Société/philo : « J’aime donc je suis », le nouveau livre de Guy Vallancien

Vient de paraître – mai 2019 – Société/Philosophie

J’aime donc je suis

A l’origine des sensations, des émotions et de la raison

un livre de Guy VALLANCIEN aux éditions L’Harmattan

Site officiel de l’auteur Guy Vallancien www.vallancien.fr

Demande d’exemplaires en services de presse ou d’interviews : guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85

« J’aime donc je suis », ce nouveau livre de Guy Vallancien est une puissante réflexion plus que jamais nécessaire sur ce qui constitue l’homme, ce qui le rend singulier et donc précieux, face aux robots de l’intelligence artificielle.

En démarrant avec le rappel des connaissances d’un scientifique sur ce qui nous a permis de penser (nos émotions, venant de nos sensations, qui nous font aimer avant de penser), ce livre important interroge sur l’avenir de l’espèce humaine à notre époque où nous sommes tous interconnectés et perplexes face à l’émergence de l’intelligence artificielle.

Aimer : ce que les robots de l’intelligence artificielle ne pourront jamais faire !

L’auteur : Pionnier de la robotique chirurgicale, Guy Vallancien réfléchit à la nature humaine à l’aune de l’intelligence artificielle, de la robotique et de la génétique.

Guy Vallancien est professeur honoraire des universités, président de CHAM, membre de l’Académie de médecine et de l’Office parlementaire de l’évaluation des choix scientifiques et technologiques.

Guy Vallancien a notamment publié « La médecine sans médecin ? »(Gallimard 2015),« La santé n’est pas un droit ? » (Bourin éditeurs, 2007) et aussi au Seuil, au Rocher et chez Michalon.

RESUME DU LIVRE : J’aime donc je suis A l’origine des sensations, des émotions et de la raison : 

Ouverture :  L’Homme n’avait au départ rien d’un super héros pour se libérer à ce point des contingences naturellesjusqu’à forger son autonomie à nulle autre pareille : Un corps sans longue queue ni défenses, pas de crocs ni de griffes, juste des ongles et des dents. Des réflexes lents, une force modérée, une vision diurne médiocre au spectre limité, des oreilles qui ne captent que les sons et à faible distance, un nez qui ne sent pas grand-chose et des pieds qui ne perçoivent pas les vibrations lointaines. Ajoutons à ce tableau peu flatteur une vitesse de pointe minable à être dévoré en moins de deux par un guépard ou un crocodile, une gestation donnant naissance à une progéniture en tout petit nombre, lente à s’émanciper, sans commune mesure avec les millions d’œufs pondus ou les portées qui se dressent sur leurs pattes dès la mise bas. il lui restait une seule issue pour survivre : Réfléchir afin de prévoir,  inventer jusqu’aux symboles qui le font agir en se dépassant et communiquer comme aucun autre animal ne le fait grâce aux différents langages qu’il inventa.

1° chapitre « A l’origine de ses capacités, l’énergie et la matière » :  Ni big …ni Bang ! L’Univers s’est développé, il y a 13,8 milliards d’années, dans le   silence et le noir sidéral d’un évènement qui n’a fait ni bang, ni boum, ni plouf, ni crac…Cet instant n’était même pas Big mais au contraire tout petit, quoique d’une puissance phénoménale : fluctuations intenses d’énergie considérable dans un espace infinitésimal porté à ue température à milliards de degrés. Dès les premiers instants de l’univers les particules puis les atomes collaborent, fusions incessantes dans des combinaisons de plus en plus complexes. L’espace s’expand sans cesse à milliards de galaxies et a Terre naquit de la fusion d‘astéroïdes. Boule de feu au départ il y a 4,5 milliards d’années notre planète contient 4 atomes qui composent la quasi-totalité de l’univers : le carbone, l’hydrogène, l’oxygène et l’azotepour aboutir a la diversité incroyable des êtres vivants grâce à une succession gagnante de collaborations et de persistance : Energie et inertie, deux forces étroitement mêlées. Dynamique et statique se partagent le monde.Nous sommes les fils et filles des étoiles et des fusions atomiques.

2° chapitre« Puis la biologie fit son chemin » :A partir du regroupement d’atomes simples l’univers créa des molécules puis de cellules, des organes et des organismes dont Sapiens est le plus abouti. Fusion et destruction, amour et haine étroitement mêlés des éléments matériels. Dans cette évolution l’Homme capable de s’introspecter grâce au développement de son cerveau apparait comme le plus sociables des égoïstes. Vivre c’est échanger et toute matière est plus ou moins vivante en ce qu’elle communique. Il y aurait donc des bribes d’intelligence puis de conscience dès les premiers moments où les particules se sont frottées les unes aux autres. Nos corps sont devenus des sommets de complexité et de communications entre les cellules qui les composent. La symbiose qui fait vivre les êtres ensemble et l’homéostasie qui maintient l’équilibre du corps sont les clefs de l’organisation de nos êtres. Miracle d’une organisation qui s’est effectuée sans programme défini, ni chef suprême, ni flics, ni inspecteurs, mais par unprocessus d’auto-organisation amenant à « l’émergence » de structures de qualité supérieure à la somme des  éléments qui les composent.

3° chapitre« La machinerie humaine » :   je suis fait de vide à 99%la matière étant l’élément le moins fréquent dans l’univers, mais ce vide est traversé par d’innombrables particules qui se connectent.  La cellule est le première être vivant apparu sous la forme des bactéries, nos mèresplus que nos ennemies depuis 3,8 milliards d’années et nos corps fonctionnent tous seuls sans rien nous demander, jour et nuit. Notre présence consciente au monde ne dépasse pas 1%de notre activité globale. On pourrait se faire peur !

4° chapitre« Conscient mais de quoi ? »  Platon et Descartes se sont trompés : les idées pures n’existent pas.  je pense donc je suis est à remplacer par « je ressens donc je deviens »  pour  aboutir à « j’aime donc je suis » :Diligo ergo sum au lieu decogito ergo sum Mon cerveau travaille pour moi  en me montrant des cartographies prise dans ma mémoire pour reconstruire le monde qui m’entoure. Je m’invente chaque jour :  Je suis l’imagination de moi-même. Mes sens ne me montrent qu’une partie du réel. Les perceptions sont toujours en retard sur la réalité au présent. Le présent n’existe pas. Je suis fait du passé afin de prévoir l’avenir pour transformer le monde, spécificité proprement humaine à la différence de l’animal qui ne modifie pas son environnement pour exister, il ne fait que le subir. L’Homme veut le dominer en bien ou en mal.

5° chapitre« L’homme normal y a pas » : Nous sommes tous différents.   L’état de bonne santé n’existe pas car on est toujours atteint par quelques problèmes physiques ou psychiques. La perfection nous est inconnue. Tant mieux, Sinon quel ennui ! tous pareils !!! L’horreur. Nous sommes des A-normaux qui collaborent et ce sont nos variations, nos folies et  nos manques qui font la richesse de l‘humanité.

6° chapitre« Le progrès à la trappe » : mot devenu presque grossier, le savant ne fait plus recette,emporté par les opinions qui circulent sans aucun esprit critique sur les réseaux sociaux ; un monde s’croule alors que le nouveau univers n’est pas encore né. La raison qui permit à l’homme de mieux comprendre son environnement ainsi que lui-même a failli dans son incapacité à le rendre meilleur. Le vingtième siècle connût a la fois des progrès scientifiques majeurs et les pires des barbaries totalitaires staliniennes, maoïstes et nazies.

7° chapitre« Un monde en friche » :les GAFA et les BATX, ces plateformes planétaires américaines et chinoises qui nous contrôlent sont à prendre à leur propre piège :faisons la grève des clics et arrêtons  de nous connecter sans cesse.Pendant ce temps l’Europe se traine et se vautre dans le contentement d’elle-même, repue, assistée, prot »égée, mais pour combien de temps encore ? accident de parcours ou Fin de civilisation ? la queston est posée. On accepte de réduire les émissions de co2, on combat la malbouffe, les pesticides et on laisse dire n’importe quoi par n’importe qui sur les réseaux.A quand un nutri-score de l’espritpour contrecarrer le déferlement de conneries balancées chaque jour sans preuve alimentant les peurs les plus vulgaires.

8° chapitre« Debout les hommes ! » : En même temps l’IA nous aide, notamment en médecine pour réparer l’homme malade ou blessé, mais gare à l’augmentation de nos capacités physiques et cognitives que proposent les marchands de bonheur numérique ! Vivre mille ans n’aucun senscar si l’humanité n’évolue pas en passant le bâton à de nouveaux venus, elle périclitera rapidement ; danger du transhumanisme, négation de la personne humaine en voulant relier nos cerveaux à des systèmes informatiques implantés car ce sont les entreprises qui les construiront ou les hackers qui deviendront nos maitres. Jusqu’où ne pas aller trop loin dans la folie démiurgique du toujours plus quantitatif alors que je cherche simplement plus de densité d’être.Lançons une grève des réseaux sociaux pour affirmer notre liberté de penser et d’agir, en réduisant le buzziness des marchands planétaires de rêves inutiles.

Point d’orgue :   j’aime donc je suis, seule certitude qui m’anime et me fait me lever chaque matin, car je vis d’abord des sens avant d’utiliser de temps en temps ma raison. La créativité ne s’explique pas, ne se calcule pas, elle survient sans crier gare ! l’amour ne se comptabilise pas en statistiques ni ne se transmet en algorithmes. Si ma conscience ne représente qu’une petite fraction de ma présence au monde, elle me rend autonome dans mes pensées et actions jusqu’ à dire NON et me sacrifier pour une cause supérieure La haine et la méchanceté ne peuvent vaincre l’empathie et l’amour dans la mesure ou génétiquement, physiologiquement et culturellement nous sommes d’abord des êtres d’attention et de partage.

 

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