Frédéric Ferney et Leili Anvar très attendus aux 18èmes Rencontres d’Aubrac

Lundi 19 août à 18h ACCUEIL DES PARTICIPANTS à St-Urcize 

(Fontaine Grégoire, chez Fred)

fred leili.jpgLES CANTIQUES DES OISEAUX D’ATTÂR

 

Lecture d’extraits du Cantique par Leili Anvar (traductrice) et Frédéric Ferney accompagnés par Fady Zakar (rabab afghan et sindhi sarangui)

CHANTS D’OISEAUX par Jean Boucault et Johnny Rasse

LE CANTIQUE DES CANTIQUES par Igal Shamir (violon)

392855_10151385948796843_1292776625_n.jpgLEILI ANVAR (seconde intervention mardi 20 août à 10h40 : Le chemin vers l’Eden dans le Cantique des oiseaux d’Attâr)

Leili Anvar est normalienne, agrégée et docteur en littérature persane. Maître de conférences à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales, elle est aussi chroniqueuse sur France culture (émission Les Racines du Ciel) et dans le Monde des Religions (Lettres spirituelles). Elle a publié notamment Rûmî (Entrelas, 2004), Rûmî ou la religion de l’amour (Seuil, 2010), Le Cantique des Oiseaux (éditions Diane de Selliers, 2012). Elle a écrit le livret de l’Oratorio Majnûn/Leylâ : l’amour mystique pour l’ouverture du Festival de Fès des musiques sacrées 2011. Formée à L’École d’Art Dramatique Marcelle Tassencourt (Versailles), Leili Anvar est aussi comédienne. Elle joue dans la troupe de l’Archicube et organise des soirées de concert/lecture autour des grandes œuvres spirituelles (Institut du Monde Arabe, Théâtre de la Ville, Festival de Fès des musiques sacrées du monde, Rencontres des Musiques Sacrées du Monde de Grasse, Festival des cultures soufies, Festival Les Orientales, le « Jardin des Contes » de Cannes, les Rencontres de Cannes, UNESCO…)


s___cm___frederic_ferney___1___6954.jpgFRÉDÉRIC FERNEY

Frédéric Ferney est écrivain, essayiste et journaliste littéraire, ancien directeur des pages culturelles du Nouvel Observateur, critique dramatique au Figaro, animateur de l’émission littéraire Droit d’auteurs, rebaptisée Le Bateau livre sur France 5. Actuellement rédacteur en chef de La Revue, conseiller éditorial du groupe IDM-Jeune Afrique, critique littéraire sur France Culture. Auteur notamment de La Comédie littéraire (1987) ; Éloge de la France immobile (1994), Le Dernier Amour de Monsieur M. (2005), Oscar Wilde ou les cendres de la gloire (2007), Précaution inutile Marcel Proust (2008). Comédien dans la troupe permanente de la Cité Internationale, il a participé à l’atelier théâtral d’Antoine Vitez, à Ivry. Animateur d’un atelier théâtral au Centre Culturel Français de Rome, il a aussi suivi des stages de clown à la Scuola di Mimo e di Spettacolo avec Roy Bosier (1976-1978) ; acteur dans Who’s afraid of Virginia Woolf d’Edward Albee (en anglais), au Teatro in Parioli, à Rome. Depuis plusieurs années, il participe à des lectures/concerts de contes et poèmes, notamment avec Leili Anvar, au Théâtre de la Ville à Paris, au Festival « Jardin des contes » à Cannes (2011) ou aux Rencontres de Cannes (2011, 2012).

Le Cantique des Cantiques est le poème le plus intensément amoureux de la Bible. On y a lu tour à tour un chant d’amour entre deux êtres de chair, une célébration des épousailles entre Dieu et son peuple, ou encore le récit imaginé de l’union mystique entre l’âme et son Aimé divin. Et c’est sans doute tout cela à la fois et plus encore, le cantique de l’amour dans toutes ses dimensions, dans sa plénitude charnelle et spirituelle. C’est pourquoi Le Cantique des cantiques est devenu le modèle pour tous les chants d’amour composés après lui aussi bien dans la tradition juive que chrétienne. Ainsi, bien des siècles plus tard, Jean de la Croix a composé sur ce modèle son célèbre Chant de l’âme qui évoque en métaphores vives les dialogues entre l’épouse et l’époux. On peut penser que Le Cantique biblique a aussi influencé la mystique de l’amour en spiritualité musulmane, bien que de manière plus indirecte. La poésie mystique persane n’a eu de cesse de célébrer en termes charnels l’union de l’âme avec la lumière théophanique représentée sous les traits de la beauté humaine. Parmi eux, Mowlânâ Rûmi, chantre de « la religion de l’amour » fut le plus incandescent et le plus inventif, le plus proche aussi de l’esprit du Cantique. Ces trois textes poétiques évoquent l’errance de l’âme dans la nuit obscure, hors d’elle-même, vers l’Autre tant désiré. Et au bout du chemin, elle se trouve elle-même, dans l’union avec l’Aimé. Noces mystiques. Aurore indicible de l’union. Il faut se laisser prendre par la vibration singulière de ces voix, se laisser pénétrer de leur mystérieuse beauté. Alors soudain, on voit se lever le rideau sur la scène de l’âme où se joue le dialogue de l’amour. Les images prennent vie, les réalités spirituelles prennent corps. La musique que Renaud Garcia-Fons a composée pour l’occasion, nourrie d’Orient et d’Occident, inspirée par les spiritualités d’hier et d’aujourd’hui, contribue à faire entendre toutes les nuances de l’expérience amoureuse déployées dans ces textes, à faire vibrer le lien intime qui relie ces différentes voix. Les poèmes seront dits par Leili Anvar (la bien-aimée) et Frédéric Ferney (le bien-aimé) et chantés dans leur langue originale (hébreu, castillan et persan) par Solea Garcia-Fons (le chœur) afin de faire entendre leur beauté musicale et poétique.

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