Gertrude Stein pour « Paris en toutes lettres »

Flirter au Bon Marché lu par Michèle Goddet

Gertrude_Stein.jpg

  Ce court recueil, orchestré par son traducteur, Jean Pavans (également celui des nouvelles de Henry James), rassemble quatorze textes inédits parmi les plus incisifs, et ceux qui illustrent le mieux le génie de Stein. Écrivain cubiste, elle nous donne là des textes audacieux et radicaux sur les peintres de son temps et l’art pictural. Et quand elle ausculte le monde contemporain, tout est observé, dit, jugé, saisi dans sa complexité, mis en musique par des mots toujours justes. Flirter au Bon Marché est une sorte de florilège du meilleur Stein et nous découvrons que dès les années 20, Gertrude Stein annonçait Sarraute et Duras. Un classique de notre temps.

Femmes de la rive gauche du 4 au 8 juin : trois soirées et trois expositions

Couv femmes de la rive gauche.jpgFEMMES DE LA RIVE GAUCHE hier et aujourd’hui

à l’occasion du festival littéraire Paris en toutes lettres, (Mairie de Paris, 4-8 juin 2009), l’Espace des Femmes-Antoinette Fouque vous offre trois soirées splendides : jeudi 4 juin, vendredi 5 juin, lundi 8 juin. (cumul de présences autorisé !) Et autant d’expositions (Françoise Gilot donc, photos d’Hiroshima, histoire des éditions Des femmes) au mois de juin (sans restriction non plus !)
Voilà le programme :
1) Jeudi 4 juin à 19 h, l’exquise Alice Butaud a accepté en dernière minute de remplacer Emmanuelle Riva (souci de santé non grave) pour lire Hiroshima mon amour de Marguerite Duras – Et du 4 au 8 juin, Exposition des photos d’Emmanuelle Riva prises à Hiroshima en 1958 – Profitons de sa venue à l’Espace des Femmes pour saluer la nouvelle édition en CD de son livre audio, autrefois en cassettes, Une femme de Sibilla Aleramo. C’est un livre d’autant plus important qu’il fut le premier à être édité par Antoinette Fouque lors de la naissance de sa maison en 1973.
coverh.jpg
 
CD Riva.jpg
 butaudaliceb0xm.jpg
2) Vendredi 5 juin à 19 h, autour du livre Femmes de la rive gauche de Shari Benstock (des femmes-Antoinette Fouque) qui fait revivre les écrivaines, éditrices, salonnières anglo-saxonnes expatriées à Paris entre 1900 et 1940 : Hilda Doolittle, Jean Rhys, Anaïs Nin, Edith Wharton, Gertrude Stein, Djuna Barnes…
berangere-bonvoisin.jpgmichele-goddet.jpg
Bérangère Bonvoisin lit des textes de Jean Rhys
Michèle Goddet lit des textes de Gertrude Stein (et peut-être aussi d’Anaïs Nin)
 
3) Lundi 8 juin à 19 h, autour de la Bibliothèque des Voix :
 – Christine Orban lit N’oublie pas d’être heureuse. Après son enfance au Maroc, l’héroïne change son destin en arrivant à Paris.
 – Emmanuel Pierrat lit Troublé de l’éveil. L’avocat, éditeur et collectionneur ne dort que deux heures par nuit ; à l’heure où Paris éteint ses feux, il commence une vie parallèle.
petites_phrases_pour_traverser_la_vie_2b.jpg
noublie.jpg
Deux_fois_par_semaine.jpg
troubleaudio.jpg
 
Et, à la Mairie de Paris du 3ème : Depuis 35 ans, des femmes éditent… une exposition du 29 mai au 5 juin 2009 – vernissage le mercredi 3 juin à 18 h 30 – 2, rue Eugène Spuller 75003

« La maladie de la mort » de Marguerite Duras, lu par Fanny Ardant

La maladie de la mort.jpgLu par Fanny Ardant
Enregistrement du spectacle mis en scène au théâtre de la Madeleine à Paris par Bérangère Bonvoisin du 6 juin au 9 juillet 2006.

Office 19/10/2006

Un homme paye une femme pour la faire venir chez lui chaque nuit. Il veut connaître un corps féminin, essayer de l’approcher, de l’aimer. Il n’a jamais aimé aucune femme. Est-ce pour cela que la femme le dit atteint de la « maladie de la mort » ? Il regarde dormir la femme, puis apprend, doucement, à la toucher, à la caresser.
Énoncé au présent par une « voix » qui s’adresse à l’homme, qui le raconte à lui-même, ce récit met en scène le désir, ou son absence, l’impuissance de l’homme et de la femme à se rejoindre, l’amour perdu « avant qu’il soit advenu ».

Marguerite Duras souhaitait que l’histoire soit lue par un homme. Ce texte fut notamment interprété par Michel Piccoli puis par Gérard Desarthe. Pour cette mise en scène au théâtre de la Madeleine, Bérangère Bonvoisin a choisi de faire dire ce texte à Fanny Ardant, donnant une nouvelle dimension à ce texte : car c’est désormais une femme qui décrit le regard d’un homme sur une autre femme, et cette lecture féminine introduit un nouveau terme dans l’équation complexe du désir.

Mise en scène de Bérangère Bonvoisin
Création : Théâtre de la Madeleine 2006