Actualités (NON EXHAUSTIF)
Rencontre Biodiversité autour de Socotra le 8 juin
Soirée Vernissage « Socotra, des dragonniers et des hommes » (exposition du 5 au 14 juin 2024)
Soirée « La République au coeur » avec Laurent Benarrous et Eric Naulleau le 18 juin à 19h
Durant l’exposition « Socotra », plusieurs soirées vous sont proposées
Pour télécharger le PDF de ces trois événements, merci de cliquer ICI
Trois événements « Socotra, des dragonniers et des hommes » auxquels vous êtes invités durant l’exposition de Benoit et Cécile Palusinski
Vernissage de l’exposition « Socotra, des dragonniers et des hommes » du photographe Benoit Palusinski avec textes de l’écrivain Cécile Palusinski (beau livre paru cette année) en présence de Mohammed Jumeh, ambassadeur du Yémen à l’UNESCO
Soirée Poésie avec Eric Poindron, Sapho, Charlotte Saliou, Prince Roro…
Cinq événements Balustrade de juin 2024 auxquels vous êtes invités
Pour télécharger le PDF des 5 soirées de juin, merci de cliquer ICI
Soirée Poésie avec Eric Poindron, Sapho, Charlotte Saliou, Prince Roro…
Exposition « Socotra, des dragonniers et des hommes » (Paris 6ème) et trois soirées événements du 5 au 14 juin 2024
L’exposition « Socotra, des dragonniers et des hommes » (photographies de Benoit Palusinski, textes de Cécile Palusinski) aura lieu du 5 au 14 juin 2024 au coeur de Saint-Germain des Prés, à l’Hôtel La Louisiane (tous les jours de 17h à 20h) 60 rue de Seine 75006 Paris.
Vernissage mercredi 5 juin à 19h
Rencontre Biodiversité samedi 8 juin à 16h avec Leli Anvar à 18h « L’arbre de vie en littérature persane », Charles Cohen, forestier à Paris après avoir exercé ce métier méconnu dans le nord de la Colombie britannique, Françoise Cadol (podcast « Le frisson des arbres »)
Soirée Poésie mercredi 12 juin à 19h avec Eric Poindron, Sapho, Charlotte Saliou, Prince Roro…
Inscriptions obligatoires pour les 3 événements par sms 06 84 36 31 85
Contact presse : guilaine_depis@yahoo.com
« ambitieux » : le roman d’Alexandre Arditti sur Mark Zuckerberg
L’assassinat de Mark Zuckerberg, par Alexandre Arditti
Créé en 2004, Facebook connecte aujourd’hui presque trois milliards d’humains à travers le monde, ce qui suscite à la fois passions et critiques. Accusé de manipuler les données, de voler du temps de vie, Mark Zuckerberg laisse rarement indifférent. Journaliste et éditeur de presse, Alexandre Arditti a, lui, imaginé le meurtre de l’entrepreneur, à travers un polar bref, sec, au titre programmatique. Par Étienne Ruhaud.
Tueur d’un certain âge, face à un flic lui-même d’un certain âge, Travis tente de justifier son crime par des motivations idéologiques profondes, sous l’œil désabusé du commissaire Gerbier et de ses collègues. À mi-chemin entre le thriller et la pièce de théâtre, faisant la part belle aux dialogues, L’assassinat de Mark Zuckerberg demeure assez concis, tout en embrassant un certain nombre de grandes thématiques contemporaines.
Un meurtre
Paris, de nos jours. L’actualité est marquée par une série de scandales, d’affaires de corruption, et par l’assassinat de diverses personnalités : les ex-présidents François Hollande et Donald Trump, Angela Merkel, Jeff Bezos, le PDG d’Amazon, etc. Alors en France, Mark Zuckerberg, donc, est exécuté par balles au début de sa conférence, dans un amphithéâtre de la Sorbonne.
Immédiatement arrêté, Patrick Travis, la cinquantaine, passe rapidement aux aveux, face à Gerbier, divorcé, sans grandes illusions quant à la condition humaine. S’ensuit un long dialogue entre deux hommes d’une même génération.
Supérieurement intelligent, opposé aux réseaux sociaux, sources de divertissement et de manipulation, Travis apparaît rapidement comme une sorte de vieux con légèrement dépassé ; incapable d’accepter la modernité, la venue (inéluctable, selon Gerbier), du transhumanisme. Membre du groupe militant Table rase, Travis souhaite ainsi une sorte d’impossible retour en arrière, et se heurte aux oppositions, aux doutes de son interlocuteur. La fin du roman réserve une surprise singulière aux lecteurs.
Un roman théâtral et métaphysique
Faisant la part belle aux dialogues, Alexandre Arditti nous offre donc ici une fiction quasiment théâtrale, et qu’on imaginerait volontiers portée sur scène.
L’essentiel du livre est ainsi constitué par une conversation, à bâtons rompus, entre Gerbier et Travis, chacun portant la contradiction à l’autre, tout en vidant une bouteille de whisky. Pour un peu, nous pourrions évoquer Garde à vue, le fameux film de Claude Miller mettant en scène Michel Serrault, Lino Ventura et Guy Marchand.
Loin d’être terre-à-terre, les propos ici tenus approchent pourtant de la réflexion sociétale et philosophique. S’écharpant sur de grandes questions, Gerbier et Travis semblent partager le même désabusement. À cette différence près que Gerbier se révèle totalement fataliste, acceptant passivement l’évolution d’un monde qui lui déplaît, quand Travis, mégalomane, pense pouvoir inverser le cours des choses, lutter (entre autres) pour la démocratie.
Bref mais ambitieux
Court, concis, composé de petits chapitres, chacun portant un titre, L’assassinat de Mark Zuckerberg vaut aussi par un suspense maintenu de bout en bout, jusqu’à la surprise finale, à l’ultime retournement.
Écrit dans un style à la fois sobre et efficace, typique du genre polar, L’assassinat de Mark Zuckerberg paraît très (trop ?) ambitieux. En évoquant un groupe terroriste lambda, sorte d’« Extinction/rébellion » en plus violent, Alexandre Arditti illustre aussi les débordements auxquels peut aboutir l’idéologie anti-progrès, luddite.
Le propos s’avère donc, en soi, intéressant, car original. On pourrait toutefois faire reproche à l’auteur de ne pas approfondir suffisamment, d’avoir voulu viser trop haut, sans pour autant développer. Dès lors, il s’agit d’accepter un parti, un choix sans doute discutable d’économie narrative.
Cette histoire est une fiction, une parabole, presque une dystopie, selon les propres termes d’Alexandre Arditti, interviewé par Marc Alpozzo pour le magazine Entreprendre.
Cyberattaques et narcotrafiquants, Alain Schmoll le romancier qui colle le plus à l’actualité pré Jeux Olympiques de 2024
La revue Le Contemporain (Alexis Brézet du Figaro au Comité de rédaction) s’est intéressé au livre de Francis Coulon
Par Yves-Alexandre Julien – Journaliste Culturel
Francis Coulon, ancien directeur financier dans des entités prestigieuses telles que DANONE et LVMH, et auteur du révélateur “Sortir de la société en crise” paru chez VA Éditions, décortique en 5 parties et 21 chapitres avec finesse entre autres les mécanismes qui régissent l’économie dans le prisme de l’utilitarisme au service de l’intérêt collectif.
Des cas concrets, des films à titre d’exemple, une bibliographie d’Aristote à Thomas Piketty construisent la réflexion de Francis Coulon alliant l’utile à l’agréable comme si d’ailleurs, on pouvait résumer l’utilitarisme ainsi.
L’auteur crée un fil d’Ariane entre la microéconomie du panier quotidien et la macroéconomie des politiques publiques, proposant une harmonie envisageable développée dans les principes de l’utilitarisme et de la libre concurrence.
I. La mise en pratique de l’utilitarisme dans la sphère publique
La démarche utilitariste d’une manière générale Francis Coulon l’aborde tout au long de son remarquable ouvrage « sortir de la société en crise. » Il y explique avec précision comment elle se distingue par sa simplicité et son souci d’efficience. En évaluant les avantages et les inconvénients d’une décision pour l’ensemble des parties concernées, elle cherche à maximiser l’utilisation optimale des ressources disponibles. Cette approche, pertinente pour la sphère publique où les budgets sont limités, nécessite une évaluation rigoureuse des politiques publiques, à la fois en amont et en aval. En respectant les critères d’efficacité, de justice et de liberté, les gouvernements peuvent mieux répondre aux attentes des citoyens et conduire des réformes plus équitables et efficaces.
Dans un monde en perpétuelle mutation, la recherche de solutions pragmatiques devient impérative. La philosophie utilitariste, souvent méconnue en France, offre une perspective intéressante. Fondée sur le principe d’utilité, elle privilégie le plus grand bonheur pour le plus grand nombre, adoptant ainsi une éthique de responsabilité plutôt qu’une éthique de conviction.Coulon questionne la mesure du bonheur en faisant référence à Emmanuel Kant « Pour répondre à cette question, il faudrait déjà être capable de définir le bonheur ; or, c’est une notion subjective. Emmanuel Kant déclara dans Fondements de la métaphysique des mœurs : « Malgré le désir qu’à tout homme d’arriver à être heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que véritablement, il désire et il veut » -(P.77).
Cette approche, dénuée d’idéologie et basée sur l’examen des conséquences des actions, pourrait offrir des réponses concrètes aux défis individuels et collectifs auxquels nous sommes confrontés.
Cette étude, centrée sur les conséquences des actions plutôt que sur des convictions préétablies, peut être illustrée par les travaux de Jeremy Bentham et John Stuart Mill. Francis Coulon s’y réfère grandement dans son livre.
Dans son ouvrage “Introduction aux principes de la morale et de la législation”, Bentham développe l’idée que les actions doivent être jugées selon leur capacité à accroître le bonheur global. Mill, quant à lui, dans “L’utilitarisme”, explore comment les actions devraient être guidées par le principe du plus grand bonheur.
« Bentham et Mill m’apparaissent comme modernes, ouverts et profondément humanistes. Ils vont contribuer au progrès de leur pays, en favoriser la libéralisation et faire reconnaître les droits de nombreuses minorités… » (P.39)
John Stuart Mill, dans son ouvrage “Utilitarianism”, soutient que “l’action est bonne si elle tend à promouvoir le bonheur”. Cette idée centrale de l’utilitarisme trouve écho aussi dans la pensée de Jeremy Bentham, qui affirme dans “An Introduction to the Principles of Morals and Legislation” que “le plus grand bonheur du plus grand nombre est le fondement de la morale et de la législation”. Ainsi, en mettant en pratique l’utilitarisme dans la sphère publique, il convient de considérer les conséquences de nos actions sur le bien-être général. Comme le souligne Peter Singer dans “Practical Ethics”, “nous avons une obligation morale de maximiser le bien-être des autres”. Cette approche éthique invite les décideurs politiques à prendre des décisions qui maximisent l’utilité collective et à promouvoir le bien-être de tous les membres de la société, tout en tenant compte des droits et des intérêts de chacun, comme le suggère aussi Amartya Sen dans “The Idea of Justice”. Ainsi, en intégrant ces principes utilitaristes dans les politiques publiques comme Francis Coulon le développe lui aussi en miroir de ces spécialistes et d’une manière étayée et convaincante dans son ouvrage « sortir de la société en crise » il est alors possible de viser un plus grand bonheur et une meilleure qualité de vie pour l’ensemble de la communauté.
Dans son ouvrage, Francis Coulon explore effectivement en profondeur les fondements et les implications de la philosophie utilitariste dans un panorama chronologique et historique bornant ses limites et celles de l’empirisme pour arriver à définir l’utilitarisme comme une philosophie moderne avec la question de la rationalité économique jusqu’à penser le libéralisme conduire à la démocratie.
Coulon met en lumière la vision de Bentham selon laquelle “le bonheur est la finalité de la morale et de la législation”. En établissant un lien avec la mise en pratique de l’utilitarisme dans la sphère publique, on peut considérer les analyses de Coulon comme un guide pour comprendre comment les principes utilitaristes peuvent être appliqués dans les politiques publiques. Francis Coulon met en avant la nécessité de mesurer les conséquences de nos actions en termes de bonheur collectif, tout en reconnaissant les défis et les critiques auxquels l’utilitarisme est confronté. Ainsi, son travail offre un éclairage précieux pour explorer les implications pratiques de cette philosophie dans la prise de décision politique et sociale avec un regard particulier sur la France avec des objectifs prioritaires de réduction des dépenses publiques et de revalorisation du travail et de l’entrepreneuriat entre autre (P. 213) et les thèmes d’actualité comme l’intelligence artificielle ( P.129) pour ne citer que ces sujets cruciaux du quotidien.