Texte de François de Coincy sur l’euro numérique

L’euro numérique

L’annonce de la BCE résumée par le titre « euro numérique » pourrait sembler trompeuse: il ne s’agit pas d’étudier un nouvel euro qui serait lui numérique puisque l’essentiel des transactions monétaires de notre devise actuelle se fait déjà de manière dématérialisée. L’euro dans sa forme scripturale est numérique mais on souhaite trouver une alternative dématérialisée à  sa forme fiduciaire (les billets et pièces de monnaie).

Si la BCE constate que l’usage du papier monnaie diminue, s’en inquiète et cherche comment le remplacer c’est parce qu’elle pense que ce moyen archaïque de paiement peut être utilisé en secours en cas de cyber-crash du système monétaire.  Prudente, elle ne souhaite pas la disparition du « liquide » dans sa forme actuelle, mais envisage de créer en parallèle du « liquide » sous forme numérique.

La BCE n’indique pas la forme de ces billets numériques; au contraire sa démarche ressemble plus à un appel à projets qui s’il débouchait sur une solution répondant à une série de critères  qu’elle énumère pourrait entraîner sa mise en œuvre. Ces critères semblent relever de la quadrature du cercle quand on demande à la fois de protéger l’anonymat des transactions et de lutter contre la fraude fiscale où quand on demande en même temps d’être simple d’utilisation pour le particulier et à la pointe de la technologie pour la sécurité.

Une des préoccupations de la BCE serait de mettre au point un produit tellement performant sur tous ces critères que les utilisateurs se détourneraient alors de l’euro « ordinaire » (c’est-à-dire celui qui est sous forme de dépôt chez leur banquier)  pour ne vouloir que cet euro « numérique» beaucoup plus sécurisant. En effet l’argent en dépôt dans une banque commerciale n’est garanti que jusqu’à une certaine limite en cas de faillite de la banque, ce qui n’est pas le cas des espèces que nous avons dans un coffre qui sont valables sans limitation de montant. Si un euro numérique fiable voyait le jour, alors leur détenteur aurait les avantages du papier-monnaie sans le risque de se le faire voler.

Cet écart de risque disparaitrait si les banques commerciales n’étaient que les teneurs de compte des euros pour le compte de la BCE. Ainsi l’euro numérique ne serait utilisé que pour son ergonomie et non pour sa sécurité renforcée. Ce serait aussi le moyen de mettre fin au risque d’illiquidité des banques.

Avoir une solution de secours en cas de panne du cyber-système monétaire est une bonne idée, mais si on veut que toute l’économie ne soit pas bloquée il faudra trouver un moyen pour que tous les acteurs puissent, malgré l’arrêt du système, transformer leurs avoirs sous forme scripturale en avoirs sous forme fiduciaire (qu’elle soit numérique ou papier). Cela devrait faire partie de l’appel à projet.

Texte de François de Coincy sur la réforme des retraites

Retraites : La réforme à ne pas faire

Durant les «trente glorieuses » on travaillait 100 000 heures au cours d’une vie. Aujourd’hui un individu en fait moins de 50 000. On avait une durée de vie de moins de 65 ans et aujourd’hui on a plus de 80 ans. Comme en plus on accède au marché de l’emploi de plus en plus tard, le travail par année de vie a presque été divisé par trois.

Que les jeunes ne se plaignent pas qu’ils n’auront pas de retraite si ils ne réclament pas l’augmentation de la durée du travail.

Il faut résister à la tentation de dire que moins on travaille, plus on vit longtemps car jamais la mortalité n’a été aussi faible durant les périodes actives et l’augmentation de la durée de vie porte surtout sur les périodes de retraite. (Il y a clairement eu des effets sur les emplois pénibles, mais sans incidence majeure sur la statistique globale ci-dessus).

Vouloir régler le problème des retraites sans augmenter la durée du travail se traduira nécessairement par une diminution du niveau de vie.

Pour diminuer les déficits, le gouvernement voudrait raboter les retraites de ceux qui bénéficient d’un régime plus favorable en invoquant l’égalité. Il fait d’abord un mauvais calcul, il ne pourra imposer l’égalité qu’en alignant l’ensemble des retraites sur les régimes les plus favorables ce qui augmentera encore les déficits.

Il se trompe ensuite d’objectif : La diversité des différents systèmes de retraites correspond à des histoires différentes, des besoins différents, des accords différents. La retraite fait partie intégrante de la rémunération même si c’est une rémunération différée et certains peuvent choisir des conditions de travail plus difficiles associée à une retraite plus valorisée. L’unicité des régimes de retraite est une diminution de la liberté du travail.

Le gouvernement se trompe de fonction. Le système de retraite devrait être choisi par les travailleurs et uniquement par eux. Le paritarisme patronat/salariés dans la gestion des caisses de retraite (comme dans la gestion des caisses sociales) était une absurdité et l’intervention de l’Etat en est une autre. Le patronat paie le cout du travail (salaires + charges dites patronales) et il n’y a aucune raison qu’il se mêle de la gestion de ces sommes. Sur cette base pourrait se préparer une vraie réforme des retraites. La gestion de ces retraites serait confiée par les salariés à des opérateurs en concurrence pour optimiser les couts de fonctionnement qui pourraient être soit des assureurs soit des syndicats libres si on réussissait  à libérer les syndicats dits « historiques » de leurs privilèges.

Il ne peut être question de transformer notre système où les actifs paient les retraites de leurs ainés par celui, moins sensible aux variations de la démographie, où chacun paie ( et donc épargne)  pour sa retraite future, car il faudrait alors, le temps d’une génération, supporter une double cotisation. Par contre on devrait anticiper les variations futures du rapport actif/retraité en faisant une cotisation spécifique permettant de provisionner la valeur de cette variation.

Si il y a une chose à retirer des propositions d’Emmanuel Macron, c’est bien le calcul de la retraite par un système de points non pour qu’il soit généralisé à l’ensemble des retraités mais pour qu’il serve de mesure des systèmes de retraites. En calculant l’équivalent en  points de chaque régime de retraites quel qu’il soit, chacun pourrait avoir une vraie appréciation de la valeur accumulée par ses cotisations. Il pourrait facilement les transférer dans un autre système, notamment en cas de changement d’employeur, ou par exemple apprécier la valeur d’un nouvel avantage négocié.

Ce système de mesure des retraites en points devra avoir une référence d’âge de prise de retraite, qui pourrait être par exemple de 65 ans, quelle que soit l’âge réel de départ en retraite prévu dans chaque convention spécifique. Ainsi des conventions différentes peuvent être à la disposition des salariés qui s’y retrouveront grâce à leur évaluation en « équivalent points ».

Autant notre milieu économique serait appauvri par l’instauration d’un système de retraite unique autant il serait plus efficace en étant doté d’un outil de mesure commun permettant l’évaluation des droits acquis par nos cotisations.

Qui est François de Coincy ? l’auteur du livre d’économie « Mozart s’est-il contenté de naître ? »

François de Coincy, né en 1945 (75 ans)

2020 – auteur d’un livre d’économie : « Mozart s’est-il contenté de naître ? »

1977 – 2018 PDG de la Compagnie de Chemins de Fer Départementaux. Redressement de la société et transformation en holding solide et diversifié.

1976 – 2000 Création et développement d’un groupe immobilier en association avec un ami.

1970 – 1976 Groupe Hachette (diverses fonctions gestion finance) .

1970 Diplomé ESC

Je suis entré dans une école de commerce (ESC de Bordeaux) parce qu’à l’époque, il n’était pas nécessaire d’avoir le baccalauréat pour se présenter au concours d’entrée. J’avais dépensé toute mon énergie intellectuelle à assouvir ma passion boulimique pour la lecture et passé beaucoup de mes après-midi au cinéma plutôt qu’au lycée.

Ma première expérience d’entreprise a été lors de ma dernière année d’études (que j’ai faite à l’ESC Pau). J’avais eu l’idée de créer un journal gratuit sur les loisirs à Pau entièrement payé par la publicité (Ce concept état très nouveau en 1969). Un de mes camarades s’occupait de la publicité et un autre de la distribution. Après avoir eu mon diplôme j’ai revendu mes parts à celui qui s’occupait de la publicité qui a préféré continuer cette activité plutôt que de terminer ses études. J’avais appelé ce journal Play-Time, je ne me rappelle plus si il était hebdomadaire  ou bimensuel. Il existe peut-être encore car j’en ai vu un exemplaire paru en 2016, 47 ans après sa création.

Hachette m’a embauché en 1970 au Contrôle central de gestion. Ce service nouveau mettait en place un système d’information devant permettre à la Direction Générale de piloter la myriade d’entités et de baronnies qui composait le groupe ( C’était l’époque de Ithier de Roquemaurel, puis Simon Nora et Gérard Worms). J’ai ensuite occupé des fonctions dans la distribution, puis comme directeur financier d’une filiale, puis dans la division qui supervisait les filiales étrangères.

Fin 1973 j’ai cherché à racheter avec un ami une société : Il s’agissait de la concession Porsche, Alfa-Romeo, de Tomaso, de Montpellier. Nous avons monté le financement, obtenu l’accord du vendeur qui n’avait pas de successeur et ne voulait pas voir l’œuvre de sa vie disparaitre. Puis la crise pétrolière de 1974 est arrivé et les banquiers nous ont annulé l’accord de prêt, « puisque désormais avec l’augmentation du prix du pétrole, les voitures de luxe ne se vendront plus ».

Je suis donc resté chez Hachette, lorsque l’opportunité de reprendre  une entreprise s’est présentée en 1976. Le beau-père d’un ami avait à Bordeaux une entreprise de second œuvre du bâtiment au bord de la faillite et n’était plus en état psychologique d’assumer la situation. Nous avons décidé de la reprendre pour un franc et j’ai donc démissionné de Hachette.  La situation de cette entreprise de 150 personnes était extrêmement dégradée, nos finances propres insuffisantes et après avoir restructuré l’entreprise, nous avons dû jeter l’éponge. Une partie de l’entreprise a été reprise par une grande entreprise et une autre a été purement fermée.

Après cette expérience peu fructueuse mais très intense, mon ami et moi avons créé la société GIMCO ayant pour objet social la transaction et la gestion immobilière. Cette activité s’est développée régulièrement et la société est devenue un acteur connu de l’immobilier de l’ouest parisien. Nous avons vendu en 2010 la société au fils de mon ami, (l’argent de cette vente m’a permis de renforcer ma position d’actionnaire dans CFD). La société qui s’appelle aujourd’hui GIMCOVERMEILLE est composée d’une centaine de collaborateurs.

Dans le même temps, la Compagnie de Chemins de Fer Départementaux (CFD) qui était dans ma belle-famille depuis 1881, se trouvait dans une situation financière très difficile. Depuis la mort de l’oncle de mon épouse quelques années auparavant, la société n’était plus gérée correctement et les banques ne voulaient plus accorder de nouveaux crédits. J’ai accepté en 1978 d’en devenir le PDG.

CFD, PME de deux cent personnes,  avait des activités d’exploitant ferroviaire, de transport routier et de fabrication de matériel ferroviaire. Seul le transport ferroviaire avait une petite rentabilité, le reste était nettement déficitaire. Une première restructuration a permis un répit, mais l’arrivée de la Gauche au pouvoir avec un blocage des prix conjugué à une hausse du cout du travail a rendu nécessaire des mesures encore plus drastiques. Ce ne fut qu’au bout de huit années que la situation financière fut rétablie après des tensions constantes avec les banquiers et des nuits sans sommeil à chercher des solutions pour couvrir les échéances.

Au cours de cette période nous avons eu des initiatives fortes pour amener de nouvelles activités. Il y eut des réussites comme la reprise des activités Moyse et il y eut l’échec de la création de la société Biopresse avec la Lyonnaise des Eaux. Ce fut une période très tendue avec l’impression d’avoir son temps et son énergie consommés par les problèmes de trésorerie.

Une fois les problèmes financiers réglés, j’ai pu réaliser des choses plus constructives. Le contrat de réalisation de locomotives par une entreprise algérienne sous licence CFD a été notre première affaire d’importance qui a marqué notre vrai retour dans l’industrie ferroviaire.

En 1993, nous avons repris l’ancienne division ferroviaire de l’entreprise Soulé à Bagnères de Bigorre qui avait déposé son bilan. Nous reprenions seulement 20 personnes sur 80. L’usine de Bagnères pouvait accueillir 400 ouvriers et c’était pour nous dans une vision à long terme car la taille trop réduite de  notre usine de Montmirail ne nous permettait pas de répondre aux appels d’offres trop important.

Nous avons pris des contrats significatifs (face à Alstom notamment) et lorsque nous avons revendu notre usine au groupe espagnol CAF, l’effectif était de 170 personnes.

Nous avons vendu en 2008 parce que la taille que nous avions atteinte commençait à excéder nos capacités financières et il aurait fallu arrêter l’expansion.  La grande plus-value obtenue nous a permis de lancer d’autres investissements et le repreneur de l’usine de Bagnères en a accéléré le développement (le vendeur et l’acheteur ont fait chacun une bonne opération qui a été aussi profitable aux salariés de l’usine).

En 1994, nous avons créé la société Transmontagne avec la participation d’autres professionnels du secteur. La société voulait exploiter des stations de sports d’hiver sur un modèle de gestion déléguée.

La société a pris la gestion de plusieurs sites, dont Val Frejus, Super Lioran, Pra- Loup, La Foux d‘Allos Chamrousse, Super Devoluy. Rapidement elle a atteint une taille significative avec un effectif de 200 permanents et 400 saisonniers.

Pour se développer encore, le Directeur Général de cette société dont j’étais le Président a voulu engager une stratégie basée sur des financements importants et l’appel à des fonds de capital-risque. Je n’étais pas d’accord avec cette stratégie qui accroissait les risques de l’entreprise ( c’était une aversion due sans doute aux années de galère que j’avais passées à faire face à des problèmes de trésorerie). Les autres actionnaires étant d’accord avec la stratégie du Directeur Général ont racheté nos actions dans Transmontagne. Le développement a été très important les années suivantes mais ensuite deux années avec peu de neige ont entraîné malheureusement la faillite de Transmontagne trop endettée. Nous nous en étions heureusement dégagé en réalisant une belle plus-value.

A partir de 2008, du fait de la vente de l’usine de Bagnères,  la compagnie CFD s’est retrouvée avec très peu d’activités et une trésorerie importante. Plutôt que de récupérer les capitaux, les actionnaires (dont mon épouse et moi représentent 47% soit une majorité de fait) ont choisi de les laisser dans la société qui réinvestirait et ainsi perpétuer l’esprit d’entreprise qui y existe depuis plus de cent ans.

C’est ainsi que nous avons créé une branche ferroviaire à partir du bureau d’études roumain que nous avions créé en 2000 à Bucarest, développé une branche logicielle important à partir d’une petite sous-filiale de 3 personnes que nous avions dans le sud de la France et acquis une société de capteurs qui complète une petite branche de produits industriels que nous avions en Belgique. CFD a aujourd’hui un effectif global de 200 personnes.

En 2019, un de mes fils qui a développé avec succès une affaire de vente sur internet a accepté de prendre ma succession à la tête de CFD, malgré tous les problèmes que pose la prise en charge de deux sociétés différentes. Ainsi s’assure la pérennité d’une entreprise familiale.

« Mozart s’est-il contenté de naître ? » les solutions économiques de François de Coincy

ECONOMIE – Présentation du livre « Mozart s’est-il contenté de naître ? » de François de Coincy

https://www.decoincy.com

Parution en auto-édition novembre 2020

Contact presse pour le recevoir / interviewer l’auteur : guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85

« Mozart s’est-il contenté de naître ? »

Synopsis

Les commentaires en italique soulignent le caractère nouveau des idées développées dans le chapitre. Cet aspect nouveau est jugé par rapport aux principaux  ouvrages publiés en langue française.

1 Analyse de la contribution productive

Où on montre qu’une grande partie de la population contribue peu à la richesse nationale et qu’une minorité produit beaucoup. L’inégalité dans la contribution productive est considérable.

C’est la première fois qu’est soulevée cette question dans la littérature économique.

2 La bien meilleure distribution des richesses

Où on montre que 60 % des gens ont un niveau de vie supérieur à ce qu’ils produisent. On calcule que les inégalités de production sont de 1 à 10 et celles de niveau de vie de 1 à 3. On propose un coefficient de mesure de la solidarité bien plus pertinent que le coefficient de GINI.

C’est la première fois qu’une étude montre qu’une proportion importante de la population consomme plus qu’elle ne gagne.

Le coefficient de mesure de la solidarité est également une nouveauté.

3 Pont à péage et sans péage

Où on montre par un exemple que la valeur d’un investissement est celle de ses recettes futures et que le travail qu’on y consacre est la valeur du crédit qui est généré.

L’explication de la valeur du pont rappelle des choses déjà connues mais nécessaires à la bonne compréhension de la suite du livre. La génération du crédit par l’investissement est par contre une démarche nouvelle.

4 La soi-disant valeur ajoutée du capital

 Où on démontre que la répartition entre valeur ajoutée du travail et du capital est fonction de la durée de la période sur laquelle elle est mesurée. Il en découle que la valeur ajoutée du capital n’existe pas.

La fonction qui lie les deux concepts classiques de valeur ajoutée et la période sur laquelle ils sont étudiés est une nouveauté. Elle permet de démontrer l’inexistence de la valeur ajoutée du capital, inexistence qui avait déjà été revendiquée par des économistes .

5 Le PIB : un très mauvais indicateur

Où on dénonce la mauvaise qualité du PIB comme indicateur qui additionne le beurre et l’argent du beurre.

Les économistes connaissent les défaut du PIB mais ont pris l’habitude de vivre avec. Ce chapitre dénonce ce concept ( le chapitre 10 propose des indicateurs de remplacement).

6 Investissement et entreprise

Où on montre que le moteur de l’économie n’est pas l’investissement mais le projet.

Cet aspect est en rupture avec la culture économique et politique contemporaine.

7 Le système monétaire est un jeu d’écritures

Où on montre que l’argent n’existe pas, le système monétaire n’est qu’un journal de dettes et créances.

L’inexistence de l’argent a déjà été expliquée, mais cette idée n’est passée ni dans l’opinion populaire ni dans celle de la plupart des économistes. La démonstration nouvelle est facilité par la popularisation des modes de paiements numériques.

8  La main invisible

La mise en place de systèmes autorégulés libérant l’économie du dirigisme est une avancée fondamentale de nos systèmes économiques.

Une approche nouvelle menant vers un concept de libéralisme qui est l’instauration de règles générant la liberté .

9 Egalité et consensus

L’inégalité des individus est un fait. Le consensus s’obtient par la liberté et la solidarité. La recherche de l’égalité est absurde.

Il y a déjà des économistes qui s’élèvent contre la religion égalitaire dominante. L’approche nouvelle consiste à associer inégalité, consensus et solidarité. 

10 Quels sont les bons indicateurs

Où on propose d’abandonner le PIB et d’utiliser à la place trois valeurs.

Cette approche nouvelle consiste simplement à utiliser les valeurs de base de l’économie qui sont individuellement représentatives et ne pas les fusionner dans une seule valeur représentative de rien.

11 Libérer le système monétaire

Où on propose d’assainir le système monétaire en le faisant sortir d’un système dirigé pour passer à un système de marché libre. Les banques n’étant plus créateurs monétaires mais teneurs de comptes.

Il s’agit d’une vraie révolution ( il me semble que transformer les banques en teneurs de comptes a été proposé en Suisse).

12 Le produit social ou la fin du chômage de masse

Où on propose la création du produit social afin d’en finir avec le chômage structurel.

C’est une idée totalement nouvelle qui va dans le sens de l’amélioration des niveaux de vie en totale contradiction avec le revenu universel.

13 Changer l’assiette de l’impôt sur les bénéfices des sociétés

Où on propose un nouveau système de comptes d’entreprise où l’amortissement ne sera plus forfaitaire mais réel permettant ainsi d’avoir une vision long terme.

L’idée est également nouvelle. Il me semble que personne n’a remis en cause l’approche comptable des amortissements qui empêche d’avoir une approche de long terme.

 Quatrième de couverture : 

Faisons l’effort d’un raisonnement sincère pour sortir des analyses économiques convenues.

Il y a une énorme inégalité des contributions individuelles, une majorité produit peu et une minorité produit beaucoup.
La majorité de la population française a un niveau de vie supérieur au produit de son travail.
La mesure de la solidarité est donnée par le rapport entre l’inégalité de production et l’inégalité de niveau de vie.
La valeur ajoutée du capital est un mythe, elle est en réalité la valeur ajoutée d’un travail réalisé dans une période antérieure.
C’est l’investissement qui génère le crédit, l’argent n’existe pas, le système monétaire est un jeu d’écritures

Nous pouvons alors découvrir des voies nouvelles pour créer un monde libre et solidaire où le chômage structurel sera supprimé en instaurant le produit social, où on passera d’un système monétaire dirigé à un système régulé et où on changera le mode de calcul du résultat des entreprises pour avoir une vision long terme.

 

 

« Avis de tempête » par François de Coincy (sur la crise sanitaire et sa gestion)

Avis de tempête

Quand une tempête autrefois causait des dommages sur la grange ou l’étable d’un agriculteur, ce dernier sans attendre décuplait ses efforts pour compenser par un travail supplémentaire de réparation les effets de ce mauvais sort, tout en continuant à assurer le travail quotidien.

Lorsque la crise financière a éclaté en 2008 les gouvernements et les autorités monétaires, qui avaient la responsabilité du système monétaire, ont pris des mesures plutôt efficaces pour donner de la liquidité et en éviter le tarissement qui aurait généré un effondrement des échanges. Bien menée en France par Nicolas Sarkozy, cette politique réglait les mouvements financiers mais ne pouvait avoir d’effet sur les pertes de l’économie réelle. Face à cette difficulté, il y avait une réelle opportunité, un « momentum », pour demander aux Français de faire un effort de travail pour compenser cette catastrophe, on aurait pu ainsi obtenir une adhésion populaire à la suppression des 35 heures. C’est quasiment le contraire qui a été décidé en organisant une quasi relance financée par l’emprunt et non par le travail, ce qui a permis aux Français de mieux préserver leur pouvoir d’achat en comparaison de ce qui se passait dans d’autres pays. Mauvais calcul : on doit rembourser les emprunts ce qui pénalise nécessairement la consommation future alors que le produit du travail est définitivement acquis. On a fait comme si les gens ne pouvaient payer que ce dont ils sont directement  responsables et que l’Etat doit les prémunir contre l’imprévu.

Lorsque la crise sanitaire est survenue le gouvernement a activement pris en charge sa résolution. Afin d’éviter le blocage de l’économie, il a mis en place quelques mesures fortes plutôt bien pensées.  Face à cette crise, pourquoi n’a-t-il pas demandé aux Français de faire un effort de travail complémentaire pour compenser le chômage forcé dû aux mesures sanitaires, pourquoi a-t-il préféré recourir massivement au déficit budgétaire c’est à dire à l’emprunt remboursé par l’impôt  qui va pénaliser notre pouvoir d’achat dans l’avenir?

Il y a deux réponses à cette question :

La première tient à la méconnaissance profonde des ressorts économiques. L’opinion, y compris celle de nos responsables,  pense que l’argent est le moteur de l’économie alors que seul le travail produit de la richesse. Les opérations monétaires sont utiles à court terme pour gérer les échanges mais elles ne sont pas créatrices de valeur.

Si on est obligé d’emprunter pour absorber les crises, l’emprunt ne pourra se solder que par un travail futur. Si nous avions accumulé suffisamment de richesses alors nous pourrions absorber les aléas. Nous sommes démunis et plutôt que de faire des efforts aujourd’hui, nous continuons à brader notre patrimoine net en augmentant nos dettes. Quand il ne restera plus rien, personne ne voudra prêter  à nos petits-enfants.

La deuxième est politique. On a peur de déplaire à la majorité de la population, on évite de lui demander des efforts.  Il y a là une erreur de jugement : C’est dans les périodes de crises que les Français sont prêts à apporter leur solidarité pour que le pays s’en sorte, encore faut-il le leur demander.

C’est dans ces moments difficiles que l’on peut trouver le momentum gaullien ; encore faut-il avoir le politique qui ait le courage de l’assumer.

Quel capitaine ne rêve pas de la tempête où il va rencontrer son destin ?

On a l’impression que plutôt d’affronter son équipage en lui demandant de ramer plus fort, le capitaine a préféré alléger le bateau en jetant une partie de la cargaison par-dessus bord.

Ce n’est pas en niant l’évènement qu’on va souder l’équipage. Les circonstances exceptionnelles sont l’occasion de changer les choses.

Emmanuel Macron, avez-vous lu Lord Jim ?

« Ecologie libérale » par François de Coincy

Ecologie libérale

 

Au fur et à mesure que la population humaine augmente, sa pression sur l’environnement nous semble de plus en plus pénible et nous prenons conscience que nous sommes la pollution. Nous pouvons rêver à des politiques malthusiennes qui ramèneraient la population terrestre à moins d’un milliard d’habitants: On peut craindre que la création de ce merveilleux Eden se fasse dans des conditions inhumaines.

Bien que l’Histoire nous a appris que les « lendemains qui chantent » imposés par des minorités doctrinaires génèrent des catastrophes humaines, la quasi-totalité des écologistes veulent changer la dégradation de l’environnement par la morale et la contrainte, la Raison Ecologique se substituant à la Raison d’Etat.  Ne reconnaissant que la raison tout court, l’homme libre doit construire une autre voie.

La démarche libérale sera la plus efficace, celle qui va construire une règle qui laisse la meilleure part aux initiatives individuelles et évite la multiplication des directives qui entravent l’initiative et détruisent la responsabilité. 

L’Ecologie a de multiples aspects, examinons simplement ce que serait une politique libérale sur le réchauffement climatique.

 

Le réchauffement climatique 

Nous ne voulons pas ici discuter du bien-fondé des prévisions les plus pessimistes des experts, nous nous y plaçons au contraire pour montrer l’efficacité d’une approche libérale.

Le système pourrait être le suivant :

Instauration d’une taxe carbone dont le coût est égal à celui de l’élimination du CO2 (ou équivalent CO2) dans l’atmosphère. Actuellement cela coute 100 euros par tonne. 

L’Etat rachète le carbone issu des systèmes industriels de décarbonisation ( pas celui venant du cycle naturel) au prix de 100 euros la tonne de CO2 dont il est issu et taxe à 100 euros la tonne le CO2 généré par les systèmes industriels.

Ce cout comprend le stockage du carbone ou sa recette tiré de sa réutilisation industrielle.

Un tel système renchérit de manière forte les produits émetteurs de CO2 mais le rachat du carbone incite les entrepreneurs à décarboner ces produits avec les technologies existantes et surtout en en développant d’autres plus efficaces leur permettant de dégager des marges plus importantes. Très rapidement grâce aux libres initiatives qui vont se multiplier, car il y aura une ruée vers l’or carbone, le monde va se décarboner sans bureaucratie et directives complexes.

Il y aura un coût énorme, mais bien inférieur à celui des milliers de procédures qu’un monde écologiste dirigiste devrait imposer pour arriver au même résultat. Aujourd’hui tout le monde préconise des mesures en omettant systématiquement de dire le coût qu’elles entraînent car tout le monde est écolo mais peu de gens acceptent une diminution de niveau de vie telle que le litre d’essence soit augmenté de un euro qui est le coût pour retraiter le CO2 qu’il émet. 

Quel est le coût global ? 

Si on prend un objectif de traitement en France de 500 millions de tonnes de CO2 on arrive à un coût annuel de 50 milliards ce qui n’est pas très élevé. Sur un produit intérieur de plus de 1500 milliards il n’y a pas de quoi paniquer (travaillons 39 heures au lieu de 35 et on sauve la planète). Alors qu’attendons-nous pour faire une mesure simple et efficace qui laisse libre initiative à tous plutôt que dépenser du temps et de l’argent à faire de multiples directives rigides inefficaces et coûteuses ?

Pas besoins de contraintes, juste la mise en œuvre d’une seule taxe et la pollution GES va baisser à vitesse grand V. On supprime les aides, la bourse des quota ( quel flop), les multiples lois et décrets et on ouvre la voie aux initiatives qui vont aller naturellement (la main invisible) dans les procédés de décarbonisation et dans une orientation libre et naturelle vers les solutions les moins génératrices de GES.

On sait traiter le CO2 en sortie des centrales thermiques et, avec la taxe, des inventeurs un peu malins vont chercher à mettre au point des équipements capables de traiter le CO2 à la sortie des chaudières individuelles.

Quand à l’argument qu’on ne peut mettre en place cette taxe dans un pays ou un groupe de pays, sans compromettre leur compétitivité internationale, il ne tient pas si on le fait fonctionner comme la TVA qui ne pénalise jamais les exportations. Il n’est pas nécessaire ici de rentrer dans des détails d’intendance.

Supprimons l’écologie punitive, morale et inefficace et développons l’écologie libérale.

 

« Le populisme des bons sentiments » par François de Coincy (sur le congé paternité)

Le populisme des bons sentiments

Nous avions déjà eu cette année un extraordinaire exemple de la pression effectuée par le populisme des bons sentiments, lorsque avec raison, le gouvernement s’était d’abord opposé à la mise en place de congés supplémentaires pour un parent affecté par le décès d’un enfant. Comme si l’attribution de jours de vacances pouvait compenser le chagrin subi. Le gouvernement a cédé devant l’indignation facile des mondes politiques et médiatiques alliés objectifs dans cette course au populisme, les uns en vue des élections pour plaire aux électeurs, les autres en quête d’audience pour plaire aux lecteurs ou aux téléspectateurs.

Un autre exemple ces jours-ci avec la mise en place de 8 jours de congés complémentaires pour le père lors de la naissance d’un enfant qui est encore l’occasion de dégrader notre compétitivité et ce en pleine crise économique. Il ne s’agit pas ici de discuter du bien-fondé de la mesure qui est peut-être parfaitement justifiable. Il s’agit de voir que la durée du travail des Français va encore diminuer alors que c’est une des causes de notre absence de compétitivité. Les mêmes qui s’indignent de la fermeture d’une usine de fabrication de pneus du fait du coût du travail trop élevé continuent de créer les conditions d’augmentation de ce coût et donc de créer du chômage.

On aurait pu prendre cette mesure en décidant que ces congés seraient pris sur le quota des congés annuels, mais les défenseurs de cette disposition, qui veulent faire notre bien malgré nous, avaient peur qu’alors elle ne soit pas utilisée par les familles tandis qu’en la leur donnant gratuitement ils étaient sûr qu’elles n’allaient pas la refuser.

On aurait pu prendre cette mesure en diminuant les rémunérations nettes des travailleurs par la perception d’une cotisation ou par une augmentation des impôts. Mais on aurait entendu les mêmes défenseurs trouver insupportable toute baisse de pouvoir d’achat (ce sont souvent les mêmes qui fustigent la société de consommation).

Ceux qui ont pris cette mesure vont nous dire qu’en contrepartie, ils sont en train de baisser le niveau des impôts des entreprises. Ils oublient que l’argent n’est pas le travail. Au niveau global le produit du travail est acquis alors que l’argent à crédit doit se rembourser. La baisse de charges financée par le déficit budgétaire n’entraîne aucune amélioration à long terme de notre compétitivité nationale. 

Curieux cadeau que celui qui consiste à faire payer à nos enfants les vacances que nous prenons pour mieux s’occuper d’eux. Je ne suis pas sûr qu’ils seront heureux de rembourser la dette que nous avons contracté « pour leur bien ».