Grand entretien de Roberto Garcia Saez dans Lettres capitales sur les droits humains (LGBT etc)

Interview. Roberto Garcia Saez : « Se battre pour le bien fait-il de quelqu’un un homme bien ? »

 

Comment mettre un éléphant dans une chaussette, surtout lorsque celle-ci devient « une camisole de force », dans un environnement où « tout le monde se méfie de tout le monde et personne ne veut prendre le moindre risque » ? Résumée ainsi, la métaphore de la différence entre le contenant (le bas en tissu) et le contenu (le pachyderme) semble signifier ce qu’il y a de plus inconfortable, voire d’impossible.

Et pourtant, Patrick Roméro, le personnage du roman Un éléphant dans une chaussette (Ed. Atramenta) de Roberto Garcia Saez, est convaincu d’arriver à résoudre cette équation impossible. Dans quel contexte ? Comment ? Avec quelles conséquences ?

Faisons connaissance avec cet auteur qui occupa pendant longtemps des postes de fonctionnaire international dans différentes institutions.

Un éléphant dans une chaussette est en réalité la première partie d’un diptyque narratif, la seconde partie portant le titre de Dee Dee Paradize. Comment sont nés ces romans ? Quelles ont été vos sources d’inspiration et pourquoi dites-vous qu’il s’agit d’une « œuvre de fiction inspirée d’une histoire vraie ».

Dans le premier volet, tout est presque vrai et dans le second, tout est faux (ou presque)… J’ai fabriqué l’histoire du premier et le personnage principal de Roméro à partir de mon expérience dans le monde du développement et en particulier dans les coulisses des Nations-Unies. Dans ce que j’appelle la « Maison bleue», j’ai été confronté à des discours merveilleux, des ambitions généreuses, des idéaux beaux à pleurer et, dans le même temps, parfois incarnés dans une même personne, à des trésors de pinailleries bureaucratiques. Parfois pire d’ailleurs, à une sorte de stalinisme inquisiteur et destructeur pour mettre au pas sinon éliminer ceux qui sortent du crédo des sacro-saintes procédures.

La communauté internationale a donné à l’ONU pour mission de faire le bien, d’en finir avec les guerres, la discrimination, la pauvreté, les maladies, etc., – oui, rien que ça –  et l’inonde pour cela de milliards de dollars en exigeant une transparence totale appelée « tolérance zéro ». D’où des procédures alambiquées de contrôle, lesquels dans certains cas, paralysent les projets de développement et peuvent entrainer des catastrophes humaines. C’est que j’appelle la dictature de la transparence et le premier volet du dyptique, qui a eu d’abord pour titre « Onu soit qui mal y pense », est né de ma colère contre cette pratique.

Mais attention, qu’on ne se méprenne pas : je ne suis pas hostile au multilatéralisme qui est l’ADN de l’ONU. Bien au contraire, et je vais le dire sans détour, les souverainismes étriqués et les nationalismes énervés ont conduit l’humanité, et la conduiront s’ils triomphent, à la catastrophe. Dans le domaine sanitaire, la lutte contre les pandémies comme le sida, le paludisme, le Covid-19, etc. illustre on ne peut mieux la nécessité d’un travail en concert.

Donc, dans le premier livre, il est d’abord question de faire la peau à un multilatéralisme qui marche mal parce qu’il a peur de son ombre car il se sait sous la surveillance de tous ceux qui rêvent de le liquider pour qu’ils puissent faire tourner le monde comme ils l’entendent sans avoir à se soucier des pauvres et de la misère des autres.

J’ai donc créé ce Roméro, avec ses grandes envolées idéalistes et ses petits états d’âmes de bobo qui veut qu’on l’aime, pour porter ce combat dans le premier livre et pour qu’il le gagne. Cela en fait-il un héros positif, un chevalier blanc ? Se battre pour le bien fait-il de quelqu’un un homme bien ? C’est pour explorer cette voie que le deuxième livre s’est imposé presque naturellement. J’ai dit que dans le premier tout était vrai ou presque et que dans le second tout était faux ou presque. Mais en en fait cela revient au même. Tout individu est, littéralement, un personnage de roman dont la survie nécessite une part de mensonge.

Un éléphant dans une chaussette est une réédition du livre ONU soit qui mal y pense publié en 2011 aux Éditions des Étoiles. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette évolution éditoriale et sur les éventuels changements opérés ?

Il s’est passé presque 10 ans entre les deux éditions et pour faire Un Eléphant dans une chaussette…, j’ai en quelque sorte dégraissé le mammouth. Je l’ai voulu moins didactique que son premier jet, qu’on entende moins le fonctionnaire international que j’étais et davantage le grain de folie qui habite les personnages.

Revenons, si vous le permettez, à votre roman Un éléphant dans une chaussette et parlons de son héros, Patrick Roméro, quadragénaire, travaillant pour une agence de l’ONU en Afrique. Un vrai téméraire. Avant de rentrer dans le vif du sujet, que pouvez-vous nous dire de ce personnage ? Quel est son modèle dans le monde réel qui semble vous avoir inspiré ?

Il est de ces gens dont on se dit qu’ils sont trop bons, trop beaux, pour être honnêtes même si ils le sont vraiment et c’est son drame et le drame de ceux qu’il séduit ou horripile. Il n’a pas vraiment de modèle dans la vie réelle. Un bout de Tapie, un grain de Kouchner, un doigt de DSK, un zeste de James Dean, voilà ce que donnerait probablement son autopsie. C’est un mâle, blanc, qui se débrouille plutôt pas mal dans la vie et qui a au moins une qualité : il n’a pas l’indécence de trop geindre sur son propre sort comme beaucoup de ses contemporains au profil semblable.

Le thème central de votre roman est, à mon sens, digne de l’intrigue d’une pièce de théâtre : la confrontation entre deux attitudes opposées, conflictuelles, entre la volonté d’agir pour un but honorable et la méfiance usurpatrice, abusive. « Tous les chiens sont lâchés » contre votre héros, écrivez-vous. Seriez-vous d’accord avec cette perspective et, si oui, que pouvez-vous nous dire de cette vision manichéiste qu’inspire votre roman ?

La nature humaine est complexe et le bon et le mauvais cohabitent en chacun, selon des dosages variables. Mais j’ai souvent envie de jeter le relativisme ambiant par la fenêtre. Les intégristes religieux, dehors ! Les racistes, qu’ils soient blancs, noirs, jaunes ou autres, dehors ! Les nationalistes belliqueux, dehors ! Et la liste n’est pas exhaustive de ces tordus qui empoisonnent l’humanité. J’assume une vision manichéiste qui juge les autres à partir de ce qu’ils font vraiment dans leur vie pour le bien commun de l’humanité toute entière et pas d’une portion de l’humanité. Les pires bourreaux agissent au nom du bien. Le plus dramatique  –  et peut-être désespérant – est que le travail mémoriel fait autour des horreurs qu’a connues l’humanité du fait des humains eux-mêmes n’a pas de prise sur ces gens-là. Cela ne doit pas empêcher d’agir pour endiguer leur capacité de nuisance. Dans la vraie vie comme dans la fiction.

Quelle est donc cette mission confiée à Patrick Roméro en République démocratique du Congo, et pourquoi l’appelle-t-il « mettre un éléphant dans une chaussette », ce qui donne le titre de votre roman ?

Le livre se déroule à une époque où la pandémie du sida faisait rage en particulier dans les pays en développement. Les millions venus des pays riches pleuvent sur les pays pauvres pour y éteindre cette pandémie, seul moyen pour les premiers de s’en protéger. Patrick Roméro se voit donc confier un budget colossal de 250 millions de dollars pour bâtir un programme onusien d’élimination du sida au Congo, gigantesque pays où rien ne va parce que toute la planète veut le dépecer de ses richesses faramineuses avec la complicité de potentats locaux. Pour parvenir à ses objectifs dans ce contexte marécageux, Roméro sait qu’il en bavera autant que s’il devait faire rentrer un éléphant dans une chaussette. Il y est prêt quitte à tordre le cou aux procédures habituelles de la maison bleue dont le respect pointilleux se paierait en vie humaines. Un flic pointilleux en est persuadé, ce type la en croque, et il le traque.

L’humanitaire ne peut se faire, selon Roméro, que si l’on comprend l’urgence d’agir pour sauver des vies. Ce n’est pas l’avis des procéduriers de l’ONU. Ne s’agit-il pas en fait du nœud de cette problématique qui consiste à négocier le travail de terrain et les contraintes d’un « immobilisme assassin » ?

Je vais faire court et brutal. Cela ne se discute pas : dans l’action humanitaire, les procédures doivent être au service de l’urgence.

En parlant de l’urgence de sauver des vies, vous créez un personnages inoubliable dont la souffrance traverse votre roman. Il s’agit de Kymia, vrai symbole de toute une population pour laquelle se bat Roméro. Pouvez-vous nous parler de ce personnage ?

La vie est ainsi faite que certains naissent pauvres et dans des endroits hostiles, que ce soit du fait de la nature ou de l’action humaine. Faut-il leur dénier le droit à la dignité humaine ? D’autres, qui ont eu la chance de « bien » naitre, ont l’audace de faire aux pauvres un procès en responsabilité. Que ceux-là sortent de leur confort et de leur arrogance et qu’ils se taisent. Kymia, comme l’immense majorité de ceux qui ont besoin de l’aide humanitaire, n’a pas choisi sa situation et ne demande pas la charité. Elle demande seulement l’accès à des services que l’on considère ailleurs comme le minimum vital en-dessous duquel la dignité est bafouée. Un droit ici n’en serait pas un là ?

Patrick Romero n’est pas seulement touché par les pauvres comme Kymia mais aussi par ceux et celles frappées de discrimination et/ou écorchées par la vie. Le personnage de Dee Dee en est l’incarnation. Gay, noir, congolais, il se bagarre pour exister librement, ce qui fascine notre héros, et, d’une certaine façon aussi, l’auteur que je suis. Des lecteurs se sont montrés énervés que je choisisse un personnage avec un tel profil pour en faire une victime. Sous-entendu : les blancs-hétérosexuels peuvent aussi être victimes de discrimination alors arrêtez de vous soumettre à la dictature des soi-disant minorités comme les LGBT. Encore un bel exemple du relativisme de la pensée dans lequel les réseaux sociaux nous embourbent.

Entre en scène le policier Paul Harrisson. Selon lui, la manière d’agir de Roméro mène vers des malversations, surtout qu’il s’agit de sommes faramineuses d’argent. Il suffit de lire ses conclusions (p. 177) suite « à un laborieux travail d’analyse et de documents administratifs et financiers ». Vous créez un personnage qui agit plus sur ses convictions personnelles que sur la réalité. De quoi ou de qui, ce Paul Harrisson est-il le nom ?

Paul Harrisson représente l’ordre placé entre les mains de gens qui se gargarisent de leurs bonnes intentions mais dont le jugement est altéré par ce qu’ils appellent faussement « le bon sens » et/ou, pire, par la jalousie et l’aigreur. C’est avec le sourire, la conscience tranquille et le sentiment du devoir accompli qu’ils vous envoient à la guillotine. Et ce sont généralement de bons pères de familles qui feront des grands-pères attendrissants. Malheureusement, leur existence ne relève pas de la fiction.

Un autre personnage qui impressionne par son humanité et sa sagesse est le Résident Ismaël Ousmanne Diallo. Je ne peux pas m’empêcher de vous demander si cet homme existe-t-il en réalité ou seulement dans la fiction, tellement il est juste et digne ? Avez-vous bénéficié d’un modèle pour le créer ?

Peu de temps avant que j’ouvre le chantier de ce livre, le président français Sarkozy avait prononcé à Dakar un discours retentissant qui en avait estomaqué plus d’un, dont moi. Il y avait dit ceci :
« Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire. Le paysan africain (…), ne connaît que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles. Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès. »
Le personnage du résident Diallo vient en contrepoint de cette affirmation tout bonnement raciste. Il y a du Nelson Mandela et du Kofi Annan en lui, deux hommes qui, plus que bien d’autres, ont contribué positivement à l’aventure humaine et à l’idée de progrès.

Enfin, une dernière question liée à cette phrase de Roméro, à la fin de votre livre : « Quand on innove on fait des envieux prêts à vous envoyer au tapis à la première occasion ». Quelle serait d’après vous la définition de la réussite et quelles qualités exigerait-elle au-delà de cette endurance ? Je pense surtout aux valeurs humaines de compassion et de dévouement, par exemple. Il y en a certainement d’autres.

Mieux vaut « réussir sa vie », l’inventer tant que faire se peut, plutôt que de  « réussir dans la vie ». On réussit sa vie quand on aide les autres à réussir la leur, non ? Et, si on ne le peut pas ou qu’on ne le veut pas, au moins on la boucle.

Propos recueillis par Dan Burcea

Roberto Garcia Saez, Un éléphant dans une chaussette, Éditions Atramenta, 2021, 234 pages.

CHRONIQUE N° 3 URBANISME ET ÉNERGIE par Guillaume Millo sur Radio Notre Dame

CHRONIQUE N° 3 URBANISME ET ÉNERGIE à nous les bonnes idées…

Les DPE ne sont pas fiables… Que faut-il faire ?

Introduction du sujet par Louis

Dans une enquête publiée le 22 septembre 2022, L’UFC que choisir dénonce un flot d’erreurs très pénalisantes dans l’attribution des étiquettes énergie des diagnostics de performance énergétique. Il s’agirait d’un scandale d’ampleur national. Le rapport d’enquête révèle une incompétence des diagnostiqueurs insuffisamment formés et incapables d’attribuer une étiquette énergétique identique pour un même logement. L’association accuse également l’État comme principal responsable de la situation.

Alors qu’une mauvaise étiquette entraîne une décote de la valeur d’un bien à la revente et une possible interdiction de location, les propriétaires se retrouvent victimes d’un système qui manque cruellement de fiabilité.

Quel est l’état réel de la situation ? Que faire si je suis propriétaire d’un bien immobilier que je loue ou que je souhaite vendre ? Quelles sont les astuces pour ne pas tomber dans les pièges du système ?

Pour répondre à ces questions, nous accueillons Guillaume MILLO expert en réhabilitation — Assistant maître d’ouvrage — auteur du livre « Comment réhabiliter votre bien immobilier » et fondateur de Rehearth dont l’objectif est d’accompagner les porteurs de projets de rénovation de la phase conception et la réception clé en main.

Question d’introduction par Louis

Guillaume MILLO bonjour,

Bonjour Louis, bonjour à tous

Sommes-nous, comme l’annonce l’enquête, face à un scandale national ?

Réponse Guillaume

En tous les cas Louis, l’enquête révèle de façon objective les défaillances d’un système particulièrement pénalisant pour des millions de propriétaires français.

Le diagnostic de performance énergétique ou ce que l’on appelle couramment le DPE, a été lancé en 2002. L’objectif était de fournir aux acteurs, qu’ils soient propriétaires, locataires ou acquéreurs, une indication sur la performance énergétique de leur bien immobilier. Plusieurs enquêtes de l’UFC que choisir entre 2011 et 2017, avaient déjà révélé et dénoncé le manque de fiabilité des DPE.

En 2021, le DPE a subi une refonte totale pour corriger le manque de fiabilité et donner à l’État un outil pour bâtir sa politique d’interdiction, d’obligations et d’incitation à la rénovation énergétique des bâtiments. Le DPE est non seulement un indicateur pour faire appliquer la loi contre le dérèglement climatique, mais il est devenu opposable juridiquement. Par exemple, si vous achetez un bien immobilier avec une étiquette énergétique C et que vous constatez à l’usage un écart de consommation important vous pouvez vous retourner contre le vendeur.

Il faut savoir, que le secteur du bâtiment est responsable à lui seul de 44 % de la facture énergétique en France. Le DPE est un document extrêmement important dans la politique pour limiter les consommations d’énergie. Sa fiabilité est donc fondamentale sachant que sa durée de validité est de 10 ans.

Première relance par Louis :

Pourquoi donc les résultats des DPE manquent-ils de fiabilité ? Quelles sont les limites du système ?

Réponse Guillaume

Même si le DPE reste une excellente initiative sa réalisation manque d’un encadrement sérieux.

  • D’abord la plupart des diagnostiqueurs ne sont pas des thermiciens. La formation pour devenir diagnostiqueur dure seulement trois jours. Ce cursus est beaucoup trop faible pour acquérir de vraies compétences.
  • Ensuite, les DPE sont édités de manière industrielle avec des logiciels permettant l’impression d’un rapport en quelques clics. Par conséquent, la liste des travaux, les coûts prévisionnels et les préconisations sont dans la plupart des cas à prendre avec beaucoup de précautions.
  • Pour finir, le DPE étant devenu un document obligatoire, il a attiré sur le marché une foule d’acteurs qui se livrent une concurrence de prix féroce. Et comme vite et bien, ne faisant pas bon ménage, la qualité des DPE vendus à bas prix est souvent mauvaise.

Deuxième relance par Louis :

Si je suis un propriétaire et que je dois réaliser un DPE que dois-je faire pour ne pas tomber dans le piège et obtenir un diagnostic fiable ?

Réponse Guillaume

  • Premièrement, assurez-vous que le professionnel est un thermicien certifié qui a suivi plusieurs années d’études sanctionnées par un diplôme.
  • Deuxièmement, si votre bien obtient une mauvaise étiquette et que vous savez que votre logement a subi des travaux d’amélioration importants faites refaire un nouveau diagnostic par un autre prestataire. Avec un peu de chances, vous obtiendrez une meilleure étiquette.
  • Troisièmement, fournissez vos factures de consommations et les plans de votre bien au diagnostiqueur pour augmenter le niveau de fiabilité du rapport.
  • Quatrièmement, surtout ne vous fiez pas aux travaux et à l’estimation des coûts préconisés dans le DPE.
  • Cinquièmement, pour finir, je préconise encore une fois d’investir en complément dans un audit énergétique réalisé par un bureau d’étude thermique. L’audit va beaucoup plus loin que le DPE. Vous aurez en plus la certitude que l’étude est faite par un thermicien professionnel. Vous aurez un état des lieux, une liste de travaux, un coût prévisionnel et la liste des aides fiscales du moment.

Troisième relance par Louis :

La situation est quand même invraisemblable. Que doivent faire les autorités compétentes pour remédier aux problèmes ?

Réponse Guillaume

Étant donné les enjeux, l’État devrait réglementer la profession de diagnostiqueur comme beaucoup de professions dans le bâtiment. Par exemple, les métiers d’architecte et de promoteur immobilier sont des professions réglementées. N’importe qui ne peut pas être architecte ou promoteur.

  • D’abord, l’État pourrait par exemple réviser la loi Hoguet réglementant certaines professions de l’immobilier en intégrant celle de diagnostiqueur.
  • Ensuite nous pourrions créer une fédération des diagnostiqueurs énergétiques délivrant un droit d’exercer la profession sous certaines conditions.
  • Il faudrait également renforcer sérieusement le cursus de formation sur plusieurs mois avec un diplôme à la clé donnant le droit d’exercer.
  • Pour finir, l’État pourrait créer un organisme de contrôle et de régulation de la profession de diagnostiqueur.

Le DPE existant depuis plus de 20 ans, il serait temps que les pouvoirs publics s’emparent du sujet de manière sérieuse. Il est très bien de produire des lois permettant de réduire nos consommations pour protéger le portefeuille des citoyens français et l’environnement encore faut-il avoir des outils fiables pour mettre en application la politique gouvernementale. Avec l’entrée en vigueur de la loi contre le dérèglement climatique au mois d’août, la situation reste très préoccupante et devrait être une priorité nationale.

Didier Giillot en compétition pour le Festival « Les Ecrans de l’aventure » à Dijon

Le festival Les Écrans de l’aventure du 13 au 16 octobre à Dijon

Par Gaël Traub
Publié le 4 octobre 2022 à 18:14

Par son ancienneté et sa fréquentation, le festival est devenu un acteur majeur du monde de l’aventure et un des plus grands festivals de films d’aventures de France, avec près de 20 000 spectateurs chaque année.

Cette année, 19 films seront proposés au public. L’aventure y trouve un sens large, entre exploits sportifs, explorations scientifiques, quêtes spirituelles ou projets artistiques…
Lointaines ou proches, impressionnantes, touchantes ou insolites, ce sont des récits inspirants et souvent portés par des personnalités étonnantes et attachantes.

Parmi la sélection, sept films se déroulent en Europe (Méditerranée, Alpes, îles britanniques). Les autres films explorent des univers totalement variés, du Sahara aux pôles, en passant par un tour du monde à la voile.

Parmi les sujets les plus étonnants, on peut citer :

 

The voyage of madmen, Jesse Martin & Don McIntyre (90min) : Le récit des skippers de la première Golden Globe Race en 1968, le tour du monde à la voile sans les outils technologiques modernes. Présence de Jean-Luc Van Den Heede, le vainqueur de cette course.

Fly Monarca, Benjamin Jordan & Lyndsay Nicole (76min) : Inspiré par la folle migration du papillon Monarque qui se déplace chaque année et sur plusieurs générations entre le Mexique et le Canada, le parapentiste Benjamin Jordan tente de réaliser une ligne ininterrompue du Mexique au Canada.

Yukon, un rêve blanc, Mathieu Le Lay (52min) : Le réalisateur a suivi le photographe animalier Jérémie Villet tout au nord du Canada, au Yukon, en hiver, dans son objectif de photographier la chèvre des montagnes. Patience, froid, bivouac et contemplation rythment ce magnifique portrait du photographe et du Yukon sauvage.

Njord, Arnaud Bouquet, Caroline Côté et Vincent Colliard (48min) : Sur l’île du Svalbard, ils marchent plus de 1 000 kilomètres en autonomie complète au cœur de l’hiver polaire.

Adam Ondra : pushing the limits, Jan Šimánek & Petr Záruba (77min) : À la découverte d’Adam Ondra, peut-être le meilleur grimpeur mondial actuel. Un regard intime et à couper le souffle.

Le pilier du contrevent, Jean-Pierre Tauvron (11min) : une exploration de l’Antarctique portée par des ailes de kitesurf, jusqu’à un immense pilier s’élevant des glaces à 750m de haut, qu’ils vont tenter de gravir.

14 films sont en compétition

La Toison d’or récompensera le film d’aventure de l’année. Mais sera aussi remise la Toison d’or du livre d’aventure de l’année, et la Toison d’or de l’aventurier de l’année. Car les Écrans de l’aventure ce n’est pas seulement un festival de films. C’est aussi un grand festival de livres d’aventures, d’expositions (au jardin Darcy), de conférences et d’échanges (au café Comptoir des colonies).Le comptoir de l’aventure, le jeudi 13 à 17h, sera un entretien exceptionnel avec l’explorateur Jean-Louis Étienne.

Six livres ont été sélectionnés pour la compétition :

Alias Lejean, de Guillaume Jan (sur les traces de l’explorateur Guillaume Lejean)

J’ai appris à rêver, de Didier Guillot (sur les pas de Stevenson, par le fameux chemin de Stevenson)

Ma biosphère, de Corentin de Chatelperron (les découvertes « low-tech » étonnantes de l’auteur pour vivre en autonomie)

Marcher vers son essentiel, de Pauline Wald (un voyage intérieur sur le chemin de Compostelle)

Tempête sur l’Aconcagua, d’Aymeric de Lamotte (récit d’une tentative d’ascension de l’Aconcagua)

Une année sur la route, de Samuel Adrian (récit d’un road-trip fou de la France aux États-Unis, par la Russie et le Japon)

Expositions

Du 13 au 16 octobre au cinéma Olympia : Dormir sous les étoiles, par Lucas Lepage (exposition photographique sur des bivouacs extraordinaires)

Du 3 au 26 octobre au jardin Darcy : Polar POD, exposition scientifique de Jean-Louis Étienne sur son futur navire scientifique pour l’exploration de l’océan Austral

Vous pouvez télécharger ici en pdf le programme détaillé du festival

Infos pratiques

11 octobre (médiathèque Port du canal, 20h30) : Film Alaska Patagonie, la grande traversée

12 octobre (cinéma Darcy, 20h) : Soirée spéciale escalade, projection des trois films d’escalades sélectionnés

13-15 octobre (cinéma Olympia, 9h30-23h30) : Projection de tous les autres films

16 octobre (cinéma Darcy, 14h) : Projection de trois films lauréats de la compétition 2022

Infos pratiques sur le site web du festival !