Actualités (NON EXHAUSTIF)

Kathya de Brinon écoute les prostituées du Bois de Boulogne

Kathya de Brinon, victime de l’inceste et Présidente fondatrice de S.O.S. Violenfance Prévention de l’inceste et de la pédocriminalité, tient depuis le début du confinement une « petite permanence téléphonique » pour aider tous ceux qui souffrent ou sont témoins de VIOLENCES de toutes natures liées à cette situation inédite de confinement. (tout savoir sur Kathya de Brinon et son association : https://guilaine-depis.com/category/actu-kathya-de-brinon/)
L’Obs vient de lui consacrer un reportage de 6 pages où elle évoque notamment ses conversations téléphoniques avec des prostituées du Bois de Boulogne qui l’ont jointe, désespérées, durant le confinement. https://guilaine-depis.com/dans-lobs-emmanuelle-anizon-rend-hommage-a-la-generosite-de-kathya-de-brinon-presidente-de-s-o-s-violenfance-qui-tient-une-petite-permanence-telephonique-durant-le-confinement-et-sauve-ainsi/
Elle reste prête à informer sur les diverses violences subies par ces prostituées (qui continuent à exercer leur métier malgré le confinement, et qui trouvent des clients), comme par les femmes et les enfants. 
Contact presse : guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85  (ci-dessous son texte sur les prostituées) :
« Depuis le début du confinement, j’ai été amenée à répondre, grâce à ma « petite permanence », à des appels de plusieurs prostituées, toutes originaires des pays de l’Est.
À Paris, celles que j’ai appelée « les oubliées du Bois de Boulogne », et en Région, une survivante de maison close.
Délaissées par leurs proxénètes, les prostituées du Bois de Boulogne se regroupent « en meute », et utilisent un carnet d’adresses commun. Il faut bien manger…
Et des clients, elles en trouvent.
À croire que les obsédés du sexe se croient protégés du coronavirus !
Certaines travaillaient dans des hôtels et ont été jetées à la rue, (les prostituées de La Jonquera à la frontière franco-espagnole), d’autres étaient regroupées dans des maisons closes.
Ces dernières ont fermé et les ont rejetées. Elles ne rapportaient plus et étaient devenues dangereuses.
Ces femmes, j’en ai écouté quatre, ne demandent aucune aide. Seulement une écoute.
Inutile d’essayer de les convaincre de contacter une association, ou un hôpital si elles sont malades.
Ces femmes de l’ombre n’ont bien souvent aucune existence administrative.
Elles ont pour la plupart été exploitées par des proxénètes depuis leur plus jeune âge.
Elles ne veulent surtout pas être reconduites hors de France. Elles n’ont aucune envie de revoir leurs familles. Elles ont honte !
Au début du confinement et de mon écoute téléphonique, je me suis battue pour tenter de les sauver de la rue.
Puis j’ai compris…
Les femmes de l’ombre ne veulent qu’une seule chose : être écoutées.
Elles m’ont demandé une seule chose : ne pas être jugées, ne pas être ignorées. Pas longtemps. Juste le temps d’un échange bienveillant à travers un téléphone à carte et à durée limitée.
J’ai alors ressenti comme un devoir de mémoire, de transmission de vies perdues… »
Kathya de Brinon

Angélique Cadoret sélectionne « Emmanuel, Brigitte et moi »

ACTU, COUP DE COEUR, CULTURE, LITTERATURE

Mes lectures confinées!

20 AVRIL 2020

Le temps vous paraît long, les journées interminables ? Alors peut-être qu’un bon bouquin serait la clé pour palier votre solitude durant le confinement. Voici quelques savoureuses références à découvrir en quarantaine… 

Emmanuel, Brigitte et moi

Toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé n’est absolument pas le fruit du hasard… Lorsqu’ils se rencontrent et tombent éperdument amoureux l’un de l’autre, Emmanuel a 15 ans et Brigitte 40. Lui est un prodige en devenir de la gastronomie française, elle est une bourgeoise, mère de famille épanouie de trois enfants dont la plus jeune a l’âge d’Emmanuel. Ensemble, ils vont affronter le scandale, courir après la gloire matérialisée par un restaurant prestigieux de la Côte d’Azur surnommé « Le Château » et connaître toutes les vicissitudes liées au succès. Le narrateur, le « moi » du titre est, pour sa part, un journaliste qui les retrouve par hasard, quinze ans après qu’ils aient tout perdu et chuté de leur Olympe.

Roman métaphore, « Emmanuel, Brigitte et moi » aborde les thèmes de l’amour, du pouvoir et de la chute et s’autorise quelques détours par la politique fiction car, bien entendu, cet Emmanuel et cette Brigitte là en rappellent d’autres… 


 

 

Le roman d’Alain Llense, coup de coeur du « Manège culturel » !

Mes lectures confinées!

20 AVRIL 2020

Le temps vous paraît long, les journées interminables ? Alors peut-être qu’un bon bouquin serait la clé pour palier votre solitude durant le confinement. Voici quelques savoureuses références à découvrir en quarantaine…

Emmanuel, Brigitte et moi

Toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé n’est absolument pas le fruit du hasard… Lorsqu’ils se rencontrent et tombent éperdument amoureux l’un de l’autre, Emmanuel a 15 ans et Brigitte 40. Lui est un prodige en devenir de la gastronomie française, elle est une bourgeoise, mère de famille épanouie de trois enfants dont la plus jeune a l’âge d’Emmanuel. Ensemble, ils vont affronter le scandale, courir après la gloire matérialisée par un restaurant prestigieux de la Côte d’Azur surnommé « Le Château » et connaître toutes les vicissitudes liées au succès. Le narrateur, le « moi » du titre est, pour sa part, un journaliste qui les retrouve par hasard, quinze ans après qu’ils aient tout perdu et chuté de leur Olympe.

Roman métaphore, « Emmanuel, Brigitte et moi » aborde les thèmes de l’amour, du pouvoir et de la chute et s’autorise quelques détours par la politique fiction car, bien entendu, cet Emmanuel et cette Brigitte là en rappellent d’autres… 

Benjamin Blanchard consacre une formidable émission à « N’en fais pas une affaire personnelle »

Benjamin blanchard reçoit :

  • Henri Adam de Villiers, maître de chapelle à la Schola Sainte Cécile à Saint-Eugène et à l’église russe de la très sainte Trinité de Paris
  • Paula Marchioni, écrivain
  • Arthur Lanternier, chef de mission de SOS Chrétiens d’Orient au Liban

Thèmes : « A la découverte des Églises d’Orient (Épisode 34) : L’Église grecque (5ème partie) ; Dans les coulisses du monde des grandes entreprises ; SOS Chrétiens d’Orient face au covid-19 au Liban »

Réécoutez l’émission : https://www.radiocourtoisie.fr/2020/04/18/libre-journal-de-la-plus-grande-france-du-18-avril-2020-a-la-decouverte-des-eglises-dorient-episode-34-leglise-grecque-5eme-partie-dans-les-coulisses-du-monde-des-grandes-entrep/

Référence :

Paula Marchioni, N’en fais pas une affaire personnelle, Editions Eyrolles.

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Biographie de Philippe Olagnier, entrepreneur atypique

Biographie de Philippe Olagnier, un entrepreneur qui écrit !

Philippe Olagnier est diplômé de l’Institut français de gestion en management, en stratégie et en marketing. Créateur et chef d’entreprise, Il a été membre de comités de direction de grands groupes nationaux et internationaux. Développeur professionnel reconnu, il est aussi intervenant régulier dans des écoles supérieures de commerce dans les spécialités du management de changement et des techniques de négociations.

Devenu entrepreneur indépendant dans le monde du bâtiment, il conserve néanmoins une activité d’enseignant en techniques de ventes et négociation, et de consultant en management des organisations.

Son premier livre « Happy business, ou remettre l’humain au centre de l’entreprise », appelait de ses vœux une révolution sereine, ou respect et bienveillance devaient occuper la première place.

Cet ouvrage rencontra un fort écho qui le conduisit dans l’année de sa sortie, à animer de nombreuses conférences débat, sur tout le territoire devant des publics variés (clubs et syndicats patronaux, syndicats professionnels, universitaires et élus)

Il anime régulièrement sur les réseaux professionnels, autour de posts managériaux, des discussions autour du management.

Outre le fait de considérer que l’humain a été le grand laisser pour compte des vingt dernières années, et qu’il est temps d’inverser la tendance, il soutient la cause ce qui est appelé aujourd’hui la management agile (Diminution des procédures, allègement des procédures, mises en place d’organigramme de direction les plus légers et le plus plat possible, mobilisations de l’intelligence collective, prédominance de la culture du client, mentorat des équipes etc…)

Dans un deuxième ouvrage, « Brèves de management » cette fois ci redigé en 28 fiches opérationnelles de situations concrètes, il a donné les voies de la mise en pratique de cette philosophie d’entreprise, ( dont il a été un des premiers défenseurs sur le territoire national), et qui gagne aujourd’hui du terrain, depuis les PME aux plus grandes multinationales.

Philippe Olagnier, libre penseur engagé

Un Libre penseur engagé

Philippe OLAGNIER est un citoyen engagé depuis son plus jeune âge dans le monde de l’entreprise.

Mais n’étant pas membre d’une formation politique, profondément libre penseur, il est profondément militant de valeurs dites traditionnelles, de transmissions, traditions, exemplarité et honneur, respect du passé du pays, et attaché aux idées d’ERNEST RENAN, sur la nation.

Libre penseur convaincu, il est révulsé par la bien-pensante dominante, la censure exercée par des pseudos élites (qui n’en sont plus à ses yeux), il se reconnait pas dans les dérives insensées à ses yeux, de la république française, qu’il appelle régulièrement a retrouver le nord de sa boussole politique.

Il est épris de philosophie et d’histoire (du pays, comme celle du continent européen), et a des convictions laïques fortes, et se trouve d’intervenir régulièrement dans des conférences sur le danger communautarisme, les émergences de l’antisémitisme moderne, et sur les thèses conspirationnistes.

Il est par ailleurs, convaincu que le droit des femmes des lors qu’il commence à être contesté, est le signe avant-coureur de bien autres attaques, et qu’il mérite toutes les attentions et vigilance.

Un citoyen ordinaire, ne se reconnaissant pas dans les contours actuels de la société française, qui est profondément ancré sur son actualité, et en réaction permanente avec elle.

Sur un premier ouvrage, « Lettre à Marianne » son premier essai, il imagine dans des lettres courtes adressés directement à la belle républicaine, de lui demander de se ressaisir sur des thèmes précis (Justice, éducation, laïcité, diplomatie, repentance historique etc..) .

Sur ces sujets et pour ce faire,

Il convoque les grands auteurs du siècle de la philosophie des lumières, , philosophie qui lui est chère, et ajoutés à quelques grand personnages plus contemporains, ils viennent éclairer de leurs apports de ce cri de citoyen, qui appelle à un futur qui s’inscrive d’abord dans les racines de la nation.

Dans un second ouvrage, « Mon Poing sur les I » plus polémique et en très net opposition avec la présidence de la république de type LREM, il renforce son cri.

Irrité par la bienpensance et les faiseurs d’opinion, qui ont fini encore récemment de légitimer le mépris souverain du pouvoir pour toutes les opinions populaires, il témoigne en citoyen libre, et sur des sujets multiples traités en chapitres incisifs et concis, et  en quoi, le courroux populaire, est fondé sur un raisonnement solide et ne saurait s’éteindre de si peu.

Top Santé met à jour son interview du docteur Jacques Fiorentino

Le coronavirus (Covid-19) a-t-il vraiment été créé en laboratoire ?

C’est une fake news largement relayée sur les réseaux sociaux : le coronavirus SARS-Cov-2 aurait été créé en laboratoire. Une info fausse et dangereuse.

Incroyable mais vrai : tandis que les chercheurs s’efforcent de trouver un traitement contre le coronavirus, les théories du complot, elles, n’en finissent pas de se propager. Sur les réseaux sociaux, il y en a une qui a la faveur des complotistes : le coronavirus SARS-Cov-2 (responsable de la maladie Covid-19) aurait été créé en laboratoire par des scientifiques maladroits… ou peu scrupuleux. Selon une enquête de l’Ifop réalisée auprès d’un échantillon représentatif de la population française fin mars 2020, 26 % des Français seraient persuadés que le coronavirus a été créé en laboratoire – 17 % pensent qu’il a été fabriqué « de manière intentionnelle » et 9 % « de manière accidentelle« .

VIH et coronavirus. Dans un entretien au site Pourquoi docteur ?, le 16 avril, le professeur Montagnier explique qu’il ne croit pas que le Covid-19 provienne d’une contamination dans un marché de Wuhan. Selon lui, « le coronavirus est sorti d’un laboratoire chinois avec de l’ADN de VIH« . Rappelons que, depuis plusieurs années, le Prix Nobel de médecine a développé des théories controversées, notamment sur l’origine et la transmission du VIH, sur l’homéopathie ou encore sur la vaccination.

« Des travaux sur les coronavirus ont effectivement été conduits dans les laboratoires de Wuhan, notamment suite aux épidémies de SRAS (en 2002) et de MERS (en 2012), en collaboration avec le National Institutes of Health (NIH, aux États-Unis) en particulier, reconnaît le Dr. Jacques Fiorentino, médecin. Toutefois, à l’heure actuelle, rien n’indique que le coronavirus Sars-Cov-2 a été créé en laboratoire. Il me semble qu’aujourd’hui, la priorité, c’est de lutter contre cette épidémie mondiale : ce n’est pas le moment de chercher des coupables, d’élaborer des explications sans données précises et encore moins de laisser se propager des théories complotistes évidemment anxiogènes.« 

Existe-t-il un lien entre le VIH et le coronavirus ? « À ce jour, aucun expert spécialiste du SIDA n’a mis en évidence cette donnée, objecte le Dr. Fiorentino. En France, nous avons de nombreux experts reconnus à l’international.« 

Le coronavirus SARS-Cov-2  a-t-il été conçu en laboratoire ? « Non » répond catégoriquement le Dr. Jacques Fiorentino. « À partir de modèles expérimentaux, les chercheurs ont pu reconstituer le trajet du coronavirus SARS-Cov-2 : si les spécialistes ne sont pas encore 100 % sûrs de ses origines exactes, le coronavirus est bel et bien passé de l’animal à l’homme.« 

Une déclaration confirmée par une étude internationale, conduite par des chercheurs britanniques, américains et australiens, publiée le 17 mars 2020 dans le journal Nature : « nos analyses montrent clairement que le SARS-CoV-2 n’est pas une construction de laboratoire ou un virus délibérément modifié » concluent les scientifiques. Limpide.

Le virus SARS-Cov-2 a-t-il pu « s’échapper » d’un laboratoire ? Peu probable, selon le Dr. Jacques Fiorentino : « le niveau de sécurité d’un laboratoire de virologie est encore plus élevé que celui d’une centrale nucléaire. Par ailleurs, pour répondre aux complotistes qui misent sur une maladresse de l’armée, ce sont principalement des bactéries qui sont étudiées dans le cadre militaire (comme dans « arme bactériologique ») – or, comme son nom l’indique, le coronavirus est un virus.« 

S’INFORMER, OUI, MAIS PAS TOUT LE TEMPS ET PAS N’IMPORTE COMMENT !

Puisque aucune publication sérieuse ne soutient l’hypothèse d’un virus créé en laboratoire, pourquoi les théories du complot sont-elles autant relayées ? « D’un point de vue psychologique, il est rassurant d’avoir un coupable à blâmer lorsqu’on est dans l’incertitude, analyse le Dr. Fiorentino. Pendant l’épidémie de peste du XIVème siècle, par exemple, on a accusé les populations juives : c’est un réflexe humain que de vouloir rejeter la faute sur quelqu’un.« 

Mais d’autres éléments plus terre-à-terre jouent aussi : « les complotistes trouvent étrange que le coronavirus SARS-Cov-2 ait été aussi rapidement identifié par les chercheurs, par rapport au virus du Sida, par exemple, qui a nécessité plus d’un an d’étude, souligne le Dr. Fiorentino. Mais ce qu’il faut bien comprendre, c’est que ce coronavirus appartient à une famille (les Coronaviridae) que l’on connaît bien, suite aux épidémies de SARS et de MERS. Nous avions déjà toutes les clés en main pour l’identifier.« 

En outre, « les (nombreuses) zones d’ombre qui subsistent quant aux origines de ce virus attisent les théories complotistes. Elles sont notamment liées au pays à partir duquel l’épidémie s’est propagée dans le monde : en Chine, l’information (même scientifique) est verrouillée, ce qui fait qu’on ne sait pas exactement de quand date le premier cas de Covid-19, combien de malades sont décédés, à quelle date est apparu le virus… » La liberté d’informer, premier rempart contre les fake news !

Le conseil du médecin ? « Il est tentant de rester bloqué devant une chaîne d’info en continu en ces temps difficiles. Mais je crois que la saturation a tendance à émousser le sens critique : plus on ingurgite d’information, moins on est capable de faire la part des choses entre ce qui est fiable et ce qui est fantaisiste. Je recommande donc un « temps » dans la journée consacré à l’information (une heure ou deux, ça suffit) avec des sources fiables (idéalement scientifiques). Il faut aussi accepter que, pour le moment, on ne sache pas tout : ne succombez pas à la tentation de « combler le vide » avec des théories farfelues !« 

Merci au Dr. Jacques Fiorentino, ex-urgentiste (SAMU et SOS Médecins), ex-instructeur pour la Croix Rouge Française.

L’inclassable romancier Philippe Olagnier

Philippe OLAGNIER  est diplômé de l’institut français de gestion en management stratégique et marketing.

Conférencier, il est aussi un auteur a la démarche assez bien définie.

Il appuie ses récits sur des contextes contemporains, historiques, sociétaux qu’il documente toujours.

Précisément avant de passer à l’acte d’écriture.

Sa volonté est donc d’entraîner le lecteur dans une trame romanesque, qui soit en cohérence, avec des faits réels, une époque, un milieu sociologique ou professionnel, qui permettent de donner quelques clefs de compréhension sur ces sujets, tout en procurant l’évasion de l’esprit par les mots et le récit.

Son premier roman, «  Quand tous les ponts ont brulé derrière toi » décrit le parcours aventureux, d’un chef d’entreprise qui pour aider une jeune fugitive, prend le risque de faire voler en éclats tous les aspects sécurisant de son train de vie sociale, pour se lancer dans une enquête, et une fuite qui va le mener aux confins d’un monde qu’il méconnaissait ( mafia, marché sexuel, blanchiments d’argent , terrorisme)

Le récit de ce « Road movie » permet à l’auteur à la fois de nous livrer des clefs de compréhension sur la face cachée, géopolitique ou financière de notre monde, tout en nous livrant une description sans faille de certaines bourgeoisies étriquées de province, et sur le monde du renseignement et de l’économie, toujours présents dans le fonds du récit.

Une galerie de portraits de personnages, hauts en couleur, finit de colorer le récit, et de permettre à l’auteur d’afficher son attrait pour les destins singuliers de ceux, qui préfèrent payer le prix toujours élevé d’une liberté qu’ils préfèrent aux reniements de leurs convictions et principes.

L’amour et un ode régulier dans le récit pour la nature finissent de donner à ce premier roman, un caractère aussi passionnant, que singulier .

Opération Coronavirus : « Sur les ruines de l’Histoire » par Frederika Abbate

Par Frederika Abbate

Sur les ruines de l’Histoire

Le COVID-19 et le « Progrès »

Walter Benjamin dans son génie a imaginé l’Histoire telle une seule et unique catastrophe, que fixe l’Ange de ses yeux effrayés. Ailes déployées et tournant le dos à l’avenir, le visage tourné vers le passé, il voudrait réparer ce champ de ruines, le remembrer. Mais il en est empêché. Car le vent du Progrès, qui souffle constamment, l’en éloigne à jamais.

Pour le titre et la teneur de mon roman « Les Anges de l’Histoire », je me suis inspirée de ce texte de Benjamin où apparaît son fabuleux Ange de l’Histoire, évoquant le tableau « Angelus Novus » de Paul Klee, acquis par le philosophe en 1921 et qui, après quelques déplacements dus à la deuxième guerre mondiale et à la fuite de Benjamin menacés par les nazis, a fini par se retrouver au musée d’Israël.

Dans « Les Anges de l’Histoire », le « progrès » de la marche du monde où, justement, de monde il n’y en a plus qu’un, aboutit à un état de perfection du capitalisme jamais atteint auparavant, qui aplatit la singularité des individus, neutralise les personnalités et, secondé par le « progrès » techno-scientifique, vise à la destruction de la nature humaine, par, notamment, des manipulations génétiques allant jusqu’à vouloir l’éradication du maître absolu, la mort.

Le maître absolu : la mort

Tout ceci se retrouve et se décline dans la pandémie actuelle. L’éclosion du virus, (sa prolifération d’abord chez l’animal et son passage à l’humain par la gestion cupide de l’élevage et de la vente d’animaux au détriment de l’hygiène), sa propagation, non par laxisme ou incurie mais par choix délibéré et idéologique de ne pas toucher à la sacro-sainte liberté de circulation, qui, dans une situation aussi catastrophique qu’une crise sanitaire, révèle sa face et sa fonction véritables : le capitalisme sans frein. Ainsi que les manipulations politiques subséquentes ne reculant pas à jouer insidieusement sur le maître absolu qu’est la mort, l’instrumentalisant à leur profit.

Les Anges et les ruines

Ma mission de romancière est double. Voir, observer, prolonger, pousser à l’extrême pour mieux voir et rendre visible tout ce qui concerne les données essentielles de l’humain, d’une part dans leur versant atemporel ; et d’autre part prises dans les conjonctures les plus actuelles en mettant en relief les dégâts que celles-ci causent dans la vie et l’esprit des êtres.

Parallèlement à cela, le deuxième pan et non des moindres de ma mission, consiste à proposer un style de vie, de pensée, de ressentir qui me semble authentique et qui entre en résistance contre nos faiblesses intrinsèques et les répressions extérieures diverses que plus ou moins consciemment nous subissons.

Ainsi, pour le premier point, je vois la pandémie comme l’un des rejetons du drame où nous ont menés des années de malfaisances et qui se sont cristallisées dans le virus. Vouloir toujours plus, ne pas songer au lendemain, ne pas se soucier des facteurs proprement humains, ne penser qu’à la rentabilité outrancière. Et l’on voit d’ailleurs qu’on aboutit à l’inverse du résultat escompté. Car comme la plupart des états n’ont pas voulu fermer les frontières dès le début, étant aliénés à la marche inexorables du profit, méprisant la nécessité élémentaire consistant à protéger les populations, des crises économiques plus graves vont en résulter. Dans « Les Anges de l’Histoire », la marche inexorable du capitalisme libéral montre que l’on pourrait aboutir à la disparition de la nature humaine. Et la catastrophe sanitaire que nous traversons ramène à l’atmosphère d’apocalypse de ce roman, à son questionnement central sur la valeur de la vie humaine (dans les hôpitaux de France, vu leur degré de dégradation, le choix doit être fait souvent entre qui doit vivre et qui doit mourir). Dans « Les Anges de l’Histoire » est rendu visible le risque d’aller jusqu’au bout de l’humanité : de plus en plus de gens mènent une vie asservie au profit, au paraître et qui sont prêts à tout, vraiment à tout pour écraser les autres. Trop cupides, ils se sont éloignés du principe vital. En voulant toujours plus, ils bafouent le corps humain, l’amour, la mort… C’est un monde ravagé par la machine idéologique du profit, où sont neutralisés les élans primitifs essentiels, l’amitié, l’authenticité d’une vie en accord avec soi-même, la singularité des individus… Or, tout ceci amène aussi à la pandémie. La pandémie va rendre encore plus criantes des injustices et des inégalités scandaleuses.

L’immunité collective

Comme dans « Les Anges de l’Histoire », des gens vont être sacrifiés. Envoyés au casse-pipe, pour que se résolve d’elle-même la pandémie. L’immunité collective est inhumaine. Il faut le dire. C’est cela qui va arriver. Comme en témoignent les annonces venant d’être faites au sujet de la fin de ce qui est appelé «confinement». Les enfants pourront retourner à l’école. Petits porteurs sains et dans l’impossibilité absolue due à votre âge d’employer les « gestes barrières », contaminez bien vos enseignants, vos parents. Et vos parents d’ailleurs pourront mieux travailler parce que l’école, pour les petits, sert aussi de garderie, pas seulement à formater les esprits. Tandis que les étudiants, qui sont capables d’appliquer les « gestes barrières » mais n’ont pas besoin d’être gardés, ne pourront pas retourner à la fac. Étrange, non ? D’abord, on nous enferme, parce qu’on n’a pas voulu faire le nécessaire à temps. Sans compter que seule la moitié de la population reste chez soi, les autres sortant pour aller travailler… Et ensuite, on nous libèrera. Comme ça, trop heureux de pouvoir enfin profiter du printemps, on va se contaminer à profusion. Tout cela est savamment orchestré. On nous le dit, je n’invente rien. Il faut faire de la place dans les hôpitaux. Tout s’orchestre à partir de là. À partir des budgets restreints pour la santé, finalement… On criera à la joie de la fin du « confinement » mais pas de la fin de la pandémie. C’est là qu’il faudra faire très attention.

Alors, celui qui peut ne pas travailler encore quelques mois, ayant des réserves financières, pourra ne pas aller s’exposer. Tandis que ceux qui seront obligés d’aller travailler pour gagner leur vie, s’exposeront. Et ils travailleront ainsi, à leurs risques et périls dans le sens littéral du terme, à l’inhumaine immunité collective.

La vie ou la mort

Dans les hôpitaux de France, pays apparemment rangé dans les pays développés (en quoi serait-elle développée ?), faute de lits et de matériel, le personnel hospitalier est investi de l’horrible tâche de devoir choisir. Dans le fond, je ne vois pas pourquoi des personnes âgées auraient moins le droit de vivre que d’autres. Pour moi, une vie est une vie. Ce problème nous concerne tous actuellement, c’est un vrai problème d’éthique. Je ne sais pas si l’on mesure à quel point cela va changer la vie des personnes dans les milieux hospitaliers d’avoir eu à faire ces « choix ». Ce qui pose une question essentielle : notre rapport à l’humanité, à ces questions de vie et de mort va changer. Et il est à craindre que ce soit pour le pire.

Il y a toutes les « petites » professions non-protégées, qui ne peuvent pas être exercées. Comment vont survivre ces gens ? Il y a tous ceux qui ne peuvent pas travailler, qui sont au bord de la faillite, la faillite financière et morale. Comme ce restaurateur indien que je connais, qui est en France depuis 40 ans. Cela fait 40 ans qu’il travaille, sans prendre un seul jour de congé (même s’il est souffrant), parce qu’il en a un besoin absolu pour vivre. Il n’a pas à choisir entre la santé ou l’argent. Il sait que sans argent, il ne sera pas correctement soigné. Si on peut se payer 3 000 € par jour, à l’hôpital américain, on risque beaucoup moins de mourir, non ?

Les dommages collatéraux

Les gens, déjà très individualisés et menant des vies inauthentiques, vont être encore plus individualisés et encore plus aliénables, corvéables à merci. Les livreurs sont très exposés, eux qui ont servi à celui qu’on appelle le président de montrer que soi-disant la courbe du chômage a baissé, alors qu’ils n’ont aucun droit.

Il y a tous les dommages collatéraux, dont on ne parle pratiquement pas. Les banlieues qui sont devenues plus que jamais des zones de non-droit que le gouvernement abandonne complètement. Les règles ne sont pas respectées, ce n’est pas grave. Ce n’est pas la peine d’envoyer la police, laissons gérer (contrôler, dominer) ces zones par les dealers, les islamistes. Que les gens se contaminent à qui mieux mieux. Bon débarras, cette vermine de banlieue, pourvu que soit sauvé qui doit être sauvé intra-muros (ce terme reprend ici toute sa résonance). Et comme il y a peu de monde dans les rues et pas de contrôle dans ces banlieues, les voyous terrorisent les vendeuses esseulées dans les petits commerces de bouche, livrées à elles-mêmes, sans défense.

Poisons de la mondialisation

Comme révélateur, la pandémie va nous montrer la cupidité frénétique des laboratoires pharmaceutiques. La molécule d’un certain spécialiste des maladies infectieuses de renommée internationale est bafouée, juste parce qu’elle ne vaut pas cher.

Elle nous montre aussi les méfaits de la mondialisation. Plus un seul coin de sauvé. Sauf l’extrême nord et j’espère que cela ne va pas atteindre les peuples qui vivent là-bas, qui subissent déjà les méfaits des pollutions causées par l’occident, alors qu’ils n’y sont pour rien.

Il n’y a plus qu’un monde, un modèle unique, ce qui veut dire que nous n’habitons plus nulle part, puisqu’on ne peut pas faire sien un quelconque pan de terre. Ce qui veut dire que la nature n’existe plus, pas seulement à cause des pollutions diverses mais dans notre rapport au lieu. La mondialisation est le non-respect par rapport à chaque peuple, sous couvert de respect. Dire que tout est pareil et appartient à tout le monde revient à faire que plus rien de vrai n’existe et que personne ne détient quoi que ce soit, à part une poignée de puissants pour qui le monde est une vaste cour de récréation, et qui sont en train de manger la laine sur le dos des anges…

Les Anges

Les virus mortels… je les ai imaginés dans le roman que je suis en train d’écrire, qui vient après « Les Anges de l’Histoire ». Mais jamais je n’aurais cru vivre cela moi-même. J’ai mis du temps à accepter, et je ne sais pas si cela peut s’accepter vraiment, que ce pire deviendrait actuel. Et c’est donc maintenant que le deuxième pan de ma mission de romancière s’avère pleinement indispensable. La proposition d’un nouveau mode de vivre et de penser qui soit plus en adéquation avec la vie terrestre, avec une ouverture d’esprit plus grande, une sensibilité aiguisée. Ce qui ne peut avoir lieu qu’avec le courage d’être soi, de se créer sans cesse, de ne pas correspondre aux schémas pré-fabriqués, aux rôles qu’on veut nous faire endosser. C’est pourquoi dans « Les Anges de l’Histoire », même si souffle toujours violemment le vent du Progrès qui, non seulement veut empêcher de réparer la grande catastrophe qu’est toute l’histoire, tout le passé, mais pousse inexorablement à commettre toujours plus de ravages, il y a un groupe de résistants qui vont en essaimer d’autres. Les « Anges de l’Histoire » révèle les misères du monde dit réel, notre monde, où les humains seront des monstres complets. Ce qui risque de se produire dans le réel si des groupes de gens réveillés, encore singuliers, n’alertent pas les autres et n’entrent pas en résistance pour combattre ces méfaits.

La fin des temps

« Les Anges de l’histoire » initie un cycle sur la fin des temps. Dans ce roman, il y a des choses qui combattent l’incurie, l’incompétence et la cupidité des divers pouvoirs et de l’aliénation qui s’en suit, les manipulations génétiques qui signent le divorce d’avec la nature essentielle. Ces choses sont le désir absolu de vouloir rester humain, avec ses imperfections certes mais aussi et surtout avec la foncière adhérence à la vie authentique, la coïncidence de ce qu’est chacun avec son mode de vie, la création, l’amour, la recherche du sens. Dans la catastrophe sanitaire actuelle, j’ose espérer que c’est cela qui, en partie, pourrait sauver aussi.

Le 16 avril 2020 – 31ème jour de « confinement » quand les humains risquent de devenir an-humains.