Annulation de la Présidence d’honneur du 40ème anniversaire du Marché de la Poésie

Communiqué de presse

Annulation de la présidence d’honneur du 40e Marché de la Poésie

Site officiel : https://www.marche-poesie.com/

contact presse guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85

Conscients des manipulations dont Cuba peut faire l’objet, dans un sens ou dans l’autre, nous avions prévenu en juillet dernier, lors de notre dernière infolettre de la saison 2022 :

« En recevant la poésie cubaine en 2023, nous affirmons ainsi notre attachement à toutes les formes de liberté, de création, d’opinion, d’expression. Nous serons attentifs à refuser toutes sollicitations visant à nous imposer des choix qui contrediraient nos valeurs, privilégiant le dialogue et la défense des droits humains. »

Afin de couper court aux pressions, rumeurs et tentatives exercées à ce jour – de part et d’autre –, nous avons pris la décision d’annuler la présidence d’honneur du 40e Marché de la Poésie, que nous avions confiée à Nancy Morejón.

YVES BOUDIER (président)

VINCENT GIMENO-pONS (délégué général)

et le Conseil d’administration de c/i/r/c/é

Jean-Michel Place (vice-président)

Madeleine Renouard (vice-présidente)

Carole Aurouet (secrétaire générale)

Patrick Robin (trésorier)

PROGRAMME EVENEMENTS BALUSTRADE FIN MAI DEBUT JUIN 2023

PROGRAMME BALUSTRADE FIN MAI DEBUT JUIN 2023

SIX INVITATIONS A DES EVENEMENTS BALUSTRADE !
AUXQUELS ALLEZ-VOUS PARTICIPER ?
 
1) Mardi 30 mai dès 18h30 : Soirée autour du pop-roman « 1m976 » de Gérald Wittock à la librairie L’Ecailler 101 rue du Théâtre 75015,
2) Mercredi 31 mai à 18h : Pierre Ménat (ancien conseiller Europe de Jacques Chirac) présentera « L’Union européenne et la guerre » devant le mouvement européen des Yvelines. Salle des fêtes du Chesnay, 52 rue de Versailles 78150 Le Chesnay-Rocquencourt
3) Mercredi 31 mai dès 18h30 : Soirée conférence-débat-cocktail « Faut-il avoir peur de ChatGPT? » avec l’ économiste Romain Kroës (« Surchauffe, l’inflation ou l’enflure économiste ») et le romancier Jean-Pierre Noté (« Tantièmes – un monde sanspuss ») (Hôtel La Louisiane 60 rue de Seine 75006 – inscription obligatoire pour le cocktail par sms 06 84 36 31 85),
4) Du 7 au 11 juin le 40ème anniversaire du Marché de la Poésie (plus gros événement mondial d’éditeurs de poésie) placé sous le signe des Caraïbes cette année Place Saint-Sulpice,
5) Samedi 17 juin : Exposition au Cercle des Sources grâce à Balustrade de l’artiste Erik Andler qui présentera ses oeuvres et parlera des NFT au 6 avenue Bonaparte à Antibes chez Dominique Beudin
6) Mardi 20 juin dès 20h : Soirée interactive sur l’assertivité avec le journaliste scénariste de France inter Léo Koesten (« Le Manoir de Kerbroc’h ») qui confrontera sa résilience d’écrivain aveugle aux conseils du coach Didier Barthélémy (Hôtel La Louisiane, 60 rue de Seine 75006)

Contact presse guilaine_depis@yahoo.com 

Invitation débat-cocktail « Faut-il avoir peur de ChatGPT ? » 31 mai à 18h30 au 60 rue de Seine

Invitation

Balustrade vous invite à une grande soirée conférence-débat avec les journalistes et le public, suivie d’un cocktail
sur le thème « Faut-il avoir peur de ChatGPT ? »
Mercredi 31 mai 2023
A partir de 18h30 à l’Hôtel La Louisiane 60 rue de Seine 75 006 Paris
Entrée libre sur inscriptions par sms 06 84 36 31 85 (nombre de places limité)
Contact presse : guilaine_depis@yahoo.com
avec les regards complémentaires de deux hommes qui bien souvent se rejoignent sur l’IA : 
le romancier Jean-Pierre Noté (« Tantièmes – un monde sanspuss ») 
et 
l’économiste Romain Kroës (« Surchauffe – L’inflation ou l’enflure économiste »)
 
Jean-Pierre Noté

a travaillé 17 ans pour une entreprise aérospatiale où il a dirigé la négociation de nombreux contrats internationaux dans plusieurs pays (Etats-Unis, Russie, Inde, Pakistan, Iran, Argentine, Israël et Egypte notamment) et a acquis une large expérience en matière de satellites, de lancements, de montages financiers avec des agences de crédit export et des banques. (…)

De 2010 à 2022, à la tête de sa propre société de consultance, il a aidé de nombreux gouvernements à acheter des systèmes d’observation ou de télécommunications par satellites à travers le Monde (Turquie, Indonésie, Emirats Arabes Unis, Qatar). 
En parallèle, Jean-Pierre Noté a enseigné au CNAM à Paris et à Pékin, à EUROMED à Toulon et dans plusieurs universités. 
Dans son nouveau roman « Tantièmes », féroce caricature du monde de la Big Tech, il imagine une privatisation des langues vivantes… Un juteux business assis sur une entreprise de traduction par l’IA, « Babel », dépassant rapidement le pouvoir des Gafam.
 
Romain Kroës suit des études techniques aéronautiques et découvre l’épistémologie.  Il fut d’abord commandant de bord puis instructeur, spécialiste des systèmes «intelligents» en automatisation dans l’aéronautique. 
Parallèlement, son engagement syndical l’a amené à s’intéresser à l’économie, particulièrement dans la recherche sur la productivité, les systèmes monétaires et le management. 
Ergologue spécialisé dans l’étude des rapports homme/machine et la philosophie des systèmes embarqués.
Il fut notamment élu au Comité d’entreprise d’Air France Europe, président de la commission économique, de 1992 à 1996. Il a aussi réalisé deux missions d’expertise aéronautique pour l’Union européenne, en Algérie (2005) et en Haïti (2008).
Dans son ambitieux essai « Surchauffe », il voudrait faire de la science économique un outil au service de la société et de l’écologie.

Romain Kroës, Surchauffe – L’inflation ou l’enflure économiste vu par Argoul

Romain Kroës, Surchauffe – L’inflation ou l’enflure économiste

L’économie dite « politique » est un enjeu de débat scientifique, politique et social. L’auteur y participe à 86 ans après une carrière de commandant de bord puis d’instructeur et surtout de syndicaliste. Il a publié au fil des années divers livres sur Les erreurs humaines 1992, Le capitalisme fin d’une histoire 1993, La perversion du capital 2007, Décrochage 2020, et Malades de la dette en 2021. C’est dire s’il se situe au niveau critique de la doxa ambiante. Il déclare lui-même avoir renoncé à présenter une thèse à l’université après que son directeur d’études lui ait dit qu’il sortait des rails. Comme il existe des artistes incompris, il existe des économistes incompris.

Le mérite de l’auteur est d’exposer sa thèse dans un livre accessible, sauf les annexes écrites en style mathématique. Lui introduit la rareté des ressources naturelles, donc l’écologie, dans le système économique, ce que la science économique est selon lui inapte à faire pour raisons « idéologiques ». Je laisse à l’auteur ce qualificatif, qui s’applique habituellement à tous ceux qui ne pensent pas comme vous, pour examiner plutôt ses arguments principaux.

« L’économie est avant tout un caractère du vivant en relation avec son environnement naturel », écrit-il. Comment ne pas être d’accord avec cela ? L’auteur prétend que l’économie qu’il appelle du terme vieillot « politique » oublie les échanges entre l’espèce et l’écosystème au profit des seuls échanges entre humains. Ce n’est pas tout à fait exact car les économistes d’aujourd’hui considèrent également les « externalités » de la production comme de la consommation.

Curieusement, l’auteur ne définit pas la productivité, pourtant au centre de toute économie. Le terme économie signifie en effet produire le plus et le mieux avec le moins, ce qui induit à la fois une notion de prix, une notion de marché une notion de rareté. La véritable écologie devrait donc être la plus productive possible en économisant comme une ménagère à la fois les ressources naturelles, les forces humaines, et les désirs illimités. Nous sommes bien d’accord là-dessus. Il semble qu’il y ait imprécision sur ce que l’on entend par « productivité » habituellement et ce qu’entend l’auteur.

Les ressources sont limitées et « l’exploitation de l’écosystème demande de plus en plus de travail par unité transformée » c’est ce que l’auteur appelle une « surchauffe sur les prix, connus sous l’appellation d’ailleurs discutable d’inflation » p.17. Mais cette inflation quasi métaphysique n’est guère mesurable. La hausse et le niveau des prix ont bien d’autres causes que la seule rareté des ressources naturelles. Il y a les salaires, il y a le marketing forcené, il y a les monopoles, il y a la guerre de la concurrence, et ainsi de suite.

Je ne vais pas discuter les quelques 200 pages du livre car il se trouve que je m’intéresse de moins en moins à l’économie. Ce n’est pas une science exacte mais une science humaine, ce que conteste aussi l’auteur en disant que toute science est « physique », jusqu’aux mathématiques mêmes qui forment avant tout des hypothèses. Je veux bien mais, à ce niveau hors du temps, il s’agit du sexe des anges. Les êtres humains font avec les instruments qu’ils ont à leur disposition, à commencer par leur cerveau qui est limité, induisant une certaine façon de penser due aux sens et à l’interprétation que les neurones peuvent en faire dans les circuits cérébraux.

Je préfère évoquer le cheminement de l’auteur et renvoyer à son livre. Il commence par la productivité, qu’il définit de façon assez abstraite par la limitation des ressources naturelles donc première cause de surchauffe « et d’inégalité » ajoute-t-il ; il poursuit par la machine qui ne remplace pas le travail humain ; la vitesse de la monnaie comme forme symbolique de la productivité ; les politiques monétaires, puis une série de chapitres sur les raisons pour lesquelles l’économie « échappe » à l’esprit scientifique. C’est intéressant à lire pour qui s’y intéresse. J’avoue que, dans le concret des actions tant des entreprises que de la finance, cela nous passe un peu au-dessus de la tête. Mais c’est un point de vue légitime qui peut être débattu.

L’auteur serait au fond pour la planification des politiques monétaires, la convertibilité or de la monnaie, un crédit libre d’intérêts et l’encadrement de la libre concurrence. Rien de très révolutionnaire et il semble que ce soit plus ou moins le chemin des économistes raisonnables – si l’on excepte le principal : la géopolitique.

Car l’auteur n’en parle pas, mais la course frénétique à l’avance technologique des États-Unis, et à la production de la Chine comme de l’Inde ou du Brésil, sont bien plus importants pour l’économie de la planète que la simple théorie. Le « capitalisme » et l’idéologie « du libéralisme » sont des boucs émissaires faciles. Les nationalismes et leur guerre féroce sont à considérer si l’on veut parler de véritable « économie » pour la planète.

Romain Kroës, Surchauffe – L’inflation ou l’enflure économiste, 2023, éditions Libre et solidaire collection 1000 raisons, 214 pages, €18.50

Attachée de presse BALUSTRADE : Guilaine Depis, 06 84 36 31 85 guilaine_depis@yahoo.com

Thierry Millemann dans l’Hebdo Bourse Plus – grand entretien

La rencontre de la semaine

Hebdo Bourse Plus n°1189

Propos recueillis de Yannick URRIEN

Sciences. Les particules faites d’ondes et d’énergies nous rendent intemporels.

Thierry Paul Millemann : « Quand votre vie matérielle s’en va, votre vie immatérielle ne meurt pas. »

Le premier ouvrage de livre de Thierry Paul Millemann avait marqué Jean d’Ormesson, qui lui avait alors déclaré avoir compris le sens de l’immortalité. Dans son nouveau livre, Thierry Paul Millemann va plus loin en expliquant les découvertes des lois de la physique quantique, universelles et irréfutables, la réalité extraordinaire des mondes, matériels et immatériels, dans lesquels nous vivons en même temps sans nous en rendre compte. Il nous décrit également notre vraie vie intrinsèque, tout aussi matérielle et corporelle, constituée d’un amalgame instable de particules élémentaires, immatérielles et intemporelles, faites d’ondes et d’énergies d’une complexité phénoménale. Le tout, au sein d’un univers infini, que nous connaissons et que nous finirons par quitter un jour, et un monde parallèle inimaginable, tout aussi mystérieux que complexe, dans lequel nous évoluons également simultanément pour l’éternité.

Docteur ès sciences, Thierry Paul Millemann est économiste, universitaire et ancien professeur. Il a créé en France et aux Etats-Unis des structures de conseil en implantation et développement industriel et relations internationales. Ses recherches dans la compréhension de la perplexité de l’essence humaine qui détruit systématiquement ce qu’elle construit l’ont conduit à étudier, outre les rouages de l’économie et de toutes les sciences sociales et humaines, la physique, reine des sciences, et la biologie moléculaire.

« Ondes et énergies cérébrales dans la physique quantique : L’immortalité dans un monde parallèle » de Thierry Paul Millemann est publié chez Vérone Éditions.

L’Hebdo-Bourseplus : Vous n’êtes pas physicien à l’origine : comment avez-vous été amené à travailler sur un tel sujet ?

Thierry Paul Millemann : Lors de mes activités aux États-Unis, j’ai eu la chance de rencontrer pratiquement tout l’état-major du Pentagone. Ces gens m’ont confirmé ce que je pressentais. J’étais préoccupé de constater que depuis l’Antiquité, les hommes passent leur temps à détruire tout ce qu’ils construisent et à se détruire en se faisant la guerre. Comment se fait-il que l’on continue à s’entretuer comme des animaux sauvages ? J’ai donc voulu voir comment nous fonctionnons. J’ai travaillé sur les mathématiques, l’économétrie, l’histoire, la géographie, la géologie, les sciences sociales, les mythologies et les religions. C’est un panel de recherche assez important. En allant vers la biologie moléculaire et la chimie organique, je suis tombé sur une impasse. Cela n’expliquait rien, sauf la façon dont nous sommes constitués matériellement. Il fallait donc aller plus loin, c’est-à-dire vers la physique quantique.

J’ai travaillé avec le professeur François Gros, codécouvreur de l’ARN Messager, qui m’a expliqué que nous nous nous dirigions vers une impasse en allant vers la biologie moléculaire. Penrose a aussi essayé de faire cela. Il est resté au niveau matériel. Pour lui, les ondes et l’énergie du corps restaient dans des petites parties de nos neurones et, une fois que nos neurones disparaissaient, cela disparaissait aussi. C’est l’académicien Georges Courtès qui m’a orienté dans mes travaux. Je connaissais bien Jean d’Ormesson, qui était assez préoccupé de son devenir après son accident, et je lui ait dit : « Je vais te démontrer qu’il y a une vie post-mortem, mais ce n’est pas tout à fait celle que l’on connaît ». J’ai fait un premier échafaudage dans un livre qui s’appelait « Nous sommes tous immortels », mais je suis resté simplement au niveau de l’hypothèse car je n’avais pas encore connaissance des découvertes de la physique quantique qui nous permettaient de définir de quelle façon nous sommes réellement constitués et immortels. D’ailleurs, le mot exact serait intemporels. Il y a seulement quatre ans, le mécanisme de toutes les ondes cérébrales et surtout les ondes de Valence – c’est-à-dire les ondes orbitales, c’est-à-dire l’onde qui permet de contenir toutes les autres ondes – ont été découvertes. Sans ce travail extraordinaire, il m’aurait été impossible de faire la démonstration scientifique de mes hypothèses.

Comme il s’agit du monde de l’invisible, on pourra toujours vous rétorquer que cela reste une théorie…

Non, ce n’est plus une théorie. Nous ne pouvons qu’admettre l’éventualité de cette situation, il n’y a pas de choix possible. Einstein a mis 20 ans à admettre que toute onde était matière et que toute matière est onde. Je comprends très bien qu’il est difficile d’admettre que notre corps ne nous appartient pas et que notre vie n’est pas celle de notre corps. Tant que l’on ne sait pas de quelle façon nous sommes réellement construits, on a vraiment l’impression de vivre avec notre corps. Mais pas du tout.

Pour résumer cela simplement, la physique quantique, c’est l’infiniment petit, c’est l’atome. On retrouve cela dans toutes les matières, c’est l’atome qui fabrique tout ce qui existe dans l’univers. L’atome de base, c’est un atome d’hydrogène, c’est-à-dire un noyau qui est entouré d’un neutron, d’un proton et d’un électron. C’est très simple. C’est de l’hydrogène. Chaque fois que vous ajoutez des particules, vous obtenez une matière différente et c’est vraiment extraordinaire. Quand vous mettez une goutte d’eau dans un verre d’eau, vous obtenez un verre d’eau avec une goutte d’eau supplémentaire.

Quand Dieu met une goutte d’eau dans un verre d’eau, il obtient une rivière de diamants. C’est extraordinaire. Les molécules sont des associations d’atomes. Quand vous prenez des atomes d’hydrogène et d’oxygène, lorsque vous les liez par ce que l’on appelle l’électron de Valence, on obtient une molécule d’eau. L’électron de Valence est quelque chose d’assez faramineux, puisque c’est cet électron qui permet de lier l’ensemble. Si l’on avance un peu, on s’aperçoit que toutes ces molécules finissent par faire des tissus, que ces tissus finissent par faire des organes, et que les organes finissent par créer un être humain ou un arbre. Ce qui est extraordinaire aussi, ce sont ces particules qui s’associent pour faire du fer, du méthane ou du carbone. Elles arrivent à faire cette double hélice que l’on appelle l’ADN pour constituer tout ce qui existe dans l’univers. Qui est à l’origine de quoi ? Tous les scientifiques ne peuvent dire qu’une chose : on ne sait pas…

Votre travail, qui est celui d’un agnostique, n’amène-t-il pas au même résultat que celui réalisé par des croyants, comme Jean Guitton ou Michel-Yves Bolloré ?

Je ne crois en rien. Quand je sais, je n’ai pas besoin de croire. Si vous me demandez si Dieu existe, je sais qu’il y a un seul infiniment grand. Et l’infiniment grand – et tout ce qui y est inclus – ne fait qu’un. Vous n’avez pas besoin d’aller démontrer une existence de Dieu qui est, par évidence, existant. La démonstration faite à travers le livre de Michel-Yves Bolloré est totalement inutile, puisque tous les mathématiciens sont d’accord sur ce point de vue : il ne peut y avoir qu’un infiniment grand. L’infiniment grand sans limites est assez paradoxal, puisque nous avons l’impression d’avoir quelque chose d’immense avec, derrière, autre chose. Mais non, on est dans l’infini. Dès lors que vous avez cette notion mathématique, vous n’avez pas besoin de croire ou de ne pas croire, c’est un fait que l’on doit admettre. En matière religieuse, on croit des gens qui disent que Dieu leur a parlé, mais, soyons honnêtes, Dieu n’a jamais parlé à personne ! En revanche, la science explique comment cet univers est infini et nous sommes à l’intérieur de cet univers comme l’hémoglobine est à l’intérieur de notre corps. C’est quelque chose de très particulier. Le corps humain n’est rien d’autre qu’un ordinateur organique. Le corps n’est qu’un émetteur-récepteur.

C’est extraordinaire. Les gens ne voient rien avec leurs yeux et n’entendent rien avec leurs oreilles, car cela ne fonctionne pas comme on l’imagine. Tout est une question d’ondes. La vue, ce sont des ondes lumineuses, avec toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, et tout le monde sait que ces ondes, quand on les perçoit, deviennent des particules de photons. Ces particules, lorsqu’elles arrivent dans l’œil, ne reflètent que votre environnement. Les couleurs que vous voyez sont celles qui n’ont pas été absorbées par la matière : si vous voyez un arbre vert, c’est que toutes les longueurs d’onde de la lumière ont été absorbées par l’arbre, sauf le vert. Cela arrive dans votre rétine, votre rétine envoie un électron dans vos neurones de la vision, ils vibrent et ils retranscrivent l’image que vous êtes censé voir autour de vous. C’est comme un écran de télévision.

Ainsi, une personne qui aurait un logiciel différent, venu d’une autre planète, ne verrait pas l’arbre de la même façon…

C’est la même chose pour le son. C’est une vague, avec une longueur et une fréquence. Quand cette compression d’air arrive à votre oreille, elle excite l’appareil auditif qui envoie une amorce d’électron dans votre cerveau, qui reproduit ensuite le son. Dans notre vie de tous les jours, nous vivons dans le noir le plus complet et dans le silence le plus complet. Les ondes ne font aucun bruit. Nous les entendons simplement parce que notre cerveau active ces ondes. Par exemple, les ondes de la télévision ou de la radio existent, mais on ne les voit pas et on ne les entend pas. Donc, nous sommes dans un univers qui est totalement silencieux et ce sont nos neurones qui captent ces ondes, comme un poste de radio, et les transforment ensuite. C’est la même chose lorsque vous mangez ou lorsque vous buvez. L’ensemble de ces sensations n’est rien d’autre que des connexions électriques qui sont renvoyées au cerveau et qui interprètent la boisson, l’odorat ou les sensations de goût. Idem lorsqu’une personne vous touche : les nerfs envoient à votre cerveau tout un système de reproduction de cette sensation du toucher.

Qui sommes-nous et où irons-nous après notre mort ? Puisque ces particules continuent d’exister, cela signifie-t-il que la réincarnation est possible et que l’on retrouvera ces particules chez nos descendants, peut-être dans du végétal ou de l’animal ?

L’erreur est de croire que nous mourons, mais nous ne mourons absolument pas. C’est notre association instable de particules élémentaires qui forment notre corps qui s’effondre. L’architecte qui a créé les plans de construction de l’être humain a fait quelques erreurs et nous vieillissons. À un moment, l’association qui est créée par les électrons de Valence ne tient plus, cela s’effondre : c’est ce que l’on appelle la mort. Ce sont des électrons qui retournent à l’univers. Mais notre vie n’est composée que de cette multitude hallucinante d’ondes qui sont concentrées dans un bocal et c’est notre vie terrestre et matérielle. Quand votre vie matérielle s’en va, votre vie immatérielle ne meurt pas : donc, nous ne mourons pas puisque le temps et l’espace n’existent pas dans l’infini. Nos particules retournent à l’univers et il est évident que quand vous mangez une pomme, il y a des atomes qui ont appartenu à votre grand-mère, mais ce n’est pas pour cette raison que vous êtes réincarné en pomme ! Nos atomes recréent d’autres matières, puisque la notion de matière n’est qu’un perpétuel recommencement. Il y a de la création et de la destruction. C’est un peu comme nous, on passe notre temps à construire et à détruire ce que l’on construit. C’est la même chose pour les atomes et l’espace. Nous savons que ces ondes existent, puisque des électro-encéphalogrammes sont capables de les mesurer, mais il y a encore une chose que l’on ne connaît pas, c’est l’énergie qui anime tout cela.

Quand vous avez un petit électron qui tourne autour du noyau, si celui-ci se rapproche du noyau, il libère de l’énergie. Mais d’où vient cette énergie ? Personne ne le sait. La lumière, ce n’est rien d’autre que de l’énergie dégagée par les électrons quand ils se rapprochent du noyau. Mais quand ils s’éloignent du noyau, ils consomment de l’énergie. On ne sait pas d’où vient cette énergie, au même titre que notre pensée, notre intelligence ou notre intuition. Quand vous pensez, il n’y a aucune action physique, c’est de l’énergie pure qui génère des ondes. On ne sait pas d’où cela vient.

Comment interprétez-vous la célèbre phrase de François Mitterrand : « Je crois aux forces de l’esprit et je ne vous quitterai pas » ?

C’est exactement ce que j’explique : nous ne mourons pas, nous perdurons dans un monde parallèle, nous sommes dans un monde intemporel. François Mitterrand était un homme brillant et intelligent. Je ne partageais pas toujours sa conception politique, mais ce qu’il appelle les forces de l’esprit, ce n’est rien d’autre que les ondes et les énergies cérébrales. Chez les chrétiens, on parle de l’âme et c’est bien quelque chose qui n’est pas matériel et qui représente notre vie. Depuis la nuit des temps, les hommes ont toujours eu cette conception de l’immatérialité de leur vraie vie qui perdure.

Ces âmes peuvent-elles nous influencer ? Avons-nous un monde parallèle qui nous observe et qui pense, comme les ondes radio qui sont invisibles ?

Non, les ondes ne peuvent pas influer sur la matière. Les magiciens qui tordent les cuillères par la pensée, c’est de la plaisanterie. Aucune onde ne peut influer sur la matière.

Je vais prendre une illustration : un papa décède à 90 ans et il est enterré par son fils qui a 60 ans. Les particules de cet homme sont dans un monde parallèle et elles continuent d’observer la vie de son enfant. Imaginons que celui-ci perde son emploi, divorce, devienne SDF… Les ondes de ce père seraient alors très malheureuses…

Non, notre temps est infiniment petit. Vivre un siècle, ce n’est absolument rien par rapport à l’éternité. Une fois que vous êtes passé de l’autre côté, vous êtes dans une dimension totalement différente. Vous n’avez qu’une étincelle de temps à attendre pour que tous ceux que vous aimez vous rejoignent. La notion physique de la matérialité, c’est une conception humaine, mais, dès lors que vous êtes dans un monde parallèle qui est fait uniquement d’ondes, vous ne raisonnez plus du tout de la même façon. Notre univers matériel a été en expansion. Il est en train de ralentir, il va y avoir une contraction et il va disparaître, pour renaître par la suite. Nous ne sommes plus dans ce modèle. Nous sommes dans le monde de l’énergie qui contient tout le reste. Il y a 95 % de matière ou d’énergie que l’on ne connaît pas, mais on sait que cela existe. C’est un monde extraordinaire.

« Un si brûlant secret » de Bernard Méaulle dans « Le Dit des Mots »

Le portrait d’une femme libre

Parcours érotique et mystique d’une jeune femme espagnole, qui a fui un père franquiste convaincu, Un si brûlant secret (*), signé Bernard Méaule, est un récit étrange de la vie d’une certaine Maria qui n’aura de cesse de se venger des brûlures de son enfance…
Avec Maria, la vie n’a rien d’un long fleuve tranquille et Un si brûlant secret est le récit d’une vie qui n’a rien d’ordinaire. Née en Catalogne dans la misère, torturée par son père, ancien policier sous Franco, Maria s’enfuit à l’âge de 15 ans. Elle vit des années paradisiaques aux Baléares, dans l’île de Palma, prenant conscience de sa fascinante beauté et de la fascination qu’elle exerce sur les hommes. Après avoir soldé les comptes avec son père, elle décide de vivre dans un pays qui symbolise la liberté : la France. Elle y épouse un agent immobilier qui la propulse dans le monde de l’argent facile. Parmi ses amants, elle rencontre l’homme de sa vie : un Américain, marchand d’armes bien que disciple du philosophe Lanza del Vasto, apôtre de Gandhi…

Deuxième roman de l’ancien patron de 19 journaux régionaux en Normandie, après Les Îles du désir en 2018, Un si brûlant secret est le portrait d’une femme aussi bien libre dans sa tête – malgré des blessures enfouies – que dans son corps. Bernard Méaule sait décrite en quelques phrases comment elle fascine les hommes, y compris à l’âge mur. « Ses yeux verts étaient ceux d’une diseuse de bonne aventure. En mûrissant, la fillette espagnole se transformait en une sorte de Nefertiti. Elle piégeait les hommes avec ce regard irradiant : il leur brûlait les yeux. »

Eric Durand-Billaud invité de Brigitte Lahaie pour « L’amputation »

Brigitte Lahaie Sud Radio

Les lapsus, que disent-ils de nous ? Pourquoi appelle-t-on notre partenaire d’un autre prénom ? Comment les interpréter ?

Avec Pascal Neveu, Psychanalyste, psychothérapeute, Directeur de l’Institut Français de Psychanalyse Active. Auteur de « Mentir pour mieux vivre ensemble ? » – Editions de l’Archipel, et « Revivre même quand on est terrassé » – Editions Solar et Éric Durand-Billaud Médecin, auteur de « L’Amputation » – Éditions Chemins de Traverse.

Retrouvez Brigitte Lahaie du lundi au vendredi à partir de 14h sur Sud Radio.

« Entre deux mondes » de Gilles Cosson sur Radio Notre Dame

Réécouter l’émission

Comment expliquer le boom des pèlerinages et des retraites spirituelles ?

En Quête de Sens  09h05

Père Jean-Baptiste ARNAUD, directeur du premier cycle de la Faculté Notre-Dame ; co-directeur du Département de recherche Politique et Religions du Collège des Bernardins.

Gaële de La BROSSE, écrivain, journaliste, conférencière, elle est auteure de plusieurs ouvrages dont « Le petit livre de la marche » paru chez Salvator en 2023.

Gilles COSSON, est un écrivain français, auteur notamment de romans historiques, de récits de voyage et d’essais philosophiques. Il a écrit « Entre deux mondes » aux Editions de Paris, 2023.