Toutes les nouvelles de Versailles ont aimé « L’Ombre du Roi-Soleil »
Auteur : Guilaine Depis
Le Courrier des Yvelines a aimé le roman de Claude Rodhain
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La Provence offre un superbe article, bravo à Jean-Rémi Barland sur « L’Ombre du Roi-Soleil »
La Théâtrothèque recommande « Rendez-vous à l’Elysée » de Nathalie Ganem
RENDEZ-VOUS À L’ÉLYSÉE : UNE ODYSSÉE AU CŒUR DE L’HISTOIRE DE FRANCE
de Nathalie Ganem
Mise en scène de Nathalie Ganem
Avec Benjamin arba, Sarah denys, Blaise le Boulanger, Jean-Charles garcia
Nathalie Ganem, comédienne, auteure, metteure en scène, et productrice, dévoile dans “Rendez-vous à l’Élysée” une maîtrise artistique qui trouve son écho dans son riche parcours. Formée au Cours Simon, elle a d’abord brillé sur les planches avant de se plonger dans l’écriture et la mise en scène. Sa première création, “Sand et Musset correspondance amoureuse,” au théâtre Les Déchargeurs, a été le prélude à un parcours artistique engagé. “Je suis Dreyfus dans l’Affaire,” pièce recommandée par la LICRA et sélectionnée pour la Nuit du Droit, a confirmé sa capacité à explorer les moments clés de l’Histoire. En 2021, commémorant le bicentenaire de la mort de Napoléon, elle a écrit et mis en scène “La Dictée,” recevant le label “2021, Année Napoléon” de la Fondation Napoléon. Son talent polyvalent et son engagement profond s’entrelacent harmonieusement dans “Rendez-vous à l’Élysée,” où elle offre une vision captivante des derniers jours de Napoléon, confirmant sa place éminente dans le théâtre historique contemporain.
Un rendez-vous manqué avec l’Histoire
La pièce dépeint la France post-Waterloo, où Napoléon, défait, cherche à rallumer l’enthousiasme national. Nathalie Ganem nous entraîne dans un ballet verbal entre deux titans politiques, Napoléon et Fouché, donnant vie à un moment décisif qui change le destin de toute une nation. Comme l’écrivait Albert Camus, “L’Histoire n’est qu’une suite d’événements, et le drame est une suite d’actions.” Dans ce dialogue tendu, les paroles de Camus illustrent la tragédie inéluctable de ces protagonistes historiques.
Duel réthorique au Palais de l’Élysée
Le palais devient le témoin silencieux d’une tragédie politique intense. Les dialogues incisifs entre Napoléon et Fouché, portés par des citations historiques, mettent en lumière les enjeux cruciaux de cette confrontation. Comme le soulignait Hannah Arendt, “Le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument.” Cette maxime, illustrant les jeux de pouvoir et la rivalité politique, résonne à travers les murs du palais, accentuant le drame politique qui se déroule.
Un drame historique précis et ambitieux
Nathalie Ganem s’attache à la rigueur historique, décrivant avec minutie les circonstances du 21 juin 1815. Les délibérations politiques, les aspirations de Napoléon, et les jeux de pouvoir se révèlent dans une narration vive et précise. Pour paraphraser Voltaire, “L’Histoire est le tableau des crimes et des malheurs.” Dans cette dernière danse politique, on se remémore les paroles de Voltaire soulignant les tragédies de l’ambition et du pouvoir.
Une exploration captivante de l’histoire de France
“Rendez-vous à l’Élysée” transcende le cadre théâtral pour devenir une expérience émotionnelle et historique. La pièce, publiée chez L’Harmattan, offre une réflexion profonde sur le destin de Napoléon, suscitant la curiosité de tous les passionnés d’Histoire. Nathalie Ganem, auteure, metteure en scène et actrice, s’impose avec ce texte comme une voix incontournable dans le théâtre historique contemporain. Comme l’écrivait Victor Hugo, “On résiste à l’invasion des armées; on ne résiste pas à l’invasion des idées.” Cette pièce est ainsi une puissante invasion intellectuelle, réverbérant à travers le temps et l’Histoire française.
Le théâtre temporel : Revivre l’Histoire à travers les costumes et les mots
L’expérience de “Rendez-vous à l’Élysée” prend une dimension extraordinaire lorsque les comédiens revêtent les costumes d’époque, insufflant une vie palpable à l’Histoire. Comme l’exprimait William Shakespeare, “Toute la vie est un théâtre, et tous les hommes et femmes ne font que des acteurs.” Dans cette pièce, les comédiens deviennent les acteurs d’une époque révolue, transportant le public dans l’intimité des couloirs du pouvoir du XIXe siècle.
Lorsque Napoléon, joué avec conviction par Benjamin Arba, se tient face à Fouché, incarné par Jean-Charles Garcia, le spectateur est immergé dans une dimension où chaque mot sonne comme une page dépliée de l’Histoire. Le talent des comédiens, mêlé aux costumes d’époque, réveille des émotions oubliées, faisant écho aux mots de Constantin Stanislavski, “Le théâtre est le reflet de la vie.” Les costumes authentiques, minutieusement choisis par Frédéric Morel deviennent des toiles vivantes, transformant la scène en une fenêtre ouverte sur le passé.
Les mots de Nathalie Ganem, tissés dans la trame dramatique, se mêlent aux répliques de Napoléon, à la manière de Molière écrivant “L’homme est un acteur qui joue beaucoup de rôles.” Ainsi, voir cette pièce interprétée par des comédiens en costumes d’époque offre une expérience immersive unique, permettant au public de vivre l’Histoire au plus près. Comme l’affirmait Antonin Artaud, “Le théâtre devenu impossible est devenu indispensable.” Et dans l’impossible reconstitution du passé, cette pièce devient indispensable pour capturer l’essence et l’émotion de cette page cruciale de l’Histoire de France .
07/12/2023
« Le jour où » de Thierry Paul Millemann par Cendrine Genty sur VIVRE FM
A quel moment Thierry Paul Millmann s’intéresse-t-il à l’immortalité ? De quelle immortalité s’agit-il ? Pour quelles raisons, à la suite de sa présentation d’hypothèses à l’Académie des Sciences, ces derniers l’encouragent-ils à partir conquérir les preuves ? Qu’est-ce-que Thierry Paul Millmann a-t-il découvert ? Quels messages nous partagent-il ? Qu’est-ce-que cette plongée au coeur de la physique quantique et de la biologie moléculaire l’a-t-elle entrainé à vivre, jusqu’aux rencontres confidentielles aux plus hauts sommets d’Etats ?
Thierry Paul Millman nous explique et nous dévoile l’ensemble de ses découvertes, de manière décryptée, imagée. Et passionnée.
« Napoléon c’est la France ! » entretien philosophico-politique avec Nathalie Ganem dans Entreprendre
Napoléon, c’est la France !
Plutôt que d’aller voir le Napoléon de Ridley Scott, qui n’a pas su se détacher de l’image que s’en sont fait les Anglais depuis 200 ans, allez donc assister à la pièce de Nathalie Ganem , « Rendez-vous à l’Élysée », dialogue entre Napoléon et Fouché après Waterloo, et qui sera joué entre décembre et janvier, au théâtre de Nesle. Entretien avec Nathalie Ganem.
Marc Alpozzo : Ces jours-ci, sort sur les écrans français le film de Ridley Scott, avec Joaquim Phoenix dans le rôle-titre. Le film a reçu un accueil très mitigé, notamment pour sa cohérence historique : par exemple, à l’ouverture du film, on voit Napoléon assister à la décapitation de Marie-Antoinette, ce qui est historiquement faux. Avez-vous eu le temps de voir ce film ? Que pensez-vous de cette interprétation de Ridley Scott, qui est en grande partie woke, car on y trouve, entre autre, un amalgame entre Napoléon, Hitler et Staline, que l’historien du droit et des institution Philippe Fabry confirme dans un entretien à Marianne ? Le film de Ridley Scott est une œuvre crépusculaire, dont l’objectif, même pas déguisé, est de caricaturer l’Empereur. Les contrefaçons historiques étant si nombreuses, que l’on peine à parler d’approximations ou d’erreurs. On dira plutôt que Ridley Scott montre son mépris pour la France et pour les Français. Il a d’ailleurs déclaré à la sortie de son film dans les salles françaises, que les Français ne s’aimaient pas. Qu’en pensez-vous ?
Nathalie Ganem : Ridley Scott est réalisateur et non pas historien. Il a réalisé une fiction et non pas un documentaire. C’était un véritable challenge pour lui. J’ai trouvé le film magnifique et les acteurs remarquables notamment, Tahar Rahim, dans le rôle de Barras. De plus, ce film a le mérite d’avoir suscité l’intérêt et l’enthousiasme pour Napoléon ! Ce qui est regrettable, c’est que ce film ne soit pas français, écrit et réalisé par des Français.
Et je m’étonne que les mêmes qui s’offusquent de certaines incohérences ou contrefaçons historiques dans le film, tolèrent que les programmes d’histoire enseignés à nos élèves soient sans cesse revisités, voire parfois travestis. Concernant l’ouverture du film, je crois que ce qui dérange dans cette scène est que Ridley Scott réveille notre culpabilité d’avoir décapité notre roi et notre reine dans notre inconscient collectif. Enfin sur sa déclaration « que les Français ne s’aimaient pas eux-mêmes », les arguments que je viens de vous dérouler peuvent nous interroger…
Vous avez, vous-même, monté une pièce de théâtre « Rendez-vous à l’Élysée » qui est jouée actuellement au Théâtre Nesle dans le VIe. Vous y mettez en scène le rendez-vous manqué de Napoléon Bonaparte avec la France et les Français, le 21 juin 1815, après sa défaite à Waterloo, et son affrontement avec son pire ennemi, Joseph Fouché, qui décidera malheureusement de son sort. Pour vous, disons-le, Napoléon, c’est la France. Est-ce que cette pièce peut rassembler notre France actuellement fracturée, sur le sort et le destin de Napoléon, ou pensez-vous qu’il est déjà trop tard ?
Nathalie Ganem : J’ai écrit cette pièce afin de sensibiliser et de mieux faire connaître au plus large public l’histoire napoléonienne. J’observe en effet qu’il existe aujourd’hui deux France dressées l’une contre l’autre : une patriote et l’autre qui ne l’est pas. Napoléon Bonaparte, c’est la France. Son histoire peut rassembler ces deux France. Car elle est un repère pour tous ceux qui veulent apprendre ou réapprendre à aimer la France et un rempart contre tous les prêcheurs de sa détestation. Et j’espère aussi à travers cette pièce faire rêver les spectateurs qui viendront la voir d’un Napoléon Bonaparte qui nous donnerait rendez-vous à l’Élysée…
À la différence du film de Ridley Scott, votre texte met en lumière les fêlures de Napoléon, que vous avez refusé de magnifier de manière béate. Vous lui donnez un aspect humain, alors que le film de Ridley Scott, dans une brume épaisse et une lumière basse, montre un Napoléon faible, affaibli par son amour pour Joséphine, à qui il doit tous ses succès, ce qui le conduit également à sa perte. Encore, j’imagine, un effet du wokisme américain ! Que pensez-vous de cette interprétation de l’amour que Napoléon porte à Joséphine ? Vous avez préféré miser sur la présence féminine de la Reine Hortense dans votre pièce. Croyez-vous qu’elle s’imposait tant que cela ? Pouvez-vous nous rappeler qui était cette dame ?
Nathalie Ganem : Cette pièce est un huis clos entre trois personnages et se déroule au cœur du pouvoir, le palais de l’Élysée. Elle met en scène la confrontation entre Napoléon Bonaparte, vaincu après la défaite de Waterloo, et Joseph Fouché son ministre de la police. La reine Hortense, fille adoptive de Napoléon sera le témoin direct de cette scène de l’Histoire. Elle est l’une des rares de la famille impériale à être présente pour soutenir son beau-père et défendre sa famille face à Fouché qu’elle ose affronter. Elle incarne également dans la pièce une réminiscence affective de Joséphine de Beauharnais.
Ce qui m’a inspiré à écrire deux pièces sur Napoléon Bonaparte La dictée puis Rendez-vous à l’Élysée et un court-métrage Tête-à-tête à Malmaison ce n’est pas le personnage historique, mais uniquement la personne. C’est lorsqu’il est déshabillé de sa redingote de gloire et qu’il se dévoile humain, trop humain, qu’il apparaît alors fascinant. J’ai voulu montrer ce Napoléon qui n’est pas tout-puissant au-dessus des autres et le révéler avec ses failles et ses imperfections humaines. Par son interprétation, Joaquin Phoenix met en lumière également le côté vulnérable de Napoléon Bonaparte à travers cette passion avec l’Impératrice. Il est vrai que Napoléon était très amoureux de Joséphine de Beauharnais.
Ma pièce se termine d’ailleurs par une scène où Napoléon, après sa seconde abdication, demande à Hortense de l’accompagner au château de Malmaison. Peut-être, désirait-il se remémorer une dernière fois avant de quitter la France, le souvenir des moments partagés avec Joséphine…
René Rémond dans son livre Les droites en France rapproche le courant bonapartiste du courant gaulliste. Approuvez-vous cette typologie des droites ? La France aurait-elle pu rester la France si Napoléon n’était pas apparu pour la ressouder ? On sait tous que l’histoire de France s’est faite grâce à des grands hommes, dont il serait long de dérouler la liste des noms, des hommes qui ont eu le courage et la volonté de soudain se lever pour la sauver du danger. Or, on voit aujourd’hui ce pays en très mauvaise posture : divisé, attaqué, fracturé. Que vous inspire l’actualité récente ? Pensez-vous qu’un grand homme de la taille morale et historique, comme Napoléon ou De Gaulle, pourrait apparaître dans le paysage politique dans les années à venir, sorte de nouveaux personnages puissants ? Ou croyez-vous que nous allons inexorablement vers la disparition de la France et des Français ?
Nathalie Ganem : Napoléon Bonaparte comme le général de Gaulle ont été au « rendez-vous » pour sauver la patrie. C’étaient deux hommes d’honneur qui n’étaient ni de droite, ni de gauche, mais des amoureux de la France. Et, hélas, je ne vois pas apparaître aujourd’hui un homme providentiel ou puissant capable de faire un autre « 18 Brumaire » ou de lancer un autre « appel du 18 juin ». Je pense que c’est par le peuple français guidé par l’amour de la patrie que la France peut encore être sauvée. À la question posée à De Gaulle : « Qu’est-ce que le peuple, mon général ? » Il répondait : « La France ! »
Propos recueillis par Marc Alpozzo
Philosophie et essayiste
Auteur de Seuls. Éloge de la rencontre, Les Belles Lettres.
Réaction de Jacques-Olivier Boudon professeur d’histoire contemporaine spécialiste de Napoléon
Réaction de Jacques-Olivier Boudon professeur d’histoire contemporaine spécialiste de Napoléon
Vu hier après-midi « Rendez-vous à l’Elysée », pièce écrite et mise en scène par Nathalie Ganem, au théâtre de Nesles, qui raconte les dernières heures de Napoléon à l’Elysée avant sa seconde abdication, le 22 juin 1815, au cours d’échanges croisés avec Fouché et Hortense de Beauharnais. Le texte est juste, le décor sobre, mais surtout les acteurs sont très présents et incarnent leur personnage. Je recommande !
Réaction de Guy Carrieu Président du Souvenir napoléonien à la pièce de Nathalie Ganem
Guy Carrieu reste président du Souvenir napoléonien, société savante qui se consacre à l’histoire des Premier et Second empires, et à celle de la famille impériale.
Chère Madame, Dès hier soir j’ai envoyé un message à mon délégué parisien pour lui dire tout le bien que j’ai pensé de « Rendez-vous à l’Élysée « . Le texte est magnifiquement écrit, ciselé, construit et érudit (j’ai d’ailleurs regretté de ne pas avoir pu faire l’acquisition du livret à la sortie, alors qu’il était présenté à l’entrée !), le « Fouché » est excellent, le « Napoléon » expressif et sincère, « Hortense » ne fait peut-être pas suffisamment part de l’émotion qui a dû être la sienne en la circonstance (toutefois, j’ai bien conscience que j’ai vu la pièce en « première » et que d’ici le 20 janvier des adaptations se feront au fil des représentations). Au final, je noterai 17/20 pour cette première ! Bref, je recommande aux parisiens de mon association de vous rendre visite ce qu’ils ne manqueront sûrement pas de faire dans les prochaines semaines. Et, pas plus tard que ce midi, après avoir une fois encore fustigé le nouveau film de Ridley Scott, « Napoléon », je faisais connaître votre pièce à un groupe de personnes habitant Le Kremlin-Bicêtre qui avaient précisément entendu ce matin une présentation de la pièce sur France Culture. Croyez donc que je serai l’avocat de ce très beau spectacle. Je ne sais si nous aurons l’occasion de nous revoir…ce que j’apprécierais si cela devait advenir. Très cordialement à vous. Guy Carrieu