« Les infos en 10 mots » évoquent les assassinats de Goldman et Curiel (6 mai 2015)

Les assassinats de deux activistes d’extrême gauche revendiqués plus de trente-cinq ans après les faits

Catégorie : France

mercredi 6 mai 2015 – 19:15:30

C’est un mystère vieux de plus de trente-cinq ans qui vient peut-être d’être résolu. Dans un livre intitulé Le Roman vrai d’un fasciste français (La Manufacture de livres), paru le 24 avril, René Resciniti de Says revendique les assassinats de deux figures de l’extrême-gauche des années 1970, Henri Curiel et Pierre Goldman. Mais comme le rappelle Livres Hebdo, qui relaie l’information mercredi 5 mai, l’ancien membre de l’Action française ne pourra pas être mis en examen pour ces deux meurtres, car il est mort en 2012, à l’âge de 61 ans.

Dans son livre, l’ex-parachutiste affirme avoir participé à l’assassinat du militant communiste Henri Curiel, tué par deux hommes dans l’ascenseur de son immeuble parisien, le 4 mai 1978. René Resciniti de Says affirme également…

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France TV info fait du livre de Christian Rol un événement (6 mai 2015)

Capture d’écran 2015-05-07 à 11.23.12.pnghttp://www.francetvinfo.fr/faits-divers/meurtres/il-revendique-les-assassinats-de-deux-activistes-d-extreme-gauche-35-ans-apres-les-faits_896345.html

C’est un mystère vieux de plus de trente-cinq ans qui vient peut-être d’être résolu. Dans un livre intitulé Le Roman vrai d’un fasciste français (La Manufacture de livres), paru le 24 avril, René Resciniti de Says revendique les assassinats de deux figures de l’extrême-gauche des années 1970, Henri Curiel et Pierre Goldman. Mais comme le rappelle Livres Hebdo, qui relaie l’information mercredi 5 mai, l’ancien membre de l’Action française ne pourra pas être mis en examen pour ces deux meurtres, car il est mort en 2012, à l’âge de 61 ans.

Dans son livre, l’ex-parachutiste affirme avoir participé à l’assassinat du militant communiste Henri Curiel, tué par deux hommes dans l’ascenseur de son immeuble parisien, le 4 mai 1978. René Resciniti de Says affirme également avoir participé au meurtre de Pierre Goldman, ancien membre du service d’ordre des étudiants communistes de la Sorbonne, devenu guérillero au Venezuela puis gangster, tué par balle le 20 septembre 1979 dans le 13e arrondissement.

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Le mystérieux « Gustavo » 

A l’époque, ces deux meurtres avaient été revendiqués par une organisation d’extrême droite inconnue, baptisée « Honneur de la police ». René Resciniti de Says affirme, en fait, avoir agi en tant que membre du SAC, le service action chargé des basses besognes du parti gaulliste. En 2012, un blog du Monderelayait déjà l’identité de Resciniti de Says, alias « Gustavo », l’homme qui revendiquait de façon anonyme le meurtre de Goldman dans un documentaire diffusé en 2010 par Canal+.

Dans ce post de blog, les journalistes du Monde rappellent que René Resciniti de Says, au-delà de son appartenance aux Camelots du roi et à l’Action française, était également un ancien parachutiste devenu mercenaire au Liban puis en Afrique, aux côtés notamment de Bob Denard.

« Une tache dans l’histoire de la France »

Après la révélation de son implication dans les meurtres d’Henri Curiel et de Pierre Goldman, Noël Mamère a demandé une nouvelle fois l’ouverture d’une commission d’enquête. « Les déclarations de René Resciniti de Says doivent être prises avec réserve, mais elles prouvent que l’ouverture d’une commission d’enquête se justifie plus que jamais, a déclaré le député écologiste, interrogé par francetv info. Tant que ce ne sera pas fait, ces assassinats resteront une tache dans l’histoire de la France. »

« Il est évident que ces assassinats ont été commandités par quelqu’un, par un organe para-étatique dépendant du pouvoir », a ajouté Noël Mamère. L’élu a toutefois estimé qu’il y a peu de chances que les archives des services secrets soient rendues accessibles. « Je demande une commission d’enquête pour le principe, parce qu’il serait juste qu’on connaisse enfin la vérité », a-t-il conclu.

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Libération parle du scoop sur René Resciniti de Says, assassin de Goldman et Curiel (6 mai 2015)

Libération

37 ans après. L’assassin de Henri Curiel et Pierre Goldman, tués respectivement en 1978 et 1979, serait René Resciniti de Says, un membre de l’Action française mort en 2012, rapporte Livres Hebdo.

Et c’est l’intéressé qui le revendique lui-même, dans Le Roman vrai d’un fasciste français, un livre du reporter Christian Rol publié le 24 avril chez La Manufacture des Livres.

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Site du PCF * Michel EL DIABLO, rêveur de mieux avec son grenier des affiches syndicales et politiques (6 mai 2015)

COMMUN COMMUNE – L’actualité au jour le jour vue par Michel EL DIABLO, rêveur de mieux avec son grenier des affiches syndicales et politiques

et 

PCF Bassin d’Arcachon

L’assassinat « politique » d’Henri Curiel revendiqué

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Ce  militant communiste et anticolonialiste a été assassiné par deux hommes, le 4 mai 1978, dans l’ascenseur de son immeuble. 37 ans après, dans un livre « Le roman vrai d’un fasciste français », un homme revendique pour la première fois cet assassinat

Né en 1914 au Caire, Henri Curiel a, entre autres, participé au réseau d’aide au FLN fondé crée par Francis Jeanson, les « porteurs de valises », avant d’en prendre la direction, passe dix-huit mois à Fresnes, est  libéré après la signature des accords d’Evian et passe à eux doigts de l’expulsion de France après avoir été expulsé d’Egypte en 1950.

Il met ensuite son expérience au service des mouvements de libération nationale du tiers-monde et crée Solidarité, où les militants du monde entier viennent apprendre d’autres militants comment s’organiser, se cacher, et même se battre. Son dernier engagement est pour une tentative de solution du conflit israélo-palestinien. Convaincu que seul le dialogue permettra une issue, il organise des contacts clandestins entre « colombes » israéliennes et palestiniennes.  

S’il est parfaitement  « connu » des services, Henri Curiel ne l’est pas du grand public jusqu’à un article de l’hebdomadaire Le Point, de 21 juin 1976 où Georges Suffert, l’accuse d’être « le patron des réseaux d’aide aux terroristes ».

Deux ans après, celui qui a toujours détesté le terrorisme selon Gilles Perrault, est assassiné par deux hommes, dans l’ascenseur de son immeuble, le 4 mai 1978. Aujourd’hui, ses tueurs courent toujours et le dossier est officiellement classé, mais dans un livre, « Le roman vrai d’un fasciste français », un homme revendique pour la première fois cet assassinat.

Cet homme s’appelle René Resciniti de Says. Membre de l’Action française, proche des « services français » et des mercenaires de Bob Dénard. Il meurt en 2012, mais dans ce livre posthume, il revendique l’assassinat du militant d’extrême gauche Pierre Goldman et celui d’Henri Curiel.

Le feu vert pour le meurtre lui aurait été donné par Pierre Debizet, le patron du SAC, la milice du parti gaulliste. C’est en tous cas ce qu’il confie au journaliste Christian Rol à qui il raconte pourquoi et comment il a assassiné Curiel.

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Christian Rol :

 

Deux personnes se sont occupées de l’exécution avec des armes prélevées à la Préfecture de Police de Paris et rendues ensuite

 

Un témoignage à prendre avec précaution, estime la nièce d’Henri Curiel, Sylvie Braibant.

 

Lui le revendique, j’ai parfois des doutes, mais si ce n’est lui c’est son « frère »

Il y aura-t-il une commission d’enquête parlementaire ?

Les archives des services secrets français sont jusqu’ici restées inaccessibles. Pour le député écologiste Noël Mamère, une commission d’enquête est une nécessité.

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France inter interview Christian Rol sur l’assassinat d’Henri Curiel (Merci et bravo à Benoit Collombat pour son professionnalisme hors pair) 4 mai 2015

F-Inter-tourBlanc.pngBenoit Collombat interviewe Christian Rol sur France inter (diffusion lundi 4 mai 2015 à 13h)

Réécoutez Christian Rol ici : http://www.franceinter.fr/depeche-lassassinat-politique-dhenri-curiel-revendique

 

L’assassinat « politique » d’Henri Curiel revendiqué

collombat.jpgCe  militant communiste et anticolonialiste a été assassiné par deux hommes, le 4 mai 1978, dans l’ascenseur de son immeuble. 37 ans après, dans un livre « Le roman vrai d’un fasciste français », un homme revendique pour la première fois cet assassinat

Né en 1914 au Caire, Henri Curiel a, entre autres, participé au réseau d’aide au FLN fondé crée par Francis Jeanson, les « porteurs de valises », avant d’en prendre la direction, passe dix-huit mois à Fresnes, est  libéré après la signature des accords d’Evian et passe à eux doigts de l’expulsion de France après avoir été expulsé d’Egypte en 1950.

collombat-rol.jpgIl met ensuite son expérience au service des mouvements de libération nationale du tiers-monde et crée Solidarité, où les militants du monde entier viennent apprendre d’autres militants comment s’organiser, se cacher, et même se battre. Son dernier engagement est pour une tentative de solution du conflit israélo-palestinien. Convaincu que seul le dialogue permettra une issue, il organise des contacts clandestins entre « colombes » israéliennes et palestiniennes.  

rol inter.jpgS’il est parfaitement  « connu » des services, Henri Curiel ne l’est pas du grand public jusqu’à un article de l’hebdomadaire Le Point, de 21 juin 1976 où Georges Suffert, l’accuse d’être « le patron des réseaux d’aide aux terroristes ».

Deux ans après, celui qui a toujours détesté le terrorisme selon Gilles Perrault, est assassiné par deux hommes, dans l’ascenseur de son immeuble, le 4 mai 1978. Aujourd’hui, ses tueurs courent toujours et le dossier est officiellement classé, mais dans un livre, « Le roman vrai d’un fasciste français », un homme revendique pour la première fois cet assassinat.

christian-rol-le-roman-vrai-d-un-fasciste-francais.jpgCet homme s’appelle René Resciniti de Says. Membre de l’Action française, proche des « services français » et des mercenaires de Bob Dénard. Il meurt en 2012, mais dans ce livre posthume, il revendique l’assassinat du militant d’extrême gauche Pierre Goldman et celui d’Henri Curiel.

Le feu vert pour le meurtre lui aurait été donné par Pierre Debizet, le patron du SAC, la milice du parti gaulliste. C’est en tous cas ce qu’il confie au journaliste Christian Rol à qui il raconte pourquoi et comment il a assassiné Curiel.

Christian Rol : (…) « Deux personnes se sont occupées de l’exécution avec des armes prélevées à la Préfecture de Police de Paris et rendues ensuite »

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Livres Hebdo a lu l’excellent livre de Christian Rol (5 mai 2015)

Capture d’écran 2015-05-07 à 10.46.50.pngLes assassinats d’Henri Curiel et de Pierre Goldman revendiqués dans un livre

 

http://www.livreshebdo.fr/article/les-assassinats-dhenri-curiel-et-de-pierre-goldman-revendiques-dans-un-livre

 

 Pierre Goldman et Henri Curiel. – DR – Article de Pierre Georges

 

Capture d’écran 2015-05-07 à 10.42.01.pngDans Le Roman vrai d’un fasciste français  (La Manufacture de livres), paru le 24 avril, René Resciniti de Says, décédé en 2012, revendique les assassinats des militants d’extrême gauche Pierre Goldman et Henri Curiel, à la fin des années 1970.

 

Le 4 mai 1978, Henri Curiel, militant communiste et anticolonialiste, dirigeant du réseau d’aide au FLN des « porteurs de valises », est assassiné par deux hommes dans l’ascenseur de son immeuble à Paris. Le 20 septembre 1979, Pierre Goldman, autre figure de l’extrême gauche des années 1970, est tué par balle à bout pourtant à quelques mètres de chez lui, dans le XIII e arrondissement de Paris. Ces assassinats, signés par une organisation d’extrême droite inconnue, « Honneur de la Police », n’avaient jamais été élucidés.

 

Aujourd’hui, alors que les tueurs courent toujours, et que le dossier est clos, un homme revendique ces deux meurtres. Dans Le Roman vrai d’un fasciste français, publié le 24 avril par La Manufacture de livres et signé par le reporter Christian Rol, René Resciniti de Says, membre de l’Action française disparu en 2012, indique avoir tué les deux militants d’extrême gauche pour le compte du SAC, la milice du parti gaulliste.

 

Alors que les archives des services secrets français demeurent toujours inaccessibles, le député écologiste Noël Mamère demande l’ouverture d’une commission d’enquête.

 

Les deux affaires continuent, 35 ans plus tard, à faire couler de l’encre. En 2011, Futuropolis publiait un

roman graphique d’Emmanuel Moynot retraçant le parcours de Pierre Goldman, sous le titre La vie d’un

autre. Un portrait d’Henri Curiel, Un Homme à part, par Gilles Perrault, est également disponible chez

Fayard. Enfin, les deux affaires sont retracées dans Les dossiers noirs de la Ve République: quand la France assassine au nom de la raison d’Etat (City).

Livre Hebdo annonce la parution du livre de Christian Rol (1er mai 2015)

lh_logo__hd.jpg320.9 Politique, Conditions et conjonctures politiques, Personnages politiques

00765 ROL Christian 

 

Le roman vrai d’un fasciste français / préface Gilles Perrault

Paris Manufacture de livres, 2015 256 p ,21 x 15 cm

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Portrait de Rene Resciniti de Says (1951-2012), militant de la Restauration nationale et proche des milieux d’extrême droite dans les annees 1970 L’auteur revient sur sa responsabilité dans certains assassinats, notamment celui du militant d’extrême gauche Pierre Goldman en 1979

Tout public

Br. 19,90 €

ISBN 978-2-35887 099-3

 

Jacques Pradel donne la parole à Christian Rol sur RTL (30 avril 2015)

rtl.jpgRTL

Réécoutez l’émission où Christian Rol a été interviewé par Jacques Pradel ici 

http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/l-assassinat-de-pierre-goldman-7777518779

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L’édito de Jacques Pradel

A la Une de l’heure du crime aujourd’hui, l’assassinat en 1979, d’une figure de l’extrême gauche de l’époque,  Pierre Goldman, par un mystérieux commando…Qui était véritablement Pierre Goldman ? Quelle est l’identité des membres de ce commando qui l’ont abattu en plein Paris, le 20 septembre 1979? 
Qui a donné l’ordre de le tuer ? Plusieurs pistes ont été suivies à l’époque, par les enquêteurs. Elles ont toutes débouché sur des impasses. Près de 30 ans plus tard, en 2009, un livre du commissaire Lucien-Aimé Blanc, ancien chef de l’OCRB, l’office central de répression du banditisme, révélait le témoignage et l’aveu d’un de ses anciens indicateurs, qui aurait participé à cet assassinat commandité par une officine politico-mafieuse. Mais aucune preuve n’était apportée. Aujourd’hui encore, cet assassinat impuni et son mobile précis, demeurent une énigme. Mais, un nouveau livre, signé du journaliste Christian Rol, relance à nouveau l’affaire, ces derniers jours, en révélant, après son décès, l’identité d’un autre tueur.
Nous revenons sur ces révélations, mais aussi sur la trajectoire et la personnalité de Pierre Goldman, avec le journaliste Mickaël Prazan qui a, lui aussi, mené une longue enquête sur cette affaire…

Nos invités

Michaël Prazan, écrivain et réalisateur. Auteur du livre « Pierre Goldman, le Frère de l’ombre »,( Seuil -2005)
Auteur et réalisateur du film « L’assassinat de Pierre Goldman » (Kuiv productions – France 3), diffusion le 13 janvier 2006 – Sélection officielle FIPA 2006 (Biarritz, janvier 2006)
Christian Rol, journaliste et écrivain. Auteur du livre « Le roman vrai d’un fasciste français »  qui vient de paraître aux éditions La Manufacture de Livres

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