La sélection du Prix de la Fondation Charles Oulmont (Fondation de France) compte « Juste avant ma mort » au milieu d’auteurs très célèbres de grandes maisons.

Seul face au cancer, Christian de Moliner aimerait partager ce qu’il ressent, est prêt à témoigner de ce qu’il ressent…

Le roman vrai bouleversant d’un écrivain en fin de vie regardant la mort droit dans les yeux avec dignité et recherchant un peu d’amour pour l’accompagner dans son ultime voyage

Un roman déjà sélectionné pour le Prix littéraire Fondation de France 2019 (catégorie Fondation Charles Oulmont, sous l’égide de la Fondation de France)

https://www.fondationdefrance.org/fr/fondation/fondation-charles-oulmont

Etaient présents dans la réunion du jury littéraire du 28 mars 2019 ayant retenu ce roman de Christian de Moliner : Joël Schmidt, Philippe Oulmont, Jean Picollec, Laurence Plazenet, Patricia Reznikov, Florence Roussel et Marie-JoséStrich. (avec Cécilia Dutter et Nicole Jeanson excusées)

Restent dans la course dans la catégorie Romans : Jérôme Bastianelli (Grasset), Alexis Brocas (Phébus), Hélène Frappat (Actes Sud), Cyril Gely (Albin Michel), Caroline Lamarche (Gallimard), Arnaud Leguern (Le Rocher), Didier Le Pêcheur (Lattès), François-Guillaume Lorrain (Flammarion), Isabelle Marrier (Flammarion), Colette Mazabrard (Verdier), Christian de Moliner (Picollec), Nathalie Piégay (Le Rocher), Pauline Préval (Albin Michel), Olivia Resenterra (Serge Safrzan), Gwenaëlle Robert (Robert Laffont).

Prochaine réunion du jury le 4 juin 2019 à 15h.

 

 

Breizh-info met à l’honneur « juste avant ma mort » de Christian de Moliner aux éditions Jean Picollec

Interview de Christian de Moliner sur Breizh-info https://www.breizh-info.com/2019/04/02/115308/interview-christian-de-moliner-roman-juste-avant-ma-mort

Christian de Moliner vient de publier un roman, Juste avant ma mort, chez l’éditeur breton Jean Picollec. Jean Picollec qui est un « menhir » du petit monde de l’édition parisienne n’a jamais oublié ses racines bretonnes. Notamment, il a mis en place et anime le prix Bretagne décerné chaque année à un ouvrage qui parle de cette belle région. Au stand qu’il tient chaque année au salon du livre de Paris, nombre de ses « compatriotes » viennent le saluer, car ils savent qu’ils recevront le meilleur accueil.

Juste avant ma mort de Christian de MOLINER, éditions Jean Picollec, 14 € 

Augustin Miroux est au stade terminal de son cancer du poumon. Meurtri par l’attitude de sa femme qui envisage sa vie sans lui, il se réfugie dans sa ville natale, Dijon, pour se replonger dans son passé. Il contacte la fille d’une camarade de classe, dont il redoute d’avoir jadis provoqué le suicide, et se fait passer auprès d’elle pour son père qu’elle n’a pas connu. Lui, qui est froid et distant avec ses trois fils, construit rapidement une relation chaleureuse avec sa fausse fille, mais celle-ci dérape et Augustin est à nouveau saisi par le vertige du mal. Sombrera-t-il comme jadis dans une turpitude déshonorante ? Parviendra-t-il à dompter ses démons ? Ce roman poignant, au suspense prenant, dresse le portrait attachant de deux êtres qui essayent, en se rapprochant, de donner un sens à leur vie marquée jusqu’alors par la solitude.

Breizh Info : Votre héros, Augustin Miroux, est professeur agrégé de mathématiques comme vous. Est-ce un ouvrage autobiographique ?

Christian de MOLINER : J’ai prêté en effet quelques-uns de mes traits à mon personnage : ses études au lycée Carnot de Dijon, son agrégation de mathématiques et surtout sa maladie. Comme lui, je suis atteint d’un cancer du poumon d’origine génétique alors que je n’ai jamais fumé. Mais la comparaison s’arrête là : j’ai une fille et non trois garçons et surtout j’espère être plus sympathique que mon « héros » ! Augustin est égocentrique, peu ouvert sur les autres. Alors que l’issue fatale se rapproche, il est désemparé, car il se sent seul, bien qu’il soit marié et qu’il ait trois fils.

Breizh Info : Le personnage qui devient plus humain alors qu’il va mourir est un grand classique de la littérature !

Christian de MOLINER : J’ai essayé d’être original sur ce sujet qui, en effet, a été traité dans de multiples romans et le plus souvent de la même façon. La « rédemption » d’Augustin est ambiguë et s’appuie sur une forfaiture. Il se fait passer pour son père auprès de Caroline, la fille d’une ancienne camarade de classe dont il redoute d’avoir provoqué le suicide. Arrivera-t-il à avouer la vérité à Caroline ?

Breizh Info : Qu’est-ce que la G.S.A dont est atteinte Caroline ?

Christian de MOLINER : En anglo-saxon, « genetic sexual attirance », en français « attirance sexuelle génétique ». C’est un trouble hypothétique qui frappe un frère et une sœur, un père et une fille, une mère et un fils qui ont été séparés à l’enfance et ne se retrouvent qu’à l’âge adulte. Celui qui est atteint de cette névrose confond attirance affective et sexuelle.

Breizh Info : Juste avant ma mort est le deuxième tome d’une série Les voyages glacés. N’est-ce pas gênant ?

Christian de MOLINER : Ce roman est autonome et il n’est nul besoin d’avoir lu le premier opus, Thanatos et Éros, pour suivre l’intrigue. Je suis en train de finir le dernier tome qui s’intitulera L’orée de la nuit. Lui sera entièrement autonome.

Breizh Info : Votre roman se déroule à Dijon.

Christian de MOLINER : En effet ! La capitale des ducs de Bourgogne est effectivement un des personnages de mon livre, et Jennifer Monot de Francenet.info, qui a écrit une critique de mon ouvrage et qui a vécu à Dijon, l’a bien souligné.

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine – V

« Juste avant ma mort » : un héros vraiment antipathique ou simplement humain ?

Juste avant la mort de Christian de Moliner, suite au Panégyrique de l’empire

 Augustin Miroux, le héros, un personnage pour le moins peu sympathique 

Here an author who features his hero under not very congenial facets

Dans son dernier livre, Juste avant ma mort, Christian de Moliner, remet en scène Augustin Miroux, ce personnage très antipathique que nous avions connu dans le précédent roman : Panégyrique de l’empire.

Revenu de Prague, notre personnage est sous traitement car il est atteint d’un cancer. Ne supportant pas le traitement, un jour au lieu d’aller à l’hôpital, il prend le train pour se rendre à Dijon. Il sait que sa femme va être inquiète, mais il est loin de culpabiliser : tout d’abord il sait qu’elle a un amant avec qui elle doit partir à Venise après son décès, mais en plus il craint qu’elle n’arrive à le convaincre de revenir. Dijon, ville de son enfancequ’il a quittée pour ses études et dans laquelle il n’est jamais revenu. Dijon, ville de son premier amour, mais aussi des premiers ravages qu’il a fait aux autres. Hélène, ne s’est-elle pas suicidée de sa faute ? Il a fui et Dijon et lui-même après qu’elle se soit jetée de la tour de Bar de l’ancien palais ducal. De fait, on apprend les causes de ce suicide, et il est certain qu’Augustin par son égocentrisme et son total irrespect de ce qui n’est pas son nombril y est pour beaucoup ( lui, il s’absout en quelque sorte en se disant qu’à l’époque il n’était qu’un jeune homme immature. De fait il n’a pas beaucoup évolué !).

Mais il est quand même capable de faire pire. A Dijon il prend contact avec Caroline, la fille d’Hélène et quand celle-ci lui dit qu’il est son père, après de très brefs moments de scrupules, il ne fait rien pour la détromper. Il trouve une excuse à tout (en plus il va mourir et est très occupé à se lamenter sur son sort). Il sait qu’il fait du mal, mais en quelque sorte ce n’est pas de sa faute, toujours celles des autres (s’il a des relations plus que distendues avec ses fils c’est qu’ils ne l’ont pas compris et qu’ils refusent de lui pardonner ses absences et ses turpitudes, Caroline est en souffrance, ce serait la faire encore plus souffrir que de lui dire la vérité (du moins de son vivant, il se promet de prendre les mesures nécessaires pour qu’à sa mort son notaire lui dise qui est son vrai père en lui versant une assurance-vie)) et tout à l’avenant. De fait il explique sa vie, essentiellement parce qu’il est issu d’un milieu modeste et que les autres n’étaient que des bourgeois. Et oui, il est méchant et envieux !

Bon, il a quand même des scrupules, surtout d’avoir couché avec la belle Lizaviéta à Prague, et il est très fier de lui d’avoir résisté aux pulsions sexuelles le poussant à faire de même avec Caroline. Et puis il devient lucide se trouvant : « inconséquent, incohérent, grotesque et méchant ». Mais cela ne l’empêche pas de se plaindre beaucoup sur ses malheurs.

Autant Caroline est touchante dans sa quête de son père, prête à se rattacher à n’importe qui, pourvu qu’il la fasse rêver, autant Augustin est vraiment ignoble, lâche et vraiment très, très antipathique.

Rare sont les romans où le personnage est autant dénué d’empathie et avec un ego si sur-développé.

Émile Cougut


Juste avant ma mort
Christian de Moliner

éditions Picollec. 14€


Christian de Moliner est né le 2 décembre 1956 à Dijon.
Il est marié à Sylvie et est le père d’Anne. Il est agrégé de mathématiques et à été longtemps professeur de classes préparatoires au lycée Wallon de Valenciennes.
Il est passionné d’histoire et de chroniques anciennes. Il a publié une vingtaine de romans et deux livres d’informatique

Jennifer Monnot, première lectrice de « Juste avant ma mort » de Christian de Moliner sur France Net Infos.

Augustin Miroux est au stade terminal de son cancer du poumon. Alors qu’il devait aller à une de ses séances de chimiothérapie, ses vieux démons refont surface … Meurtri par une épouse qui ne rêve que d’aller à Venise avec son amant après sa mort et 3 enfants indifférents à son sort, il éprouve le besoin soudain de retourner dans sa ville natale, Dijon, qu’il a quitté il y a près de 40 ans suite à une tragédie …

Il cherche alors à retrouver la fille d’une ancienne connaissance de son passé qui s’est suicidée avant qu’il ne parte de Dijon. Croyant être responsable de cette mort tragique, il se retrouve à se faire passer pour le père qu’elle n’a jamais connu et à s’embourber dans un mensonge qui le dépasse.

« Juste avant ma mort » de Christian Moliner parait aux éditions Jean Picollec. Ce roman assez sombre nous surprend par le portrait attachant d’un homme qui sait qu’il ne s’en sortira pas et celui d’une jeune fille qui croit absolument avoir retrouvé le père qu’elle n’a jamais connu. Leur relation devient alors assez ambigües, la solitude les ayant au final rapprochés. Christian Moliner a su nous transporter à Dijon, dans ses rues et dans son patrimoine. Ancienne Dijonnaise, j’ai pu facilement me plonger dans ce roman qui m’a rappelé ma ville d’adoption lorsque j’étais étudiante. Tout le long du roman, on se demande ce qui ronge réellement Augustin et finalement on le comprend de vouloir rechercher un peu d’affection. Un joli roman qui se lit d’une traite et qui nous rappelle combien nous aimerions nous aussi avoir quelqu’un à qui on manquera avant de mourir.

« Juste avant ma mort » de Christian de Moliner aux éditions Picollec (parution 19/02/19)

Parution le 19/02/19

Résumé : Polémiste aigri et rageur, Augustin Miroux est atteint d’un cancer du poumon au stade terminal. Alors que sa femme tourne doucement la page de leur vie commune, il s’enfuit à Dijon, sa ville natale pour se confronter aux fantômes de son passé. Il contacte la fille d’une camarade de classe dont il redoute d’avoir provoqué jadis le suicide et se fait passer auprès d’elle pour son père qu’elle ne connaît pas. Lui qui est froid et distant avec ses fils, construit rapidement une relation chaleureuse avec sa fausse enfant, mais celle-ci dérape et Augustin est à nouveau saisi par le vertige du mal. Sombrera t-il, comme jadis, dans un cloaque pestilentiel ? Ou parviendra t-il enfin à surmonter ses démons ?

Ce roman poignant et captivant dresse le portrait attachant de deux êtres qui essayent, en se rapprochant, de donner un sens à leur vie marquée jusqu’alors par la solitude.

Biographie

Christian de MOLINER est né le 2 décembre 1956 à Dijon.
Il est marié à Sylvie et est le père d’Anne. 
Il est agrégé de mathématiques et à été longtemps professeur de classes préparatoires au lycée Wallon de Valenciennes. 
Il est passionné d’histoire et de chroniques anciennes.
En préretraite il se consacre désormais à son métier de coeur l’écriture. 
Il a publié une vingtaine de romans et deux livres d’informatique.