Desavy aussi a lu et apprécié la revue « Conflits » (recension du 16 avril 2014)

Capture d’écran 2014-04-17 à 00.20.46.pngLa géopolitique dans la revue Conflits

« Il ne faudrait pas que, en devenant populaire, la géopolitique se banalise, noyée dans l’océan inépuisable des bons sentiments et en même temps instrumentalisée par les intérêts ». (Pascal Gauchon)

Votre définition de la géopolitique ?

L’analyse des rivalités de pouvoirs sur des territoires de grande et de petite tailles. (Yves Lacoste)

Conflits, avril 2014.

Pour le prestigieux magazine Causeur, « Conflits » est une revue pleine d’avenir ! (12 avril 2014)

causeur 1.pngDe retour du Festival de géopolitique de Grenoble, l’excellent Daoud Boughezala signe un article dans le prestigieux Causeur : La géopolitique peut casser des briques

La géopolitique peut casser des briques par Daoud Boughezala

Conflits, une revue pleine d’avenir

Ce n’est pas tous les jours que naît une revue de géopolitique sous les auspices d’un des maîtres du genre, le professeur et éditeur aux PUF Pascal Gauchon. Polémique en diable, le premier numéro de Conflits s’articule autour du dossier : « Eurasie : le grand dessein de Poutine ». Au milieu d’une actualité est-européenne bouillonnante, la fine équipe du trimestriel nous offre un aperçu du Festival de géopolitique de Grenoble, consacré à l’Eurasie, qui s’est tenu il y a une petite semaine. Mon petit doigt me dit que Causeur reviendra bientôt en long et en large sur cet événement grenoblois. D’ici là, leurs excellents articles parus dans Conflits vous familiariseront avec la « géopolitique critique » qui régit ces lieux.

Napoléon lui-même définissait la stratégie comme l’art d’utiliser la géographie à des fins militaires ou diplomatiques. Tièdes s’abstenir. La géographie, ça sert d’abord à faire la guerrenous indiquait un essai d’Yves Lacoste, interrogé dans ce premier numéro. Le guide suprême de la géopolitique nous rappelle le b.a.-ba de cette science des espaces : les droits de l’homme ne font pas une politique étrangère ! Dans notre monde multipolaire, on peine d’ailleurs à distinguer le camp du Bien en Ukraine et en Syrie, où les balles de kalachnikovs pleuvent des deux côtés du front. Tant le lecteur érudit que le profane conviendra avec Yves Lacoste qu’« on ne peut pas raisonner en géographie sans raisonner dans le temps » ni éviter de « prendre en compte les représentations des adversaires » lorsque l’on souhaite comprendre les spasmes de la scène internationale.

causeur 2.pngLe principe directeur de Conflits ? Realpolitik d’abord ! Car il faut bien l’admettre, quitte à froisser quelques sympathiques pacifistes, « le véritable sujet d’étude de la géopolitique, c’est l’antagonisme sous toutes ses formes ». Et l’Eurasie dans tout ça ? Si vis pacem… Pour parler franc, le paysage théorique semble a priori brumeux. Deux définitions concurrentes du même terme s’affrontent en effet : d’un côté, le fantasme irréaliste d’une Europe allant de Brest à Vladivostok, de l’autre la renaissance d’un Empire russe élargi à ses anciennes marches aujourd’hui courtisées par l’OTAN.

Ici, on voit poindre l’éternel retour du concret. Vladimir Poutine a en effet été l’instigateur d’une Union douanière Russie-Biélorussie-Kazakhstan vouée à se transformer en Union eurasiatique à destination de toutes les anciennes républiques soviétiques, voire dans ses rêves les plus fous, à une Union européenne indépendante des Etats-Unis. Vaste programme ! L’Eurasie contre la thalassocratie, telle est la raison d’être d’un projet intellectuel et stratégique qui mijote chez certains conseillers du Kremlin, mais aussi dans certains cénacles d’Ankara, Budapest et Astana1.

« Après deux guerres mondiales où l’Allemagne fut écrasée et deux paix imposées où elle fut muselée, qui domine aujourd’hui l’Union européenne ? », fait mine de s’interroger Gauchon. Avec un grand frère américain toujours en embuscade pour proposer ses bons et loyaux services aux anciens pays du pacte de Varsovie, la réponse coule de source. De vous à moi, l’encerclement de la Russie par les bases otaniennes et la mentalité obsidionale qui en découle ne sauraient justifier la russophobie de nos élites amnésiques. Et pourtant, si les Soviets n’étaient pas là… nous serions tous en Germanie.

causeur 3.png27 millions de morts arborant l’étoile rouge sur le front européen, voilà de quoi remettre les pendules à l’heure, alors que Pascal Marchand, auteur d’une Géopolitique de la Russie (PUF, 2014) définit les contours de l’Europe européenne souhaitée par Poutine, dans l’esprit bainvillien du Général. À l’est, se pose une question fâcheuse soulevée par Thierry Buron : « L’Ukraine est-elle une nation ? » La réponse ne va pas de soi, mais je n’en dirai pas plus, histoire de m’éviter les foudres du Kremlin ou de Svoboda…

IMG_20140405_153820-4.jpgRésolument anti-occidentaliste mais pas aveuglément pro-russe ni bassement anti-américaine, la ligne éditoriale de Conflits dépare avec la doxa géopolitique en vogue dans les bistrots hype que sont les plateaux télévisés. Les ennemis du pavlovisme idéologique trouveront leur compte jusque dans les notes de lecture, bien plus (im)pertinentes que la moyenne du genre. Mention spéciale à la critique assassine du dernier essai syrien de Jean-Pierre Filiu – le coupable se reconnaîtra !

Péguy écrivait qu’une bonne revue devrait déplaire à un cinquième de ses lecteurs. On ne saurait donner meilleur conseil à la rédaction de Conflits pour son deuxième numéro. En attendant, à vos kiosques, prêts, partez !

  1. L’eurasisme est même l’idéologie officielle du régime kazakh dirigé par le président Nazerbaïev. 

Pierre Royer, rédacteur de la revue Conflits, est l’invité de l’émission Planisphère de Jean-Louis Thiériot sur Radio Notre Dame vendredi 11 avril 2014

L’invité de Jean-Louis Thiériot (émission Planisphère) sur Radio Notre Dame :

Pierre ROYER 

Agé de 53 ans,Pierre Royer,agrégé d’histoire et diplômé de Sciences po Paris enseigne au lycée Claude MONET (Paris) et dans les classes préparatoires privées du groupe Ipesup / Prepasup. Il a aussi eu une riche activité dans la Marine, durant son service national comme EOR à l’Ecole des Fusiliers marins de Lorient, mais aussi dans la réserve, et notamment dans la préparation militaire. C’est donc assez naturellement qu’il s’est consacré à l’étude des grands conflits du XXème siècle et à la géopolitique, en particulier dans ses dimensions maritimes et navales. Il est aussi titulaire d’un DEA d’Histoire contemporaine, obtenu à l’Université de Paris IV Sorbonne sous la direction du professeur Soutou. Son ouvrage de référence est Géopolitique des mers et des océans, col. major, PUF 2012, qui a reçu le prix Anteios du Premier essai de géopolitique au festival de Grenoble en 2013. Il a aussi collaboré à ou dirigé des ouvrages de la collection MAJOR, aux PUF, et publié, pour un public moins averti, un Dicoatlas des mers et des océans et un Dicoatlas de la Grande Guerre, parus tous deux chez Belin en 2013.

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Planisphère L’oeil géopolitique de Radio Notre DameFlux RSS du podcast

Vendredi à 15h00, rediffusion le mardi à 21h00

Planisphère est une émission hebdomadaire consacrée à la géopolitique. A travers ses invités, elle a pour but de décrypter les grands enjeux du monde contemporain par delà l’écume du quotidien et le bruit médiatique. Elle entend mettre en évidence les grands rapports de force, les permanences historiques et les nouveautés imprévues qui tracent les lignes de notre planète.

Planisphère est animée par Jean-Louis Thieriot, avocat d’affaire et historien, auteur de trois biographies, François Ferdinand (Fallois 2005), Margaret Thatcher (Fallois 2007), Stauffenberg (Perrin 2009). Il publie en novembre 2011 France-Allemagne, l’heure de Vérité (Tallandier).

Animée par : Jean-Louis Thieriot

Émission du Vendredi 11 avril 2014

poutine1.jpgLa géopolitique anglo-saxonne et le projet eurasiatique de la Russie de Vladimir Poutine

Pierre Royer, agrégé d’histoire, diplômé de l’IEP de Paris, Professeur d’histoire, auteur de la Géopolitique des Mers et des Océans ( PUF) et du Dicoatlas de la Grande Guerre ( Belin), contributeur de la Revue de Géopolitique Conflits.

Pierre Royer présente les grands concepts géopolitique du Heartland, Rimland, Coastlad qui sont la marque de fabrique des géopolitologues anglo-saxons, Mackinder, Spykman ou plus récemment Zbignizw Brzezinsky et qui permettent de comprendre le logiciel intellectuel américain de décryptage du monde. Pierre Royer met ensuit en évidence comment ils s’opposent à la volonté Russe de développer une puissance euroasiatique.

 

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L’ESJ-Paris reçoit Pascal Gauchon et Gilles Brochard voit en lui « un excellent orateur, qui a fait un exposé brillant sur l’Eurasie notamment » (10 avril 2014)

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Pascal Gauchon, porte parole de son premier numéro CONFLITS dans la grande salle du Javelot devant 70 étudiants de première année (ESJ-Paris), jeudi 10 avril de 11 h 15 à 12 h 30. Page facebook de l’ESJ-Paris

« Votre métier de journaliste est charnière, entre l’action et l’intellect. »

« Fuyez le conformisme ! ». 

Pascal Gauchon

(4 photos)

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Xavier Besancenez rend hommage à la revue Conflits sur son blog « Un rêve de Phébus » (le 9 avril 2014)

poutine1.jpgUn rêve de Phébus (blog)

L’océan inépuisable des bons sentiments

mercredi 9 avril 2014 à 11h25

La phrase prononcée un jour de la semaine dernière, ou peut-être même un peu plus loin dans le temps, par A, se confirme : « on peut dire que nous avons une vie mouvementée en ce moment ». Et comme ce n’est pas plus calme au lycée, j’attends avec impatience un peu de repos. Je ne songe pas aux vacances qui s’annoncent en écrivant cela mais à une période où je ne me sentirais pas envahi par les problèmes. Je doute de l’existence de cette période. Guilaine m’a envoyé le premier numéro d’une revue qui s’annonce de grande qualité, la revue « Conflits ». Le dossier principal a pour sujet l’ Eurasie, « le grand dessein de Poutine ». Le passage mis en relief dans l’éditorial de Pascal Gauchon illustre bien l’esprit de la revue : « Il ne faudrait pas que, en devenant populaire, la géopolitique se banalise, noyée dans l’océan inépuisable des bons sentiments et en même temps instrumentalisée par les intérêts ».

La revue Conflits reçue à l’École Supérieure de Journalisme de Paris grâce à Gilles Brochard

Pascal GAUCHON, invité de l’ESJ jeudi 10 avril 2014 (107 rue de Tolbiac, 75013)

 

Rendez-vous jeudi 10 avril à 11 h 15 avec le rédacteur en chef de la nouvelle revue CONFLITS (Histoire/Géopolitique/Relations internationales), Pascal Gauchon, normalien, agrégé d’Histoire, directeur de la collection « Major » aux PUF, auteur de nombreux livres de géopolitique et co-fondateur du Festival de Géopolitique de Grenoble (6e année). 

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Ce sera l’occasion d’aborder de nombreux sujets qui sont traités dan le No 1 de CONFLITS : l’Europe face à la Russie, l’Europe de l’Atlantique à l’Oural,  l’Eurasie, le grand dessin de Poutine, qu’est-ce que la géopolitique du conflit et la géopolitique globale, etc.

Pour en savoir plus sur Pascal Gauchon, je vous conseille de naviguer sur le site de son attachée de presse, Guilaine Depis Capture d’écran 2014-04-09 à 17.26.19.pngCapture d’écran 2014-04-09 à 17.27.09.png