« Le Dit des mots » a bien lu Léo Koesten

Secrets de famille

Roman

Signé Léo Koesten, Le Manoir de Kerbroc’h (*) plonge le lecteur dans une famille sous tension où, derrière les apparences et des comportements bourgeois, le vernis craque…

Les secrets de famille ne durent pas éternellement et quand les vérités éclatent, l’onde de choc peut provoquer bien des dégâts, ouvrir de vieilles blessures. Dans le clan des de Kerambrun, famille bourgeoise de Versailles au cœur de Le Manoir de Kerbroc’h , les apparences sont sauves jusqu’au jour où… Éloise de Kerambrun souffre de la violence de son mari et de la rébellion de ses deux ados. Que faire pour s’en sortir, alors qu’elle reste financièrement dépendante de Foucault, son époux ? À force de ruminer, la jeune femme décide de devenir professeure des écoles, tout en sachant que ce salaire ne la fera pas vivre. Les premiers temps, Éloise reste fidèle à son mari pour lequel elle a encore des sentiments. Mais les violences s’accentuant, elle finit par aller porter plainte au commissariat. La jeune femme décide alors de prendre sa vie en main… Et le manoir de Kerbroc’h, dans tout ça ? Cette belle et sombre propriété bretonne appartient aux beaux-parents d’Éloise, qui sont particulièrement hostiles à leur belle-fille. À leurs yeux, personne n’est assez bien pour leur fils parfait. Que cache le manoir ? Quels secrets y sont enfouis ?

Il y a une atmosphère à la Hervé Bazin dans la première partie de ce roman de Léo Koesten, ancien professeur d’allemand et auteur d’une quarantaine de fictions pour France Inter, notamment pour les séries Affaires sensibles. De fait, chez les Kerambrun, partisan de la manif pour tous, défenseur d’une morale rigoriste, avec un grand-père qui tyrannise sa femme et méprise se belle fille, les repas de famille ne sont pas de tout repos. Surtout quand Foucault ne sait réagir que par la violence aux désirs de liberté de son épouse. « Foucault s’approcha du canapé. Menaçant, il arracha la couverture et s’en servit comme d’un fouet » écrit l’auteur.

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