Madame du Deffand et Voltaire Voici, pour la première fois réunies, les lettres qu’échangèrent de 1759 à 1778, la marquise du Deffand et Voltaire, ces amis de longue date, ces deux grandes figures du scepticisme et de la liberté d’esprit. Voltaire s’y montre un vieillard faussement modeste, » mort et enterré entre les Alpes et le Mont Jura « . et la Marquise de conclure en faveur de » l’immortalité de l’âme « , en voyant ce mort si vivant !… Un échange épistolaire éblouissant, plein de saveur, d’élégance, de facétie, de vie. Cher Voltaire |
La correspondance de Madame du Deffand et Voltaire (un travail de Isabelle et Jean-Louis Vissière)
Quand nous avons publié, aux Editions Des femmes, des lettres de Madame du Deffand ou des articles de Madame de Girardin, il s’agissait de personnalités connues et appréciées – même si leurs oeuvres ne figuraient dans aucun catalogue de librairie. Le cas de Madame de Charrière est tout à fait différent. (…)
Nous avons été éblouis par la qualité des textes : il y avait là un témoignage d’une richesse exceptionnelle sur la Révolution française. Comme la commémoration de 1789 approchait, nous avons pensé qu’il fallait commencer par là. Avec le soutien des associations néerlandaise et suisse, nous avons publié, sous le titre Isabelle de Charrière, une aristocrate révolutionnaire, un volume qui a été salué par la critique. Dans Le Nouvel Observateur, Mona Ozouf lui consacrait une page, illustrée d’un portrait de l’écrivaine.
Lors du grand colloque de Toulouse sur les femmes et la Révolution, Isabelle de Charrière a fait l’objet de diverses communications, mais surtout sa pièce L’Emigré a été mise en scène sous forme de lecture à plusieurs voix.
(…) Depuis 1989, Isabelle de Charrière a conquis le statut d’écrivain à part entière et même d’écrivain classique. Ses romans, sa correspondance avec Constant d’Hermenches et Benjamin Constant ont été réédités, si bien qu’elle intéresse maintenant les universités françaises et américaines. Il existe plusieurs thèses sur elle. Nous saisissons volontiers l’occasion de rappeler que les Editions Des femmes ont été, ici, à l’origine d’une véritable résurrection.
I. et J.-L. V.