Mobilisation : Une vingtaine d’artistes devant l’Hôtel de ville de Paris (La République des Pyrénées) 29.10.07

Mobilisation : Une vingtaine d’artistes devant l’Hôtel de ville de Paris

Manif contre les violences faites aux femmes

Guy Bedos, Carole Bouquet ou Jean-Pierre Marielle hier, parmi les manifestants

Des personnalités du monde du spectacle, et d’associations, étaient hier aux côtés de l’actrice Nadine Trintignant et de l’adjointe PS au maire de Paris Anne Hidalgo (photo AFP)

Une vingtaine de personnalités du monde du spectacle ont dénoncé la violence faite aux femmes, hier, sur le parvis de l’Hôtel de ville de Paris, lors d’une manifestation organisée par un collectif qui représentait près de 600 associations. Ce rassemblement, qui a attiré environ 400 personnes sous un ciel gris, dont Guy Bedos, Carole Bouquet ou Jean-Pierre Marielle, était organisé à l’initiative de la productrice Catherine Maheo.

En présence d’Anne Hidalgo, adjointe PS au maire de Paris, Nadine Trintignant a donné en quelques mots les raisons de cette manifestation : « Dire notre colère de voir encore aujourd’hui des femmes insultées, harcelées, battues, mutilées, tuées par celui qui disait les aimer ».

Le témoignage personnel de Guy Bedos

« Nous sommes rassemblées pour que ces femmes battues qui vivent dans la peur sachent qu’elles ne sont pas seules », a déclaré Nadine Trintignant, dont la fille Marie a été victime à l’été 2003 des coups mortels de son compagnon Bertrand Cantat, qui vient d’être libéré de prison. Outre Catherine Jacob, Maria de Medeiros ou Lambert Wilson qui ont lu des textes, Guy Bedos a livré un témoignage très personnel.

« J’ai failli moi-même tomber dans l’extrême violence car je me baladais dans la maison avec un couteau quand j’entendais ma mère hurler sous les coups de son mari. J’en plantais la lame dans les portes plutôt que de le planter dans son ventre », a lancé le comédien qui l’on entend rarement sur ce registre. « Je viens de cette violence mais je ne l’ai pas reproduite » a t-il dit s' »excusant d’avoir été un peu indécent ». La réalisatrice Coline Serreau a souhaité que la violence faite aux femmes devienne une « grande cause nationale ». « Que l’on soit marié ou non, le corps de l’autre ne vous appartient pas » a t-elle lancé. « Il est souverain, il a droit au plaisir et à la liberté » a t-elle souligné.

« A la première baffe, barrez-vous », a t-elle dit avant de lire un message d’Antoinette Fouque, cofondatrice du Mouvement de Libération des Femmes en France en 1968, qui demande une « tolérance zéro » pour les violences faites aux femmes.

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