Actualités (NON EXHAUSTIF)

Vincent Hervouët reçoit Pierre MENAT « 10 Questions sur L’Europe post-covidienne » sur Télésud

Émission « Le nouveau monde » le 22 octobre sur Télésud. Au menu: les religions et l’Europe. Vincent Hervouët reçoit Pierre Conesa, auteur de « Avec Dieu, on ne discute pas!  » ed. Laffont et Pierre MENAT « 10 Questions sur L’Europe post-covidienne »

Revoir l’émission ici : 

https://www.youtube.com/watch?v=RODVKQ7_KY4&feature=share&fbclid=IwAR2f4RqfGQxQMLfVBlhtPtzZ-_y0gtCzuu6YXZmjhQBOze53S76s2Jtgce4

Une excellente lecture approfondie du nouveau livre de Pierre Menat par Argoul

Pierre Ménat, Dix questions sur l’Europe post-covidienne

Ancien ambassadeur de France en Roumanie, Pologne, Tunisie et Pays-Bas, Pierre Ménat actualise son livre France cherche Europe désespérément après la pandémie de Covid-19. Face au duel global de la Chine et des États-Unis, l’Europe reste coincée entre défiance et puissance. En 10 questions, il rappelle l’origine des interrogations des citoyens et propose quelques solutions.

Tout d’abord, l’anxiété. L’Europe vieillit, sa population ne représentera que 6 % de la population mondiale en 2050. Les ressources naturelles sont limitées, la mondialisation fait concurrence, les idées sont en crise. Les Européens cherchent donc des refuges dans la famille, la religion, la nation. L’expression publique de cette frustration du peuple contre ses élites se radicalise – à l’américaine – ce qui ne risque pas de faire avancer les choses. Il faudrait donc à l’Europe une politique industrielle, des négociations réciproques pour les échanges, une politique monétaire de l’euro pour le rendre égal au dollar. Quant aux défis écologiques, l’Europe prend sa part et ne doit pas se culpabiliser, renvoyant plutôt les excités aux plus grands pollueurs de la planète que sont les Américains les Chinois. En revanche les intellectuels, bien absents, sont appelés à la rescousse pour penser le nouveau monde.

Si les Anglais s’en vont, par souci de commercer librement et surtout de s’aligner sur les États-Unis, l’essentiel de leur commerce reste tourné vers les pays européens, tandis que les États-Unis regardent vers le Pacifique. Le plus sage pour les Anglais du Brexit serait de conserver une relation forte dans la défense et les affaires étrangères avec l’Europe.

Le sentiment d’impuissance des citoyens en Europe vient de ce que la souveraineté des états a été déléguée en catimini depuis les années 50. Dans les faits, seulement cinq compétences exclusives ont été déléguées par les Etats : l’union douanière, les règles de concurrence, la politique monétaire pour l’euro, la conservation des ressources de la mer commerciale commune. Tout le reste est partagé ou en appui, notamment la santé :« l’Union n’a pas de compétence en la matière » p.9. Mais il existe un déficit d’information aux citoyens. Un rapport de 2005 en France remis à Dominique de Villepin est resté lettre morte. Or il existe une citoyenneté européenne selon l’article 9 du traité : elle permet de voter aux élections locales et un droit d’initiative populaire au niveau européen. Qui le sait ? Qui l’utilise ?

L’ultralibéralisme est une idéologie française qui distord la revendication historique libérale qui a conduit à l’indépendance américaine et à la révolution française. La défense de la dépense sociale française, qui représente plus que les dépenses de l’État, est un intérêt particulier dans toute l’Europe. Le retour de l’Etat dû au Covid ne devrait pas durer au-delà de la pandémie. Le droit et les institutions l’emportent même si l’Europe à 27 est partagée entre le Nord plus ouvert au large et le Sud plus étatiste parce que plus clientéliste. La France se situe en pays intermédiaire : ses citoyens manifestent surtout un conservatisme anti-industriel et radicalisent l’écologie pour « répondre à la rage ambiante ».

Reste une ambiguïté entre l’Europe à 27 et la zone euro à 19. La politique monétaire devrait faire partie de l’Europe, ou du moins les pays réunis autour de l’euro devraient avoir une représentation qui ne soit pas confondue avec celle des 27. Avec le Covid, les critères de Maastricht sont suspendus et la Commission pourra directement recourir à l’emprunt pour 900 milliards d’euros, deux fois le budget communautaire, même si l’interdiction de financer directement les Etats demeure. Manque cependant une gouvernance politique des crises, criante durant la débâcle financière de 2008, la crise grecque, et la pandémie Covid.

Un point sensible, laissé de côté par la pandémie, reste l’immigration. Elle représente 500 000 à 1 million de personnes par an dans toute l’Europe. C’est une compétence partagée de l’Union où Schengen fonctionne mais pas Dublin. Les solutions existent et ne sont pas mises en œuvre, par exemple le demandeur d’asile n’a pas à choisir son pays d’accueil. Il faudrait augmenter les moyens de Frontex et négocier des accords supplémentaires avec les pays limitrophes. On ne peut laisser non plus la charge de premier accueil aux Etats du sud tel que la Grèce ou l’Italie.

Au total, que signifie la souveraineté européenne ? Après le Covid, nous nous apercevons que la Chine est devenue une puissance mondiale d’influence, tandis que les États-Unis imposent leurs lois nationales et leurs GAFAM aspirateurs de données tout en se dégageant de l’OTAN. La souveraineté européenne est donc toute relative puisque nous dépendons des autres pour beaucoup de nos industries, de nos matières premières et de notre santé. À quelle fin récupérer cette souveraineté ? Dans le domaine monétaire, économique et politique : il nous faut encourager la recherche, développer le numérique, élaborer une véritable autonomie stratégique dont la pandémie a montré la carence, une politique industrielle, une sur les flux migratoires et développer une force d’intervention autonome. « Je propose que soit élaboré un traité d’union politique sur le modèle du plan Fouchet » p.95. Ce serait un projet collectif pour une diplomatie européenne.

Au total, ce petit livre fait le point sur l’Europe aujourd’hui du point de vue politique, un sujet important pour les Français et que la pandémie met en lumière de façon très crue.

Pierre Ménat, Dix questions sur l’Europe post-covidienne – Entre défiance et puissance, septembre 2020, L’Harmattan/éditions Pepper, 99 pages, €12.00

Pierre Ménat, France cherche Europe désespérément, février 2019, L’Harmattan/éditions Pepper, collection Témoignages dirigée par Sonny Perseil, 319 pages, 29€

Pierre Ménat est aussi l’auteur d’un roman chroniqué sur ce blog

Attachée de presse Guilaine Depis, 06 84 36 31 85 guilaine_depis@yahoo.com

L’Europe vue par ce blog

Pierre Ménat invité à analyser dans Causeur l’Europe post Covid

Dans un monde inquiétant, l’Europe en proie au doute

Pierre Ménat analyse l’Europe post-Covid

Dix questions sur l’Europe post-covidienne, tel est le titre de mon nouveau livre qui vient de paraître aux éditions Pepper-L’Harmattan. La pandémie de Covid-19 a accru l’anxiété d’un monde déjà en proie au doute et à l’inquiétude.

Le retour en force des États

Cette crise est d’abord la revanche des États. À l’intérieur des frontières, même les plus libéraux le reconnaissent : seule la puissance publique a la capacité matérielle et financière de lutter contre l’épidémie et ses désastreuses conséquences économiques. Et dans l’ordre international, les États redeviennent des acteurs majeurs. 

Tout naturellement, cette crise conduit à repenser le débat européen. Parmi bien d’autres, dix questions se posent. Quel rôle pour l’Europe dans un monde anxiogène ? Les effets du Brexit, le respect de la souveraineté des États, l’avenir du dogme libéral doivent être regardés sous un jour nouveau. Comment l’Europe peut-elle s’assurer que la reprise économique sera la plus verte possible ? Comment mieux gérer la zone euro, rapprocher l’Europe des citoyens, faire face au défi migratoire ? Le modèle institutionnel est-il adapté ? Et enfin, que signifie « la souveraineté européenne » ?

À ces questions, je propose mes réponses et les soumets à votre jugement.

Attardons-nous sur la dernière d’entre elles : la souveraineté européenne. Cette notion est mise en avant dans les discours du président Macron. Mais que signifie-t-elle ?

Le peuple européen reste introuvable

La souveraineté est une prérogative des États, un privilège des nations et en démocratie, l’apanage du peuple. Or, il n’existe ni État, ni nation, ni peuple européens.

Aussi cette souveraineté européenne est-elle exercée non par un seul titulaire mais plusieurs.

L’Union européenne assure les fonctions de souveraineté qui lui ont été déléguées par les États-membres, dans la limite de ses compétences. Celles-ci sont par exemple exclusives pour la monnaie, la concurrence ou la politique commerciale, partagées pour le marché intérieur ou l’immigration, mais inexistantes pour la diplomatie, la justice, la santé ou la défense. 

Dans ces derniers domaines, les instruments forgés au fil du temps restent de caractère intergouvernemental. Cela veut dire que personne ne tient la main de la France quand elle envoie des soldats sur théâtres extérieurs, vote au Conseil de Sécurité, ou gère son système de santé.

Une Europe à la souveraineté floue et dépendante de l’extérieur

Quant aux États non-membres, ils détiennent eux aussi une part significative de la souveraineté européenne. On pense naturellement au Royaume-Uni, mais aussi à la Suisse ou à la Norvège.

Entre les États et l’Union se situe une zone grise. On y trouve le Conseil de l’Europe et la Cour européenne des droits de l’homme. On y trouve l’espace à géométrie variable qui abrite par exemple Airbus ou Ariane Espace. Et bien sûr les relations bilatérales, parmi lesquelles le partenariat franco-allemand.

La souveraineté européenne pourrait résulter de la confédération de toutes ces énergies. Mais cela n’est pas suffisant. Car malheureusement, il est trop de cas où cette souveraineté est exercée par des acteurs extérieurs à notre continent. C’est vrai en matière énergétique, économique, industrielle, diplomatique ou militaire. 

La dépendance de l’Europe envers les deux superpuissances du XXème siècle est considérable. La boîte à outils des États-Unis demeure bien fournie quant à la monnaie, au commerce, à la technologie, aux forces militaires. Quant à la Chine, elle ne procède pas par décret mais par influence en tant qu’atelier du monde, géant numérique, bailleur de fonds. La crise du Covid a tardivement provoqué une prise de conscience de cette dépendance mais le mal est fait.

Même des puissances moyennes comme la Turquie tiennent les Européens sous leur coupe, notamment par la menace d’une vague migratoire.

Cette réalité relativise la querelle entre « européistes » et « patriotes ». Les uns comme les autres pourraient s’accorder sur un objectif commun : récupérer des pouvoirs que le Vieux Continent a laissé échapper à son contrôle.

Reprendre le contrôle

Comment y parvenir ? La réponse varie selon trois grands domaines.

Pour la monnaie, l’Europe a fait le plus difficile en se dotant, du moins pour les membres de la zone euro, d’une devise unique. Nul ne sait comment nos États auraient résisté aux crises – subprimes, défaillance de la Grèce, Covid – sans la Banque centrale européenne (BCE). Des propositions sont faites pour que l’euro soit géré de manière plus efficace et plus démocratique, en équilibrant le rôle de la BCE par une direction politique plus assurée.

Pour l’économie, le plan de relance adopté  par le Conseil Européen constitue un premier déblocage de l’instrument budgétaire, complété par la mise au rancart des critères de Maastricht. Mais des initiatives plus hardies sont nécessaires pour reconquérir notre indépendance industrielle ou numérique.

Souveraineté politique enfin. Celle-ci passe par la reconquête de la maîtrise des frontières communes du continent. Mais l’Europe doit aussi prendre en charge sa sécurité collective. Il ne faut pas se bercer de mots, s’illusionner sur des concepts ronflants comme l’autonomie stratégique ou le Schengen de la défense. L’Europe doit constituer la force diplomatique dont le monde a besoin.

Aborder ce problème sous l’angle de votes à la majorité ou d’un siège européen au Conseil de Sécurité de l’ONU n’a aucun sens. La souveraineté politique ne peut émerger des institutions européennes actuelles, trop diluées pour permettre l’émergence d’un projet marquant une volonté collective. C’est pourquoi je préconise de reprendre l’ambitieux plan Fouchet présenté par le Général de Gaulle en 1961, par la création d’un Conseil de Sécurité européen où siégeraient des États-membres de l’Union mais aussi des États non-membres comme le Royaume-Uni.

Jean-Jacques Bretou critique les romans de Kathya de Brinon, fondatrice de SOS Violenfance

2 romans de Kathya de Brinon aux éditions Maïa (par Jean-Jacques Bretou)

Ecrit par Jean-Jacques Bretou 20.10.20 dans La Une Livres, Critiques, Les Livres, Roman

2 romans de Kathya de Brinon aux éditions Maïa (par Jean-Jacques Bretou)
Des larmes dans les yeux et un monstre par la main, Kathya de Brinon, Éditions Maïa, 2018, 334 pages, 19 €

La femme aux cicatrices, Survivante de l’inceste, Kathya de Brinon, Éditions Maïa, 2019, 315 pages, 24 €

Deux livres pour pousser un cri, deux livres pour appeler au secours contre l’inceste et la pédocriminalité. Et un lourd réquisitoire prononcé par l’auteure qui témoigne de plus de 60 ans de souffrance après son viol par l’un de ses grands-pères à l’âge de 9 ans.

Kathya de Brinon a attendu longtemps mais sa parole n’en est que plus forte pour parler de son enfance définitivement gâchée et de sa vie d’adulte morcelée le 15 août 1948. Pour porter l’éclairage le plus juste sur les dégâts causés par ce traumatisme initial elle a pris son courage à deux mains et sa rage aidant a écrit sa biographie.

Née le 10 août 1948 dans une famille où « l’amour n’existait pas », sauf du côté de ses grands-parents paternels. Une famille catholique, bien-pensante, apparemment normale, vivant au Raincy, près de Paris, où la mère détestait pas sa fille cependant. Elle va découvrir bien avant sa communion solennelle, à 9 ans, la double face de « pépé Henri ». Le bonhomme, son grand-père paternel, va l’attirer dans les buissons de la propriété du Raincy. Il commencera par des attouchements sur « sa petite femme », avant de la violer et de la prostituer dans un hôtel louche. Kathya à cette époque est condamnée au mutisme, en échange on lui donne des billets, l’argent de la prostitution, et l’on profère des menaces à l’encontre de ses grands-parents paternels qu’elle aime tant ! Ses résultats scolaires s’en ressentent, sa croissance aussi, elle passe de l’anorexie à la boulimie. Malgré tout, même privée de parole elle va réussir en dehors du cursus conventionnel ses études. À l’heure où les filles rencontrent des garçons, ayant perdu tous repères, tout discernement, elle se jette dans les bras des hommes les plus dangereux qui se révèlent être des violeurs. Elle vivra alors les affres de l’avortement qui même après la Loi Veil restent une épreuve traumatisante. Elle en viendra, tant le remord est grand, à prénommer l’enfant qui n’a pas vu le jour, elle vivra avec « Alexandre », un fantôme. Puis, refusant de connaître à nouveau l’interruption de grossesse elle aura enfin un petit plein de vie mais sans père, Mickaël, le frère de l’enfant « mort » Alexandre. Et puis un jour, après des essais de psychothérapie, elle rencontrera un homme qui l’aime. On croit que tout va alors s’éclairer, devenir beau mais les cicatrices sont là, elle multiplie les tentatives de suicide, jamais elle ne connaîtra l’orgasme, elle vivra de terribles crises d’amnésie. Kathya ne semble pas faite pour le bonheur, il lui faut cependant vivre pour enfin trouver cette parole libératrice et pouvoir venir en aide à ses sœurs et ses frères qui ont connu le même problème. Kathya expose sa vie pour se battre contre la pédocriminalité.

Jean-Jacques Bretou

Après des études de Droit et de Psychologie, Kathya de Brinon a étudié le journalisme. Elle enseignera pendant plusieurs années avant de trouver sa voie dans la presse professionnelle lorsqu’elle sera nommée rédactrice en chef d’une revue spécialisée en électronique. Puis elle créera sa Société d’édition afin de lancer la première revue bilangue dans ce domaine.

Les Editions des Coussinets recommandées par Santé Cet pour faire le deuil d’un animal

Comment faire le deuil de son animal de compagnie ?

 

L’animal fait, on le sait, partie intégrante du foyer. Bien entendu, cela n’a rien à voir avec la disparition d’un être humain, mais lorsqu’il nous quitte, la peine, le chagrin, la tristesse qui s’ensuivent sont tout aussi importants, même si certains peuvent ne pas le comprendre ou le partager.

La perte d’un animal est donc aussi douloureuse que celle d’un proche

Selon une étude menée par Esthima qui lance la première marque-enseigne de pompes funèbres animalières en France (voir encadré) et Wamiz, pour 89 % des Français la mort de leur animal de compagnie a été aussi douloureuse que celle d’un proche. Seuls 20 % se sont sentis de tous lors du chagrin. 90 % gardent en souvenir une photo de leur animal, 53 % des jouets ou accessoires, 21 % une touffe de poils. Et toujours selon cette étude, 1 maître sur 2 souhaiterait organiser une cérémonie funéraire pour son animal.

Trois phases pour le processus de deuil

Le deuil, qu’il soit celui d’un animal ou d’un humain suit le même processus. Il s’articule en trois phases s’enchaînant :  le choc (la mort peut être plus ou moins brutale), le déni pour arriver à l’acceptation.

Le risque de la dépression peut guetter certains maîtres

Mal vécu, cela peut conduire jusqu’à la dépression du maître et/ou d’un des membres de la famille. Un état pathologique qui s’installe généralement lors de la troisième phase et qui peut alors nécessiter un soutien médical dans certains cas. Il ne faut pas refuser une aide médicale.

Ne pas cacher la mort de l’animal aux enfants

On craint parfois que la mort soit davantage mal vécue par les enfants ce qui ne semble pas être le cas selon de nombreux sociologues. Leur réaction est même qualifiée de « naturelle » si l’on peut employer cet adjectif en telle circonstance.

Dans tous les cas, il ne faut pas chercher à leur cacher voire à l’aborder et leur en parler tout en évitant les détails qui pourraient les choquer.

Ne pas avoir de honte et en parler

Il n’y a pas à avoir de honte à être triste et de souffrir de la mort de son animal. En parler peut être « libérateur ». Il faut bien entendu trouver les oreilles attentives et éviter les personnes qui ne vous comprendraient pas. Votre vétérinaire est en première ligne. Ne sous-estimer pas tout ce que lui peut aussi ressentir concernant la mort d’un animal. Les soins, la maladie, l’accident la vieillesse conduisant à la mort parfois par euthanasie est un moment difficile pour lui. Il doit aussi parfois faire face à des reproches, des critiques de la part des maîtres, même si cela est injustifis.

La mort des animaux fait partie de son métier et votre vétérinaire saura vous écouter et vous accompagner dans ce dur moment.

Il existe plusieurs possibilités.

L’incinération qui peut être individuelle ou collective. Le maître récupère dans ce cas les cendres qui pourront être conservées dans une urne ou bien répandues dans un jardin.

S’en remettre à son vétérinaire. Il est possible de confier au vétérinaire le soin de faire incinérer votre compagnon ou bien de contacter un équarisseur puisqu’il est habilité à le faire en remplissant les formalités nécessaires. Vous devrez en assurer les frais.

L’enterrement. Une vingtaine de cimetières animaliers existent en France. Cette solution a un coût, car il faut acheter un cercueil, louer une concession et entretenir la tombe toute l’année.

Enterrer son animal dans son jardin. Il faut pour cela respecter certaines obligations qui ne sont pas toujours respectées par les maîtres. La loi stipule que l’animal doit peser moins de 40 kg. Sa dépouille doit être enfouie à 1,20 mètre de profondeur et à distance de 35 mètres de toute habitation ou de point d’eau. Elle doit être recouverte de chaux vive avant d’être enterrée.

Être enterré avec son animal. La loi française n’autorise pas que le corps d’un animal soit placé dans un caveau familial.

Le chien Félix est à l’origine d’une jurisprudence interdisant d’être enterré avec son animal de compagnie.

Il existe toutefois des possibilités pour être inhumé avec son compagnon, tout en respectant la loi.

Le fait que dès lors que l’on dispose d’une propriété privée, le code de l’administration communale peut autoriser l’enterrement de personnes (à plus de 35 mètres de l’enceinte d’une ville, village ou bourg). Dans ce cas, la « jurisprudence Félix » ne s’applique pas (l’acteur Alain Delon a par exemple prévu d’être enterré avec ses chiens et chats).

Enfin, il existe désormais des cimetières virtuels pour animauxdisponibles sur Internet ; certains sont gratuits. On les trouve dans les moteurs de recherches, tout comme des sites permettant de rendre hommage à son compagnon.

Une maison d’édition pour les chiens et chats disparus. Pour garder un souvenir du compagnon qui a fait partie de votre vie et qui vous a quittés les Editions des Coussinets propose de vous aider à publier un souvenir qui vous accompagnera après son départ : un livre-souvenir comportant des pantges de texte et des photos. L’aide peut aller de la simple mise en page de votre texte et de vos photos avec impression du nombre d’exemplaires souhaités, jusqu’à la rédaction complète de votre texte après entretien enregistré et mis en forme.

Le Groupe Veternity* lance en France la marque Esthima. Partenaire historique des vétérinaires, et spécialiste de la crémation animale, l’ex La Compagnie des Vétérinaires propose aujourd’hui avec Veternity une offre complémentaire au million de propriétaires qui ne passent pas par une clinique lors du décès de leur animal.

Sa mission : « Accompagner les propriétaires à chaque étape des obsèques personnalisées qu’ils souhaitent organiser pour leur compagnon. Et une unique conviction : le droit au respect de l’animal se doit d’être prolongé au-delà de sa vie », explique David Buisset, DG Esthima France.

Depuis l’origine, en France, les familles passent, lors de la mort de leur animal de compagnie, par un vétérinaire qui lui-même s’adresse ensuite à un centre de crémation. Aujourd’hui, avec Esthima, les familles peuvent également se rendre directement dans ses agences et centres de crémation. Différentes formes de prise en charge sont possibles :

– Le corps de l’animal est confié directement aux agences ou crématoriums Esthima où il est pris en charge rapidement

– Esthima propose également la prise en charge à domicile : nouveau service actuellement en cours de mise en place

– Le propriétaire passe par son vétérinaire : dans ce cas,

les équipes Esthima prennent en charge l’animal au sein de la clinique.

Esthima accompagne de A à Z les propriétaires d’animaux au moment du décès de leur compagnon de vie, de la prise en charge du corps à la remise des cendres après un « Service de Crémation Privé », en passant par l’organisation d’hommages.

Deux services de crémation sont proposés, individuelles (« Référence ») ou collectives (« Plurielle »), avec un tarif s’établissant de 61 à 290 €.

Les conseillers funéraires Esthima sont formés spécifiquement pour guider les propriétaires d’animaux dans les démarches à effectuer selon le lieu de décès, en clinique ou à domicile.

Esthima met en place une multitude de moyens pour assurer le suivi de l’animal confié. « La transparence est une valeur majeure pour la marque, nous améliorons donc sans cesse nos process pour pouvoir communiquer aux propriétaires qui le désirent les différentes étapes de la prise en charge et de la crémation de l’animal », poursuit-il. « Nous savons également que les familles nouent des relations de plus en plus fortes avec leurs animaux. Nous leur proposons donc un accompagnement émotionnel via un ‘’soutien psychologique’’. Notre ambition est de faire d’Esthima la référence des pompes funèbres animalières auprès des 60 millions de propriétaires d’animaux en France. »

Esthima s’appuie sur un réseau de 14 crématoriums dans l’Hexagone et ouvre sa première agence funéraire animalière dans la métropole lyonnaise (à Décines-Charpieu). Prochaine étape : l’ouverture de 5 nouvelles agences sur le territoire en 2021.

C’est un engagement sociétal qui est prône: même dans la mort, l’animal mérite de la considération et du respect. Esthima s’engage pour faire évoluer la législation française sur le respect de l’animal. Aujourd’hui, d’un point de vue réglementaire, le corps d’un animal défunt est considéré comme un déchet et traité comme tel.

La conviction d’Esthima est que l’animal, même après sa mort, mérite de la considération et du respect, tout comme le besoin psychologique pour les maîtres de faire leur deuil via des obsèques dignes. La marque s’engage à continuer à faire bouger les lignes (sociétales, législatives), dans un objectif de progrès (pour l’humain, l’animal, la planète).

Pour en savoir plus…

Le site Esthima : www.esthima.fr ; service client, tél. :03 20 61 22 92

A noter qu’Esthima propose également un cimetière virtuel – L’animorial– afin de permettre aux maîtres d’entretenir le souvenir en mode digital ainsi qu’une sélection d’articles funéraires pour animaux de compagnie sur son site internet (urnes dès 90 €, bijoux cinéraires dès 110 €, articles souvenir dès 26 €, cadre photo dès 44 €)

*Ex La Compagnie des Vétérinaires, groupe créé il y a 25 ans autour d’un projet éthique : offrir une solution de fin de vie digne aux animaux domestiques.

La question se pose pour de nombreux maîtres ayant perdu leur compagnon. Faut-il ou peut-on reprendre un nouvel animal ? Il faut laisser le temps et lorsque cela est envisagé garder à l’esprit que ce sera un nouveau lien d’affection qui se créera avec un autre animal. Il ne viendra pas remplacer celui disparu, ce dernier restera dans votre cœur et ne n’est pas lui faire « offense » ou l’oublier.

L’assurance santé animale SantéVet propose une option garantie décès pour chien et une option garantie décès pour chat.

Cette garantie permet à faire face aux frais liés à la disparition de son animal de compagnie. Voire à retrouver un nouveau compagnon. Ce qui n’est pas trahir la mémoire de celui qui est parti.

Santé Vet

Ensemble, prenons soin de votre animal

Photos : Shutterstock

 

Voyager en pensée grâce à la littérature d’Anne-Lise Blanchard (sur Breizh info)

Anne-Lise Blanchard est née à Alger en 1956. Elle a été successivement danseuse, chorégraphe, puis thérapeute. Depuis 2014, elle travaille au sein d’une organisation humanitaire tournée vers les chrétiens d’Orient. Elle est renommée pour ses recueils de poésie ; une dizaine sont parus à ce jour.

Dans son livre, elle tient un carnet de route minutieux de ses voyages dans le levant entre août 2017 et août 2018. Elle a visité pour le compte de son association de multiples communautés chrétiennes soit pour apporter du matériel, soit pour inspecter l’avancement des travaux financés par son organisation.

Les communautés chrétiennes du Levant sont nombreuses et diverses. À côté des catholiques latins, nous trouvons les maronites (qui sont catholiques), les melkites (terme qui signifie « royaux » en grec, car ils pratiquaient la religion de l’empereur d’orient) qui se sont ralliés à Rome, les orthodoxes qui sont les melkites qui ont refusé de rejoindre l’Église catholique. Nous avons encore l’Église jacobite dite encore église syriaque orthodoxe, qui est monophysite, c’est-à-dire qu’elle ne reconnaît qu’une seule nature au Christ, la divine ayant absorbé l’humaine. Orthodoxes et catholiques estiment eux que les deux natures cohabitent sans se mêler. Entre 1656 et 1830, une partie des jacobites se rallièrent à Rome et fondèrent l’église syrienne catholique.

Un autre grand courant chrétien est l’Église nestorienne. Elle va plus loin que les positions catholiques et orthodoxes en affirmant que deux hypostases l’une humaine et l’autre divine coexistent dans le Christ. On les appelle également Assyriens ou Chaldéens. Une partie d’entre eux s’est ralliée à Rome tandis qu’un schisme s’est produit en 1968, lors de l’adoption du calendrier grégorien qui a été refusé par une partie des fidèles.

Toutes ces communautés sont menacées et le nombre des fidèles décroît dangereusement du fait de l’émigration, le principal pays d’accueil étant l’Australie ravie de renforcer sa population par des personnes qui ne remettront pas en cause le mode de vie australien.

Mme Blanchard est d’abord allée en Syrie, dans des villages ou quartiers entièrement chrétiens d’où elle nous décrit les charmes et les églises. Mme Blanchard est favorable à Bachar El Assad et ne comprend pas la politique française. Il est certain que les soi-disant syriens libres sont en réalité des djihadistes qui s’en sont violemment pris aux chrétiens et non des adversaires démocrates du président El Assad. Les fidèles du Christ sont donc tous du côté du gouvernement de Damas, qui leur assure la sécurité et leur permet de vivre librement. Bachar El Assad a même déclaré récemment : « les chrétiens ne sont ni des invités ni des oiseaux migrateurs. Ils appartiennent aux origines de la nation et sans eux il n’y aurait pas de Syrie. » Aucun président français n’a reconnu avec une telle force que les racines de son pays étaient chrétiennes. Bien sûr, Mme Blanchard est partiale et met de côté les accusations qui pèsent sur M. El Assad, les bombardements chimiques, (dont il est difficile de savoir s’ils ont eu lieu ou pas), les exactions, les exécutions sommaires. La révolte de 2011 n’a pas été importée de l’étranger ; elle est née spontanément au sein d’un peuple qui ne supportait plus son despote. Son drame est d’avoir été confisquée par les islamistes.

Mme Blanchard s’est rendue également en Jordanie, où la communauté chrétienne s’accroche comme elle peut. La pression musulmane qui s’exerce sur elle est forte, par exemple les fidèles du prophète boycottent les magasins et les entreprises des chrétiens ce qui les empêchent de gagner leur vie.

Dans le dernier pays visité, l’Irak le gouvernement autonome kurde protège les chrétiens, mais il ne peut guère faire autrement du fait de la protection que lui accordent les gouvernements occidentaux. Mais lors de l’occupation de Daesh, nombre de terres chrétiennes ont été confisquées par des musulmans qui ne les ont pas rendues à la libération.

Ce livre est un guide de voyage, il permet de voyager en pensée dans des contrées peu connues, mais belles de l’Orient compliqué (dixit le général de Gaulle) et nous dépayse ce qui est le but de toute littérature.

Christian de Moliner

Illustration : DR
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine 

Frederika Abbate montre « les dérives auxquelles nos sociétés peuvent déboucher, si elles renoncent à l’éthique »

Dans les colonnes de Wukali, il est exceptionnel que la science-fiction soit mentionnée. Une fois n’est pas coutume, et c’est bien dans ce genre littéraire que nous pouvons sans mal ranger le roman de Frédérika Abbate : Les anges de l’histoire.

Point de problème, que l’on apprécie ou pas la science-fiction, force est de reconnaître qu’elle est une sorte de prospective sur le réalisable dans le futur. Parfois, le temps est cruel pour les auteurs, mais d’autres fois, leurs prédictions se réalisent. Quoi qu’il en soit, l’intérêt et la qualité d’un roman de science-fiction tiennent avant tout dans le côté « réaliste » de la description du futur. Que ce que nous percevons, vivons, pressentons, soit perçu comme un chemin possible, une graine qui va potentiellement germer dans l’avenir. Et c’est le cas dans ce roman.

C’est l’histoire de Soledad (un garçon et non une fille), de son enfance à ce qui peut-être considéré comme son apothéose. Soledad est un artiste, sensible, l’homme d’une passion, d’une sorte de chimère inaccessible, on dirait un romantique. L’art pour lui, passe par l’instrument qu’il découvre lors d’une fugue alors qu’il est adolescent : l’ordinateur. Toute son œuvre est basée sur la cybernétique, tout est mouvement, évolution. Soledad dans ses œuvres entremêle son talent, le cybernétique et le sexe. Car le sexe est très présent dans sa vie et dans son entourage, d’où des descriptions, des scènes que les personnes prudes trouveront très « crues ».

Après un début de vie assez « bohème » qui le mène en Asie et en Russie, il revient dans un Paris en décomposition. Il n’y a plus aucune barrière morale, la « loi de la jungle » règne. C’est le triomphe de l’argent, d’aucuns diront du veau d’or, la pauvreté est partout, les riches défendent leurs privilèges, parfois durement, voire avec cruauté. La vie n’a plus aucun prix. Vision assez apocalyptique.

Il rencontre un groupe de dissidents vivant dans les arbres dans les ruines du faubourg Saint-Germain. Il se trouve confronté à une sorte de complot mondial de transhumanistes, dont le but est le remplacement progressif des humains (enfin des humains qui n’ont pas les moyens). Comme tout est basé sur l’assouvissement des fantasmes les plus fous, on se retrouve avec un vrai zoo humain, mais pas comme ceux des colonialistes, mais avec des personnes génétiquement modifiées en animaux, ainsi des mi-homme, mi-cochon, ou mi-femme mi-panthère (bien sûr ce zoo n’est qu’un vaste bordel de luxe).

Soledad et son groupe vont lutter pour dénoncer ce complot et mettre un terme à ces agissements.

Frédérika Abbate aborde de grands sujets qui parcourent notre société occidentale moderne : les manipulations génétiques à partir des cellules souches, le mythe de l’immortalité grâce à la science, la confusion dans l’identité sexuelle, la confusion générationnelle, la puissance de l’argent roi.

À travers, une vraie fiction, elle nous montre les dérives auxquelles nos sociétés peuvent déboucher, si elles renoncent à l’éthique, si l’individualisme triomphe sur l’intérêt général, sur le vivre social, si l’Art avec une majuscule ne devient qu’un produit commercial comme un autre et non la glorification de l’Homme et de son génie.