessionnelle ».
De ces islamistes qui hurlent leur haine antisémite, mais aussi de l’extrême droite qui reprend du pouvoir, ou des « gilets jaunes » qu’il considère comme un soulèvement identitaire des plus démunis.
Ces extrémistes de tous bords sont un danger pour les juifs de France, qui voient ressurgir les vieux clichés : le juif riche, le juif partout, le juif tueur d’enfants (palestiniens bien sûr). Quelques pages du livre parlent de Dieu et de Spinoza, dont il se sent proche, retracent l’histoire de la Palestine et de la création de l’État d’Israël, d’autres pages parlent de laïcité, qu’il défend bec et ongles, Marc Lumbroso est cultivé. Il se dit agnostique.
Il faut lire l’Itinéraire d’un Juif français ordinaire comme on se balade en forêt, on peut revenir sur ses pas, s’attarder sur une page comme sur un arbre, repartir vers une autre clairière. Tout ici est nuances et modération, ce qui calme en ces temps de certitudes folles.
« Je suis un homme tout à fait ordinaire, un simple passant de l’existence, un observateur, un témoin » écrit Marc Lumbroso dans son livre Itinéraire d’un Juif français ordinaire.
Ordinaire ? Sans doute. Et c’est peut-être cela qui fait l’intérêt de ce livre : l’histoire d’un homme ordinaire du siècle dernier, devenu un témoin inquiet de la France du XXIe siècle, empêtrée dans des communautaristes étouffants, ces « identités meurtrières » que déplorait Amin Maalouf il y a déjà 20 ans.
Car ce sont ses propres identités multiples, ouvertes et joyeuses dont traite essentiellement Marc Lumbroso et du temps où il était facile d’être un homme, un Français, un juif, sans peur et sans reproches.
C’est fini. « Les juifs français, comme moi, ne sont pas seulement tristes ; ils sont inquiets pour eux-mêmes et pour la France ».
On n’est pourtant pas dans le 9-3 mais dans le XVIe arrondissement de Paris où vit Marc Lumbroso et dont il est maire adjoint. Chef d’entreprise et ancien président du B’nai B’rith France, si lui a peur, il y a de quoi s’alarmer. D’autant qu’il est « Homme de modération et de nuances » comme l’écrit son maire, Claude Goasguen dans la préface du livre.
Marc Lumbroso est né à Tunis en 1943. La Tunisie est alors sous protectorat français. Musulmans, Maltais, Siciliens, Sardes, Français – dont beaucoup de Corses -, Juifs y vivent côte à côte.
La communauté juive est double, d’une part les Touansas, dont la présence, antérieure à la conquête arabe, remonte aux Phéniciens, d’autre part les Granas, les juifs chassés d’Espagne et du Portugal en 1492 et qui se réfugièrent en Italie (Le mot Grana vient de la déformation de Livourne, Ligourna, donnant Grana).
Cette distinction entre Touansas et Granas était profonde. Les premiers considérant les autres comme des presque goys, les seconds regardant de haut les Touansas, trop orientaux et pas assez occidentaux pour eux.
C’était il y a fort longtemps bien sûr ! Mais cet antagonisme a donné lieu à des récits et blagues qui se racontent encore dans les familles. Les Lumbroso sont Grana de Livourne justement. Ils sont viscéralement attachés à la France. Sans doute parlent-ils italien ? Le jeune Marc fréquente un collège jésuite qui fut son « apprentissage de l’universalité… » et où il ne s’est jamais senti autant Français, écrit-il, c’est là qu’il approche le monde chrétien.
Il rencontre l’Hachomer Hatzaïr, la Jeune garde, un mouvement scout juif dont le but est d’envoyer les enfants vivre en Terre Sainte. Il ne fera pas son alya mais devient sioniste à tout jamais.
Il perd sa mère très jeune et rêve de France où il part après le bac pour faire ses études. Il y rencontre une jeune polonaise, juive, qui deviendra sa femme et la mère de ses enfants.
Marc Lumbroso vit Mai 68 comme étudiant, en couple avec Annette. Politiquement il se sent plutôt « centre droit », très opposé aux valeurs de droite. Un humaniste pour le progrès social, mais aux antipodes de la pensée marxiste. Modéré et nuancé.
1969 : Seize mois de service militaire. Il est vite affecté au TGPE (tableau général des propriétés de l’État). Il n’y connaît rien mais se voit chargé de la mise à jour des ouvrages appartenant à l’armée de terre. L’expérience de l’armée le rend « plus républicain et patriote que jamais, fier d’être Français, et soulagé d’avoir été reconnu comme tel en dépit de [s]es différences de juif d’Afrique du Nord », écrit-il. Ses identités se portent bien.
Marc Lumbroso va trouver chez les francs-maçons du Grand Orient de France un écho à ses valeurs : « un chemin initiatique sur fonds de solidarité et de fraternité… mais chez les êtres humains le sentiment de fraternité n’est pas naturel ». Lucide, il cite Caïn. « Je ne suis pas le gardien de mon frère ».
Marc Lumbroso finira par choisir le B’nai Brith, « les Fils de l’Alliance », association juive équivalente des francs-maçons et il en deviendra le président.
À la Mairie du XVIe, il s’occupe du logement, avec compassion et rigueur. Il veut aider les gens en détresse. Pendant son mandat, il rencontre huit à dix mille personnes en demande de logement. Et en tant que maire adjoint, il marie. Même des personnes du même sexe ou une transsexuelle. Pour lui ce n’est pas plus insolite qu’un vieillard qui épouse une jeunette, comme ces couples de circonstance pour obtenir la nationalité française… Marc Lumbroso ne juge pas. La pluralité des identités. Sa crainte vient d’ailleurs, de « l’identité obsessionnelle ». De ces islamistes qui hurlent leur haine antisémite, mais aussi de l’extrême droite qui reprend du pouvoir, ou des « gilets jaunes » qu’il considère comme un soulèvement identitaire des plus démunis.
Ces extrémistes de tous bords sont un danger pour les juifs de France, qui voient ressurgir les vieux clichés : le juif riche, le juif partout, le juif tueur d’enfants (palestiniens bien sûr). Quelques pages du livre parlent de Dieu et de Spinoza, dont il se sent proche, retracent l’histoire de la Palestine et de la création de l’État d’Israël, d’autres pages parlent de laïcité, qu’il défend bec et ongles, Marc Lumbroso est cultivé. Il se dit agnostique.
Il faut lire l’Itinéraire d’un Juif français ordinaire comme on se balade en forêt, on peut revenir sur ses pas, s’attarder sur une page comme sur un arbre, repartir vers une autre clairière. Tout ici est nuances et modération, ce qui calme en ces temps de certitudes folles.
Marc Lumbroso, né dans une famille juive de Tunisie, est un producteur de musique français, éditeur et un directeur artistique. Il a publié les disques de Jean-Jacques Goldman, Vanessa Paradis, Maurane, Patricia Kaas, Mc Solaar, Keren Ann, Raphael et Christine and the Queens. Il a également édité la musique du film Les Choristes.
Source: Causeur. 16 mars 2020.
Maya Nahum, née à Tunis, diplômée d’histoire et de lettres, est écrivain et auteur à Causeur.
Ordinaire ? Sans doute. Et c’est peut-être cela qui fait l’intérêt de ce livre : l’histoire d’un homme ordinaire du siècle dernier, devenu un témoin inquiet de la France du XXIe siècle, empêtrée dans des communautaristes étouffants, ces « identités meurtrières » que déplorait Amin Maalouf il y a déjà 20 ans.
Car ce sont ses propres identités multiples, ouvertes et joyeuses dont traite essentiellement Marc Lumbroso et du temps où il était facile d’être un homme, un Français, un juif, sans peur et sans reproches.
C’est fini. « Les juifs français, comme moi, ne sont pas seulement tristes ; ils sont inquiets pour eux-mêmes et pour la France ».
On n’est pourtant pas dans le 9-3 mais dans le XVIe arrondissement de Paris où vit Marc Lumbroso et dont il est maire adjoint. Chef d’entreprise et ancien président du B’nai B’rith France, si lui a peur, il y a de quoi s’alarmer. D’autant qu’il est « Homme de modération et de nuances » comme l’écrit son maire, Claude Goasguen dans la préface du livre.
Marc Lumbroso est né à Tunis en 1943. La Tunisie est alors sous protectorat français. Musulmans, Maltais, Siciliens, Sardes, Français – dont beaucoup de Corses -, Juifs y vivent côte à côte.
La communauté juive est double, d’une part les Touansas, dont la présence, antérieure à la conquête arabe, remonte aux Phéniciens, d’autre part les Granas, les juifs chassés d’Espagne et du Portugal en 1492 et qui se réfugièrent en Italie (Le mot Grana vient de la déformation de Livourne, Ligourna, donnant Grana).
Cette distinction entre Touansas et Granas était profonde. Les premiers considérant les autres comme des presque goys, les seconds regardant de haut les Touansas, trop orientaux et pas assez occidentaux pour eux.
C’était il y a fort longtemps bien sûr ! Mais cet antagonisme a donné lieu à des récits et blagues qui se racontent encore dans les familles. Les Lumbroso sont Grana de Livourne justement. Ils sont viscéralement attachés à la France. Sans doute parlent-ils italien ? Le jeune Marc fréquente un collège jésuite qui fut son « apprentissage de l’universalité… » et où il ne s’est jamais senti autant Français, écrit-il, c’est là qu’il approche le monde chrétien.
Il rencontre l’Hachomer Hatzaïr, la Jeune garde, un mouvement scout juif dont le but est d’envoyer les enfants vivre en Terre Sainte. Il ne fera pas son alya mais devient sioniste à tout jamais.
Il perd sa mère très jeune et rêve de France où il part après le bac pour faire ses études. Il y rencontre une jeune polonaise, juive, qui deviendra sa femme et la mère de ses enfants.
Marc Lumbroso vit Mai 68 comme étudiant, en couple avec Annette. Politiquement il se sent plutôt « centre droit », très opposé aux valeurs de droite. Un humaniste pour le progrès social, mais aux antipodes de la pensée marxiste. Modéré et nuancé.
1969 : Seize mois de service militaire. Il est vite affecté au TGPE (tableau général des propriétés de l’État). Il n’y connaît rien mais se voit chargé de la mise à jour des ouvrages appartenant à l’armée de terre. L’expérience de l’armée le rend « plus républicain et patriote que jamais, fier d’être Français, et soulagé d’avoir été reconnu comme tel en dépit de [s]es différences de juif d’Afrique du Nord », écrit-il. Ses identités se portent bien.
Marc Lumbroso va trouver chez les francs-maçons du Grand Orient de France un écho à ses valeurs : « un chemin initiatique sur fonds de solidarité et de fraternité… mais chez les êtres humains le sentiment de fraternité n’est pas naturel ». Lucide, il cite Caïn. « Je ne suis pas le gardien de mon frère ».
Marc Lumbroso finira par choisir le B’nai Brith, « les Fils de l’Alliance », association juive équivalente des francs-maçons et il en deviendra le président.
À la Mairie du XVIe, il s’occupe du logement, avec compassion et rigueur. Il veut aider les gens en détresse. Pendant son mandat, il rencontre huit à dix mille personnes en demande de logement. Et en tant que maire adjoint, il marie. Même des personnes du même sexe ou une transsexuelle. Pour lui ce n’est pas plus insolite qu’un vieillard qui épouse une jeunette, comme ces couples de circonstance pour obtenir la nationalité française… Marc Lumbroso ne juge pas. La pluralité des identités. Sa crainte vient d’ailleurs, de « l’identité obsessionnelle ». De ces islamistes qui hurlent leur haine antisémite, mais aussi de l’extrême droite qui reprend du pouvoir, ou des « gilets jaunes » qu’il considère comme un soulèvement identitaire des plus démunis.
Ces extrémistes de tous bords sont un danger pour les juifs de France, qui voient ressurgir les vieux clichés : le juif riche, le juif partout, le juif tueur d’enfants (palestiniens bien sûr). Quelques pages du livre parlent de Dieu et de Spinoza, dont il se sent proche, retracent l’histoire de la Palestine et de la création de l’État d’Israël, d’autres pages parlent de laïcité, qu’il défend bec et ongles, Marc Lumbroso est cultivé. Il se dit agnostique.
Il faut lire l’Itinéraire d’un Juif français ordinaire comme on se balade en forêt, on peut revenir sur ses pas, s’attarder sur une page comme sur un arbre, repartir vers une autre clairière. Tout ici est nuances et modération, ce qui calme en ces temps de certitudes folles.