Le regard du Docteur Jacques Fiorentino sur l’actualité Covid 19

ET SI LA RAISON REPRENAIT LE DESSUS…

par le Dr Jacques Fiorentino 30 mars 2020

(attachée de presse guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85)

Le monde entier ou quasiment est en voie de s’arrêter ou presque…

Plusieurs milliards de personnes sont confinées chez eux ou travaillent peu ou prou dans des conditions difficiles

La raison : une infection virale

Résumé ainsi on se prend à penser que le monde et particulièrement ceux qui nous gouvernent ont perdu la raison…

Mais l’énoncer ainsi c’est rajouter des braises à toutes les polémiques qui se démultiplient grâce à cette nouvelle langue d’Esope que sont les réseaux sociaux.

Alors reprenons point par point pour essayer d’y voir plus clair (si cela s’avère possible)

 

UNE INFECTION VIRALE

On prend conscience qu’une infection virale peut avoir des conséquences sanitaires et même provoquer des morts… Quelle découverte !!!

Rappelons que malgré l’existence d’un vaccin chaque année la grippe provoque nombre d’hospitalisations et de décès, décès qui pour l’heure dépassent encore ceux causés par ce nouveau virus…

On découvre qu’une infection virale ne connait ni frontière, ni ethnie… La belle affaire !

Qui pourrait croire le contraire… Sans doute les mêmes qui nous disaient que le nuage de Tchernobyl n’avait pas passé la frontière franco-allemande.

Oui nous sommes exposés à des risques infectieux mais pas seulement…

Rappelons que la canicule de 2003 a tué 17 000 Français en quelques semaines sans que le pays ne s’arrête de vivre, sans même que les vacances ne soient interrompues…

Alors que se passe-t-il ?

Contagiosité plus importante ?

En l’état actuel des données si la contagiosité est importante, elle reste encore inférieure à nombre de maladies virales plus connues et vécues plus simplement (à tort ou à raison) comme la rougeole

Gravité plus importante ?

Il est impossible de le savoir réellement car les mêmes qui réclament à corps et à cris des études « rigoureuses » pour des traitements ne sont pas à même de fournir des données comparatives référencées par rapport à d’autre pathologies virales équivalentes.

Donc où se trouvent les problèmes ???

 

UN DEPISTAGE NON ENCORE FONCTIONNEL

Sans être un virologiste éminent on sait depuis des décennies que pour s’assurer de l’existence d’une pathologie virale on doit la dépister car

  • Les signes cliniques quand ils existent ne sont guère spécifiques la plupart du temps
  • Les porteurs sains constituent une part importante des personnes ayant été en contact avec le virus…

A cet égard, donner des pourcentages de décès ou de formes graves sans connaitre le chiffre de la population réellement atteinte est une hérésie épidémiologique.

Pourquoi ce dépistage n’a-t-il pas été mis en place précocement comme cela a été le cas dans un pays équivalent comme l’Allemagne ?

Pourquoi tant de tergiversations devant ce qui apparait comme une évidence ?

Pourquoi la France, 5èmeou 6ème(selon des évaluations différentes) puissance économique s’est rendue incapable de mettre en place ce dépistage ?

Il faudra bien qu’un jour et le plus vite sera le mieux que l’on réponde à ces questions essentielles

 

DES INJONCTIONS CONTRADICTOIRES

D’un côté « Restez confinés » et de l’autre « Il faut que le pays continue à fonctionner » …

On vous parle de confinement, on met en place une politique coercitive avec amendes lourdes à la clé et un ministre vient, sans honte, déclarer que les Français doivent aller dans les champs aider les agriculteurs…

On vous demande de rester confiné et on met en place des élections municipales que l’on est bien incapable de finaliser. Rappelons qu’en même temps on culpabilise la population qui, le même jour, prenait un peu l’air dans des parcs ou des forêts…

Et si l’on y rajoutait avec une certaine cruauté le défilement de messages différents et erratiques toutes les semaines, voire tous les jours sur la conduite à tenir…

Et n’oublions les effets du confinement dont nombre d’études ont montré les conséquences médicales et psychologiques qui peuvent être dans certains cas dramatiques.

 

UNE GUERRE MEDIATIQUE AUTOUR D’UNE THERAPEUTIQUE

Si la situation n’était pas si grave, il y aurait de quoi rire devant cette querelle de cour d’école où s’écharpent des éminents experts… sauf que cela laisse désemparée toute une population, et même nombre de professionnels de santé.

Un médicament utilisé pour la prévention et le traitement du paludisme depuis nombre de décennies et dont on connait largement les risques et les effets secondaires semble – je dis bien semble car je n’ai pas la prétention de clore ce débat a fortiori sans l’ensemble des données – montrer une certaine efficacité.

Or que fait-on ? On continue à débattre sur le « sexe des anges » alors même que l’on n’a rien d’autre à proposer.

Si l’un de mes proches ou moi-même présentaient des signes évocateurs de cette virose, je n’hésiterais pas un seul instant à prescrire ce médicament après avoir pris les précautions d’usage propres à toute décision thérapeutique.

 

DES MASQUES CACHANT UN SCANDALE D’ETAT

Comment a-t-on pu ne pas se soucier de refaire des réserves de masques alors que l’on puisait larga manudans les réserves ?   

Sous des prétextes fallacieux, sans que personne n’accepte d’assumer la responsabilité on a mis en péril une population de soignants qui paie le prix fort de cette incurie.

Comment un pays comme le nôtre a pu se rendre à ce point dépendant sur des secteurs vitaux, bien sûr les masques qui nous préoccupent actuellement, mais aussi les médicaments. Les ruptures de stocks de médications devenues une espèce de réalité acceptée auraient du constituer des alertes et réveiller certaines consciences face à des risques vitaux.

 

Et on pourrait continuer ainsi longtemps à énoncer ce qui fait que face à cette épidémie devenue pandémie, on a marché cul par-dessus tête…

 

LA SANTE ? L’OUBLIEE DU SYSTEME

Depuis près de 50 ans on ne parle de la Santé que pour évoquer les dépenses engendrées et les moyens de couper dans ce qui apparait accessoire alors même que plus de la moitié du PIB est consacrée aux dépenses publiques.

On a oublié que la Santé, au même titre que l’Education, la Justice, la Sécurité, est une valeur essentielle qui doit être assurée dans les conditions optimales.

On a oublié que la Santé est un investissement essentiel pour un pays et non pas seulement des dépenses. Ce qui se passe actuellement avec un pays en voie d’arrêt en donne une preuve dramatiquement éclatante.

Cette pensée sur la « Santé dépensière » a formaté plusieurs générations de dirigeants politiques et économiques et voici le résultat.

 

ALORS ?

Loin de moi la prétention de sortir d’un chapeau des solutions toutes faites ce d’autant que la gestion incohérente de ce problème a rendu trop tardives ou caduques certaines préconisations.

Mais simplement quelques idées simples

  • Mettre le paquet sur le dépistage afin de libérer au plus vite le pays du carcan du confinement
  • Utiliser à bon escient des protocoles thérapeutiques avec une surveillance accrue
  • Soulager au plus tôt les personnels soignants, si peu entendus jusqu’à présent et qui mènent un combat acharné pas avec des mots mais des moyens importants, authentiques et adaptés.

 

 

Laisser un commentaire