Bretagne actuelle a bien lu François de Combret

Inutile de se perdre dans une bibliothèque pour retrouver les œuvres littéraires inachevées. Il en existe à travers les civilisations et les époques un très grand nombre – autant, voire davantage, que d’œuvres achevées. Citons Bouvard et Pécuchet (1881), l’histoire la plus drôle de Flaubert, construite sur un minutieux travail préparatoire avant que ce pauvre Gustave ne décède au milieu de sa rédaction… Casse-pipe (1949) de Louis-Ferdinand Céline, dont la dernière partie fut rédigée avant d’être saisie en 1944 dans l’appartement de l’auteur, à Montmartre, peu après sa fuite vers Sigmaringen…  Également Le Château (Das Schloß) – 1926) de Kafka, publié par Max Brod à la mort de l’auteur après lui avoir promis de tout détruire… Notons aussi l’énigmatique roman « 53 jours » de Georges Perec, paru à titre posthume en 1989 avec adjonction de ses notes de travail… Enfin,  L’Homme sans qualités de Robert Musil.

Les œuvres inachevées révèlent des secrets de fabrication insoupçonnés

En latin, le Perfectum est le temps de l’action achevée, il sert à conjuguer notre imparfait de l’indicatif, notre plus-que-parfait et notre futur antérieur. De la Rome Antique à aujourd’hui – du Perfectum au futur antérieur – c’est avant tout la question du temps qui s’exprime dans les œuvres inachevées. Elles exposent cette temporalité au fil d’un développement abandonné avant son épilogue. Cette reddition installe le lecteur dans une forme d’entre-deux qui le mène du premier jet à l’inaccomplissement. Elle révèle des secrets de fabrication insoupçonnés, ou du moins le laisse croire ; les découvrir tient à la fois du musée et de l’atelier, comme une invitation à visiter le premier et découvrir le second avec l’œil compatissant que l’homme averti se doit d’accorder à la faiblesse et aux lacunes.

Découvrir la Vie à travers l’acceptation de la nôtre

Si certains livres sont restés en souffrance par jeu, on déplore que d’autres inachèvements aient été la résultante d’une triste fatalité : celle de la maladie ou simplement de la mort de leur auteur. L’ambition de La substantifique moëlle de L’Homme sans qualités n’est pas de résumer l’œuvre de Robert Musil, tâche impossible tant le livre est foisonnant et complexe, mais d’en défricher l’accès, y compris à travers son aspect lacunaire. François de Combret explique à la fois le classicisme et le lyrisme de Robert Musil. Il expose comment, ivre de connaissance et d’absolu, Musil invite ses lecteurs à rester en vie ; sans doute n’avait-il lui-même d’autres ambitions que de chanter cette vie imparfaite, à défaut d’en avoir une autre qui soit plus belle. Voilà ce à quoi nous initie merveilleusement François de Combret dans La substantifique moëlle de L’Homme sans qualités : découvrir la Vie (majuscule) à travers l’acceptation de la nôtre.

Jérôme ENEZ-VRIAD
© Mars 2022 – J.E.-V. & Bretagne Actuelle

Illustration bandeau : E.-L. Kirchner : Berliner Straßenszene  (détail) – 1913

La substantifique moëlle de l’homme sans qualités, un livre de François de Combret aux éditions du Palio – 449 pages – 21,50€

Deux ans après le Covid, l’autre peur de Philippe Enquin

Deux ans déjà. L’occasion de faire un bilan. A l’époque j’étais, comme tous, sidéré, déboussolé, soudain ma vie avait basculé dans l’inconnu…La peur.

« 80 % des personnes qui décèdent ont plus de 60 ans » répété tout au long de la journée (j’avais 85 à l’époque). Comment survivre ? Comment ne pas sombrer dans la dépression, dans l’immobilisme ? Ma passion pour la photo n’était pas suffisante. Il me fallait un projet, une création. Les projets sont pour moi un des moteurs de mon existence. Ce sont les projets qui me maintiennent en mouvement malgré mon âge. Et petit à petit ce projet a pris forme. Il fallait être confiné ? Et bien j’allais mettre à profit le confinement pour photographier depuis mon balcon du deuxième étage du boulevard Voltaire le quotidien d’une période exceptionnelle.

C’est ainsi qu’est né « De mon balcon. Chronique d’un confinement parisien ».

 Je feuillette mon livre. Il y a longtemps que je ne le faisais pas. Je retrouve le silence, le calme des rues quasi désertes, les gestes du quotidien, la bienveillance des gens, la communication et la solidarité, la communion de 20 heures, le besoin de communiquer…tout ça comme dans une bulle. La bulle du confinement. Ce que j’appelle les « étincelles d’humanité » se détachaient facilement.  Je dois avouer que suis satisfait d’avoir réalisé le seul livre (à ma connaissance) qui décrit le quotidien des habitants d’un quartier bobo (la plupart des photographes professionnels qui pouvaient rompre le confinement ont pris de magnifiques photos de Paris vide ou des scènes poignantes dans les hôpitaux). De mon balcon est un témoignage d’un moment qui ne se reproduira plus jamais.

Et maintenant ? Cette expérience m’a ouvert deux portes (ou deux voies, ou deux champs). L’envie de continuer à faire des chroniques, à utiliser des photos pour décrire une situation ou un milieu.  Et l’envie d’explorer des territoires inconnus.

Dans le passé, je ne prenais pas de photos des SDF car je ne voulais pas exploiter la misère humaine. Lors de ce confinement, la présence des SDF s’imposait. Et j’ai commencé une relation avec Jojo le clown, un SDF qui était souvent en bas de chez moi. Jojo m’a raconté son histoire (entretien qui figure dans mon livre) et mes relations avec les SDF ont évolué. En réalité auparavant je me sentais mal à l’aise pour les aborder. Nos mondes étaient tellement différents ! Le simple fait d’entamer un dialogue, de les écouter, a permis de les comprendre et de changer mes relations avec eux. Cette rencontre m’a fait réfléchir sur les stéréotypes et les préjugés de son milieu de naissance qu’on traine depuis son enfance et qui sont très difficiles à extirper.  J’ai pris conscience que la seule façon pour moi de les combattre était simplement de les connaître, de les rencontrer, d’essayer de les comprendre. J’ai décidé donc de faire des chroniques de certains milieux tels que des personnes souffrant de handicaps, des banlieusards pratiquant des danses telles que Krump ou le Voguing que très peu de gens de mon milieu connaissent, des milieux LGBT. Tels sont mes projets actuels.

 Deux années se sont écoulées et d’habitude j’observais depuis mon balcon une multitude de gens qui grouillait dans tous les sens ; tout se bousculait, les voitures et le bruit, personne ne me regardait prendre des photos, tout allait très vite et s’embrouillait.

Mais depuis une semaine je vois autre chose : 

 Je sens de nouveau un élan de solidarité et de cohésion. Mais cette fois-ci l’issue est beaucoup plus incertaine. 

Philippe Enquin

 

Les Russes étaient-ils plus heureux pendant l’URSS ou après ? par le philosophe Emmanuel Jaffelin (Opinion internationale)

Les Russes étaient-ils plus heureux pendant l’URSS ou après ?

Emmanuel Jaffelin, philosophe, sage, ancien diplomate, auteur d’une Apologie de la Punition (Plon) et des Célébrations du Bonheur (Michel Lafon)

Le “monde médiatique” est surprenant, voire “immonde” : il ne s’intéresse qu’aux catastrophes, qu’aux guerres, qu’aux crimes et qu’aux accidents, bref au MAL-heur ! Le bonheur est anecdotique etLorsque les médias français s’intéressent aujourd’hui aux Russes et à la Russie, ce n’est ni pour les admirer ni pour comprendre leur humiliation. depuis le viol des accords diplomatiques faits par les Américains en 1997 (après la signature du pacte Otan1/Russie). Dès cette année 97, les accords de l’OTAN s’élargissaient pour absorber, en Europe de l’Est, la Hongrie, la Pologne et la République tchèque. Telle une souris (un Mickey !), les États-Unis grignotent l’espace du rayonnement politique russe. L’élection en avril 2019 du clown Volodymyr Zelensky est à l’image de l’Amérique qui a élu en 1981 comme président un ancien acteur de cinéma, à savoir Ronald Reagan ! Small and filthy is the world !

Il faut savoir deux choses :

1— la première concerne la question de savoir si les russes étaient plus heureux en URSS qu’en Russie : l’Occidental qui pose cette question, postule implicitement que c’est le consumérisme qui rend heureux les peuples de l’occident comme de l’orient !

2— La seconde est un rappel : les années 1990 furent horriblement vécues au cours de la dissolution de l’URSS.

Comme les journalistes sont, dans l’ensemble, des consommateurs qui ne pensent pas et qui affirment que l’URSS était une horreur, cette vérité d’une décennie mal vécue par les Russes leur est inaudible et inacceptable. Avant cette décennie 90 pourrie et largement déclenchée par le pays de Mickey, les Russes avaient un appartement gratuit dans lequel leur famille pouvait vivre pour toujours ; ils voyageaient tout l’été en allant visiter leur famille et en se rendant à la mer ; ils profitaient du ski l’hiver. Surtout, ne pas comparer cette vie avec celle des américains2 aujourd’hui ou celle des Français sous Macron !

En tous cas, avec un tel mode de vie des années 70 et 80, il va de soi que les Russes étaient plus heureux qu’ils (et les Américains) le sont aujourd’hui !

L’URSS n’existe plus. L’Amérique et la France existent encore, mais dans quel état et pour combien de temps ? Disons-le clairement : dans un état sinistre et décadent animé par la tristesse et la non-action. Rappelons la définition que donnait Spinoza de la tristesse : elle est cet affect qui diminue notre pouvoir d’agir. Vous pensiez que Biden, le nouveau président américain, allait venir en Ukraine pour rejoindre le Président et se battre à ses côtés ? Que nenni ! Joe Biden, le premier à lancer l’alerte, ne souhaita pas intervenir militairement, préférant le boycott et le jeu de l’image au combat et à la réalité. Le monde de Mickey est celui des dessins animés et Bidet porte bien son nom en français, “meuble d’eau destiné au lavage, dit intime, des parties intimes, génitales et anus, mais aussi des pieds”. Quand on sait que “bidet”, avant d’être un nom, est un mot qui découle étymologiquement de l’ancien français qui désignait un petit cheval de poste trapu et ramassé, on se doute que devant ce petit cheval, les chars russes peuvent avancer au pas sans risque !

Moralité : cette tribune ne cherche nullement à valider cette invasion de l’Ukraine par les Russes ; elle veut simplement faire sortir le lecteur d’un binarisme primaire qui ne veut pas voir la réalité qui fait de l’Amérique un bide !

Emmanuel Jaffelin

Huit bustes de Simone Veil : participez à l’opération lancée par la Fondation de Strasbourg

Opération Bustes de Simone Veil (télécharger le formulaire en PDF en cliquant ICI)

LA FONDATION POUR STRASBOURG VOUS PROPOSE DE PARTICIPER À LA MERVEILLEUSE HISTOIRE DE…

SIMONE VEIL (parution d’un live en mai 2022 et réalisation de 8 bustes)

(contact presse / interviews Jean Veil, Jean-Louis Debré, Leïla Slimani, Jean-Louis de Valmigère etc

guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85)

Grâce à l’Association « Strasbourg à Venir » en charge de la réalisation, la Fondation pour Strasbourg finance huit bustes de Simone Veil, œuvre de l’artiste Sissy Piana, dont le talent n’a d’égal que son extraordinaire sensibilité. Ces 8 bustes seront offerts à la Ville de Strasbourg, au Parlement européen, à l’Assemblée nationale, à l’Académie française, au Panthéon, au Mémorial de la Shoah, à la Ville de Nice.

La dernière sera érigée à Birkenau en face du bâtiment où elle a été détenue (sous réserve des accords définitifs). La Fondation pour Strasbourg rendra ainsi hommage à cet immense témoin du 20ème siècle, dont l’œuvre aura une influence durable sur les femmes et sur l’Europe. Et dont la vie est empreinte de bienveillance et d’humanisme, soutenue par une volonté sans faille.

Fondation pour Strasbourg – 14 place du Temple neuf – 67 000 Strasbourg : Créée le 11 juin 2015 sous l’égide de la Fondation de France, qui en assure la gestion, la Fondation Pour Strasbourg a pour objet de soutenir des projets éducatifs, culturels et de recherche en histoire relatifs à la Ville de Strasbourg en tant que Capitale de l’Europe et symbole de l’Humanisme européen. C’est l’objet social de ses statuts.

Elle participe ainsi à faire connaître l’extraordinaire personnalité de cette ville foisonnante d’idées, de culture et à l’histoire européenne si riche. Les personnages et les idées qui ont fait cette ville sont des modèles d’Humanisme, de tolérance, de culture, de partage et de fraternité. Et on ne peut projeter l’avenir d’une Ville sans connaître son passé.

Dans cet esprit, la Fondation Pour Strasbourg a fait réaliser et diffuser des ouvrages pédagogiques sur l’Histoire de Strasbourg (BD offerte aux collèges du Bas-Rhin), les Merveilleuses Histoires de l’Europe, du Parlement Européen, de Strasbourg (3 livres réalisés par les Éditions Chopin et diffusés auprès des jeunes). Elle a également permis et financé la réalisation d’une statue du Chevalier Liebenzeller, fondateur de la République libre de Strasbourg, qui durera 419 ans, et sise Place de Tripiers (Strasbourg). La Fondation Pour Strasbourg ne cesse d’élargir son action.

File photo taken in 1989 of Simone Veil in Paris, France. Photo by Pascal Baril/ABACAPRESS.COM | 486188_001 Paris France

SIMONE VEIL,

DE BIRKENAU… AU PANTHÉON

78 651

c’est son numéro de déportée, qu’elle a fait graver sur son épée d’académicienne. Simone Veil était ce genre de femme, celle qui fait d’un passé lourd une force pour l’avenir.

Survivante des camps d’Auschwitz- Birkenau, elle se marie, devient mère et s’engage en politique. Femme de conviction, combative et tenace, elle a su s’ouvrir une brèche dans un monde d’hommes. Elle nous a légué la loi autorisant l’IVG, qui porte son nom.

Son parcours en politique, c’est le pied de nez qu’elle a fait au destin.

En 1979, Valéry Giscard d’Estaing la choisit pour conduire la liste de son parti, l’UDF, aux premières élections européennes au suffrage universel direct. Elle gagne. Elle gagne aussi l’élection à la présidence du Parlement européen. «Le premier Président du Parlement européen est une femme» aimait à dire cette authentique féministe.

« Pour relever les défis auxquels l’Europe est confrontée, c’est dans trois directions qu’il nous faudra l’orienter : l’Europe de la solidarité, l’Europe de l’indépendance, l’Europe de la coopération » affirme-t- elle lors de son discours d’ouverture devant une Assemblée parlementaire alors très masculine.

Le 13 juin 1990, c’est à Strasbourg qu’elle reçoit cet autre monstre sacré de l’Humanisme et de la Fraternité : Nelson Mandela. Fraîchement sorti de sa prison de Robben Island, en Afrique du Sud, il avait reçu en 1988 le Prix Sakharov du Parlement européen. Simone Veil le lui remettra solennellement deux ans plus tard. C’est la rencontre au sommet de deux symboles vivants, tous deux victimes des violences racistes du 20ème siècle : la Shoah et l’Apartheid.

Simone Veil, grand témoin du siècle passé, aura été une magistrate militante et pionnière, une Ministre de la Santé qui marquera la vie de toutes les femmes, une Présidente européenne modèle, la créatrice et Présidente du Mémorial de la Shoah, une membre du Conseil constitutionnel sage et avisée, enfin une Académicienne sourcilleuse de la langue française et des valeurs qu’elle véhicule.

« Quand je regarde ces soixante dernières années, l’Europe est ce qu’on a fait de mieux » dit cette militante de l’Humanisme européen.

Puissent l’Europe, la France et Strasbourg s’en souvenir et porter haut son message.

Livre à paraître en mai 2022,

postface Jean Veil,

préface Leïla Slimani ;

présentation au Parlement européen le 4 ou 5 mai 2022

(contact presse guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85)

Participation de Jean-Louis Debré

un livre de Jean-Louis de Valmigère et Eva Wernert

« Réhabiliter son bien immobilier comme un pharaon contemporain », Guillaume Millo dans My Sweet immo

« Réhabiliter son bien immobilier comme un pharaon contemporain », Guillaume Millo

Parce qu’il ne suffit pas de confier les clés à un architecte pour réhabiliter un bien immobilier, Guillaume Millo, expert en réhabilitation, fondateur de Rehearth, publie un guide pratique pour vous aider, étape après étape, à retaper n’importe quelle maison. Interview.

Mysweet’immo : Qu’est-ce qui vous as poussé à écrire ce livre « Comment réhabiliter votre bien immobilier » ?

Guillaume Millo : L’envie d’aider institutionnels, investisseurs ou particuliers à se lancer dans des projets de réhabilitation. De tels chantiers peuvent faire peur. Mon livre est donc destiné à les aider à être dans leur rôle de « maître d’ouvrage » afin qu’ils gardent le contrôle sur l’opération.

La réhabilitation, c’est la grande passion de ma vie : j’aime les vieilles pierres. C’est mon grand-père qui m’a transmis cette passion. Il était photographe au centre d’études technique de la Méditerranée  à Nice. Tout petit, il m’amenait sur les grands chantiers de construction.

Mysweet’immo : Pourquoi cet intérêt pour la réhabilitation ?

Guillaume Millo : Réhabiliter un bâtiment présente plusieurs avantages : cela permet de transmettre un patrimoine aux futures générations et de protéger les ressources de la planète. La fabrication du béton et de l’acier, principaux matériaux utilisés dans la construction de bâtiments neufs, est responsable de 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Réhabiliter un bâtiment est donc infiniment plus vertueux écologiquement.

Après mes études, je me suis spécialisé dans la direction de grands projets de réhabilitation. J’ai notamment dirigé les travaux du Vieux Port de Saint-Raphaël dans le Var (plus de 50 millions d’euros) et du Château Saint-Antoine à Marseille. En 2019, j’ai décidé de créer un cabinet d’assistance à la maîtrise d’ouvrage pour mettre au service de mes clients, les donneurs d’ordre, mon savoir-faire et mes compétences dans le montage et le pilotage d’opérations. Depuis, je ne cesse de promouvoir la réhabilitation : ma mission de vie !

Mysweet’immo : Votre livre est-il à la portée de n’importe quel propriétaire de biens immobiliers ?

Guillaume Millo : Oui, il est destiné aux investisseurs institutionnels, aux promoteurs privés, aux bailleurs ou fonds d’investissement dans l’immobilier mais aussi à toute personne qui souhaite se lancer dans une réhabilitation. Exception faite peut-être des investisseurs ou des propriétaires qui ne cherchent qu’à rafraîchir un appartement. J’ai voulu ce livre « Comment réhabiliter votre bien immobilier » comme un guide avec de nombreux conseils pratiques. C’est une méthode en 10 étapes. Une méthode que j’ai mise au point. Et vulgarisée. N’importe qui peut donc se l’approprier et la mettre en pratique. J’explique comment bâtir un projet, monter une opération, la piloter, manager les équipes et déléguer tout en gardant le contrôle.

Mysweet’immo : Quels sont les freins et les difficultés que l’on rencontre durant une opération de réhabilitation ?

Guillaume Millo : La méconnaissance du processus dans son ensemble. Il y a des éléments fondamentaux à connaître. Se lancer dans une réhabilitation ne consiste à pas à confier les clés à un architecte. Pour éviter les mauvaises surprises et les dépassements de budget, il faut s’impliquer. Le propriétaire d’un bien immobilier doit bien avoir en tête qu’il est le maître d’ouvrage. C’est lui qui décide, qui imagine le projet en fonction de ses besoins, de son budget… et qui définit le cahier des charges. Il faut qu’il porte cette responsabilité. Le risque sinon ? Etre déçu, se retrouver avec un bien qui ne correspond pas à ses attentes. Ses partenaires, bureaux d’étude ou architectes, ne sont là que pour lui permettre d’atteindre ses objectifs. Avec la méthode que je développe, il va apprendre à parler à ses partenaires, à les solliciter, à les faire travailler …

Mysweet’immo : Quel est le secret d’une réhabilitation réussie ?

Guillaume Millo : Dans mon livre, je mets l’accent sur un point que je juge essentiel : concernant la réhabilitation de bâtiments historiques ou anciens, il est important, avant d’attaquer les travaux, de développer une vision précise de la façon dont on veut que le bien dure dans le temps. Si on se réfère aux anciens bâtisseurs, pharaons de l’Égypte ancienne ou ceux qui ont construit les cathédrales, ils avaient cette vision d’éternité et ils nous ont d’ailleurs laissé des bâtiments qui seront encore là bien après nous. Se projeter dans une centaine d’années, permet une approche différente, amène à être un peu moins égoïste et davantage tourné vers l’autre. La 1ère question que l’on doit donc se poser est : quelle trace je souhaite laisser dans le temps ?

«Comment réhabiliter votre bien immobilier», Guillaume Millo, Rehearth, 220 pages, 34,90 €

Philippe et Françoise Rosenpick à la direction artistique dans la nouvelle concession Ferrari Charles Pozzi Paris (Levallois-Perret)

Mardi 15 mars 2022 de 9h à 11h30 pour les journalistes.

Inauguration de deux fresques réalisées sous la direction artistique de Philippe et Françoise Rosenpick dans la nouvelle concession Ferrari Charles Pozzi Paris  – 105 -107 rue Aristide Briand – 92300 Levallois-Perret – France 

Philippe et Françoise Rosenpick (contact presse / interviews : guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85)

Collectionneurs d’art contemporain et urbain, passionnés et engagés dans la promotion du street-art.

Organisateurs avec Graffart de la deuxième édition du « Prix du graffiti et du street art »

Organisation de la fresque du rond-point des invalides pour le centenaire de l’armistice du 11 novembre.

Organisation et direction artistique du festival « Grimaud Art Urbain »

Philippe Rosenpick est chroniqueur régulier pour Graffiti Art Magazine, il a écrit aussi pour Opinion Internationale et Forbes et participe régulièrement à des conférences sur le street art.. (biographie plus complète ICI)

Le projet Ferrari :

Né dans le prolongement de la fresque du rond-point des invalides (photo ci dessous de Philippe à côté de la photo de son oeuvre) et de la première édition du festival de Grimaud créé par Philippe et Françoise Rosenpick, le projet Ferrari-Charles Pozzi a été lancé au printemps 2021. 
Eric et Armelle Neubauer ont sollicité Philippe et Françoise Rosenpick pour réfléchir à un projet dans leur nouvelle concession Ferrari (alors en cours de construction). Considérant que Ferrari et Pozzi pouvaient offrir plus qu’une concession à leurs clients ouvrant la voie à un nouveau modèle, ils étaient séduits par l’idée de mettre de l’art dans une concession automobile.
Plutôt qu’une intervention dans les bureaux, ils ont décidé de mettre en valeur des parties moins « nobles » comme les ateliers, les parkings ou l’ascenseur à voitures. L’idée était de mettre en avant le sens premier du street art qui est d’offrir l’art à tous, en dehors des lieux dédiés. Il était donc important d’en faire profiter à la fois les clients et le personnel y compris les mécaniciens. 
Ils ont choisi d’intervenir sur deux emplacements au niveau de la réception voitures et ont sélectionné Crey 132 et Romain Froquet (qui figuraient parmi les dix street artistes proposés par Philippe et Françoise Rosenpick), en concertation avec leurs équipes. Les deux œuvres illustrent la fusion entre tradition et modernité.
L’intervention des deux artistes sur place a duré environ 3 semaines en octobre 2021 pour la partie réalisation.

A Crey 132, Philippe et Françoise Rosenpick ont demandé au départ un double portrait d’Enzo et Dino Ferrari et c’est l’artiste qui a proposé un projet moins « mémoriel » et plus dynamique en associant un portrait d’Enzo avec le cheval emblème de la marque qu’il a imaginé l’instant d’après par rapport à la représentation habituelle. Dans cette œuvre, l’artiste fait un pont entre ses deux univers de prédilection : l’hyper réalisme d’une part, et le graffiti qui entremêle les marques Ferrari et Charles Pozzi d’autre part. (La fresque – peinture aérosol – 18,7m de longueur et 3,10m de hauteur)

CREY 132 : un virtuose de la bombe

Artiste plasticien né en 1973, à Champigny sur marne. Dès le plus jeune âge, Il découvre la bande dessinée, notamment « Les Stranges », le dessin devient alors sa passion. Influencé par les pionniers du graffiti dont Mode 2, la rencontre avec Psychoze 156 va lui donner le goût de la fresque élaborée et l’envie de participer au développement du « street art ». En 1998, il fonde avec des amis l’association « Ligne 2 Mire », dont le but est de promouvoir les arts de rues. En parallèle il intègre le groupe 132, et avec son ami Max il vont consacrer leurs activités à la réalisation de fresques (façade du centre de tri à Marseille, décors de soirées club 287, décors comédie musicale «Jack et le haricot», art en banlieue organisé par Luc Besson, fresque murale en Belgique à la station «De Wand» , etc …). Marqué par des années de graffiti, et riche de ses expériences, il consacre désormais son travail au développement d’une œuvre personnelle, cherchant à retranscrire ses émotions et l’énergie que lui apporte l’environnement urbain avec une grande précision dans le maniement de la bombe de peinture (son unique outil). Il a réalisé en 2018 une immense fresque sur le rond-point des invalides pour le centenaire de l’armistice et le Bleuet de France.

A Romain Froquet, Philippe et Françoise Rosenpick ont demandé un projet dans le même esprit que son travail sur les Highways lors de son exposition « Lignées » au Pavillon Baudoin à Paris. Romain Froquet a donc travaillé sur le tracé du circuit de Fiorano et a demandé que les pièces métalliques soient peintes dans les ateliers de la marque en utilisant le « rouge Ferrari » et le « bleu Pozzi ».

Highway (aluminium et bois découpé, laque usine – 5,93m x 3,25m)

L’œuvre est accompagnée d’un cartel explicatif situé sur le mur en face :

 

 

 

 ROMAIN FROQUET : La ligne, symbole de lien

Artiste français né en 1982, autodidacte, pratiquant aussi bien la peinture sur toile que le dessin à l’encre de Chine ou la fresque, Romain Froquet a fait de la ligne l’élément fondamental de son langage pictural. Représentation plastique du flux et des échanges, elle symbolise à ses yeux, plus que le cheminement ou la frontière, le lien qui unit les hommes, les générations et les cultures. Après avoir longuement travaillé sur le motif de l’arbre et des racines, le Street Artiste explore aujourd’hui les voies de l’abstraction pour exprimer la vie et ses mouvements. Représenté par les galeries Joël Knafo et Askeri Gallery, il est l’auteur du playground d’inspiration ethnique et urbaine du quartier des Halles à Paris (2018) et a présenté récemment son travail dans deux expositions personnelles « L’imaginaire des murs », une résidence artistique à l’Atelier Estienne de Pont-Scorff, et « Lignées » au Pavillon Carré de Baudouin à Paris. Il a aussi réalisé en 2020 une fresque à l’hôpital Beaujon ainsi que le sol du dernier étage du Printemps Haussmann en 2021.

L’événement avec les journalistes aura lieu le mardi 15 mars 2022 durant la matinée. 
Voici le déroulé de l’évènement :
9h – 9h30 : Accueil des journalistes
9h30 – 10h15 : Visite de la concession – Nous pouvons intégrer la présentation des 2 oeuvres par les artistes durant la visite 
10h15 – 10h45 : Questions et réponses des journalistes pour Eric Neubauer
10h45 – 11h30 : Opportunités d’interviews (5 min. par média max)