Quinzaine littéraire du 1er au 15 juillet 2009
Philosophie
Jean-Joseph Goux
Renversements,
« Des femmes, Antoinette Fouque », 261 p. 15 euros
Un essai sur les mouvements des idées qui ont transformé les sociétés française et occidentale.
Guilaine Depis, attachée de presse (Balustrade)
Rampe de lancement ! Appuyez-vous sur la balustrade !
Quinzaine littéraire du 1er au 15 juillet 2009
Philosophie
Jean-Joseph Goux
Renversements,
« Des femmes, Antoinette Fouque », 261 p. 15 euros
Un essai sur les mouvements des idées qui ont transformé les sociétés française et occidentale.
Merci à Yves Gauthier, Chroniqueur à Info-Culture Biz pour avoir recensé l’ouvrage de Jean-Joseph Goux en juin 2009
Culturellement vôtre,
Il est des ouvrages incontournables. Des ouvrages qui apportent un éclairage nouveau sur des situations ou des événements passés. Renversements est un ensemble de textes à teneur philosophique, psychologique, sociologique, économique ou historique qui dévoilent les sources des changements sociaux qui ont apportés les événements de mai1968. Ces événements ont changé une grande partie des comportements sociaux dans l’hémisphère occidental. Les textes, quoique de nature plutôt académique, soulève l’intérêt du lecteur qui veut aller plus loin, en connaître plus sur l’exégèse de cette révolution sociale qui a marqué le XXème siècle. Cette présentation est sous la direction de Jean-Joseph Goux. Laissons ce dernier nous décrire le contenu de l’ouvrage.
Il devient clair aujourd’hui, avec le recul historique nécessaire, qu’il n’est guère d’aspect de la vie contemporaine, personnelle ou publique, qui n’ait été marqué par les idées, les projets, les innovations qui ont fait irruption à la fin des années soixante, en des temps de surchauffe philosophique et politique dont Mai 68 a été le moment volcanique.
Ce fut une époque de contestations et de ruptures profondes, d’où sont sortis des projets culturels et politiques qui n’ont cessé depuis, en tout sens, de développer leurs conséquences. Le mouvement des femmes, la sensibilité écologique, sans parler de tout ce qui atteste d’un changement dans les rapports interpersonnels, en sont les fruits les plus incontestés. Les essais rassemblés dans ce volume sont indissociables de ce grand mouvement qui a secoué les sociétés occidentales il y a maintenant quarante ans et qui a transformé en profondeur les mentalités et les murs.
Jean-Joseph Goux est philosophe et actuellement professeur à l’Université de Rice (USA). Il a été directeur de programme au Collège International de philosophie et professeur associé à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Il a publié de nombreux ouvrages parmi lesquels Économique et symbolique (Seuil, 1973), Les Iconoclastes (Seuil, 1976), Œdipe Philosophe (Aubier, 1990), Accrochages (Des femmes, 2007).
Nombre de pages : 262
Prix suggéré : 15 €
Colette Deblé
L’envol des femmes
Textes de Jean-Joseph Goux
45 €
2006
« De quel aventureux sanctuaire sont détachées ces idoles légères, ces profils précieux échappés des murailles de la crypte, et qui vont vers là-bas, vers les plafonds célestes, vers là-bas dans la direction des colonnes dressées et des nuées blanches ?
La peinture souffle où elle veut. Il y a simplement cet arrachement du sol antique, ce décollement des assises et des soubassements vers des cimes invisibles. (…)
La femme : déesse d’un envol religieux sans site ni croyance, pur élancement allègre qui allège le corps de son volume de douleur pour en silhouetter la beauté visible sur un fond d’air et de vent. Femme offerte au souffle ascensionnel qui la transporte, l’envoie en l’air, la prend vers le zénith, l’emmène dans l’espace hors-tableau qui déroule la limite. Infini :
verticalité de messager des voûtes. (…)
Colette Deblé offre par un geste obscur de prêtresse, l’esquisse d’une architecture, pour y disposer ses encres. » Jean-Joseph Goux
« A-t-on jamais tenté d’explorer par les seuls moyens plastiques l’histoire de l’art ou l’un de ses aspects, comme le font l’historien ou l’essayiste à l’aide de l’écriture ? Mon projet est de tenter, à travers une infinité de dessins, de reprendre les diverses représentations de la femme depuis la préhistoire jusqu’à nos jours afin de réaliser une analyse visuelle des diverses postures, situations, mises en scène.
La citation picturale ne saurait être une citation littérale comme est la citation littéraire parce qu’elle passe par la main et la manière du citateur. D’où un léger tremblé doublement allusif de l’œuvre citée et citateur. Mon projet explore ce ”tremblé” parce qu’il suppose un exercice extrêmement long de la citation vers son usure et sa fatigue.
En fait, poursuivant ce travail jour après jour, c’est une sorte de journal intime quotidien à travers l’histoire de l’art que je poursuis. » Colette Deblé.
L’Envol des femmes (Colette Deblé, textes de Jean-Joseph Goux)
Colette Deblé est née en 1944. Peintre, elle vit et travaille à Paris. Elle expose de Houston (Texas) à Sanaa (Yemen).
Depuis mars 1990, Colette Deblé dessine à partir de diverses représentations de la femme dans l’histoire de l’art afin de composer un essai plastique visuel constitué d’une infinité de lavis.
Jean-Joseph Goux est philosophe et professeur à l’université de Rice (USA), Il a été directeur de programme au Collège international de Philosophie et professeur associé à l’École des Hautes-Etudes en Sciences Sociales.
Il a notamment publié Économie et symbolique (Le Seuil, 1973), Les Iconoclastes (Le Seuil, 1978), Les monnayeurs du langage (Galilée, 1984), Œdipe philosophe (Aubier, 1990), Frivolité de la valeur (Blusson, 2000).
Demian Bern, le graphiste du catalogue en Allemagne, nous informe de la liste des dix expositions de Colette Deblé, lieu et dates, (entre 2009 et 2010) Quelques reproductions de peintures et de dessins. Peut-être aussi quelques photos de son exposition au Musée de Dessau.
Antenne culturelle de Saxe-Anhalt Magdebourg le 07 mai 2009
Übersicht zur Wanderausstellung Colette Deblé 2009 / 2010
in Sachsen-Anhalt
DAMENWAHL:DIE MACHT DER FRAUEN
Eine Französin entdeckt Sachsen- Anhalt
Stadt |
Ausstellungsort |
Ausstellungszeitraum
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Dessau
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Anhaltische Gemäldegalerie Dessau Puschkinallee 100 06846 Dessau (Orangerie) |
25.04.2009 – 07.06.2009 (Vernissage am 24.04.2009, 19:30 Uhr) |
Magdeburg
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MDR – Landesfunkhaus Sachsen-Anhalt Stadtparkstr. 8 39114 Magdeburg |
21.06.2009 – 19.07.2009 |
Naumburg
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Evangelische Domschule St. Martin (Orangerie) Domplatz 3
Marienkirche am Dom Domplatz 16-17
06618 Naumburg/Saale |
24.07.2009 – 06.09.2009
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Quedlinburg
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Schlossmuseum Quedlinburg Schlossberg 1 06484 Quedlinburg |
25.09.2009– 15.11.2009 |
Halberstadt
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Das Gleimhaus Domplatz 3 38820 Halberstadt |
26.11.2009– 14.02.2010
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Stendal
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Altmärkisches Museum im Katharinenkloster Schadewachten 48 39576 Stendal |
27.02.2010– 27.03.2010 |
Burg
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Stadtbibliothek „Brigitte Reimann“ Berliner Chaussee 38 39288 Burg |
09.04.2010 – 21.05.2010 |
Merseburg
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Krypta und St. Michaeliskapelle im Dom zu MerseburgMerseburger Domplatz
Willi-Sitte-Galerie Domstraße 15
Kunststiftung ben zi bena Domplatz 3
06217 Merseburg |
04.06.2010 -09.07.2010 |
Mardi 16 juin, sur l’idée d’Antoinette Fouque, son éditrice, Jean-Joseph Goux rencontrera ses lecteurs à l’Espace des femmes (35 rue Jacob 75006 Paris). La soirée portant essentiellement sur Mai 68 – le thème de « Renversements » (notre nouveauté philo) – commencera à 19 h. Venez nombreux…!
Philo – Libé des Livres jeudi 11 juin 2009
Par Robert Maggiori
Jean-Joseph Goux – Renversements
Des femmes-Antoinette Fouque, 266 pp., 15 euros
Le sous-titre du livre – « L’or, le père, le phallus, le langage » est plus intrigant que son titre. Si on ajoute que « la monnaie doit être conçue comme l’équivalent général des marchandises », la parole comme « l’équivalent général des signes », le père comme celui des sujets, et le phallus, au sens lacanien, comme celui des objets de pulsion, on peut entrevoir ce que Marx a fait au niveau de l’économie, est ici tenté sur le plan psychanalytique, sémiotique et anthropologique, la notion d’échange permettant de bâtir une théorie générale du symbolique.
Philosophe, professeur à l’Université de Rice, Jean-Joseph Goux n’établit pas simplement des homologies entre la monnaie, le langage, la sexuation (où se manifeste l’hégémonie ancestrale du masculin sur le féminin) et la structuration des sociétés. Il tente, en prenant appui sur le « moment volcanique de Mai 68 », de montrer l’institution symbolique et les « héritages » de la société occidentale.
« Il devient clair aujourd’hui, avec le recul historique nécessaire, qu’il n’est guère d’aspect de la vie contemporaine, personnelle ou publique, qui n’ait été marqué par les idées, les projets, les innovations qui ont fait irruption à la fin des années soixante, en des temps de surchauffe philosophique et politique dont Mai 68 a été le moment volcanique. Ce fut une époque de contestations et de ruptures profondes, d’où sonty sortis des projets culturels et politiques qui n’ont cessé depuis, en tout sens, de développer leurs conséquences. Le mouvement des femmes, la sensibilité écologique, sans parler de tout ce qui atteste d’un changement dans les rapports interpersonnels, en sont les fruits les plus incontestés.
Les essais rassemblés dans ce volume sont indossociables de ce grand mouvement qui a secoué les sociétés occidentales il y a maintenant quarante ans et qui a transformé en profondeur les mentalités et les moeurs ».
J.-J. G.
Jean-Joseph Goux est philosophe et actuellement professeur à l’Université de Rice (USA). Il a été directeur de programme au Collège International de philosophie et professeur associé à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Il a publié de nombreux ouvrages parmi lesquels Economique et symbolique (Seuil, 1973), Les Iconoclastes (Seuil, 1976), Oedipe philosophe (Aubier, 1990), Accrochages (Des femmes, 2007).
Couverture : Giulio Romano, La chute des Géants (détail)
Sur Renversements
Ce livre est l’élucidation d’une conjoncture historique d’ensemble , élucidation philosophique et critique, qui donne à découvrir l’institution symbolique de la société occidentale. Il s’agit de penser, dans leur cohérence systématique, les hiérarchies héritées du passé et les antagonismes qui ont dominé notre culture et qui continuent de la structurer et de la réguler. C’est à partir d’une théorie généralisée des « échanges » que sont situés et mis en cause les signifiants-maîtres (Monnaie, Père, Phallus, Langage) qui organisent et perpétuent cette régulation symbolique.
Ce livre n’est pas une réflexion sur un événement (Mai 68). C’est une théorie critique qui, dans son point de départ, est contemporaine de cet événement, et qui découvre les arrière-plans historiques et culturels qui l’ont appelé et justifié.
« Je connais Jean-Joseph Goux depuis plus de dix ans et je suis régulièrement ses travaux. Ils m’apportent et m’importent beaucoup. Je suis sûr qu’ils représentent dans le champs des recherches françaises de cette décennie l’une des tentatives les plus originales et les plus cohérentes pour articuler ensemble les acquis les plus nouveaux de domaines aussi différents que la psychanalyse et la philosophie, la littérature et l’économie politique, la sémio-linguistique, toutes les disciplines du «symbolique», ou, pour dire comme lui, plus rigoureusement, du «symboliser» et de tous ses modes. »
Jacques Derrida, 1 juin 1979
«… tout l’interêt que je prends à votre effort audacieux et rigoureux, et toute l’estime que j’ai pour votre pensée. Nous sommes engagés dans un temps où ce que vous faites nous importe à tous »
Louis Althusser, 8 mars 1973
« Ampleur et précision éclatent particulièrement dans le tableau où cinq registres (économique, linguistique, politique, intersubjectif, pulsionnel) sont comparés et organisés dans le détail. »
André Jacob, Introduction à la philosophie du langage.