Var Matin, Manif à Toulon spécial Aung San Suu Kyi & Antoinette Fouque (12.11.07)

AFE°VAR MATIN°AUBRY°2007
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NOVEMBRE 2007

In Var Matin, 12 novembre 2007

Le combat d’une Raphaëloise pour la Birmane Aung San Suu Kyi
« Les Birmans ont besoin de nous. Si nous ne les soutenons pas aujourd’hui, une répression encore plus féroce risque de s’abattre sur eux dans les prochaines semaines. Les journées qui viennent sont donc cruciales ».
Tel est l’appel lancé par un certain nombre d’associations et de partis politiques, dont « L’alliance des femmes pour la démocratie », présidée par Antoinette Fouque. Cofondatrice du mouvement de libération des femmes (MLF), créatrice des Editions des femmes, ancienne députée européenne, Antoinette Fouque, qui vit à Saint-Raphaël quand elle n’est pas dans ses bureaux parisiens, a pris à bras-le-corps cette bataille aux côtés du peuple birman. Et de Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la paix en 1991 et assignée à résidence dans son pays.Antoinette Fouque a eu l’occasion de rencontrer en 1995 cette écrivain, symbole de la révolte actuelle, fille de celui qui a donné à la Birmanie son indépendance .

« Une conscience vivante »
« Aung San Suu Kyi est une femme de respect, de non-violence et de solidarité. C’est une héroïne à l’élévation absolue » témiogne Antoinette Fouque, de l’admiration dans la voix. « Une femme rayonnante, douce, ferme, qui a toujours refusé de quitter Rangoon pour être avec son peuple, comme une conscience vivante face au pouvoir militaire. Comme son peuple, elle n’a plus rien. On dirait un oiseau. Elle a vendu son piano pour manger ».
Que faire pour aider cette femme d’exception et la Birmanie ? « C’est vrai que parfois, nous nous sentons impuissants » avoue Antoinette Fouque. « ça paraît dérisoire, mais il faut le faire. Faire de l’agit-prop, faire circuler l’information le plus possible. La transmettre aux parlementaires, essayer de communiquer avec la Birmanie… »

« Elle nous appelle »
Pour Antoinette Fouque, « l’Europe a aussi un rôle déterminant à jouer pour faire fléchir la Chine, afin qu’elle lâche la junte birmane. Il peut aussi y avoir des mesures économiques et diplomatiques. Bref, il faut que l’opinion publique française prenne conscience de l’importance de ce qui se passe en Birmanie ».
« Si je pouvais y aller demain, j’irai voir Aung sa Suu Kyi, que je considère comme une héritière directe de Gandhi, Mandela et Vaclav Havel dans une autre mesure. Si ça n’était pas un peu ridicule, je dirais que cette femme est une sainte » conclut Mme Fouque.Laquelle, devant le parlement européen, avait lancé : « Aung San Suu Kyi ne cède pas, ne trahit pas. Elle est vivante, elle lutte, elle nous appelle. Jusqu’à quand, encore, cette femme-courage et son peuple pourront-ils supporter d’être bâillonnés et martyrisés ? Quand nous déciderons-nous à les aider fermement et à faire triompher, réellement, nos idéaux communs ? ».C’était en 1995. Douze ans plus tard, ces propos restent d’actualité.

Catherine Aubry
Alliance des femmes pour la démocratie : www.alliancedesfemmes.fradfemmes@iway.fr. Tel 01.42.60.22.68/01.42.60.93.76.
Var Matin

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