« Une femme », de Sibilla Aleramo

Une femme
Sibilla Aleramo

Traduit de l’italien par le collectif de traduction des éditions Des femmes.

Office 22/03/2007

Parue en Italie il y a exactement cent ans, Une femme est une autobiographie romancée dans laquelle coexistent une analyse de la situation des femmes, et le récit d’une lutte individuelle. Déchirée entre un amour passion pour son père libéral, brillant, séducteur et une pitié terrifiée pour sa mère trompée, humiliée, qui sombre progressivement dans la folie, elle lutte pied à pied pour conquérir son indépendance intellectuelle, affective, contre un mari tyrannique, brutal et veule, un milieu provincial superstitieux et étriqué. Ce sera au prix du renoncement à son fils, c’est-à-dire du renoncement à être mère qu’elle deviendra une femme libre et active. Dans un style sobre, d’une réserve classique traversée d’effusions lyriques, précieusement désuètes, une lutte toujours convaincante.

Sibilla Aleramo (1876-1960) est née en 1876 dans le Piémont. Elle est l’auteure d’une œuvre importante (romans, journal, correspondance) qui a marqué en profondeur la littérature italienne du XXe siècle. En 1906, elle écrit son premier roman, Une femme, après avoir quitté son mari et son enfant, autobiographie qui connaît immédiatement un grand succès et est traduit en plusieurs langues. Après ce succès littéraire, Sibilla Aleramo mène une vie errante et modeste, mais très riche en rencontres artistiques. En 1946, fidèle à ses convictions progressistes, elle s’inscrit au Parti communiste italien et se dévoue jusqu’à sa mort, en 1960, au combat social qu’elle avait courageusement choisi soixante ans plus tôt.

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